« Coma n°2 », Pierre Berthelot enrage …

J’enrage, je lis toutes les bouteilles à la mer, je sais qu’il va y avoir du grabuge, beaucoup de casse, et que les artistes que nous sommes, seront les premiers dans la tourmente, sans voilure ni gouvernail,
et sans doute les derniers naufragés rescapés.  Chats échaudés en 2003/2004/2008/2015/2016, n’aiment pas bien les bouillons détrempés… ❞

« Lors de cette période de confinement, notre vie s’enlise en replay,
les Purgon parlent des temps anciens, et les Diafoirus de l’avenir avec des grands « mais » …

Et notre Cher Ministre « Numérus Clausus », le miraculé,
nous promet le bon déroulement de festivals à 5O personnes à partir du 11 mai 2020, journée mondiale des espèces menacées , ça ne s’invente pas, et nous ouvre, béant, le grand portail de la culture numérique :« Ce texte « prépare l’avenir de l’audiovisuel public en prenant en compte l’évolution des usages de nos compatriotes, qui ont été révolutionnés par le numérique » et doit être réadapté afin de « répondre à tous les enjeux, notamment ceux liés à la crise » du Covid-19. »

Qu’est ce qu’on en a à foutre, nous, les confinés d’être obligés de lire un livre sur un écran, par ordonnance prescrite par un ministre ou un président, sinon à visiter le Louvre en 3D .. je cauchemarde !

Je me prends en pleine gueule le camion du film «  Duel ».
« Alle Riester Stethoskope werden mit Ersatzteilen und Gebrauchsanweisung geliefert. »
« Tous les stéthoscopes Riester sont livrés avec des pièces de rechange et des instructions d’utilisation ». (infos de Google traduction)

La lecture n’est pas uniquement un remède allopathique, c’est un art de vivre, prendre un livre dans ses mains et le manger des yeux, c’est respirer, jouir, crier, partager, rêvasser, écorner, feuilleter, passer des nuits blanches, revenir en arrière, embrasser, mordre, avoir le cœur en cure dent, des larmes ou la gorge serrée, … un Graal de conjonctions de subordination et de coordination,
pétri par les plus grands, minotier.e.s aux illustres cépages …

La littérature est donc un élément indispensable comme l’air et l’eau,
mais en ces temps de confinement « covid 19 », l’air est vicié, l’eau est infestée
et l’art de lire par ordonnance n’est pas potable …

Arrêt sur image pour les professionnels du Cinéma ? Totalement absents,
muets comme toujours dans les années 20, mais malheureusement sans le panache des années folles,
celles des Musidora/Harold/Max/Laurel/Hardi/Charlie/Buster/Mary/Douglas,
où le politiquement incorrect était un «way of life» et la «ridiculisation» d’une maréchaussée répressive un art de vivre,

Aujourd’hui, pourtant période de grande marée, la pêche à pied nous est confisquée!

J’enrage de ces paysages numériques sillonnés de ces drones espions, achetés par centaines, pour surveiller et surprendre un lambda en flagrant délit de promenade dans les Monts d’Auvergne … comme si les caméras de surveillances urbaines, le compteur linky aux électromigraines, les parcmètres, les péages des tunnels et autres autoroutes, passeports, les cartes vitales, de fidélité, bleue, d’identité biométrique, GSM, inter et intranet et autre GAFAs… ne suffisaient pas,
il en faut plus plus et plus encore pour satisfaire tous les Chabert affublés de leurs radars à pandore, qui sans vergogne pratiquent un trafic d’organes numériques sans précédent, en vendant nos données personnelles à prix d’or..

J’enrage sur le système de « Crédit Social » mis en place par les Chinois,
qui repose sur des outils de surveillance globale afin d’éradiquer
un million Ouïghours du Xinjiang entre autre.

J’enrage de la prolifération des régimes totalitaires annoncés grâce à la généralisation des IA (Intelligences Artificielles), future grande pandémie, le virus est déjà à nos portes.

Depuis plus d’un mois, nous vivons une des plus grandes mascarades, cauchemardesque !

