Les algues vertes empoisonnent la Rade de Brest …

Le film de Pierre Jolivet « Les Algues Vertes » met un coup de projecteur sur ce triste sujet qui affecte la Bretagne depuis des décennies. Si cette tragédie se déroule dans la baie de Saint-Brieuc, le  phénomène s’étend à bien d’autres secteurs de notre région.  En rade de Brest, ces algues réapparaissent régulièrement en masse, notamment  sur les vasières de L’Aulne et L’Élorn …

Depuis octobre 2022, un contrat de rade est en cours d’élaboration dans l’objectif d’adopter un plan d’action sur cinq ans : sera-t-il suffisant pour réparer l’écosystème de la rade de Brest ? Dans tous les cas, rien n’aboutira sans un courage politique !.

7 juillet 2023, sur la plage du Moulin Blanc …

La rade de Brest est un microcosme presque fermé de 181 km2 très sensible aux phénomènes de pollution, qui peuvent être apportés par les eaux des rivières s’y jetant, notamment l’Elorn et l’Aulne. Il est établi que la prolifération des algues vertes provient du ruissellement dans les cours d’eau de nitrates issus des épandages des fumiers et lisiers sur les terres agricoles.

Le Relecq-Kerhuon le 8 juillet 2023, entre Camfrout et Le Passage … Photo Le Télégramme
Source Géobretagne.fr

Pourquoi y a-t-il des bancs d’algues vertes dans l’Aulne ?

Coutumières des plages de la baie de Saint-Brieuc et de Douarnenez, les algues vertes envahissent aussi ponctuellement les rivières, comme l’Aulne. À quoi est-ce dû ? Faut-il s’en inquiéter ? Gaël Calvar, président de l’Epaga, et Sylvestre Boichard, chargé de mission milieux aquatiques à l’Epaga, nous disent tout. Un article signé Karen Jego dans Le Télégramme.com du 11 juillet 2023

Depuis quelque temps, des amas d’algues vertes flottent à la surface de l’Aulne.
Depuis quelque temps, des amas d’algues vertes flottent à la surface de l’Aulne. (Photo Le Télégramme/Karen Jégo)

On remarque, en ce moment, le long de l’Aulne des bancs d’algues vertes. Est-ce inhabituel ?

Gaël Calvar, président de l’Epaga (Établissement public d’aménagement et de gestion du bassin-versant de l’Aulne) : « Ça revient tous les ans. Ce sont des algues vertes filamenteuses, comme sur les plages. On a le même souci qu’en rade de Brest ».
Sylvestre Boichard, chargé de mission milieux aquatiques à l’Epaga : « Ce phénomène existe depuis des années. Ça commence au printemps en général ».

À quoi est-ce dû ?

G.C. : « On sait qu’on n’est pas un bassin à algues vertes, comme Douarnenez ou Saint-Brieuc. Ça touche plus les vasières (Plougastel-Daoulas, Le Relecq-Kerhuon…). Mais, en ce moment, le débit est bas et surtout, il y a plus de nutriments dans l’eau. Dès qu’il y a du soleil, de la chaleur et des nutriments, ça prolifère. Les sources de nutriments sont les stations d’épuration, les grands champs labourés… Dans le bassin de l’Aulne, on a pourtant un taux de nitrate plutôt bon (17-18 mg/litre). Mais on a la rivière qui a un des plus gros débits, ce qui fait que des tonnes et des tonnes de nitrates arrivent en rade de Brest. C’est pire qu’en baie de Douarnenez. L’Aulne et l’Élorn sont concernées ».

S.B. : « Comme les débits sont faibles, les algues ne sont pas emportées vers l’estuaire. On les voit plus cette année aussi car d’autres plantes aquatiques ont poussé dans le fond de l’Aulne : l’élodée du Canada. Une plante invasive qui s’est développée suite à la canicule de l’été dernier. Les algues vertes restent naturellement en surface mais elles se bloquent dans ces plantes, ce qui fait qu’on les voit plus ».

