Le projet immobilier Rosalie de La Cantine du Moulin Blanc …
C’est l’histoire d’un espace public particulièrement prisé des habitantes et habitants de la Métropole brestoise. A 2 pas de la piscine et du parking de la Plage du Moulin Blanc, à l’endroit même de l’Ancienne Poudrerie d’État. C’est l’histoire d’un « Joli Bosquet de pins » qui gênait le projet architectural de Michèle Lacroix adossé à un permis de construire accordé en 2018 au promoteur Patrice Azria du Groupe Océanic par le Maire du Relecq-Kerhuon de l’époque,Yohann Nédélec … Le bouquet d’arbres devait son salut précaire à des recours en justice engagé par un riverain déterminé . Depuis 2019, l’opinion publique s’en était émue et la résistance s’était amplifiée autour du Collectif des Amoureuses et Amoureux de la Rade … Le lundi 24 octobre 2022 à 7h du matin, les 22 pins du « Joli Bosquet de La Cantine » ont été abattus sans avertissement sur ordre du promoteur …
Les branches de pins abattus ont été regroupées sur le terrain, en attendant leur broyage. (Le Télégramme/Jean-Luc Padellec)
L’ Arbre chronologique du Projet immobilier de la Cantine du Moulin Blanc.
Le 22 mai 2022 : les élu.e.s de la majorité municipale votent la cession des parcelles du Moulin Blanc au promoteur Océanic.
le 28 juillet 2022, le Maire Laurent Péron signe l’acte de vente . Le lundi 24 octobre 2022 à l’aube, les 22 pins du « Joli Bosquet » sont abattus par les tronçonneuses du promoteur …
Mais comment en sommes nous arrivés là ? En parcourant la compilation d’articles de presse 2015-2022, vous trouverez une bonne partie des réponses.
La compilation débute par un article du Télégramme paru en décembre 2015 …
Moulin-Blanc. Ce projet qui pourrit l’ambiance chez les socialistes
Depuis deux mois, Yohann Nédélec, le maire du Relecq-Kerhuon, ne décolère pas. Un projet immobilier au Moulin-Blanc, sur le site de la Cantine, ne correspond pas au souhait de sa commune. Dans son collimateur, des élus brestois, accusés d’imposer leur vue. Petit détail : ils sont socialistes, eux aussi…
La belle unité qui prévaut au sein du groupe socialiste de Brest Métropole aurait-elle du plomb dans l’aile ? Il y a en tout cas de l’eau dans le gaz entre Yohann Nédélec, vice-président du pôle métropolitain et maire du Relecq-Kerhuon, et deux autres poids lourds de la majorité brestoise, Jean-Luc Polard et Thierry Fayret.
À l’origine de ce gros différend qui commence à polluer l’ambiance dans les couloirs de Coat-ar-Guéven, une vraie divergence de vues concernant un projet immobilier qui doit s’implanter près du Spadium, sur le site de la Cantine (7.000 m²) occupé régulièrement par les gens du voyage.
Comment en est-on arrivé là ? À la base, pourtant, chacun s’accorde sur la nécessité de finaliser l’aménagement du Moulin-Blanc. Au travers d’une concession publique d’aménagement, la société d’économie mixte BMa est la structure porteuse de cette ambition. Et, comme pour chaque projet, une commission est créée pour définir le cahier des charges et se prononcer sur le choix d’un promoteur. Yohann Nédélec et l’une de ses adjointes siègent aux côtés de Jean-Luc Polard et Thierry Fayret (qui préside BMa) mais aussi Claire Guihéneuf, la directrice générale de la SEM, qui a voix au chapitre, en sa qualité de mandataire sociale qui engage sa responsabilité.
Deux esthétiques différentes
Pas de souci sur le cahier des charges : les cinq tombent d’accord sur un programme associant des logements (le chiffre de 80 a été évoqué), des cellules commerciales en rez-de-chaussée, mais aussi une maison médicale, projet voulu par les professionnels de santé de la commune hôte. Mais le 8 octobre, ce bel unanimisme est soudainement brisé, à l’heure de départager les deux groupements d’opérateurs (investisseurs et concepteurs) finalistes.
D’un côté, les deux élus brestois et la directrice de BMA portant le projet Nexity .
Projet Nexity respectant des percées visuelles depuis la RN 165 …
… et comportant 85 logements à prix échelonnés.
De l’autre, le projet « Kermarrec-Lacroix » soutenu par les deux élus relecquois …
Chacun défendant un projet différent, avec ses propres critères de l’esthétique. Le projet retenu est finalement celui porté par Nexity.
