Le mouvement social chilien à travers la presse…

Une sélection d’articles de la presse française traitant du mouvement social chilien actualisée chaque jour de la semaine. Depuis le dimanche 20 octobre, premier jour de déploiement de militaires et policiers dans la capitale soumise à couvre-feu jusqu’à  « La plus Grande Marche de l’Histoire du Chili » de ce vendredi 25.

Dimanche 20 octobre 2019 . C’est la première fois que des militaires patrouillent dans Santiago depuis la fin de la dictature du général Augusto Pinochet en 1990. Voir la vidéo de 2’24 » diffusée par le Huffingtonpost  du 20 octobre 2019 …

Chili : « explosion de colère sociale » dans le pays, où les émeutes ont continué malgré un couvre-feu

Sept personnes sont mortes ce week-end lors de manifestations provoquées par la hausse du prix du métro, une mesure annulée depuis par le gouvernement.
Par dans Le Monde.fr du 21 oct 2019

« Cacerolazos », concert de casseroles dans les rues de Santiago, dimanche 20 octobre.
« Cacerolazos », concert de casseroles dans les rues de Santiago, dimanche 20 octobre. Photo Jose Luis Saavedra / REUTERS

Panneaux de signalisation à terre, immeubles tagués, gaz lacrymogène qui saisit à la gorge… L’avenue Vicuña-Mackenna, grande artère du centre de Santiago, la capitale chilienne, ressemble à un champ de bataille dimanche 20 octobre.

La suite de l’article d’Aude Villiers-Moriamé  par ici …


Au Chili, « il n’y a plus d’espoir que le modèle néolibéral de développement porte ses fruits »

Article signé dans Le Monde du 23 octobre 2019
Si c’est la hausse du prix du ticket de métro qui a lancé la contestation, « le mouvement dépasse largement cette question », analyse la chercheuse Cécile Faliès.

Un manifestant à Valparaiso, au Chili, le 21 octobre.
Un manifestant à Valparaiso, au Chili, le 21 octobre. Rodrigo Garrido / REUTERS

Le Chili est une « véritable oasis » dans une « Amérique latine affaiblie », se félicitait, début octobre, le président de la République, Sebastián Piñera. Emeutes, état d’urgence, couvre-feu : c’est pourtant un pays « en guerre » que le chef de l’Etat a décrit quelques jours plus tard, dans la soirée du dimanche 20 octobre, après un week-end de manifestations qui a coûté la vie à douze personnes.

La suite de l’article d’Aude Lasjaunias par ici …


Sur place au Chili, ce que vivre l’État d’exception et le couvre-feu veut dire

Un article signé Eric Pommier , Professeur agrégé de philosophie à l’Université Pontificale Catholique à Santiago du Chili dans son blog Huffingtonpost du 21 octobre 2019 

Des soldats chiliens patrouillent dans les rues de Santiago, la capitale, pour assurer sa « sécurité », le 21 octobre 2019. Photo Pedro Ugarte via Getty Images /

 

En cet après-midi d’un dimanche ensoleillé, un Général en uniforme apparaît sur les écrans de télévision chilienne pour annoncer, pour la seconde fois consécutive, un couvre-feu qu’il prétend faire régir à Santiago à partir de 19h jusqu’au lendemain matin 6h Voici sept ans que je vis, travaille et réside à Santiago du Chili et me trouve, pour la première fois de mon existence, soumis à un couvre-feu …
La suite du témoignage d’Eric Pommier par ici …


Au Chili, «la seule solution possible est une assemblée constituante»

Facebook de Valeria Bustos. © DR

Valeria Bustos, présidente d’un comité de quartier à Santiago, témoigne de la crise actuelle au Chili. Engagée il y a peu dans le parti politique Convergencia Social, lancé par des figures des mouvements étudiants de 2006 et 2011, elle évoque l’influence des protestations à l’étranger, notamment celles des « gilets jaunes »…
La suite de l’article de François Bougon


