Une vidéo choc dénonce Total, sponsor du Mondial de rugby …

Toutes les 3 heures et 37 minutes, l’industrie des énergies fossiles produit l’équivalent dun Stade de France rempli de pétrole. C’est là que se déroulera en grande partie la Coupe du monde de rugby 2023 sponsorisée par TotalEnergies, l’une des plus grandes entreprises pétro-gazières du monde. L’occasion pour Greenpeace France d’imaginer ce que donnerait le match d’ouverture si la multinationale montrait son vrai visage lors du coup d’envoi …

Greenpeace France nous invite à partager cette vidéo de 1’19 » et à signer sa pétition …

Dans cette vidéo, le pétrole se déverse du logo de TotalÉnergies et submerge le Stade de France. Il renverse les joueurs sur le terrain et les supporters dans les tribunes. Une manière de dénoncer le sponsoring par les entreprises des énergies fossiles d’événements sportifs majeurs, comme la Coupe du monde de rugby 2023 sponsorisée par la multinationale française. La grande messe du rugby se déroulera en France du 8 septembre au 28 octobre 2023 et le match d’ouverture, opposant la France et la Nouvelle-Zélande, se disputera le 8 septembre au Stade de France. Les audiences devraient être colossales cette année : plus de 857 millions de personnes avaient regardé la Coupe 2019 au Japon — l’événement de rugby le plus regardé de tous les temps.

« Les entreprises d’énergies fossiles comme TotalÉnergies sponsorisent des événements sportifs populaires, comme la Coupe du monde de rugby, afin de détourner l’attention du public de leurs activités qui détruisent le climat, dénonce dans un communiqué Edina Ifticène, chargée de campagne énergies fossiles à Greenpeace France. Pendant ce temps, elles continuent à extraire du pétrole et du gaz, et lancent même de nouveaux projets pour faire toujours plus de profits. Ce sponsoring est d’autant plus indécent que plusieurs grandes nations du rugby présentes à la Coupe du monde, comme les îles Samoa, Fidji, Tonga ou l’Australie, sont déjà en première ligne face aux effets du changement climatique. »

Les organisateurs du Mondial ont tenté d’empêcher la publication de la vidéo

Lors de l’annonce du sponsoring de la Coupe du monde, Patrick Pouyanné, président-directeur général de TotalÉnergies, a déclaré que les valeurs du rugby rejoignaient celles de la multinationale « pour la transition énergétique ». Une étude menée par Greenpeace Central and Eastern Europe, publiée la semaine dernière, démontre pourtant qu’en 2022, moins d’1 % de la production énergétique de TotalÉnergies était issue de sources d’énergies renouvelables et que, la même année, 88 % de ses investissements étaient toujours fléchés vers les énergies fossiles.

La Rugby World Cup Limited, l’instance organisatrice de la Coupe du monde de rugby, a tenté d’empêcher la publication de la vidéo. Mardi 29 août, elle a adressé un courrier officiel demandant à Greenpeace de ne pas la publier sous peine de poursuites judiciaires. « Le prestige de la Coupe du monde de Rugby n’est pas entaché par la vidéo de Greenpeace, mais bien par le choix d’un des plus gros pollueurs de la planète comme partenaire », répond Edina Ifticène.

Source : Un article signé Alexandre-Reza Kokabi dans Reporterre du 30 août 2023 .


Rugby : le Stade de France noyé sous le pétrole dans une vidéo de Greenpeace

Dans le monde, l’industrie des énergies fossiles dans son ensemble produit assez de pétrole pour remplir un stade comme le Stade de France toutes les 3 heures et 37 minutes. C’est le chiffre révélé par une nouvelle vidéo d’animation, dévoilée aujourd’hui par Greenpeace France et que la Rugby World Cup Limited, l’instance organisatrice de la Coupe du monde de rugby, tente de censurer.
En collaboration avec la société de production Studio Birthplace, Greenpeace France a créé cette vidéo pour dénoncer le sponsoring par les entreprises des énergies fossiles d’événements sportifs majeurs, comme la Coupe du monde de rugby 2023 sponsorisée par le géant français des énergies fossiles TotalEnergies [1], [2].