Le ton monte. Une suspension de séance est ordonnée qui ne permet pas de rapprocher les points de vue. Yohann Nédélec a le sentiment que le choix était déjà ficelé avant la réunion. Il claque la porte, en annonçant que sa commune se retire du jury.
Le point de non-retour ?
Deux mois ont passé. Aucune tentative de médiation n’a, pour l’heure, débouché. Agacé, Yohann Nédélec se répand sur sa page Facebook. Il dénonce un acte d’autorité et exige un procès-verbal exhaustif de la réunion du 8 octobre. Une première mouture lui est parvenue qui ne le satisfait pas du tout. Les deux élus brestois restant sourds à nos appels, c’est la directrice elle-même qui joue les Casques bleus. « Qu’il y ait débat, c’est normal. Les deux projets sont très différents, chacun a des avantages et des inconvénients. La commission a donné une position, mais la procédure n’est pas terminée et la décision n’a pas encore été notifiée. Ce dossier n’est pas figé », tempère Claire Guihéneuf, assez mal à l’aise pour en dire plus.
Faudra-t-il que François Cuillandre intervienne personnellement pour éviter le point de non-retour ? Une chose est sûre : Yohann Nédélec est déterminé. Devant sa garde rapprochée, le bouillant maire au sang kerhorre va jusqu’à menacer de ne pas signer le permis de construire quand ce dernier arrivera sur son bureau. Pire, il évoque même l’idée de démissionner de BMa ! Ce serait alors un vrai coup de tonnerre chez les socialistes.
Le maire du Relecq-Kerhuon reste ferme sur la Cantine
Lors du rapport d’activité annuel des représentants au conseil d’administration de Brest Métropole Aménagement (BMA), présenté par Thierry Fayret, vice-président de Brest métropole, le maire du Relecq-Kerhuon, Yohann Nédélec, a décidé, hier soir, de ne pas prendre part au vote. Il s’explique : « Ayant démissionné de BMA récemment, je ne peux légitimement, et en cohérence, valider un rapport de sa direction que je conteste. »
La controverse entre Le Relecq-Kerhuon et la Métropole porte sur l’avenir de La Cantine, au Moulin-Blanc. Le projet de BMA, porté par le promoteur Nexity, n’est pas à la hauteur des ambitions du Relecq pour ce qui lui apparaît comme une entrée de ville à fort potentiel. Et pour Yohann Nédélec : « Il ne me viendrait pas à l’idée de décider d’un aménagement urbain à Plougastel, Bohars ou Brest. Il y a des élections municipales pour cela… »
Les professionnels de santé se retirent
Prenant à témoin les autres maires de la Métropole, il rappelle que ce qui l’oppose «à la direction de BMA peut se produire dès demain sur une autre commune de la Métropole. Je crois d’ailleurs savoir que je ne suis pas le seul dans cette situation…»
Une sorte d’avertissement que l’on peut comprendre ainsi : s’il cède au Relecq-Kerhuon, les autres maires seront confrontés au même problème dans leur commune un jour ou l’autre.
Néanmoins, comme nous l’expliquions vendredi, malgré la fermeté du propos, le contexte tend à se décrisper. Notamment avec Thierry Fayret. Le maire du Relecq explique ainsi «croire à une issue heureuse», et se dit «confiant et optimiste» à ce sujet. Une réunion devrait d’ailleurs être organisée rapidement entre les différentes parties.
Mais comme pour apporter de l’eau à son moulin, le maire du Relecq-Kerhuon a délivré, hier soir, une information de dernière minute aux élus. La dizaine de professionnels de santé (médecins, kinés, dentistes, pharmaciens, infirmiers…) se retire définitivement du projet porté par Nexity. « S’ils se retirent en totalité, c’est que le projet est mauvais et incohérent. Et pour le coup, dans cette configuration, l’on ne pourra pas m’intenter de faux procès pour empêcher ce projet… »
Le tout prononcé devant l’assemblée attentive sur un ton calme et courtois.
Thierry Fayret, vice-président de Brest métropole, chargé de l’urbanisme et de l’habitat, lui a répondu de la même manière : « Sur le questionnement de Yohann Nédélec, je ne vois pas pourquoi il y aurait des problèmes de gouvernance à BMA. Le projet a été fait en concertation avec la commune, avec les personnes présentes dans la commission. Et ce n‘est pas la personne qui, au final, signe le permis, qui doit décider. Dans ces dossiers, c’est la décision collégiale qui prévaut et c‘est une bonne façon de faire. »
Précisant tout de même « entendre le désaccord sur le choix final, et le retrait des professionnels de santé… Dont acte. Pour autant, encore une fois, je ne pense vraiment pas qu‘il y ait de problème de gouvernance à BMA. »
Le projet de Nexity prévoit 85 logements sur le front de mer
Retenu par un jury composé à cet effet, il repose sur la création de 85 logements. Le promoteur immobilier en fait déjà la publicité, y compris en amont du futur salon de l’Habitat qui doit se tenir prochainement à Penfeld. Il met ainsi en avant la « bonne orientation » de tous les appartements, et « des espaces extérieurs de qualité ».