Chili : la rue entend les promesses mais ne décolère pas

Un article de Justine Fontaine paru dans  Libération du
Mercredi, dans les rues de Santiago, au premier jour de la grève générale lancée par plusieurs syndicats contre le président Sebastián Piñera.
Mercredi 23 , dans les rues de Santiago, au premier jour de la grève générale lancée par plusieurs syndicats contre le président Sebastián Piñera. Photo Pablo Ernesto Piovano

Malgré les mesures sociales annoncées par le Président, les manifestants continuent de se mobiliser, ranimés par le maintien du couvre-feu, qui leur rappelle les heures sombres de la dictature.
Suite de l’article de Libération par ici …


Chili : plus d’un million de manifestants mettent le gouvernement sous pression

La mobilisation de vendredi représente le plus grand rassemblement depuis que la contestation a éclaté et donné lieu depuis une semaine à des débordements violents.

Un article paru dans Le Monde du 26 octobre

Manifestations à Santiago le 25 octobre.
Manifestations à Santiago le 25 octobre.
Photo Pedo Ugarte / AFP

Le gouvernement du président chilien conservateur, Sebastian Pinera, se trouve depuis ce vendredi 25 octobre, plus que jamais sous pression : plus d’un million personnes ont défilé au Chili dans une mobilisation historique pour protester contre les inégalités sociales …
Suite de l’article par ici …


CHILI : 19 MORTS VICTIMES DE LA RÉPRESSION
Le Vent Se Lève du 26 oct. 2019 …

Le Chili est secoué depuis plusieurs semaines par une vague de manifestations historiques dirigées contre le gouvernement de Sebastian Piñera. À l’origine motivées par la hausse du prix des tickets de métro, elles ont fini par prendre pour cible le système néolibéral chilien dans son ensemble. Le gouvernement a durement réprimé ces manifestations ; près d’une vingtaine de morts est à déplorer.
Nicolas Netto Souza a couvert ces événements pour Le Vent Se Lève. 📌 Guillaume Cagnin et Vincent Ortiz

« Ce week end, dans Le Télégramme, je parle obligatoirement du Chili. Non parce qu’il a le monopole de la souffrance – je n’oublie ni les Irakiens, ni les Libanais, ni les Rohingas, ni les Guinéens, et la liste ne s’arrête malheureusement pas pas là. Mais parce que les Chiliens sont en train de nous administrer, à tous, une démonstration imparable. Lisez plutôt, cela s’appelle… »

« Le laboratoire chilien » :

Cette bande de terre lointaine, étirée sur 4500 km entre Cordillère et Pacifique, mérite notre attention passionnée. Pas seulement par ce qu’elle endure, qui n’est pas plus terrible que ce qu’endurent les Kurdes ou les Ouïgours. Mais parce qu’elle fut et reste une zone test.

Il s’y était établi une république, jacobine, dotée de services publics, à commencer par l’Éducation nationale et la Sécurité sociale. La répartition des richesses n’était pas à la hauteur, et c’est pourquoi Salvador Allende y fut élu.

Mais la droite du pays et les États-Unis en ont décidé autrement. Le président Nixon et son âme damnée, le prix Nobel de la paix Henry Kissinger, ont appuyé, en sous-main, un putsch violent et sanglant qui visait d’abord à démontrer que, sur ce continent, toute expérience redistributive était impossible. Ce n’était qu’une étape : la dictature de Pinochet devait permettre et a permis de faire du Chili un laboratoire, celui de l’ultra-libéralisme.

L’enjeu était de tester grandeur nature les thèses du prix Nobel d’économie Milton Friedman et de ses « Chicago boys ». Et ce fut fait. Les disciples chiliens de Friedman ont pris en main les rênes du pays. Il s’agissait de déréguler complètement l’économie, d’annihiler les services publics, le pari étant que ce libéralisme livré à lui-même finirait par trouver tout seul son point d’équilibre. L’expérience fut mise en musique de façon méthodique, même après le départ de Pinochet malgré quelques tentatives d’assouplissement. Les écoles, les hôpitaux, les transports, etc., devinrent largement des entreprises privées. Aujourd’hui, pour étudier, pour se soigner, pour avoir une pension, il faut payer – quand on peut payer.