Les algues restent bloquées au lieu de s’évacuer vers l’estuaire.
Les algues restent bloquées au lieu de s’évacuer vers l’estuaire. (Photo Le Télégramme/Karen Jégo)

Est-ce nocif pour la faune et la flore ?

G.C. : « Quand ça se retrouve au fond, ça détruit toutes les espèces en fond de rade ».
.S.B : « Il peut se passer des phénomènes d’eutrophisation. S’il y a trop de plantes, le taux d’oxygène, qu’elles consomment la nuit, peut baisser dans l’eau. Dans les cas extrêmes, ça peut entraîner la mort de poissons. On était inquiet l’an dernier, pour l’Aulne, mais on l’est moins cette année car on n’en est pas à ce niveau de sécheresse.
Mais, dans l’estuaire du Faou, les vasières sont recouvertes d’algues vertes. Tout meurt en dessous (coquillages, petits crabes…). Ça appauvrit l’écosystème en rade de Brest ».

Quelles sont les solutions pour combattre la prolifération de ces algues dans l’Aulne ?

G.C. : « On travaille sur un contrat de rade avec le bassin de l’Élorn, l’Epab, les communes l’État, l’Agence de l’eau… C’est complexe et ça sera long. Les constats ont été faits. Nous sommes en train d’écrire les actions qui seront présentées en septembre. On espère les démarrer en 2024. Il y aura, par exemple, un travail sur le carénage des bateaux, le bocage, etc. ».
S.B. : « On veut tester de nouvelles méthodes agricoles : planter plus d’herbes, semer directement sans labourer, etc. ».

Combien de temps va durer ce phénomène d’algues vertes ?

S.B. : « Naturellement, à l’automne, les algues disparaîtront avec les températures qui baisseront ».


Algues vertes : en rade de Brest, un fléau moins visible mais tout aussi destructeur

La rade de Brest ne fait pas partie des huit baies concernées par le plan de lutte contre la prolifération des algues vertes (Plav). Les blooms s’y accumulent pourtant en masse, tapis dans le fond, asphyxiant l’écosystème de ce joyau de biodiversité. L’Office français de la biodiversité tire la sonnette d’alarme. Un article signé Julia Toussaint dans lOuest-France du

« Le souci c’est que personne ne met la tête sous l’eau ici », déplore Alain Pibot, chef de projet LIFE IP Marha à l’Office français de la biodiversité
« Le souci c’est que personne ne met la tête sous l’eau ici », déplore Alain Pibot, chef de projet LIFE IP Marha à l’Office français de la biodiversité | OUEST-FRANCE

C’est un angle mort du traitement médiatique et politique des algues vertes. La rade de Brest, petite mer fermée à la valeur écologique inestimable, est envahie par ces blooms toxiques qui s’accumulent dans le fond, créant un tamis pouvant atteindre un mètre d’épaisseur. Ce bassin n’est pourtant pas classé « zones soumises à contraintes environnementales (ZSCE) » par le plan de lutte contre la prolifération des algues vertes (Plav). La troisième version de ce plan a été adoptée par le conseil régional de Bretagne le 14 octobre 2022. Huit baies bretonnes sont considérées comme hautement menacées. Mais pas la rade de Brest.

Une plaie invisible

À cela, Alain Pibot voit une explication : « Ici le phénomène est presque invisible, car les algues restent au fond de l’eau. Il y a trop peu de houle pour qu’elles se déposent sur les plages », détaille l’agent de l’Office français pour la biodiversité (OFB), en observant la baie de Daoulas. Les risques sanitaires pour l’homme sont donc limités, de même que la gêne olfactive engendrée par la décomposition des végétaux marins. Mais pour la biodiversité, ça reste un désastre. Les algues vertes qui sédimentent le fond de la rade meurent, puis entrent en fermentation, et privent le milieu de lumière mais aussi d’oxygène.