Quelles sont les ambitions du promoteur ?
Nexity assure que son aménagement ne coupera pas la vue sur la mer pour les automobilistes arrivant de Quimper. Il souhaite aussi conserver un maximum d’arbres existants. Et, en le « fragmentant », éviter l’effet de barre que pourrait créer un bloc de cinq étages.
Où en est le permis de construire ?
Il n’a toujours pas été déposé en mairie du Relecq-Kerhuon. Comme c’est le cas depuis la création de la communauté urbaine en 1974, le dossier sera alors instruit par le service urbanisme de Brest métropole. Mais in fine, c’est bien le maire du Relecq-Kerhuon qui a la main pour le signer. Ou pas…
Projet du Moulin-Blanc. Le bras de fer se poursuit
Les relations entre Thierry Fayret, vice-président en charge de l’urbanisme à Brest Métropole, et Yohann Nédélec, maire, ne sont pas prêtes de se réchauffer. À coup d’émoticônes, les deux élus exposent leur différend au grand jour sur un projet immobilier prévu sur le site de la Cantine au Moulin-Blanc.
Les frictions entre les deux élus socialistes ne datent pas d’hier. En décembre 2015, Yohann Nédélec avait déjà poussé un gros coup de gueule en reprochant à Brest Métropole aménagement (BMa), présidé par Thierry Fayret, d’avoir imposé ses vues sur ce projet qui doit prendre place près du Spadium, dans une dent creuse où les caravanes des gens du voyage s’installent régulièrement. Le long silence radio qui avait suivi laissait espérer que les relations entre les deux hommes étaient en voie de normalisation. Il n’en est rien. Ce projet qui comprend la réalisation de 85 logements, de commerces et d’une maison médicale revient sur le tapis sur l’angle polémique, à la faveur d’un nouveau coup de sang du maire du Relecq-Kerhuon.
« Je fouille partout à l’hôtel de ville. Je ne trouve ni plan, ni projet, ni permis, ni rendez-vous, ni même un début de contact avec ladite société. Les services, idem. Depuis 2008, j’en ai vu. Mais alors ça, jamais. Je sens que l’on va s’amuser », a-t-il écrit sur son compte Facebook, en apprenant que la société Nexity avait communiqué lors du salon Viving à Penfeld, sur la commercialisation de l’un des 85 appartements projetés sur le site du Moulin-Blanc.
« C’est vous-même qui m’avez missionné »
La première fois, Thierry Fayret avait laissé couler. Pas cette fois. Et le retour de manivelle est cinglant. À l’émoticône de Yohann Nédélec exprimant la colère, son vis-à-vis répond par un smiley exprimant la surprise. Le tout accompagné d’un long texte qui transpire l’ironie.
Pas au courant, Yohann Nédélec ? L’élu brestois rappelle pourtant qu’un point étape sur l’avancement du dossier a eu lieu lors d’un comité opérationnel, le 22 septembre dernier. Et si le maire kerhorre n’y assistait pas, il était représenté par un adjoint et sa directrice de cabinet. Bref, sauf à constater que la communication ne passe pas en interne, Yohann Nédélec ne peut feindre d’ignorer où en est le dossier, laisse entendre Thierry Fayret.
Qui rappelle aussi que la commune du Relecq-Kerhuon a été associée aux décisions entourant ce projet. « C’est d’ailleurs vous-même qui m’avez missionné en tout début de mandat pour sortir le plus rapidement possible un projet », révèle-t-il.
Plusieurs réunions ont suivi pour définir le cahier des charges. Alors, certes, Yohann Nédélec n’était pas d’accord sur tout. « Mais nous avons choisi à la majorité des membres votants de la commission (*), usage assez classique en matière de choix engageant l’argent public », rétorque Thierry Fayret.
Sur le fond, le vice-président de Brest Métropole en charge de l’urbanisme rappelle aussi qu’il a été tenu compte des remarques faites par les élus relecquois, comme par les professionnels de santé.
« Sur leur demande, l’opérateur et BMa vous ont fait une proposition d’intégration de plain-pied à laquelle je ne crois pas que vous ayez encore répondu », note Thierry Fayret.
