« Coma n°3 », Pierre Berthelot hallucine …

Passé de la case « colère noire » à celle de  » l’enragement« , Pierre Berthelot, cette fois, hallucine à l’évocation par le Président de la République d’un « retour à la case communale« . Plus besoin « d’année blanche » pour les intermittents qui auront tellement de boulot, qu’ils auront tous leurs 507 heures avant août 21 ! Des artistes et techniciens se mutant en « Sonorisateurs de cloches de la récré, décorateurs de tableaux noirs, chorégraphes des mises en rang… ». Les crises de la quarantaine ne font que commencer !

J’hallucine,
en haut lieu,
On débat en chemise blanche sur Robinson Crusoé entre la poire et le fromage (et je ne parle pas du ralouf retrouvé dans les cales du navire échoué,
par solidarité en période de ramadan) …

Mais qui a fait naufrage ? Où est l’île déserte ?
Le spleen d’un pouvoir sans faille de route et de boussole, sans cette bonne étoile,
juste une cassette pleine de 10 000 ducats d’or à déterrer … (trésor des Iles Caïmans?)
et de s’inventer les « Vendredi », pour mieux humilier, entre 2 citations de Rousseau et de Montesquieu!

J’enrage !
Quand le président parle, il y a 36 millions de personnes qui écoutent, tu parles d’une robinsonnade,
la pandémie s’est répandue sur plus de la moitié de la planète, tu parles d’une île déserte
et en période de confinement toutes nos soirées sont des vendredis soirs,
veille d’un week-end prolongé…

N’ai je pas entendu ?, ou n’aurais je pas compris ?,
que sur les frontons des mairies, on devrait remplacer :
«fraternité» par «responsabilité» …

j’enrage !
Il sera donc impossible de parler d’année blanche, car les intermittents auront tellement de boulot, qu’ils auront tous leurs 507 heures avant août 21, par un retour à la case communale :
sonorisateurs de cloches de la récré, décorateurs de tableaux noirs, chorégraphes des mises en rang, électros d’hygiaphone, caméristes de dirlo, maquilleurs de prof de gym, costumières de surveillant général, assistantes d’heures de colle, scénographes d’école buissonnière, doublures d’examens,
machinos d’estrade, comédiens d’infirmerie, post synchro de prof d’anglais, réalisateurs d’effets spéciaux de réussites, faiseurs de silence ça tourne !, accessoiristes de bonnets d’âne,
répétiteurs de figurations, sonneur d’entracte entre 2 interros…
c’est sûr que l’on va devenir de supers « manifs-canifs » avec le blanc seing du SNES, l’UNSA ou autre FSU dès la rentrée 2020 …
déjà échaudés il y a 10 jours par l’amalgame école/garderie

C’est pas gagné et le statut avec !
Ces intermittents, déjà trop stigmatisés, naufragés confinés dans 2 annexes 8 et 10 dans le sillage en écume du Médef du haut de leur cigare flottant sous pavillon Grenadines.

Nous ce que l’on veut c’est jouer !
Sans censeur ! Sans dirlo ! Sans surveillant général ! Sans conseiller d’orientation! Sans psychologue scolaire! Sans conseil de discipline !
Notre évaluation c’est le public !
Notre quotidien ce sont les ZAD, les zones à défendre becs et ongles !
Notre avenir ce sont les rescapés de l’action Culturelle !

Il faut se ré-inventer !
Merci on demande que ça !
Mais pas par claquement de doigts,
ni dans l’ubérisation- ni dans la culture drive …

Bien que ! Le driving est de retour, mais pas très écolos,
sauf pour les Zoé et autres modèles électriques,
bonne déviation pour re-circuler sur les quais de Seine.

Ce qui est génial avec le pouvoir sûr de rien,
qui, après avoir mis son porte-parole en porte voix
la fameuse imprimante 3D, aux algorithmes vertueux,
nous assène l’essentiel du nouveau (mais déjà tellement ancien) régime,
et par ordonnance nous le prescrit jusqu’au dernier orifice de la ceinture.

