11 scientifiques du Giec dénoncent les investissements de TotalÉnergies …
TotalÉnergies vient d’annoncer 20 milliards de bénéfices en 2022 en faisant publiquement référence aux rapports du Giec pour justifier ses investissements dans de nouveaux champs d’hydrocarbures. Dans une tribune publiée sur France Info, 11 scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental dénoncent l’instrumentalisation de leurs travaux tandis que des militants écologistes repeignent le siège du géant pétrolier …
« TotalEnergies est très loin de prendre en compte les conclusions du Giec » : des scientifiques dénoncent l’instrumentalisation de leurs rapports par le géant pétrolier. Un article publié
Dans une tribune publiée sur franceinfo, une dizaine d’auteurs du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).
Ils reprochent à l’entreprise, qui doit annoncer dans la journée ses résultats pour l’année de 2022, de ne pas tenir compte de l’accord de Paris sur le climat et du consensus scientifique sur la nécessité de baisser drastiquement notre consommation d’énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz), moteur du réchauffement climatique. « Plus on investira dans les énergies fossiles, plus il sera difficile de décarboner le système énergétique et de limiter les risques pour l’économie, la santé et la biodiversité », écrivent-ils.
Cette prise de position intervient quelques jours après l’émission « Cash Investigation » de France 2 consacrée à TotalEnergies. Pour se défendre, le groupe énergétique avait cité le Giec sur les réseaux sociaux, une utilisation de leurs travaux qui a achevé d’exaspérer ces scientifiques. Ils rappellent dans leur texte que ce n’est pas la première fois que l’industrie des énergies fossiles fait œuvre de « désinformation » sur le réchauffement climatique. Ils s’expriment ici librement.
En réponse à l’enquête menée par « Cash Investigation » sur ses activités, TotalEnergies fait publiquement référence aux rapports du Giec pour justifier ses investissements dans de nouveaux champs d’hydrocarbures.
Or, TotalEnergies est très loin de prendre en compte les conclusions du Giec dans l’évaluation de sa stratégie de neutralité carbone visant à s’inscrire dans les engagements de l’accord de Paris, réaffirmés lors la dernière COP27. L’unique référence aux rapports du Giec dans le rapport de TotalEnergies qui décrit cette stratégie est celle relative au poids du méthane sur le réchauffement actuel. Aucune mention du rôle dominant du cumul des émissions de CO2 sur le réchauffement à ce jour et futur, alors qu’il s’agit de l’élément clé des conclusions du Giec car chaque tonne de CO2 supplémentaire dans l’atmosphère contribue à un réchauffement additionnel. Rien non plus sur les impacts du changement climatique, ni sur les risques financiers de dévalorisation des actifs liés aux énergies fossiles.
La vision de la transition énergétique par TotalEnergies repose sur de nouveaux carburants de synthèse, l’électrification des usages et le gaz naturel liquéfié (GNL) pour répondre selon la compagnie aux « besoins croissants des populations en énergie ». Ainsi, TotalEnergies prévoit de poursuivre son développement sur toute la chaîne du GNL dans le but de conforter sa position de n°3 mondial.
Or, le Giec conclut que « limiter le réchauffement largement en dessous de 2°C nécessitera des transformations majeures du système énergétique mondial au cours des trente prochaines années » et notamment « une réduction de la consommation d’énergies fossiles », avec « une réduction significative des investissements dans le charbon, le pétrole et le gaz ». Le Giec souligne que « si l’on ne réduit pas d’ici à 2030 l’utilisation mondiale de combustibles fossiles en deçà des niveaux actuels, il sera plus difficile de limiter le réchauffement en dessous de 2°C ».
« TotalEnergies passe sous silence les conséquences du développement du GNL pour le climat. »
TotalEnergies disqualifie les feuilles de route pour la transition énergétique basées sur la réduction de la demande en énergie, alors que le Giec a justement consacré tout un chapitre au rôle primordial de la réduction de la demande pour réussir à stabiliser d’ici quelques décennies le réchauffement et donc limiter les risques liés au changement climatique : les émissions mondiales de gaz à effet de serre pourraient être réduites de 40% à 70% en 2050 par rapport à celles de 2019, si les feuilles de route pour la transition énergétique partaient des besoins des populations en services (c’est-à-dire mobilité, confort thermique…) et non pas de l’offre en énergie comme le fait TotalEnergies.