S’il met les formes, on sent une pointe d’agacement qui monte crescendo, alors que Nexity s’apprête à déposer un permis de construire que le maire du Relecq menace de ne pas signer.
À toutes fins utiles, l’élu brestois rappelle que « la Métropole, BMa et l’opérateur ont déjà engagé à ce jour pas loin de 2 M€ en charge foncière et en études pour ce projet métropolitain ».
Après ça, sûr que ces deux-là ne passeront pas leurs vacances ensemble. (*) La commission comprend deux élus du Relecq-Kerhuon, deux élus brestois et la directrice de Brest Métropole aménagement, qui a fait pencher la balance, ce que n’admet pas Yohann Nédélec.
Le Relecq-Kerhuon. La Ville prête à racheter la Cantine !
Yohann Nédélec, maire du Relecq-Kerhuon, reste arc-bouté contre l’actuel projet d’aménagement de ce terrain, au Moulin-Blanc. Dans un entretien accordé à Ouest-France, il détaille ses points d’opposition et avance les trois issues possibles.
Vous êtes intervenu vendredi au conseil de Brest métropole sur le dossier de la Cantine, ce terrain situé au Moulin-Blanc. Quel était le sens de votre intervention ?
Plan local d’urbanisme ou pas, il y a des élections municipales. Que pour un projet d’aménagement public, on consulte au-delà de la commune, c’est normal. Mais sur ce projet, Brest métropole aménagement (BMA) ne peut pas dire « le foncier nous appartient, nous faisons ce que nous voulons du terrain ». Ça ne peut pas marcher. Ou alors on donne les pleins pouvoirs à BMA et à sa directrice…
Qu’est-ce qui vous choque dans ce dossier ?
Je suis maire du Relecq-Kerhuon depuis 2008. Quand ils ont un projet, tous les promoteurs viennent en mairie pour en discuter. Nexity, le promoteur retenu pour l’aménagement de la Cantine, ne l’a jamais fait. Pourquoi ? Je n’en sais rien. Mais cela m’interpelle. Pourquoi marque-t-on un tel empressement à choisir ce projet ? On pourra m’objecter, c’est vrai, que j’en préférais un autre, mais parce qu’il présentait quelque chose correspondant davantage à ce qui nous apparaît souhaitable pour le site..
En quoi le projet de Nexity n’est pas adéquat, selon vous ?
Il ne répond pas aux attentes des professionnels de santé, qui se sont d’ailleurs retirés du projet (NDLR : Ouest-France de samedi). Nous avons aussi une divergence sur la place publique, que nous souhaitons ouverte et orientée sud-sud-ouest. Il ne faut pas oublier que la Cantine est le seul site de la Métropole où l’on peut profiter des rayons du soleil, le soir. Enfin, 85 logements répartis sur cinq étages, cela nous semble trop.
Quel est l’impact du retrait des professionnels de santé sur l’ensemble du projet ?
Le cahier des charges est clair : il faut une maison médicale dans le futur aménagement. Tout est lié au déménagement de la pharmacie, actuellement située 300 m plus haut. Mais elle refuse de s’intégrer dans le projet actuel.
Aujourd’hui, qu’est-ce qu’il peut se passer ?
Il y a trois hypothèses. La première est très simple : Nexity modifie en profondeur son projet, pour convaincre les élus, les professionnels de santé et les commerçants qui doivent s’installer à la Cantine. La deuxième hypothèse, c’est que Nexity ne change rien, et je ne signe pas le permis de construire. La commune sera sûrement attaquée devant le tribunal administratif, mais cela prendra quelques années…
Et sinon ?
Que BMA revende le foncier de la Cantine au Relecq-Kerhuon. C’est une solution plus qu’évoquée (NDLR : Ouest-France de vendredi). Si la proposition nous en est vraiment faite, la commune achètera le terrain. On avance un prix aux alentours du million d’euros. Mais si on va dans ce sens, le terrain sera évalué par les Domaines. C’est eux qui fixeront le prix auquel la transaction doit se faire. Ensuite, il faudra un vote du conseil municipal du Relecq. Si on en arrive jusque-là, la majorité me suivra.
« Voilà deux années, et quelques atermoiements, que la ville du Relecq-Kerhuon entendait gérer en direct la zone dite de « La Cantine » au Moulin Blanc. C’est chose faite depuis ce jour où j’ai signé, au nom de la ville, le compromis de vente dudit terrain.
A présent nous allons pouvoir repartir de 0 et lancer une procédure d’appel à candidature reprenant les souhaits de la collectivité tant en terme d’urbanisation que d’espace public et de lieu de rencontres pour toutes les personnes désireuses de venir se balader dans ce secteur unique de la métropole, face à la mer. La ville apportera un soin particulier à vérifier les projets lesquels, s’ils doivent être plaisants, devront aussi respecter le front de mer et l’entrée de ville de notre territoire.
