Son cancer des cordes vocales en rémission, l’artiste brestois de 60 ans Christophe Miossec repart en tournée, dès février 2025, pour « Simplifier », son 12e album. La bonne nouvelle s’accompagne d’une réédition de « 1964 », l’album de la consécration de Christophe Miossec, sa date de naissance devenue culte. Il confie ses états d’âme à Libération, à Ouest-France et au Télégramme de Brest …
Miossec, Homère de Brest
Après une période de repos forcé, le chanteur Christophe Miossec, solidement amarré dans le Finistère, ressort son album «1964» et s’apprête à remonter sur scène. Un article signé Gurvan Kristanadjaja paru dans Libération du 18 novembre 2024 …
En février 2023, nous avions rencontré Christophe Miossec une première fois à l’occasion de la sortie de son douzième album, Simplifier. Lors des deux heures et demie d’interview, dans le brouhaha d’un café populaire du XXe arrondissement parisien, la voix écorchée du chanteur brestois était parfois à peine audible. A cette époque, peut-être par pudeur, il n’avait pas mis de mots sur le mal qui l’habitait, évoquant simplement une opération chirurgicale à venir pour réparer son instrument. C’est sur les réseaux sociaux, quelques semaines plus tard, que nous avons appris le diagnostic : un cancer des cordes vocales. Pour se soigner, tout était mis sur pause pendant plusieurs mois au moins, tournée, promo, vie publique et donc portrait dans Libé.
Nous le retrouvons fin octobre au Grabuge, un bar à bières du quartier historique de Recouvrance, à Brest. Près du grand pont en béton grisâtre qui enjambe le port militaire, Miossec a ses habitudes. Il commande un café. La veille, il était déjà assis là, avec des copains, à regarder le match de Ligue des champions du Stade brestois, opposé au Bayer 04 Leverkusen. On ne parle ces jours-ci que de l’épopée européenne du club du bout du monde. L’artiste sourit. «Le football c’est quand même quelque chose. Le Stade brestois, c’est mes origines. Ça me rappelle la lecture du journal avec mon père. Ce club porte nos valeurs ouvrières, nos valeurs morales locales», envisage-t-il d’emblée de sa voix grave retrouvée. Il sort de sa poche un bâton de réglisse qu’il mâchouille. Depuis l’annonce du cancer, il a arrêté de fumer et se venge sur le petit bout de bois. Aujourd’hui en rémission, Miossec concède sous sa casquette qu’il l’a «bien cherchée», la maladie. «Le cancer va se nicher dans les failles. J’avais beaucoup fumé et je venais de perdre mes parents…» glisse-t-il. Lors de son traitement, il a dû se taire pendant deux périodes d’un mois, ne communiquant avec ses proches qu’à l’aide de mots écrits sur une ardoise. «C’est drôle pour un chanteur. Comme si j’avais prononcé trop de mots.» Il s’exprime en saccade, marquant de nombreuses pauses entre chaque phrase, ce qui donne déjà l’impression que chacun d’entre eux vaut son pesant d’or. S’il a eu peur de la mort ? Miossec secoue la tête : «Avec la vie que j’ai eue, je n’ai pas de regrets.» S’il ne croit pas en Dieu, il cite la «constellation des saints patrons» désormais décédés qui veillent sur lui : Juliette Gréco, Johnny Hallyday – pour qui il a écrit plusieurs morceaux – et récemment son amie Jane Birkin, qui résidait à quelques dizaines de kilomètres de là, dans le pays des Abers.