S’agissant des investissements, TotalEnergies prévoit d’investir sur la période 2022-2025 jusqu’à 16 milliards de dollars par an, dont 70% dans les hydrocarbures, et d’y consacrer plus de la moitié à la maintenance des installations pétrolières, visant une intensification de la production de plastiques jusqu’en 2050. Les investissements prévus par TotalEnergies sur la même période dans les énergies renouvelables ne représentent que 25% du total, ce qui équivaut à la somme des investissements dans le GNL et les nouvelles molécules doublant ainsi ses ventes de gaz fossile d’ici 2030. Cette stratégie entraînera un verrouillage dans le carbone sur plusieurs décennies du système énergétique.
Ces investissements seraient, selon TotalEnergies, contrebalancés par le développement d’activités de captage et de stockage de carbone, des activités dites d’économie circulaire qui valorisent l’utilisation du pétrole, et des « solutions fondées sur la nature », y compris des plantations à grande échelle de monocultures à la place de savanes. Or, l’encadré du Giec sur les « solutions fondées sur la nature » est très clair : « le boisement de zones telles que les savanes qui ne seraient pas naturellement boisées nuit à la biodiversité, augmente la vulnérabilité au changement climatique, et ne peut pas être considérée comme une solution fondée sur la nature, pouvant même aggraver les émissions de gaz à effet de serre ».
En somme, aucune stratégie d’évitement en amont des émissions par TotalEnergies, et un pari risqué qui repose sur des solutions immatures qui valorisent les énergies fossiles. Or, l’évaluation du Giec est claire sur ce sujet :
« Plus on investira dans les énergies fossiles, plus il sera difficile de décarboner le système énergétique et de limiter les risques pour l’économie, la santé et la biodiversité. »
Enfin, TotalEnergies se fixe des objectifs en termes d’intensité carbone sur le cycle de vie des produits vendus (le rapport entre la quantité d’émissions pour la production et l’usage d’un produit et l’énergie produite). Cette approche minimise la responsabilité de TotalEnergies à décarboner son activité (en la transférant aux utilisateurs de ses produits) et surtout n’est pas transparente par rapport aux seuls éléments qui comptent pour le climat : les émissions absolues de CO2 et de méthane. De fait, l’empreinte carbone totale des activités de TotalEnergies, telle que décrite dans sa stratégie, impliquerait une stagnation des émissions de gaz à effet de serre autour de 400 millions de tonnes de CO2-équivalent par an d’ici 2030, alors que les trajectoires évaluées par le Giec permettant de contenir le réchauffement largement sous 2°C ou proche de 1,5°C impliquent une diminution des émissions mondiales de l’ordre de 27 et 43% respectivement, par rapport à 2020.
Difficile d’imaginer qu’un grand groupe comme TotalEnergies ne réalise pas l’inadéquation entre sa stratégie visant la neutralité carbone et les dernières conclusions scientifiques, ou les recommandations du Panel de Haut niveau de l’ONU sur l’intégrité des stratégies de neutralité carbone qui recommande d’éliminer les énergies fossiles du mix énergétique.
Les rapports du Giec de 2022 soulignent des décennies de stratégies de désinformation de l’industrie des énergies fossiles, sapant la transmission de l’état des connaissances scientifiques sur les conséquences des émissions de gaz à effet de serre et les risques liés au réchauffement qu’elles provoquent. Cette stratégie explique en partie le manque d’ambition des politiques climatiques, la lenteur de la réorientation des financements hors des énergies fossiles, et la gravité de la situation aujourd’hui, avec des impacts du changement climatique qui s’aggravent dans toutes les régions du monde, plus de 30 ans après la publication du premier rapport du Giec.