Comme la création de l’espace médiathèque et du complexe sportif, je souhaite ardemment que ce lieu devienne un carrefour essentiel de rencontres, de balades et promenades avec une série de commerces qui pourraient offrir aux promeneurs un « + » essentiel face à la mer. Dès demain c’est un travail en profondeur, avec la commission ad hoc, qui débutera afin de superviser la suite du processus ainsi que je l’ai précisé au Conseil Municipal du 28 Septembre dernier. En effet, une délibération prévoyait l’autorisation à signer le compromis.
Le 10 octobre, la commune signera le compromis de vente pour l’achat du terrain de la Cantine, en vue de relancer un projet longtemps contrarié. Cette étape décisive était précédée d’une délibération, jeudi soir, au conseil municipal.
Le terrain situé au Moulin-Blanc a pourri les relations entre élus de la Métropole. Propriétaire de la parcelle, Brest Métropole Aménagement (BMA) y avait établi un projet d’aménagement qui n’était pas du goût des élus relecquois. Certaines promesses que ces derniers avaient faites à leur population n’y apparaissaient pas. Notamment en ce qui concerne la création d’une maison médicale permettant l’installation de la pharmacie voisine. Sans compter le nombre de logements (85), jugé bien trop important sur cet emplacement en bordure de plage. Yohann Nédélec ayant prévenu qu’il ne signerait pas le permis de construire, la situation était bloquée. La Ville a alors décidé d’en faire l’acquisition. Jeudi, les conseillers municipaux ont été invités à se prononcer sur l’achat des 7.080 m² concernés le long du boulevard Léopold-Maissin. Le groupe minoritaire a questionné le maire : « BMA avait-elle le choix de poursuivre son projet ? ». « Bien sûr », a répondu Yohann Nédélec. « Après un examen technique, juridique et financier, cette opération nous a semblé pertinente, vu la situation exceptionnelle de ces terrains, bénéficiant d’une large vue sur la rade et sur le port de plaisance, en plus d’être situés à une entrée majeure de Brest et du Relecq-Kerhuon ».
1,6 M€ le terrain
Les deux collectivités se sont rapprochées et ont défini les bases d’un accord, notamment sur le coût, 1,6 M€, conforme à l’avis émis par France Domaine. « Étant donné les contraintes notariales au niveau des rendez-vous, nous avions anticipé et prévu une éventuelle signature du compromis de vente le mardi 10 octobre ». L’opposition s’est abstenue d’autoriser le versement de 80.000 € à BMA au titre du dépôt de garantie : « Vous ne nous présentez aucun élément (document d’arpentage, découpage parcellaire, avis des Domaines), nous ne pouvons donc pas nous prononcer favorablement ». Quoi qu’il en soit, un travail a été effectué en amont de la séance municipale quant à la procédure envisagée : cahier des charges, avis du jury qui sera composé des membres de la commission d’appel d’offres… avec pour objectif de désigner un lauréat avant le 31 décembre prochain.
Maison médicale pharmacie, commerces
Ce dernier devra répondre à la feuille de route fixée par les élus qui souhaitent faire de ce site « un lieu de vie attractif ». Le bâtiment sera composé d’un ensemble de logements (pas plus de 60), d’une pharmacie, de commerces de bouche, mais aussi d’une maison médicale comprenant deux médecins généralistes, deux kinésithérapeutes, un dentiste, trois infirmières libérales, et peut-être un psychologue qui exercent tous dans la commune. Le tout intégré dans une réalisation paysagère originale, accueillante et agréable. En revanche, impossible de greffer un débit de boissons, car le lieu se situe à moins de 200 mètres d’un établissement recevant du public, en l’occurrence la piscine Spadiumparc.
Initialement prévue le 10 octobre dernier, la signature du compromis de vente pour le rachat du terrain de La Cantine par la Ville avait finalement été repoussée mais elle a eu lieu hier, au grand soulagement du maire.
« À présent, nous allons pouvoir repartir de zéro et lancer une procédure d’appel à candidature reprenant les souhaits de la collectivité, tant en matière d’urbanisation que d’espace public et de lieu de rencontres pour toutes les personnes désireuses de venir se balader dans ce secteur unique de la métropole, face à la mer. La Ville apportera un soin particulier à vérifier les projets. Lesquels, s’ils doivent être plaisants, devront aussi respecter le front de mer et l’entrée de ville de notre territoire », rappelle Yohann Nédélec. Les promoteurs/concepteurs intéressés ont jusqu’au 1e r décembre pour se porter candidats, en respectant les intentions de la Ville. Le pré-programme prévoit un projet immobilier mixant des logements mais aussi des commerces de bouche ou en lien avec le maritime, ainsi qu’une maison médicale et une pharmacie. Le prix de cession minimal de la parcelle de 7.080 m² est fixé à 1,6 million d’euros.