Mais le laboratoire a dérapé. La fortune des riches (quelques familles, et de nombreuses multinationales) s’est emballée. Les inégalités sont devenues vertigineuses. Et les pauvres ont stagné ou régressé, travaillant double journée pour que leurs enfants aient droit à l’éducation ou aux soins. D’un côté, les « malls » à l’américaine, de l’autre les « poblaciones » démunies.

En cela, l’immense crise sociale qui affecte le pays et balaie son pâle dirigeant, n’est pas seulement un soulèvement local. C’est le cycle néo-libéral qui arrive à son terme, c’est Milton Friedman qui atteint ses limites. La révolte des Chiliens n’est pas circonscrite au Chili, elle parle de notre propre avenir. »

Hervé Hamon

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Les dix jours où le Chili a basculé …

Pendant plus de trente ans, les gouvernements successifs qui ont présidé aux destinées du Chili ont renforcé le modèle économique néolibéral mis en place sous la dictature militaire d’Augusto Pinochet. Mais le mouvement de révolte surgi il y a près de deux semaines a provoqué la pire crise politique depuis le retour de la démocratie : le peuple chilien a soif de changement.
De jeunes manifestants dans le métro de Santiago (Chili) le 18 octobre 2019. © REUTERS/Carlos Vera

Chili : nouvelle manifestation à Santiago contre les inégalités socio-économiques

Depuis onze jours, le mouvement ne faiblit pas. De nouvelles manifestations, parfois émaillées d’incidents, avaient lieu, mardi 29 octobre, au Chili pour maintenir la pression sur le gouvernement du président conservateur Sebastian Pinera, contre les inégalités socio-économiques. Environ 10 000 personnes, selon les autorités locales, se sont rassemblées, mardi, dans le centre de la ville, après un appel lancé sur les réseaux sociaux …

Comme la veille, des incidents isolés ont éclaté aux abords du rassemblement entre protestataires et forces de l’ordre, lorsque des manifestants, mobilisés sous le mot d’ordre « Marquons l’histoire devant La Moneda » ont tenté de se diriger vers le palais présidentiel, protégé par un large périmètre de sécurité.D
Photo D Martin Bernetti / AFP

avec AFP


Révolution d’octobre à Santiago

Par Francisca Herrera Crisan , historienne

Que s’est-il passé pour que le peuple chilien, apparemment anesthésié, se réveille ? Selon l’historienne franco- chilienne Francisca Herrera Crisan, tout est question de mémoires. En quelques phrases, Piñera a réveillé un passé pourtant soigneusement refoulé.
A Santiago, lundi.

La suite de l’article dans  Libération du 


Chili. Affrontements violents, séisme et panique : le chaos règne à Santiago

Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées lundi soir à Santiago, sur la plaza Italia, lieu emblématique du mouvement de colère initié le 18 octobre. Un puissant séisme a provoqué des mouvements de panique dans la foule et de violents affrontements ont une nouvelle fois éclaté entre forces de l’ordre et manifestants. De son côté, le président Sebastian Piñera affirme qu’il ne va pas démissionner.

À Santiago (Chili), lundi, la police a dispersé la foule en faisant usage de lances à eau, de gaz lacrymogènes et de tirs à balles réelles.
À Santiago (Chili), lundi, la police a dispersé la foule en faisant usage de lances à eau, de gaz lacrymogènes et de tirs à balles réelles. | MARTIN BERNETTI / AFP

De nouveaux affrontements violents ont éclaté lundi 4 novembre 2019 au Chili où le mouvement de contestation populaire, qui est entré dans sa troisième semaine, reste massif malgré l’annonce de nombreuses mesures sociales.

Une foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes, parmi laquelle de nombreux étudiants, s’est rassemblée lundi soir à Santiago, sur la plaza Italia, lieu emblématique du mouvement de colère initié le 18 octobre.