Pendant son repos forcé, le Breton dit avoir vécu «un intermède enchanté». «Je me suis fait du bien, j’ai eu l’impression de revenir à la source. C’était plutôt agréable d’avoir une excuse médicale pour ralentir : tu n’es plus dans le circuit, t’es à part, sans être pour autant à la retraite. Tu fais ce qui te passe par la tête», admet-il. L’artiste a vécu avec son fils de 26 ans, installé temporairement chez lui pour écrire ses scénarios de films et de BD. Certains jours, il jardinait, suivant les préceptes du Petit Traité du jardin punk d’Eric Lenoir. Il a joué aussi en ligne au backgammon, un jeu de hasard. Il est allé voir quelques concerts, comme celui du chanteur anglais Pete Doherty au cabaret Vauban. Il a parfois erré sur Internet, tombant au gré de la sérendipité sur une vidéo d’un Thaïlandais de Shanghai interprétant dans sa langue maternelle le titre Brest. Il se marre : «Il y a 59 vues et au moins 4 sont de moi». Sur sa vie sentimentale, il reste silencieux. Sur le reste, un peu moins : il a deux frères, l’un est infirmier, l’autre travaille dans les câbles sous-marins. Il vote à gauche, parle de Mélenchon qui pense plus «à son intérêt personnel qu’à la République» et de François Ruffin qui l’«illumine» parce qu’il sait parler «aux bourgs et aux banlieues». Côté finances, le chanteur concède qu’il ne sait pas vraiment combien il a gagné dans sa carrière, n’ayant presque jamais eu de manager mais assure avoir toujours été «raisonnable».
A quelques semaines de fêter ses 60 ans, Miossec s’apprête à reprendre sa vie publique. Le 8 novembre, il a sorti une réédition de son album le plus connu du grand public, 1964, et prépare pour 2025 une tournée dans toute la France. Un vertige. Après trente ans de carrière, la scène reste pour le rockeur timide un exercice éprouvant, au point d’y monter parfois ivre, lorsqu’il buvait encore. Une maladie neurologique l’a poussé à arrêter la boisson depuis une dizaine d’années, mais le trac demeure. «Ça ne me laisse pas indemne, ça me secoue car c’est contre-nature pour moi. Je l’ai fait plus jeune parce qu’il fallait un chanteur dans mon groupe de rock. Mais c’est jouissif d’avoir le micro», reconnaît-il. Il commencera, comme à chaque fois, par un premier concert à Brest.
Dans son premier portrait publié dans Libé en 2007, il dessinait les contours d’une relation d’amour-haine avec la ville et ses excès : «Brest, je suis toujours content d’y retourner. Mais qu’est-ce que c’est bien de la quitter.» Depuis le plébiscite de son premier album Boire en 1995, il l’a parfois fuie pour d’autres contrées. Il a auparavant vécu à la Réunion, dans le sud de la France ou encore à Paris. Un journaliste de Ouest-France l’avait d’ailleurs taclé au début des années 2000, lui reprochant de ne pas traverser très souvent ce pont de Recouvrance depuis qu’il avait connu le succès. Vexé, Miossec lui avait répondu en composant le morceau Brest, clamant son attachement à la cité grise. Le titre est devenu un hymne, l’artiste une légende dans ses terres. Il y a un an et demi, lors de notre première rencontre, le chanteur évoquait encore des envies d’ailleurs, des voyages à venir après son opération, en Asie peut-être, ou bien sur des îles. «Sur les voyages, j’ai réduit la voilure. Explorer le Finistère, c’est bien aussi», sourit-il désormais, comme s’il répondait encore à ce même reproche formulé des années plus tôt. Il a aussi vendu son appartement parisien pour s’installer définitivement dans sa maison de la côte, vue mer. Le Breton assure trouver ici une «gentillesse» et une «simplicité»héritée de l’histoire ouvrière de l’arsenal dont son grand-père faisait partie. Dans la cité du Ponant, on dit parfois que les Brestois, s’ils sont connus pour être de grands voyageurs, reviennent toujours avec l’âge vivre là où ils sont nés, comme saisis en vieillissant d’une nostalgie incurable de la rade et du port. A l’image de son père, plongeur chez les pompiers, et de sa mère employée à la marine nationale, qui sillonnaient tous les étés les routes d’Europe en caravane avec leurs enfants mais ont grandi et sont morts près de ce même pont Recouvrance. Le chanteur, enfin tranquille dans sa cabane en bord de mer, y envisage parfois la retraite : «C’est le dernier endroit. J’ai tout fait pour que ça le soit.»