Le projet immobilier La Cantine, dans les cartons depuis quelques années, a enfin été dévoilé. Au programme notamment, des logements, du commerce et une maison médicale, le tout à l’horizon 2020.
La Ville du Relecq-Kerhuon a lancé, le 3 novembre 2017, un appel à projets promoteur-concepteur pour la sélection d’un candidat auquel la collectivité cédera le terrain dit de « La Cantine » en vue d’y implanter un pôle de vie. La commission, composée de cinq élus, a tranché : c’est le groupe Océanic qui a été sélectionné. Ce samedi, le projet définitif a été dévoilé.
Valoriser l’entrée de ville
« Neuf candidats ont postulé et trois ont été présélectionnés, précise Laurent Peron, adjoint aux finances et membre de la commission. Tous avaient de belles propositions et portaient des projets en corrélation avec le cahier des charges : respect du plan local d’urbanisme, insertion paysagère et voirie – réseaux divers à traiter avec soin, vu le positionnement du site en entrée de ville, projet immobilier mixant logements, commerces de bouche (en lien avec le maritime), services (maison médicale et pharmacie), éviter la surdensité sur les parcelles, le prix de cession minimal fixé à 1 600 000 €, une activité tertiaire à proscrire. Le Groupe Océanic a été sélectionné lors de cette dernière étape avec un projet qui s’insère, comme souhaité, dans le paysage urbain et valorise notre entrée de ville. La volonté de ce candidat de participer au rayonnement de la région brestoise, particulièrement du Relecq-Kerhuon, a prouvé son dynamisme et son inspiration ».
Une maison médicale avec de nouveaux praticiens
« Sur ce site très fréquenté du fait des activités nautiques, nous voulions un lieu de vie en évitant la densification, poursuit l’élu. Au niveau de la construction, le bâtiment aura une hauteur R + 3 + attique. Le projet comportera de 50 à 53 logements, du T2 au T5, tous avec une vue mer. Le prix du mètre carré se situerait autour de 2 500 €. Côté commerces, trois sont prévus. Des contacts sont avancés avec des métiers de bouche. La maison médicale, de 1 013,22 m², de plain-pied, regroupera des professionnels de la santé de spécialités diverses, dont certains que nous n’avons pas actuellement dans la commune. Une pharmacie (celle du Moulin-Blanc) s’installera également. Le projet sera construit autour d’une place urbaine qui permet d’intégrer un lieu de rencontre et de convivialité. Le site disposera de places extérieures ainsi que d’un grand parking souterrain, pour un total de 71 places. Il y aura aussi trois locaux à vélos. La réglementation PMR (personnes à mobilité réduite) sera respectée pour l’accès à la place ainsi qu’aux commerces et habitations. Les constructions commenceront début 2019 pour un projet finalisé mi-2020 ».
Coup d’arrêt pour le projet immobilier de la Cantine : un recours a été déposé récemment par un riverain du projet qui attaque le permis de construire devant le tribunal administratif.
Le projet immobilier La Cantine, dans les cartons depuis quelques années au Moulin-Blanc, risque d’être gelé pendant plusieurs mois, le permis de construire délivré le 9 août dernier faisant l’objet d’un recours devant le tribunal administratif. Selon nos informations, c’est un riverain qui est à l’origine de cette procédure. Il ne verrait pas d’un bon œil la construction de cet immeuble en R + 3 (trois étages) près de chez lui.
Premières tensions en 2015
Un épisode de plus dans ce dossier qui a déjà fait couler beaucoup d’encre. Initialement, la structure d’économie mixte Brest Métropole aménagement portait le projet au travers d’une concession publique d’aménagement. Mais le projet retenu ne plaisait pas au maire Yohann Nédélec et à son équipe municipale.
Fin 2015, des échanges tendus avaient eu lieu avec les élus brestois siégeant dans la commission, le maire du Relecq-Kerhuon décidant même de claquer la porte du jury et menaçant de ne pas signer le permis de construire.
Devant le blocage, la commune avait finalement décidé de racheter les parcelles à Brest métropole, pour un montant d’environ 1,60 M€, afin de relancer la procédure et de prendre l’entière maîtrise du projet.
