« La Fondation de la mémoire de l’esclavage des traites et de leurs abolitions fera sens si elle habite, ce que Césaire appelait, « notre nous furieux« . Écouter les propos de Christiane Taubira dans cette vidéo de 3’58 » réalisée lors des Ateliers des 24 et 25 novembre 2018 à la Maison de la Chimie.
Inspirée par les travaux conduits par Édouard Glissant en 2007, soutenue par deux Présidents de la République, la création en France de cette fondation nationale reconnue d’utilité publique dédiée à la mémoire de l’esclavage témoigne de la reconnaissance que ce passé occupe dans l’histoire de France comme dans l’histoire du monde.
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« En 2018, notre pays a célébré le 170ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Mais, pas plus que dans le reste du monde, la libération des esclaves n’a effacé en France la trace que la traite et l’esclavage coloniaux ont laissée sur notre société. Nous sommes tous les produits de cette histoire faite de tragédies et de révoltes, de violences et de rencontres, d’exploitation et de partage.
Parce que cette histoire est une page essentielle de notre récit national, elle mérite une institution pour en transmettre la mémoire et pour en partager le message de liberté, d’égalité et de fraternité. La Fondation pour la mémoire de l’esclavage sera cette institution.
Installée à l’Hôtel de la Marine où le décret d’abolition fut signé par Victor Schoelcher, elle dira à tous comment cette histoire a radicalement transformé la France, dans sa population, dans sa culture, dans ses valeurs ; comment elle a créé entre les peuples d’Europe, d’Afrique et d’Amérique un lien indissoluble et singulier ; comment la lutte contre l’esclavage – et d’abord celle des esclaves eux-mêmes – a fortifié la République en faisant avancer, partout, les principes inaliénables de liberté et d’égalité. Elle aidera à comprendre d’où vient la diversité française et ce qui fait sa richesse aujourd’hui.
Pour réussir ce projet, et faire en sorte qu’il réponde aux enjeux actuels, nous devons bâtir une institution participative, ouverte sur l’international, résolument tournée vers la jeunesse et vers l’avenir, associant largement des partenaires publics et privés. C’est l’ambition à laquelle je vous propose de vous joindre. »
Source : le site internet de La Fondation
Max Relouzat aux ateliers de la Fondation
Max Relouzat entouré d’Aissata Seck, Jean-Marc Ayrault, Frédéric Régent et Doudou Diene, en marge des Ateliers de la mémoire des 24 et 25 novembre 2018 à la Maison de la Chimie.
Source : Le Télégramme du 1er décembre 2018 – Bruno Salaün
4 réponses sur “La Ville de Brest adhère à la Fondation nationale de la mémoire de l’esclavage”
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