Pourtant, moi si fan! depuis ma plus tendre enfance,
des 1er masques en plastique de nos héros préférés, des charivaris travestis
à la commédia dell’arte, jusqu’aux carnavals de Viareggio, Bâle, Liestal
si cher à Hervée et Jacques du Théâtre de l’Unité,

Martigues, la Plaine à Marseille, Dunkerque, Rio ou toutes autres Marches des Fiertés, je n’en crois pas mes yeux !

Là, nous avons le pompon ! On atteint le sommet, que dis-je, le lumineux galimatias, et autre charabia, baragouin, amphigouri de tant d’impostures et d’erreurs pronééééées portééééées jargonééééées par tous nos spécialistes experts :

« in nostro docto corpore » le dignus intrare chanté en cœur par tous les Diafoirus en latin macaronique, au dernier acte du Malade Imaginaire !

(N’y voyez pas de malice de ma part et donc de toute tentative de dyspepsie macronienne, mais des fois j’ai du mal à digérer, c’est ballot ! Et surtout Molière en est mort.).

Nous les saltimbanques, sommes des spécialistes, des experts de la contre façon, des faux procès, surtout dans tous les réquisitoires pour condamner « le caramantran », effigie et symbole du carnaval accusés de tous les maux, il sera finalement brûlé à la fin de la cavalcade ; là j’ai bien peur que d’ici peu, on va se prendre des rafales de lavements sans tambour ni trompette, ni vaccin,
comme qui dirait une grosse intempérie sociale,
autrement dit dans le cul ! …

Et nos chers appréciateurs qualifiés se confineront à leur tour dans leur tour d’ivoire, guettant inexorablement le prochain faux pas du coût du baril…

J’enrage, je lis toutes les bouteilles à la mer,

je sais qu’il va y avoir du grabuge, beaucoup de casse, et que les artistes que nous sommes, seront les 1ers dans la tourmente, sans voilure ni gouvernail,
et sans doute les derniers naufragés rescapés, chats échaudés en 2003/ 2004/2008/2015/2016, n’aiment pas bien les bouillons détrempés …

Quand tout va revenir à la normale en octobre, tout va recommencer dans les salles et autres lieux dédiés, et nous la peur au ventre on va traverser les précipices du doute dans nos haillons d’illusions et nos masques périmés, après s’être réchauffés sous des brassées de bois vert, et avoir bouffé notre pain noir,
la magie prestidigitatoire des gens qui font, va s’opérer malgré les injonctions des autorités sanitaires et du ressac de la destinée…

On va re-tricoter en cachette, réinventer le rébus, gratttter les hiéroglyphes, dresser des tables longues, apprivoiser les mégères, écrire des poèmes à la cire d’étoiles, chevaucher les hippocampes, tirer la langue aux pendus du clair de lune, courir après les poules faisanes du Périgord, s’agripper à l’horizon, prendre rendez-vous au pied de la lettre, tronçonner l’arbre généalogique, prendre au lasso les pianos sauvages, se déconfiner auprès d’un public aguerri, rire à en mourir, et danser entre les gouttes des nouvelles pluies acides…

Il pleut sur Brest et Aline s’en est allée,
non sans avoir auparavant contaminé le fleuron de la marine française …
Et merde! Ils sont rentrés en taxi à Toulon … pour un porte avion ça la fout mal !

Et pour finir, que ça fait du bien de lire André Comte-Sponville*, philosophe Français : «  Quand on confie la démocratie aux experts du sanitairement correct, elle se meurt. …

Et pourquoi tant de compassion geignarde autour du Covid 19, et pas pour la guerre en Syrie, la tragédie des migrants ou les 9 millions d’humains (dont 3 millions d’enfants) qui meurent de malnutrition ? … »

Lucha libre ! »

Pierre de Générik
22 avril 2020

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Retrouvez le « Coma n°1  »  daté du 11 avril 2020 …

« Coma n°1 », colère noire de Pierre Berthelot

2 réponses sur “« Coma n°2 », Pierre Berthelot enrage …”

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