La qualité des eaux inquiète les Amoureuses et Amoureux de la Rade de Brest …

Le jeudi 25 juillet 2024, le collectif des Amoureuses et Amoureux de La Rade a adressé une cinglante Lettre Ouverte au Vice-Président de Brest Métropole chargé du littoral qui est par ailleurs Maire du Relecq-Kerhuon, Président du syndicat de bassin de l’Elorn et Président du comité de pilotage TerraRade. Constatant la répétition des drapeaux violets, ils expriment leur inquiétude et précisent les demandes d’information et la transparence attendues …

« Littoral et fonds marins de la Rade de Brest : nombreux sont les motifs d’inquiétude qui concernent les atteintes à notre environnement naturel dont en particulier la Rade de Brest. Chaque nouvelle année, la qualité de ses eaux tend à se dégrader. Même s’ils restent peu visibles sur le littoral, les polluants charriés par l’Elorn et l’Aulne finissent dans la rade avec pour conséquence une prolifération d’algues vertes dont l’accumulation à la côte génère des risques ce qui impose leur ramassage et donc des dépenses pour la collectivité.

Par-delà l’interdiction de collecte de coquillages qu’il convient de rappeler car non respectée, les récentes et multiples interdictions de baignades sur notre commune du Relecq-Kerhuon rajoutent à cette inquiétude ambiante, tout comme le chantier de dépollution en cours sur le site de la Cantine du Moulin Blanc qui devrait durer jusqu’en février 2025. Pour rappel, il s’agit ici de traiter 8 à 9 000 tonnes de terre, tourbe et remblais contaminés au mercure, cyanure et hydrocarbure, sur un site possiblement traversé par des eaux « busées » qui se jettent dans la rade toute proche.

Tout cela contribue à installer un climat d’inquiétude alimenté par un déficit de communication des responsables concernés. Les Amoureuses et Amoureux de la Rade restent toujours mobilisés pour rappeler l’absurdité « écologique, sociale et climatique » du projet immobilier de grand luxe sur le site de la Cantine du Moulin Blanc, pour dénoncer les atteintes à l’environnement en Rade de Brest et alerter sur le risque de submersion et l’appropriation du littoral par une minorité.

Aussi, nous interpellons les autorités locales du périmètre de la rade de Brest, et en particulier Monsieur Laurent Péron, vice-président métropolitain en charge du « Littoral et espaces sensibles », président du syndicat de bassin de l’Elorn, président du comité de pilotage TerraRade, programme d’action qui s’est donné pour « objectif de préserver la qualité de l’eau de la rade, ses écosystèmes et ses usages associés grâce à une réflexion partagée entre les acteurs de la rade et de ses bassins versants ».

  • Quelles sont les actions engagées pour limiter le rejet des nitrates et phosphates provenant de l’activité agricole et humaine dans les bassins versants de l’Aulne et de l’Elorn et avec quels résultats aujourd’hui ?
  • Chaque année, le Syndicat de bassin de l’Elorn réalise un bilan de la qualité de l’eau des cours d’eau de son territoire pour en voir l’évolution et évaluer la portée de ses actions ». Mais sur son site Internet, les bilans annuels accessibles s’arrêtent en 2020. Comment accéder aux bilans qui concernent les années manquantes (2021, 2022, 2023) ? Quelles sont les évolutions constatées de la qualité des eaux sur ces périodes ?
  • Le contrat territorial de la rade de Brest et des bassins versants de l’Aulne et de l’Élorn, appelé TerraRade, est un projet co-piloté par Brest Métropole, le Syndicat de bassin versant de l’Élorn (SBE), et l’Établissement public d’aménagement et de gestion du bassin versant de l’Aulne (EPAGA), autour d’un objectif commun : celui de « Construire un avenir durable de la rade et de ses bassins versants ». Depuis la présentation du diagnostic environnemental en 2023, quelles sont les actions qui ont été engagées et avec quels résultats ? »

Le collectif des Amoureuses et Amoureux de la Rade rappelle qu’il est une organisation de citoyens, en dehors des partis politiques, soucieux de la préservation de l’environnement et de la biodiversité, qui attendent des élus en responsabilités des réponses aux questions qu’ils se posent légitimement.