Les 11 signataires : Yamina Saheb, OpenExp, SciencesPo Paris Wolfgang Cramer, CNRS, Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie, Aix-en-Provence Valérie Masson-Delmotte, CEA – IPSL, Université Paris Saclay Jean-Baptiste Sallée, CNRS, LOCEAN-IPSL, Paris Gonéri Le Cozannet, BRGM, Orléans Christophe Cassou, CNRS, Cerfacs, Toulouse Sophie Szopa, CEA, LSCE-IPSL, Université Paris-Saclay Sonia I. Seneviratne, ETH Zurich, Suisse Gerhard Krinner, CNRS, IGE Grenoble Céline Guivarch, Ecole des Ponts, CIRED Julia Steinberger, Université de Lausanne
« Où vont les bénéfices records de TotalEnergies ? »
Deux années de suite, le groupe français TotalEnergies a battu son record de bénéfices, qui ont atteint 19 milliards d’euros en 2023. De quoi relancer le débat sur la répartition des profits du groupe, accusé par l’opposition de gauche et les associations environnementales de profiter de la crise pour engranger des profits au détriment du climat et de ses salariés. Un article signé Valentin Bechu publié dans l‘Ouest-France du
Les richesses sont-elles mal redistribuées ? L’annonce annuelle des profits de TotalEnergies vient relancer cet immense débat. Dans un communiqué de presse publié ce mercredi 8 février 2023, l’entreprise a annoncé avoir dégagé, en 2022, le bénéfice le plus important de son histoire : 19 milliards d’euros, contre 16 milliards en 2021, son précédent record. Une rentabilité exceptionnelle qui s’illustre davantage encore dans le résultat net ajusté qui est, lui, chiffré à 36,2 milliards d’euros. Ce dernier exclut les dépréciations exceptionnelles et les 14,8 milliards de pertes liées à l’abandon de ses activités en Russie.
Mais TotalEnergies n’est pas la seule société à tirer parti de l’envolée des cours du gaz et du pétrole dans le sillage de la guerre en Ukraine : quatre des cinq majors (Shell, Chevron, ExxonMobil, TotalEnergies) ont battu en 2022 leur record de bénéfice net, tandis que BP établit un record de bénéfice hors éléments exceptionnels.
Mais comment cette somme est-elle redistribuée ? Une chose est sûre, les voix s’élèvent pour qu’elle soit répartie différemment par rapport aux années passées. Syndicalistes et personnalités politiques demandent davantage pour les salariés et l’État, notamment à travers la mise en place d’une taxe exceptionnelle sur les superprofits.
Une majorité des profits financent les dividendes
Ce pactole sert avant tout à distribuer des dividendes à ses actionnaires. Pour 2022, les 2,6 milliards de titres de TotalEnergies seront rémunérés 2,81 € par action, avec un bonus exceptionnel de 1 € par action déjà versée, soit près de 10 milliards d’euros. Si l’on rapporte aux bénéfices de cette même année, cela représente un peu plus de 60 % du résultat net. C’est aussi plus que la masse salariale totale du groupe en 2021 (9,2 milliards de dollars).
« Total est championne des versements de dividendes au sein du CAC 40 : entre 2009 et 2018, le groupe a versé près de 60 milliards d’euros de dividendes », soulignait Oxfam dans son rapport sur l’entreprise publié en 2021, soit un peu plus de 55 % de ses bénéfices sur cette période.
Une proportion scandaleuse pour certains, mais raisonnable pour d’autres, comparé aux dividendes reversés par d’autres entreprises pétrolières notamment, qui sont encore plus importants. « Si TotalEnergies diminuait cette somme, les actionnaires vendraient leur titre et nous prendrions le risque de voir l’énergéticien tricolore racheté à bas prix par des Américains ou des Britanniques », analysait François Lenglet, journaliste économique, pour TF1.