« Les entreprises d’énergies fossiles comme TotalEnergies sponsorisent des événements sportifs populaires, comme la Coupe du monde de rugby, afin de détourner l’attention du public de leurs activités qui détruisent le climat. Pendant ce temps, elles continuent à extraire du pétrole et du gaz, et lancent même de nouveaux projets pour faire toujours plus de profits, alors qu’elles savent pertinemment qu’elles mettent en péril le climat, la planète et notre avenir. Ce sponsoring est d’autant plus indécent que plusieurs grandes nations du rugby présentes à la Coupe du monde, comme les îles Samoa, Fidji, Tonga ou l’Australie, sont déjà en première ligne face aux effets du changement climatique », explique Edina Ifticène, chargée de campagne Énergies fossiles à Greenpeace France.

Alors que le Stade de France accueillera le 8 septembre prochain le match d’ouverture entre la France et la Nouvelle-Zélande, la vidéo d’animation de 60 secondes, TotalPollution : le sale jeu des énergies fossiles, met en scène de façon burlesque un Stade de France littéralement submergé par une vague de pétrole géante.  Le pétrole qui se déverse du logo de TotalEnergies renverse les joueurs sur le terrain et les supporters dans les tribunes, rappelant que l’équivalent d’un stade rempli de pétrole est extrait toutes les 3 heures et 37 minutes sur la planète – soit plus de 6,5 stades toutes les 24 heures [3]. 

La voix off de la version française de la vidéo est assurée par l’humoriste et chroniqueur radio Guillaume Meurice [4].

Patrick Pouyanné, président-directeur général de TotalEnergies, a déclaré lors de l’annonce du sponsoring de la Coupe du monde que les valeurs du rugby rejoignent celles de la multinationale “pour la transition énergétique” [5].  Or, une étude de Greenpeace Central and Eastern Europe, publiée la semaine dernière [6], démontre qu’en 2022, moins d’1 % de la production énergétique de TotalEnergies était issue de sources d’énergies renouvelables et que, la même année, 88 % de ses investissements étaient toujours fléchés vers les énergies fossiles.

Le sponsoring sportif et culturel constitue un des piliers de la stratégie des grosses entreprises pétro-gazières pour poursuivre leurs activités toxiques et développer encore de nouveaux projets fossiles, en dépit de la crise climatique.

Mardi 29 août, à la veille de la publication de la vidéo TotalPollution : le sale jeu des énergies fossiles, la Rugby World Cup Limited a adressé un courrier officiel à Greenpeace International lui demandant de ne pas la publier sous peine de poursuites judiciaires.

« Les efforts entrepris pour entraver la sortie de la vidéo de Greenpeace ne nous empêcheront pas de continuer à dénoncer le sponsoring de TotalEnergies pendant tout le tournoi. Ne nous y trompons pas : le prestige de la Coupe du monde de Rugby n’est pas entaché par la vidéo de Greenpeace mais bien par le choix d’un des plus gros pollueurs de la planète comme partenaire. Ce ‘soft power’ ne profite à personne d’autre qu’aux entreprises des énergies fossiles.
Face à l’urgence climatique, nous devons mettre fin à l’ère des énergies fossiles, en commençant par abandonner tout nouveau projet », poursuit Edina Ifticène.

Pour les réalisateurs Jorik Dozy et Sil van der Woerd, du Studio Birthplace : « Dans ce film, nous voulions rendre visible l’ampleur considérable de la production mondiale de pétrole brut et exposer la vitesse extrême à laquelle nous continuons d’alimenter la crise climatique ». Plus d’informations disponibles dans le dossier de presse


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