Les espèces emmêlées dans cet épais tamis d’algues résistent rarement | ALAIN PIBOT (OFB)

« On fait des suivis depuis trois ans et la mortalité des espèces ne cesse d’augmenter », alerte Alain Pibot en mettant l’accent sur la disparition des bancs de maërl. Comparable aux récifs coralliens, cet habitat naturel accueille une richesse biologique estimée à plus de 1 000 espèces. Un écosystème qui occupait initialement la moitié de la rade de Brest, et aujourd’hui plus que le dixième.
Les coquillages qui font la richesse écologique et économique de ce bassin – Saint-Jacques, pétoncles noirs, huîtres, etc. – sont aussi menacés par la dégradation de la qualité de l’eau. À cela s’ajoutent les espèces qui s’emmêlent et s’asphyxient dans cet épais tamis d’algues, hippocampes, crabes, poissons…

Les algues vertes asphyxient le milieu naturel, à commencer par les bancs de maërl qui servent d’habitats à de nombreuses espèces | ALAIN PIBOT (OFB)

Un site vulnérable

L’origine du problème est bien connue, ici comme ailleurs en Bretagne. La rade de Brest est alimentée par des cours d’eau, l’Elorn et l’Aulne principalement, qui charrient des polluants d’origine urbaine et agricole. Les rejets du bassin-versant de 2 645 km² atterrissent dans ce bassin de 184 km², où l’eau est peu renouvelée (une goutte d’eau y séjourne trois mois en moyenne). Pour ne rien arranger, la rade de Brest est peu profonde : 58 % de sa surface fait moins de 10 mètres, ce qui en fait un site particulièrement vulnérable.

« Les solutions existent »

« Les solutions existent pour limiter l’apport de nitrates dans l’eau », positive Alain Pibot, en insistant sur l’accompagnement nécessaire des exploitants agricoles plutôt que sur la contrainte. Un « contrat de rade » présenté le 19 octobre 2022 à Brest doit aboutir à un plan d’action pour limiter les intrants agricoles et améliorer la qualité de l’eau sur cinq ans. Un premier pas vers des actions concrètes, mais « le temps presse ». Contactée à plusieurs reprises, la préfecture de Région en charge du Plav n’a pas donné suite à nos sollicitations.


Algues vertes et nouveau contrat de rade : le Collectif citoyen Vert Le Relecq-Kerhuon demande une information publique…

Le Relecq-Kerhuon le 7 juillet 2023 entre Camfrout et La Cale du Passage …

Dans un article publié sur son site internet le 12 juillet 2023, l’association Vert Le Relecq-Kerhuon dit « attendre avec impatience la mise en place de ce plan d’action, qui n’a de chance d’aboutir que s’il est porté par tous les acteurs et  particulièrement soutenu et impulsé par une volonté claire des élus ».
Le Collectif citoyen lance publiquement un appel à M.
Laurent Péron, maire du Relecq-Kerhuon et président du Comité de baie de ce nouveau contrat de rade en sa qualité de Président du syndicat de bassin de l’Elorn : « Au vu de l’ampleur croissante du phénomène localement, il nous paraît nécessaire qu’une information soit rendue publique avant la fin de l’année,  sur l’avancement des travaux de cette instance ainsi que sur la mise en place de mesures dans notre commune. » . Lire l’article complet par ici …


Le futur « contrat de rade » sera-t-il suffisant pour réparer l’écosystème de la rade de Brest ?

L’état de la rade de Brest se dégrade. Les flux des bassins-versants charrient des polluants qui menacent l’écosystème de ce site exceptionnel. Élus, professionnels et associations travaillent à un nouveau « contrat de rade », le dernier datant de 1992, dans l’objectif d’adopter un plan d’action sur cinq ans. Un article signé Julia Toussaint dans lOuest-France du

La rade de Brest est un site tout aussi exceptionnel que fragile, car peu profond et exposé au ruissellement de pollutions depuis le bassin-versant
La rade de Brest est un site tout aussi exceptionnel que fragile, car peu profond et exposé au ruissellement de pollutions depuis le bassin-versant | © ALEXANDRE LAMOUREUX

Qu’est-ce que la rade de Brest ?