Des profits qui permettent également l’investissement
Les profits servent aussi à investir davantage, notamment dans les énergies renouvelables. Le groupe y consacrera 5 milliards de dollars en 2023, sur un total de 16 à 18 milliards de dollars. Un changement de stratégie qui s’est accompagné d’un changement de nom en 2021. Total est devenu TotalEnergies afin d’illustrer la diversification de l’entreprise au-delà des énergies fossiles. Une communication qualifiée de « greenwashing » par des chercheurs et ONG écologistes.
Les profits peuvent également alimenter la politique salariale de l’entreprise à travers la participation, les primes d’intéressements ou l’abondement aux plans d’épargne salariale. Chez TotalEnergies, l’intéressement moyen est par exemple de 9 000 €, selon son PDG Patrick Pouyanné.
Une société qui concentre les clivages
Du naufrage, en 1999, du pétrolier Erika au large de la Bretagne, à l’explosion meurtrière de l’usine AZF près de Toulouse, en passant par les nombreuses actions en justice menées contre le groupe dans plusieurs pays d’Afrique, TotalEnergies est habituée à faire face à l’opinion publique.
Êtes-vous favorable au « dividende salarié » promis par Emmanuel Macron pendant la présidentielle ? Pour parer au départ de la polémique après la publication de ces chiffres records, le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a donné une longue interview au Parisien. Il a expliqué qu’il envisageait « de nouvelles actions ciblées de rabais à la pompe » « plutôt que de partir dans un débat autour d’une taxe exceptionnelle sur les profits ». Dans la foulée, le gouvernement s’est dit favorable à une telle proposition.
Un pas de deux qui a des airs de déjà-vu. Le 9 février 2022, peu de temps après l’annonce du résultat annuel de la société, TotalEnergies avait annoncé un coup de pouce à la pompe dans les stations rurales et un « chèque gaz » de 100 € pour ses clients les plus précaires. Une ristourne qui avait ensuite été élargie. Coût total de l’opération selon Patrick Pouyanné : 550 millions d’euros.
Pas de quoi faire de la société une défenseure du pouvoir d’achat des ménages français selon François Ruffin. Le député LFI a dénoncé « la prédation de la Nation » par l’entreprise. « Nous, on travaille, nous, on paye nos impôts et on a du mal à en vivre et pendant ce temps-là, il y a les gros là-haut qui y échappent et qui bénéficient d’une complicité. »
Dans le camp présidentiel, Olivier Véran rappelle plutôt que ces 19 milliards d’euros de bénéfices « ne sont pas réalisés en France, loin s’en faut », mais dit comprendre que le montant des bénéfices annoncés par TotalEnergies « puisse choquer ». « Ce n’est pas du gavage. C’est une entreprise française qui réussit », entend-on à droite, via le président du Sénat, Gérard Larcher qui s’est exprimé sur France Inter.
Une politique de dividendes décriée
Pour ses détracteurs, la politique de dividendes s’exerce au détriment d’investissements en faveur de la lutte contre le dérèglement climatique, afin de se passer davantage des énergies fossiles, au profit des énergies renouvelables ou bas carbone. Pour financer la transition énergétique, une taxe exceptionnelle sur les superprofits est régulièrement proposée à gauche. Une pétition en ce sens a été lancée en décembre par l’Alliance Écologique et Sociale PJC, qui réunit de nombreuses ONG, associations et syndicats.
En face, la compagnie réaffirme « son ambition d’être un acteur majeur de la transition énergétique et d’atteindre la neutralité carbone nette à horizon 2050 », comme elle le souligne dans son rapport annuel de 2021. Une feuille de route qu’a sévèrement critiquée une dizaine d’auteurs du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) dans une tribune publiée ce mercredi sur franceinfo. « L’empreinte carbone totale des activités de TotalEnergies, telle que décrite dans sa stratégie, impliquerait une stagnation des émissions de gaz à effet de serre autour de 400 millions de tonnes de CO2-équivalent par an d’ici 2030, alors que les trajectoires évaluées par le Giec permettant de contenir le réchauffement largement sous 2 °C ou proche de 1,5 °C impliquent une diminution des émissions mondiales de l’ordre de 27 et 43 % respectivement, par rapport à 2020 », soulignent les auteurs.