Alors que des rassemblements avaient lieu en divers endroits de Santiago, un puissant séisme de magnitude 6, selon l’institut américain de géophysique (USGS), a été enregistré dans le centre du Chili, et ressenti jusque dans la capitale, provoquant des mouvements de panique dans la foule.

Lances à eau et de gaz lacrymogènes

Outre le séisme, les manifestations dans la capitale ont été émaillées de nombreux incidents. Des bagarres ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants et plusieurs bus ont été incendiés.

Alors qu’un cortège tentait de s’approcher du palais présidentiel de la Moneda, la police a dispersé la foule en faisant usage des lances à eau, de gaz lacrymogènes et de tirs à balles réelles.

Au moins une policière a été blessée. Sur un cliché, on apercevait le casque de celle-ci en flammes.

« Pas fini »

Le mouvement social, débuté il y a plus de trois semaines, ne semblait pas faiblir, et la devise « Ça n’est pas fini ! », diffusée pendant tout le week-end sur les réseaux sociaux, semblait avoir trouvé un écho.

« Le combat continue mais nous devons faire en sorte que le pays se soulève. Il ne faut pas que ça s’arrête d’un coup », a déclaré Olga Pérez, une comptable.

Lundi matin, des centaines de personnes s’étaient rendues sur les marches des tribunaux, et des chauffeurs de taxi en colère avaient organisé des opérations-escargot contre le prix des péages.

20 morts

D’autres villes, comme Valparaiso ou sa voisine Viña del Mar, restaient également des centres de contestation importants.

Révoltés par les inégalités sociales et une élite politique jugée totalement déconnectée du quotidien de la grande majorité des Chiliens, les manifestants réclament notamment une réforme du système de retraites et une révision de la Constitution, tous deux hérités de la période de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990), ainsi que de profondes réformes du modèle économique ultra-libéral chilien.

La crise sociale, provoquée le 18 octobre par une augmentation du prix du ticket de métro (depuis annulée), a fait 20 morts, dont cinq après l’intervention des forces de sécurité, selon des chiffres officiels, contestés par nombre d’observateurs sur place.

1 305 blessés

Outre les 20 morts confirmés par le gouvernement, 1 305 personnes ont été blessées, selon l’Institut national des droits humains (INDH), un organisme public indépendant.

Alors que l’économie chilienne a augmenté de 3 % en septembre par rapport au même mois l’année dernière, le gouvernement s’attend à une baisse pouvant atteindre jusqu’à 0,5 % en octobre.

« Il faut s’attendre, pour le quatrième trimestre, à une situation complètement différente de celle que nous avons connue », a mis en garde lundi le ministre des Finances, Ignacio Briones.

Près de la moitié des entreprises de la capitale (46 %) ont souffert de dommages directs et enregistré une baisse des ventes, selon la Chambre de commerce de Santiago.

Mercredi, le président Sébastian Piñera, dont la popularité a dégringolé dans les sondages, avait annoncé l’annulation du sommet de l’APEC (forum de coopération économique Asie-Pacifique) qui devait se tenir à Santiago les 16 et 17 novembre, et de la conférence de l’ONU sur le climat COP 25, également prévue dans la capitale en décembre.

Le président affirme qu’il ne va pas démissionner

Le président chilien a par ailleurs affirmé ce mardi qu’il n’allait pas démissionner, dans une interview à la BBC. Interrogé pour savoir s’il allait répondre aux appels à la démission qui s’élèvent dans le pays, le président conservateur a répondu : « Non », tout en reconnaissant qu’il était « responsable d’une partie » des « problèmes qui se sont accumulés depuis trente ans ».

« Les problèmes se sont accumulés ces trente dernières années. Je suis responsable d’une partie d’entre eux et j’en assume la responsabilité, mais je ne suis pas le seul responsable », a souligné Sebastian Piñera.


Retour sur les 3 premières semaines de révolte … et de répression !

Un montage vidéo de 2’40 »  . Source : Roberto Ignacio Silva Rojas

Mis respetos al que hizo esta obra de arte

Publiée par Roberto Ignacio Silva Rojas sur Mercredi 6 novembre 2019


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