Rendre à Césaire …

13 décembre 2018 . Au terme d’un passionnant séjour d’un mois en territoire Martiniquais,  rendre hommage à Aimé Césaire, écrivain et homme politique français, à la fois poète, dramaturge, essayiste et biographe. Né le 26 juin 1913 à Basse Pointe, d’un père contrôleur des contributions et d’une mère couturière. Ils étaient six frères et sœurs. Son grand-père paternel, Fernand Césaire qui fut professeur de lettres au lycée de St Pierre disait de lui « quand Aimé parle, la grammaire française sourit… »

Après avoir obtenu son baccalauréat et le « Prix de l’élève le plus méritant », Aimé obtient une bourse et arrive à Paris en 1931 pour poursuivre ses études, qui le conduiront du lycée Louis-le-Grand et à l’École normale supérieure. En 1934, il fonde la revue « l’Etudiant noir » avec Léopold Sédar Senghor, Damas, Sainville et Maugée.

En 1936, il commence à écrire. Père du mouvement de la négritude, il écrit sur un cahier d’écolier les mots de la colère, de la révolte et de la quête identitaire donnant ainsi naissance à son ouvre poétique majeure, « Cahier d’un retour au pays natal », publié en 1939, date de son retour en Martinique. Il enseigne au lycée de Fort de France et en 1941, il fonde la revue « Tropiques ».

Il entre au Parti communiste français qu’il quitte en 1956 pour fonder deux ans plus tard le Parti progressiste martiniquais (PPM). En 1945, il devient maire de Fort-de-France et député de la Martinique. Son « Discours sur le colonialisme » (1950) dit sous la forme du pamphlet toute son hostilité au colonialisme européen. Sa pensée se trouve au carrefour de trois influences : la philosophie des Lumières, le panafricanisme et le marxisme.

A partir de 1956, Aimé Césaire s’oriente vers le théâtre. Avec « Et les chiens se taisaient », il explore les drames de la lutte de décolonisation. « La tragédie du Roi Christophe » (1963), est l’occasion de revenir à l’expérience haïtienne, en mettant en scène les contradictions des pays décolonisés et celles de leurs dirigeants. « Une saison au Congo » (1966) raconte la tragédie de Patrice LUMUMBA, père de l’indépendance du Congo Belge. « Une tempête » (1969), traite de l’identité raciale et de l’aliénation coloniale. « Moi, Laminaire » (1982) et « La poésie » (1994) sont les derniers livres. En 1993, il met un terme à une longue carrière parlementaire.


« J’ai toujours écrit sur le coup, sur le moment, ce qui me prenait à la gorge ». C’est dans ces termes qu’Aimé Césaire parle de son œuvre en 2006 à une équipe de Thalassa venue le rencontrer dans son bureau de l’ancienne mairie de Fort de France. L’occasion d’évoquer avec « le chantre de la négritude » une œuvre hantée par les souvenirs de la traite et de l’esclavage …
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Max Relouzat, Président fondateur de l’Association finistérienne
Mémoires des Esclavages en conversation en 2006 avec Aimé Césaire

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