Gurvan Kristanadjaja dans Libération du 18 novembre 2024 …
Repères chronolgiques
24 décembre 1964 Naissance à Brest (Finistère).
1995 Boire (Pias).
2023 Simplifier (Columbia /Sony).
Novembre 2024 Réédition de 1964 (Pias).
« C’est une seconde chance » : après des mois sans prononcer un mot, Miossec retrouve sa voix.
On entend le sourire dans sa voix reconnaissable entre mille : Christophe Miossec peut respirer. Atteint d’un cancer des cordes vocales, en 2023, « l’angoisse ultime pour un chanteur » , il n’a pas prononcé un seul mot pendant des mois.
« Je ne suis pas guéri, je suis en rémission, précise l’artiste brestois de presque 60 ans. C’est comme une seconde chance, voire une troisième. J’ai tellement fumé, sans compter tout le reste… Je reviens de loin. »
En février 2025, Miossec reprendra la tournée, brutalement interrompue, de Simplifier, douzième album, intense et inspiré, fait à domicile entre Brest et Locmaria-Plouzané, dans le Finistère Nord. Avec des titres comme Mes voitures ou Tout est bleu , représentatifs de sa classe simple.
Sur scène, ça promet. Son disque, il le défendra accompagné de deux Rennais : l’électrique guitariste Stéphane Fromentin (Trunks, un groupe de rock indé) et l’inclassable Nicolas Méheust (ex-Chien Vert, groupe de post-rock) aux claviers : « Simplifier , cet album, je l’aime beaucoup. Et j’ai remarqué que les gens qui l’aiment sont des gens que j’aime ! »
« Brest me suffit ! »
Abîmées par les séances de rayons, ses cordes vocales ont peiné à retrouver la force de tenir tout un concert. « La scène exige beaucoup. En live, je vis intensément chaque seconde sans aucune distance, ni filtre, ni pose. Je me donne. »
Cette honnêteté « quasi politique » caractérise Miossec, cet artiste incontournable de la chanson française. « Personne n’aurait parié que je ferais une si longue carrière, moi le premier ! » glisse celui qui se dit « abonné au doute ».
Pendant sa retraite solitaire et forcée, il avoue : « Je n’arrivais pas à faire une croix sur ma carrière, moi qui ai tant milité pour la retraite à 60 ans… »
Alors il a pioché dans sa réserve d’autodérision : « Chanter n’est pas dans ma nature. Pourtant, depuis trente ans, je me tue à prouver le contraire ! ironise-t-il. Peut-être que j’ai trop ouvert ma gueule. Et que l’on m’a remis à ma place ! »
Après celle de Boire , « balise de notre adolescence » pour de nombreux Brestois et autres, la réédition de 1964, l’album de sa consécration, est l’autre bonne nouvelle de Miossec. Il ressort remastérisé sous la forme d’un bel album à l’ancienne, avec un livret soigné contenant des photos et des textes inédits.
En bonus, est présentée la version originale de l’album, enregistrée avec l’orchestre lyrique d’Avignon, aux studios Miraval : « C’est très gratifiant, d’autant plus que je n’ai fait strictement aucun effort ! »
1964, comme l’année de sa naissance, possède une grande qualité : c’est un album intemporel. Avec deux hits parfaits, Je m’en vais et Brest : « Si je devais n’en garder qu’une, ce serait Brest, avoue Christophe. Elle me suffit ! »
Brest comme sa ville natale, toujours toute proche du lieu où il vit. Cette chanson qui résonne dans le cœur des fans « en larmes » , pris de « frissons à chaque écoute » . Un morceau aussi « fort et inoubliable que le premier amour » , lit-on sur les réseaux sociaux.
La tournée 2025 s’annonce, pour l’instant, en quinze dates françaises, une majorité dans l’Ouest. Quoi ? Il ne joue pas à la maison ?