Le trou de la Sécurité Sociale sera en grand déficit, surtout par la facture des fournisseurs de tous les arsenaux ( dar as sina en arabe autrement dit manufacture) sécuritaires drones, caméras,
grenades de désencerclement, matraques, barrières, LBD, fumigènes, hélicoptères, puces,
et autres artefacts de surveillance et de répression,
avec en prime le grand retour de « Bénalabavure »,
car il n’y a aucune raison qu’en saison 3 notre cher félon ne réapparaisse pas, tout comme les indispensables Joker, Némésis, Lex Luthor, Olrik, Zorglub, Wauquiez, Docteur NO, le Spectre, le Chiffre et autre Magnéto, …
car sans vilains et méchants, nos héros blancs ne pourraient exhiber leurs manches retroussées,

ce serait ballot !
Car, comme toujours en période d’eau trouble,
et d’une crise sanitaire mal gérée,
l’animosité entre les 2 têtes de l’exécutif est de plus en plus palpable,
fusible ou dernière cartouche? poteau d’exécution ou mât de cocagne ?
disgrâce ou home-trainer de popularité?

Alors qu’une nouvelle échéance électorale approche à grands pas d’extrémismes,
extrêmement droits dans leurs bottes, 2022, bat les masques,
ce sont les pestilentielles, les présidentielles pardon,
les banquets de la flicaille, des bœufs carottes, des nouveaux shérifs, des cognes,
des hirondelles de retour, des condés, des argousins, des roussins, des réservistes et autres parentés patentées du procès verbal et guttural !

un vrai dancing du 36 (Quai de Orfèvres),
orchestré à la baguette du grand « Mamamouchi Castafiole »,
la seule cigale qui chante faux dans un champ d’un million d’amandiers, (à 135 euros l’amende)
recensé pendant la période de confinement dans l’ancien monde.

J’enrage !
On déconfine,

je reste partagé entre le lendemain d’une cuite au fin fond d’une cellule du 36
et une cure de désintox dans une brigade de sophrologues adeptes des clochettes tibétaines et du supplice de la goutte d’eau;

ce qui est sûr, c’est que dans les 2 cas,
j’aurai l’impression d’être « liposuccioné », remodelé complètement par l’aspiration de mes amas graisseux ( ce qu’il en reste) rebelles et profonds, résistants aux nouveaux régimes amincissants.

Ce qui revient à percer un nouveau trou dans ma ceinture
J’enrage !

Comment ne pas se référer à de l’existentiel vécu et expérimenté, je veux dire par là :
1/ d’une part par ce qui existe chez nos voisins européens ou bien au-delà
2/ par du bon sens, près de chez nous (sans plagier le slogan d’une banque bien connue) pour ne pas embouteiller nos hôpitaux psychiatriques, avoir le loisir de se mouvoir dans notre environnement proche comme les bords de mer ou nos territoires paysages,
en respectant les gestes barrières comme de bien entendu, sans être lacrymonisé comme un champ de colza…
3/ et d’autre part, il existe bien des écoles qui sont restées ouvertes pour les enfants des «1ers de Corvée»

pourquoi n’entendons nous jamais ces enseignantes(ts), ces tatas,
ces femmes, ces hommes de service, etc.. qui ont été pendant 2 mois auprès de ces enfants ?..

De tout temps j’ai toujours été très étonné que nos responsables politiques ne prennent pas comme exemple le vivre ensemble de toutes ces communautés cultuelles et culturelles dans nos différents pays ultramarins, mystère !

Les frontières fermées!
les vaches sont bien gardées!

Les signes avant coureurs, n’ont ils pas toujours précédés le Tour de France …
donc rendez-vous en septembre sur les bords des routes, tous ensemble!