Une petite mer fermée d’une surface de 181 km2, d’une profondeur moyenne de huit mètres, alimentée par plusieurs cours d’eau dont les principaux sont l’Elorn et l’Aulne. Site exceptionnel de par la richesse de ses écosystèmes, la rade de Brest est un lieu mondialement réputé pour l’étude de l’environnement. C’est l’une des treize « zones ateliers » référencées par le CNRS en France. Ce bassin abrite des habitats côtiers remarquables, notamment ses vastes bancs de maërl, et accueille plus de 1 000 espèces (coquilles Saint-Jacques, huîtres plates et creuses, pétoncles, poissons, raies et requins…).

Pourquoi est-elle en danger ?

Ce qui fait la richesse de ce site, c’est aussi ce qui le menace. La rade de Brest est l’unique exutoire des rivières du bassin-versant, urbain et agricole, qui s’étend sur trois départements et 138 communes. Sans surprise, ces 2 000 km de cours d’eau charrient des polluants qui atterrissent dans la rade et en détériorent l’écosystème. Notamment l’épandage de lisier et de fumier, chargés en nitrate, à l’origine de la prolifération de phytoplancton toxique (comme les algues vertes).
Pétoncles et Saint-Jacques de la rade sont régulièrement interdits à la pêche pour cause de toxines. Huîtres plates et moules ont presque disparu. « Il y a trente ans, au moment d’élaborer le premier « contrat de baie », on était déjà inquiet, soulève Yves Marie Paulet, biologiste et président du comité scientifique du futur contrat de rade. Aujourd’hui le constat reste le même : la rade ne va bien ».

Un contrat de rade, pour quoi faire ?

D’abord pour établir un diagnostic de l’état environnemental de la rade, puis pour en tirer un plan d’action sur cinq ans, d’ici au printemps 2023. « C’est un outil de gouvernance qui doit fédérer le territoire et toutes ses parties prenantes », résume Laurent Peron, président du syndicat de bassin de l’Elorn, et désigné à la tête du comité du contrat de rade.
Cette instance créée en 2021 rassemble une cinquantaine de membres : élus et collectivités, professionnels et associations, établissements publics, etc. « Le monde agricole est aussi associé aux discussions. L’idée n’est pas d’imposer mais de porter ensemble », précise Yves Marie Paulet. Et d’ajouter que les sciences humaines et sociales, trop longtemps négligées au profit des biologistes, sont aussi autour de la table : anthropologues, économistes, historiens, juristes, etc.

Yves-Maris Paulet, président du comité scientifique du contrat de rade et Laurent Péron, président du contrat de rade | OUEST-FRANCE

Quelles actions concrètes ?

Elles se divisent en deux grands axes. Premièrement, améliorer la qualité de l’eau qui arrive dans la rade, ce qui implique de travailler en amont. Par exemple en limitant les intrants agricoles et l’épandage le long du littoral, ou en améliorant le raccordement collectif et le traitement des eaux usées. Le second enjeu est d’adapter les activités en rade pour qu’elles n’abîment pas l’écosystème. Notamment la pêche de coquillages à la drague, qui racle les fonds marins, ou les pollutions déversées par la réparation navale.
« Globalement on sait ce qui marche, les solutions existent, soutient Alain Pibot, de l’Office de français pour la biodiversité (OFB). Ce contrat de rade peut changer les choses, mais rien n’aboutira sans un réel courage politique ».


Lundi 10 juillet 2023, aux alentours de 6 h 45 devant la Préfecture de Quimper : l’ONG Greenpeace  passe à l’acte !