« Oui. Je ne chanterai plus jamais Brest à Brest ! Terminé ! » assène le Brestois, avant de s’esclaffer : « Blague ! J’aime toujours autant rigoler, même si ce n’est pas flagrant dans mes textes ! »
1964, en double CD/double LP, Pias.
En concert le 6 février à Laval, le 7 à Hérouville-Saint-Clair (Calvados), le 14 mars à Saint-Avé (Morbihan), le 15 à Allones (Sarthe), le 28 à Nantes (Loire-Atlantique), le 1er avril à Rennes (Ille-et-Vilaine), le 23 à Saint-Malo, le 15 mai à Paris et, dans le Finistère, le 4 octobre à Plouguerneau, le 28 novembre à Penmarc’h, le 29 à Crozon.
« Aujourd’hui, je vais bien » : Miossec se confie après son cancer et avant sa nouvelle tournée
Après avoir soigné un cancer des cordes vocales, Christophe Miossec prépare son retour sur scène, alors que son album « 1964 » sera réédité, vingt ans après sa sortie.
Après avoir annulé votre tournée, en 2024, en raison de votre maladie, comment allez-vous aujourd’hui ?
Aujourd’hui, je vais bien. Ce n’était pas un cancer foudroyant. Je ne dirai pas que ça a été dur, mais c’est juste la vie et le fait d’avoir beaucoup fumé. J’avais ça qui me pendait au bout du nez et je n’ai donc pas le droit de me plaindre. Le fait d’arrêter la musique et les tournées, c’est comme s’il fallait se taire un peu. Ce n’était donc pas plus mal.
Pourquoi cette réédition de « 1964 », votre année de naissance, sorti il y a 20 ans (1), avec, en complément, l’album dans sa version originale enregistrée avec l’Orchestre lyrique d’Avignon ?
C’est la maison de disques qui voulait le faire. Je ne pensais pas que cela aurait suscité de l’intérêt. Des chansons ont ainsi dû marquer certaines personnes. On exerce un métier où on est en doute perpétuel, et chez moi, c’est particulièrement gratiné. Ça fait donc du bien de savoir qu’il y a des choses qui peuvent rester. Même si on n’est pas fait pour ça.
Pour commencer la chanson à 30 ans, il faut être un peu débile
Beaucoup considèrent « 1964 » comme votre meilleur album ?
Ça dépend des goûts de chacun et si certaines personnes le pensent, c’est tant mieux. « 1964 » a été enregistré sous la pression. C’était une commande de l’orchestre lyrique d’Avignon qui voulait reprendre mes vieux morceaux et en faire une version orchestrale. À 40 balais, j’estimais que j’étais un peu trop jeune pour ce projet. Du coup, il a fallu composer un nouvel album à toute berzingue (en moins de deux mois, NDLR). Il y avait des gens qui criaient au fou, estimant que le délai était trop court.
En 2004, vous aviez 40 ans et vous vous trouviez vieux. Et aujourd’hui, à l’aube de vos 60 ans, comment vous considérez-vous ?
À 30 ans, je me sentais déjà vieux. Pour commencer la chanson à 30 ans, il faut en effet être un peu débile. D’abord, je ne voulais pas devenir chanteur, mais il n’y avait personne autour de moi pour chanter. À 60 ans, on est peut-être moins vieux qu’à 40 ans, car on éprouve moins d’inquiétude concernant le travail à faire, l’avenir et tout ça. Avoir 60 ans soulève moins d’angoisse.
Allez-vous faire quelque chose de spécial pour fêter vos 60 ans que vous aurez le 24 décembre ?
Fêter le petit Jésus comme chaque année depuis le début.
L’idée est de défendre l’album « Simplifier » et il y aura aussi quelques vieilleries
Où en êtes-vous de votre prochain et 13e album, dont la sortie est prévue au printemps 2026 ?