Le signal envoyé par ce record de bénéfices demeure toutefois inquiétant pour le climat, car il témoigne de l’excellente rentabilité économique et financière des énergies fossiles, ce qui n’incite pas les majors pétrolières à détourner leurs investissements. TotalEnergies continue d’ailleurs d’investir en majorité dans les énergies fossiles, en témoigne son projet de pipeline en Ouganda, dont le montant est évalué à 9 milliards d’euros.
Des employés diversement récompensés
Dans Le Parisien, Patrick Pouyanné a salué les résultats de son entreprise, dus notamment « au fruit de travail » des employés. Le PDG considère que ces derniers sont récompensés des bonnes performances du groupe : « En France, [les salariés] ont touché en moyenne 3 800 € en plus d’une augmentation de 7,5 % des salaires. Et l’intéressement moyen d’un salarié a été de 9 000 €. […] Sachez aussi que 65 % des salariés sont actionnaires de l’entreprise. Ils reçoivent 7 % des dividendes, soit 700 millions d’euros. »
Une communication vue comme une forme de « mépris » par Bruno Henri, délégué général du Sictame-UNSA. Le syndicaliste explique à Ouest-France que ces chiffres ne prennent en compte que les 14 000 salariés du « socle social commun », qui jouissent de meilleurs salaires et avantages que les autres employés français du groupe. « Ces 9 000 € ne concernent que 14 000 salariés sur plus de 34 000 en France. Il y a ceux de Hutchinson et tous les salariés des compagnies de distribution en stations-service et de produits pétroliers, de gaz et d’électricité, de pellets… qui représentent 20 000 personnes ! »
Une imposition qui fait débat
Dans le communiqué détaillant ses résultats, TotalEnergies a assuré qu’elle paierait 33 milliards de dollars, (30,7 milliards d’euros) d’impôts et taxes à la production dans le monde au titre de l’année 2022, contre 15,9 milliards de dollars en 2021 et 6 milliards en 2020. Ce qui en ferait l’entreprise française la plus taxée au monde.
Mais combien tombe dans les poches du fisc français ? Seulement 200 millions d’euros d’impôt à l’État français, notamment au titre de cette contribution temporaire de solidarité. Un chiffre qu’a expliqué Patrick Pouyanné lors de son audition à l’Assemblée nationale, le 9 novembre 2022 : « Je vous rappelle que nous payons naturellement des impôts sur les bénéfices, mais dans les pays où nous réalisons des bénéfices. C’est un principe de territorialité et de non-double imposition qui fixe le droit international de la fiscalité d’entreprises comme la mienne. »
En résumé, le pétrole est taxé là où il rapporte de l’argent, c’est-à-dire dans les pays producteurs. Et pas en France, où les activités de raffinage sont généralement déficitaires et où le secteur de la distribution est juste à l’équilibre financier. Pour cette raison, le groupe n’a pas payé d’impôts sur les sociétés sur son exercice 2019, ni sur son exercice 2020, ni sur celui de 2021.
Mais si TotalEnergies est taxée jusqu’à 50 % dans les pays producteurs, d’autres activités très rémunératrices le seraient à des taux bien moindres. Pour Bruno Henri, c’est le cas concernant celles liés au GNL. « L’activité de négoce de GNL en Europe, qui tire parti des écarts considérables de prix du gaz en Europe et aux États-Unis, n’est par exemple pas taxée à hauteur de 50 % », souligne le syndicaliste.
La hausse des bénéfices de TotalEnergies a largement été portée par l’activité liée au gaz naturel liquéfié, dont le résultat net s’est établi à 11,2 milliards de dollars en 2022, soit deux fois plus qu’en 2021.
Clément Viktorovitch : les profits de Total Energies, une question de point de vue …
Lire par ailleurs sur PrendreParti à propos de TotalEnergies …
Une réponse sur “11 scientifiques du Giec dénoncent les investissements de TotalÉnergies …”
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