À Quimper, une tonne d’algues vertes déversée devant la préfecture contre l’élevage intensif

 Une quinzaine de militants de l’ONG Greenpeace ont déversé des algues vertes, ce lundi 10 juillet, devant la préfecture de Quimper (29). L’objectif de cette opération coup de poing ? Dénoncer l’impact de l’élevage industriel sur l’environnement.  Un article signé Laura Ayad dans Le Télégramme.com du
L’action s’est déroulée ce matin, à 6 h 45, devant la préfecture du Finistère.
L’action s’est déroulée ce matin, à 6 h 45, devant la préfecture du Finistère. (Le Télégramme / Laura Ayad)

Drôle d’odeur ce matin dans le centre-ville de Quimper… Ce lundi 10 juillet, aux alentours de 6 h 45, l’ONG Greenpeace, connue pour ses actions en faveur de la défense de l’environnement, a déversé près d’
une tonne d’algues vertes devant la préfecture quimpéroise. À l’aide d’un petit camion benne, une quinzaine de militants a procédé à l’étalement de la matière en deux endroits, devant l’entrée principale du bâtiment et à l’arrière, du côté de la Place de la Résistance. Des photographies grand format ont également été installées au niveau de la grille.

Près d’une tonne d’algues vertes a été déversée par les militants de Greenpeace devant la préfecture de Quimper.
Près d’une tonne d’algues vertes a été déversée par les militants de Greenpeace devant la préfecture de Quimper. (Le Télégramme / Laura Ayad)

À travers cette action coup de poing, Greenpeace souhaite dénoncer la responsabilité de l’État et des préfectures bretonnes dans la multiplication des élevages industriels, à l’origine de la prolifération des algues vertes sur les côtes bretonnes. Ces dernières envahissent les plages à cause de billes d’engrais azotés qui prolifèrent dans les cours d‘eau.
« Cette action a pour but d’aboutir à la mise en place d’un moratoire sur tous les nouveaux projets de création ou d’extension d’élevages industriels en France, explique Sandy Olivar Calvo, chargée de campagne agriculture et alimentation pour l’ONG. Bien que la responsabilité du système agroalimentaire intensif ait été clairement identifiée dans l‘ invasion du littoral par les algues vertes, les préfets bretons continuent d’autoriser la construction de nouveaux élevages industriels… Dans le Finistère, c’est le cas par exemple de la porcherie Avel Vor de Landunvez, dont la demande d’extension a été à deux reprises retoquée par les tribunaux, avant d’être régularisée par la Préfecture. »

Cette nouvelle action coïncide avec la sortie, dans deux jours, du film « Algues Vertes », de Pierre Jolivet.
Cette nouvelle action coïncide avec la sortie, dans deux jours, du film « Algues Vertes », de Pierre Jolivet. (Le Télégramme / Laura Ayad)

Un film sur le sujet

À deux jours de la sortie du film « Algues Vertes », inspiré de la bande dessinée éponyme réalisée par la journaliste Inès Léraud et le dessinateur Pierre Van Hove, l’action de Greenpeace coïncide par ailleurs avec la recrudescence ces derniers jours des algues vertes, particulièrement présentes sur le littoral en cette période estivale.

Greenpeace a récemment rejoint le collectif « Stoppons l‘ extension » afin de lutter contre l’agrandissement de la porcherie Avel Vor, à Landunvez, dans le Finistère.
Greenpeace a récemment rejoint le collectif « Stoppons l‘ extension » afin de lutter contre l’agrandissement de la porcherie Avel Vor, à Landunvez, dans le Finistère. (Le Télégramme / Laura Ayad)

Des hommes-cochons contre les algues vertes en Bretagne .Une vidéo de 1’12 » du Huffingtonpost …


Lire par ailleurs sur PrendreParti à propos des algues vertes …

Le film « Les Algues Vertes » est nécessaire et captivant !

Le retour précoce des algues vertes en Bretagne …

Inès Léraud et le lobby agroalimentaire …

Des fermes pas des usines comme celle de Landunvez !