Rade de Brest, un collectif s’inquiète « de la dégradation de la qualité des eaux »

Les membres du collectif des Amoureuses et Amoureux de la rade de Brest sont inquiets de la qualité des eaux. Ils souhaitent des réponses des élus et aimeraient apporter leur aide. Par Julien Saliou publié dans Actu.fr et Côté Brest du

Un drapeau violet a flotté durant trois jours à la plage du Moulin Blanc, signifiant une pollution???
Un drapeau violet a flotté durant trois jours à la plage du Moulin Blanc. La qualité de l’eau n’était pas bonne.  ©Julien Saliou

Les membres du collectif des Amoureuses et amoureux de la rade de Brest sont inquiets. Concernant « les atteintes à notre environnement naturel, en particulier la Rade de Brest », pestent-ils. Ils ont envoyé une lettre en ce sens à Laurent Péron, vice-président de Brest métropole chargé du littoral et des espaces sensibles. Et de poursuivre, dans le courrier : « Chaque nouvelle année, la qualité de ses eaux tend à se dégrader. Les polluants charriés par l’Elorn et l’Aulne finissent dans la rade avec pour conséquence une prolifération d’algues

Quelques membres du collectif
Quelques membres du collectif des Amoureuses et amoureux de la rade de Brest. ©Julien Saliou

Ils évoquent également les récentes interdictions de baignade au Relecq-Kerhuon, et le chantier de dépollution en cours sur le site de la Cantine du Moulin Blanc qui devrait durer jusqu’en février 2025. « Il s’agit ici de traiter 8 à 9 000 tonnes de terre, tourbe et remblais contaminés au mercure, cyanure et hydrocarbures, sur un site possiblement traversé par des eaux “busées” qui se jettent dans la rade toute proche. »

« Le phénomène de prolifération des algues vertes s’amplifie »

Un projet immobilier va voir le jour au Moulin-Blanc. Des travaux de dépollution ont lieu actuellement.
Un projet immobilier va voir le jour au Moulin Blanc. Des travaux de dépollution ont lieu actuellement. ©Julien Saliou

Pour rappel, ce collectif, que nous avons rencontré jeudi 25 juillet, s’est créé fin 2019 suite au projet de logements sur le site de la Cantine au Moulin Blanc.
Il avait notamment lancé une pétition (3 530 signatures) pour que soit abandonnée « cette absurdité écologique ». En vain.

Aujourd’hui, une cinquantaine de personnes forment ce groupe, « amoureux de la vie et de l’intérêt général ». Elles aimeraient être écoutées par les pouvoirs publics, et avoir davantage d’explications au sujet des pollutions. « Samedi, dimanche et lundi dernier, il y avait un drapeau violet au Moulin Blanc (celui-ci indique un risque de pollution important, N.D.L.R.), je n’y avais jamais fait attention, je ne savais même pas ce qu’il signifiait », dit l’un des membres du groupe. « Je constate des changements, comme la prolifération des algues vertes, le phénomène s’amplifie, il est parfois épouvantable », réagit un autre.

« Quelles sont les actions engagées pour limiter le rejet des nitrates et phosphates provenant de l’activité agricole et humaine dans les bassins-versants de l’Aulne et de l’Elorn et avec quels résultats aujourd’hui ? », continuent les membres du collectif, inquiets, « alors qu’on nous dit de ne pas l’être, cela ne nous convient pas ».
Et de conclure : « Nous voulons des réponses et souhaitons participer à la recherche de solutions avec les élus. »


Pollution de la rade de Brest : ce collectif partage son inquiétude et demande des informations

Leur lettre ouverte envoyée ce jeudi coïncide, hasard des choses, avec la récente interdiction de baignade de plusieurs plages du pays de Brest.
Le collectif des Amoureux de la rade fait part de son inquiétude. Par Paul Bohec d

Les membres du collectif des Amoureuses et amoureux de la rade de Brest ont publié une lettre ouverte ce jeudi 25 juillet 2024. (Photo Le Télégramme/Paul Bohec)

« C’est toujours un choc quand le drapeau violet, synonyme de pollution, est hissé. Forcément, on s’interroge sur son origine », soufflent plusieurs membres du collectif des Amoureuses et amoureux de la rade de Brest, ce jeudi 25 juillet 2024. Quelques jours à peine après la récente interdiction de baignade de plusieurs plages du pays de Brest, il envoie une lettre ouverte adressée à Laurent Péron, vice-président de Brest Métropole chargé du littoral et aussi maire du Relecq-Kerhuon.

Des réponses et de la transparence attendues

« Nombreux sont les motifs d’inquiétude qui concernent les atteintes à notre environnement naturel », certifie le collectif, qui s’est également retrouvé ce jeudi. « Nous défendons l’intérêt général et un bien commun qu’est notre rade de Brest », défendent-ils. Leur volonté ? « Obtenir des réponses sur les moyens mis en place pour éviter ces pollutions, savoir quels sont les moyens engagés et leurs résultats », assènent les membres du collectif qui regrettent de se heurter à un mur lorsqu’ils interrogent les élus, décideurs et autorités. « En tant que citoyens, nous souhaitons que l’information circule de la manière la plus transparente possible et participer à imaginer des solutions », poursuivent-ils encore. Et de conclure : « Pour reconquérir la qualité de l’eau dans la rade de Brest, il va falloir prendre notre bâton de pèlerin ».


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A suivre …