J’ai des choses en cours mais je ne sais pas du tout là où je vais. C’est vraiment le brouillard. C’est d’ailleurs un moment agréable que de rester dans le brouillard et de ne pas savoir où tu vas.
Une tournée est prochainement programmée (2). À quoi peut s’attendre le public ?
La tournée se fera en trio : guitare-clavier et pas de batterie, mais une boîte à rythmes. L’idée n’est pas du tout de faire une tournée acoustique avec un petit son mais une tournée normale avec du son où je défendrai mon dernier l’album, « Simplifier », et où il y aura aussi quelques vieilleries.
En un mois, on a vu passer à Brest et dans sa région les Souchon père et fils, Peter Doherty en solo, Manu Chao en trio… Pourquoi ces concerts en petite formation ?
Ce n’est pas mon cas, mais pour les autres, je pense que c’est en réaction à tout ce grand bazar et industrie musicale où le light show prend plus de place que les musiciens. C’est une réaction assez saine de retourner à l’os.
La scène vous a-t-elle manqué durant votre convalescence ?
Curieusement, non. La scène, ce n’est pas un truc innocent. Être sur scène peut être très jouissif mais par moments, j’ai l’impression d’y laisser des plumes.
Fabuleux de voir tout ce que le Stade Brestois apporte de joie aux Brestois
Après Johnny Hallyday, Jane Birkin et Juliette Gréco, continuez-vous à écrire pour les autres ?
J’ai écrit pour Mirabelle Gilis (sa compagne, NDLR) et je continue à le faire pour elle.
Avez-vous toujours votre fan-club dont le siège est basé à Ouessant ?
Le fan-club n’existe plus mais le président (Fifi La Boulange, NDLR) existe toujours et c’est le plus important.
Que pensez-vous du parcours du Stade Brestois en Ligue des Champions ?
On est vraiment parti pour se qualifier pour les huitièmes. C’est un plaisir renouvelé que de lire tous les jours ce classement et de voir Brest, loin devant le PSG. Bien sûr, je me souviens du Stade Brestois de la grande époque des années 80. Mais la grande époque, c’est désormais aujourd’hui. C’est fabuleux de ne plus vivre dans la nostalgie et de voir actuellement tout ce que ce club apporte de joie aux Brestois.
Un concert qui vous a marqué sur et devant la scène ?
Sur scène, c’était au cours d’une tournée au Mexique, à Metepec, dans la banlieue de Mexico. Pendant le concert, j’ai été fait citoyen d’honneur de Metepec. C’était complètement surréaliste. Je ne suis pas très fétichiste mais c’est un diplôme qui m’a touché et que j’ai gardé.
En tant que spectateur, il y a eu le concert d’Astor Piazzolla à l’Auditorium de Brest. C’était d’une violence inouïe alors que c’était un concert acoustique. Pour mon album « Boire », j’ai d’ailleurs toujours gardé ça en tête, ce côté que l’on pouvait être violent avec de l’acoustique. Marquis de Sade avec les cuivres, toujours à l’Auditorium, ce fut aussi énorme.
Je ne me vois pas mourir sur scène
Qu’écoutez-vous actuellement comme musique ?
Un peu de tout, comme d’habitude. Je n’écoute pas forcément de la chanson française, même si, en ce moment, j’aime bien Léonie Pernet chez qui il y a de la poésie et un son.
Et chez les artistes bretons ?
Il y a du monde au balcon. Il y a le prochain Lesneu qui devrait sortir. J’apprécie aussi le son et la décontraction de Trunks, un groupe qui se réunit pour le plaisir.
À quand la retraite ? Vous qui avez déclaré au Parisien, le 11 octobre : « Contrairement à certains, je ne me vois pas pousser ce travail trop loin. J’adore mon boulot, mais je peux vivre sans. »
Au départ, je pensais que ma retraite aurait été anticipée et qu’à la demande générale, on aurait arrêté le bazar. Mais on continue. Je ne me vois pas cependant mourir sur scène. Mon ego et ma personne n’ont pas besoin de la scène pour passer une bonne journée.