50 logements, des commerces et une maison médicale
En janvier dernier, le groupe Océanic avait remporté l’appel à projets lancé par la ville. Neuf candidats s’étaient positionnés. Le programme définitif avait été dévoilé en octobre dernier. Très coloré, le projet retenu prévoyait un immeuble d’une hauteur R + 3 + attique s’élevant sur une surface totale de 5 203 m2. Une cinquantaine d’appartements allant du T2 au T5 étaient prévus, avec vue sur mer.
Le projet intégrait également la création de places de parking extérieures et d’un grand parking souterrain, pour une capacité totale de 71 places. Il comprenait aussi une surface de 633 m2 dédiée à l’espace commerces, et la réalisation d’une maison médicale d’environ 1 000 m2 regroupant des professionnels de la santé de spécialités diverses et variées ainsi qu’une pharmacie
Adjoint aux finances et membre de la commission de sélection, Laurent Péron expliquait alors que le groupe Océanic avait « été sélectionné pour son projet s’insérant comme souhaité dans le paysage urbain. Novateur dans ses couleurs vives et sa construction ressemblant à des conteneurs, inspirée des cabanes de plage et des maisons de pêcheurs nordiques, le projet retenu répond au mieux à nos attentes pour l’entrée de ville et pour dynamiser cet espace, aujourd’hui inexploité ».
L’élu espérait le lancement du chantier début 2019 pour une livraison mi 2020. Mais, avec ce recours, il est acquis aujourd’hui que ce calendrier ne sera pas tenu. Pour les militants du regroupement LREM Est métropolitain, cette procédure est la preuve que « ce projet, en l’état, ne fait pas l’unanimité auprès de la population ». Le maire, Yohann Nédélec, rappelle, de son côté, que « c’est la loi. On est dans un état de droit. Chacun peut attaquer ».
Le projet immobilier de la Cantine devrait prendre plusieurs mois de retard. En effet, en date du 8 octobre, un riverain a déposé un recours auprès du tribunal administratif.
« En revanche, la notification du recours au tribunal administratif ne correspond pas au dialogue des semaines précédentes », s’étonne la collectivité. Cette procédure amènera forcément un retard sur la réalisation du projet.
50 logements, des commerces et une maison médicale Le programme de construction avait été dévoilé en octobre. Le projet retenu prévoyait un immeuble d’une hauteur R +3 + attique s’élevant sur une surface totale de 5 203 m2. Une cinquantaine d’appartements, du T 2 au T 5, étaient prévus avec vue sur mer. Le site disposera de places extérieures ainsi qu’un grand parking souterrain, pour une capacité totale de 71 places. La surface dédiée à l’espace commerces est de 633 m2.
La maison médicale d’environ 1 000 m2 regroupera des professionnels de la santé de spécialités diverses ainsi qu’une pharmacie.
De 2018 à 2020 , le sujet de La Cantine alimente de nombreux débats lors des différents Conseils Municipaux …
10 décembre 2018 : L’adjoint aux finances, Laurent Péron, déclare qu’il n’est pas question d’acquérir le terrain, et que cela n’a jamais été envisagé. Yohann Nédélec, Maire, déclare que le permis étant attaqué, le compromis court jusqu’à mi 2019, et affirme que « les 75 000€ seront supportés par le promoteur en sus des 1 600 000€ du prix de cession fixé entre BMA et la Collectivité. » 1er avril2019 ; Laurent Péron, Adjoint aux finances de Yohann Nedellec déclare que l’acquisition du terrain est retardée par le recours, mais que « le promoteur devrait se porter acquéreur en direct auprès de BMA », le portage ne sera donc plus fait par la commune.
Le Relecq-Kerhuon. L’ensemble immobilier du boulevard Maissin confirmé par le tribunal
Publié dans l’Ouest France du 09/12/2019
Le tribunal administratif de Rennes rejette la demande d’annulation du permis de construire accordé à l’entreprise Rosalie, en 2016, faite par un couple d’habitants du Relecq-Kerhuon. Le projet d’ensemble immobilier est confirmé.
Yohann Nedelec, maire du Relecq-Kerhuon (Finistère), a accordé un permis de construire en 2016 à la société Rosalie pour la construction d’un ensemble immobilier de cinquante-trois logements, une maison médicale, une pharmacie, des commerces et un restaurant ainsi qu’un parc de stationnement souterrain sur le boulevard Léopold-Maissin.
Un couple d’habitants demandait l’annulation de ce permis devant le tribunal administratif de Rennes, soutenant notamment le non respect de la loi littoral imposant des règles spécifiques dans la bande des 100 mètres à compter de la limite haute du rivage.
La loi littoral a bien été respectée
Tout en reconnaissant que ces constructions se situent bien dans cet espace protégé, les juges, dans leur décision du 6 décembre, notent que le terrain concerné « est séparé du rivage de la mer… par une route et un parc de stationnement bitumé », et est entouré par un complexe aquatique, une place publique et un parc de stationnement. En conséquence, ce projet est situé dans un espace urbanisé « ne pouvant être regardé comme entraînant une densification significative » et donc conforme à la loi.
Absence de risque de submersion marine
Le tribunal écarte par ailleurs les risques de submersion marine soulevés par les demandeurs, le secteur concerné étant classifié, par le PLU, soit en zone d’aléa liée au changement climatique ou zone d’aléa moyen, le parc de stationnement projeté étant lui-même hors de toute zone de risque.
Néanmoins, les juges soulignent que « le risque de submersion marine ne peut être regardé comme dépourvu de toute probabilité sur le secteur de La Cantine », sur la base d’une étude de 2011 effectuée par M. Cariolet, professeur à l’université de Bretagne occidentale, corrélée par une photographie et vidéo de la tempête Ulla survenue les 13 et 14 février 2014. Cependant, ils notent que ce projet reste conforme aux classifications de zone du PLU.
Une dépollution programmée avant les travaux
Enfin, concernant la pollution des sols du terrain concerné qui supportait un ancien site industriel, les juges indiquent que la demande de permis de construire « fait état d’importants travaux de dépollution préalablement à la construction des bâtiments projetés ».
Le projet de La Cantine, sujet brûlant des municipales au Relecq-Kerhuon
Le recours contre le projet immobilier de La Cantine a été rejeté par le tribunal administratif. Reste qu’à l’approche des municipales, la liste Vert Le Relecq-Kerhuon tient un sujet brûlant pour la majorité, sur fond de réchauffement climatique.
En 2016, Yohann Nédélec, maire du Relecq-Kerhuon, avait accordé un permis de construire à la Sarl Rosalie pour la construction d’un ensemble immobilier de 53 logements, une maison médicale, une pharmacie, des commerces et un restaurant ainsi qu’un parc de stationnement souterrain, sur le site de La Cantine, près du Spadiumparc. Un couple voisin avait demandé l’annulation de ce permis devant le tribunal administratif de Rennes, en soutenant notamment le non-respect de la loi Littoral, qui impose des règles spécifiques dans la bande des 100 mètres à compter de la limite haute du rivage.
Pas de « densification significative »
Dans son jugement en date du 6 décembre, le tribunal administratif rejette cette argumentation. S’ils reconnaissent que le projet est positionné dans un espace protégé, les juges notent que le terrain concerné « est séparé du rivage de la mer par une route et un stationnement bitumé ». Par ailleurs, la proximité du parc aquatique situe la future construction dans un espace urbanisé « ne pouvant être regardé comme entraînant une densification significative ». Le tribunal confirme aussi que le projet est conforme aux classifications de zone du Plan local d’urbanisme, mais admet néanmoins que « le risque de submersion marine ne peut être regardé comme dépourvu de toute probabilité ».
Un dossier emblématique
Le couple riverain devrait faire appel de la décision. C’est en tout cas ce qu’espère la liste Vert Le Relecq-Kerhuon qui organisait un rassemblement sur le site, ce dimanche. Pour ses membres, « ce dossier est emblématique de ce que l’on ne doit plus accepter ». Ils n’ont pas manqué de faire applaudir le couple à l’origine du recours par la cinquantaine de personnes présentes.
Ils ont surtout dénoncé « l’opacité et l’absence de concertation » de la majorité Nédélec sur ce dossier. Mais, alors que le projet a déjà perdu de sa substance (la pharmacie et la maison médicale n’y vont plus), « il n’est pas trop tard pour concerter, pas trop tard pour renoncer », ont-ils martelé.
Jean-Marie Fourmantin, la tête de liste de « Marchons pour Le Relecq-Kerhuon », était présent dans la foule. Il juge, lui aussi, ce projet « très inapproprié ». Représentant la majorité, Tom Hélies et Isabelle Mazelin ont écouté. Leur chef de file, Laurent Péron, va devoir se positionner sur un dossier qui s’impose désormais comme un marqueur de l’engagement écologique des trois listes en présence.
Le collectif « Vert Le Relecq-Kerhuon » manifeste publiquement son opposition au projet immobilier et en appelle à l’opinion publique.
Résultat des élections municipales de juin 2020 :
Union pour Le Relecq Kerhuon : 1715 voix, Laurent Péron est élu maire de la commune, Vert Le Relecq Kerhuon obtient 1022 voix et En Marche : 984 voix Les deux listes ayant promis l’abandon du projet totalisent donc 2006 voix.