Spéciale dédicace à Vincent Lindon et son magnifique coup de gueule !

Et un petit conseil de (re)lecture de notre cher Luis Sepùlveda,
« le Vieux qui lisait des romans d’amour »

Lucha libre ! »

Pierre de Générik
7 mai 2020


Retrouvez le «Coma n°1»  daté du 11 avril …

« Coma n°1 », colère noire de Pierre Berthelot

… et le «n°2» daté du 22 avril 2020…

« Coma n°2 », Pierre Berthelot enrage …

Dans le même temps,
Marseille – Cité des arts de la rue : de la création à la solidarité

Cinq distributions de kits éducatifs et de denrées alimentaires s’y sont organisées /  Par Nadia Tighidet /  La Provence.com du
Hier, pour la dernière distribution sous cette forme à la Cité des arts de la rue, une vingtaine d'associations sont passées récupérer jusqu'à 1 600 colis alimentaires et kits éducatifs.

Pour la dernière distribution sous cette forme à la Cité des arts de la rue, une vingtaine d’associations sont passées récupérer jusqu’à 1 600 colis alimentaires et kits éducatifs. Photo David Rossi

Un mardi matin à la Cité des arts de la rue (15e)… Ici aussi, le confinement a tout bouleversé sur son passage. L’espace de création est certes resté un espace de création, mais un jour par semaine depuis fin mars, il a pris des allures de plateforme solidaire pour les familles du nord de la ville. « Au départ, les artistes des dix structures qui animent le lieu ont imaginé un kit d’activités ludiques et pédagogiques pour les familles en difficulté de la cité des Aygalades, relate Aude Vandenbrouck, la coordinatrice des lieux. Coloriages, cartes à découper, livres et jeux ont été collectés ou créés spécialement pour les enfants.« 

Puis, l’initiative a fait son chemin pour s’étendre bientôt, par le biais de centres sociaux ou d’associations, à de nombreux quartiers prioritaires. Les artistes ont même réalisé un premier fanzine distribué à 650 familles, puis un deuxième qui a touché 1 300 foyers, un troisième a été largement distribué hier. « Quand on entre dans les familles et qu’on voit les enfants concentrés sur ces livres ou ces jeux, ça fait chaud au coeur et ça soulage beaucoup les parents. » « Momo », le responsable de l’association Toujours plus haut, aux Aygalades peut le constater à chaque fois qu’il apporte un colis aux familles de son quartier. Salina Gasmi, présidente fondatrice de l’association Mères enfants Paca, partage son constat : « C’est énorme ce que ces artistes ont fait pour les enfants des quartiers populaires. Ce ne sont pas des livres collectés n’importe comment, ce sont de très beaux livres nettoyés, choyés. » Au moment où elle nous parle, Salina vient de les remettre aux familles du Castellas, ainsi que des colis alimentaires de légumes frais.

Kits et colis aimentaires

Car, dès le départ, l’équipe de la Cité des arts de la rue a eu l’intuition qu’en plus de distribuer des kits pédagogiques, les lieux étaient idéaux pour assurer une distribution massive de denrées. « On en a fait part à la Métropole qui a délégué la coordination de la remise de ces colis à la politique de la ville, développe la coordinatrice. Celle-ci a identifié des associations en lien avec des familles en difficulté sur leur territoire. » Cinq distributions se sont ainsi organisées sur le site, notamment hier matin, sur un protocole désormais bien rodé.

Dès 7 h, plusieurs artistes de la structure réceptionnent les denrées d’un producteur local, financées par la Métropole. « On a une fiche avec le nombre de bénéficiaires par association, précise Raphaël Joffrin, de Sud Side. On divise les palettes de denrées, on vérifie que le compte est bon et on les place sur un espace avec le nom de l’association qui doit passer les récupérer ainsi que son heure de rendez-vous. » Et les structures, une à une, viennent chercher les colis qu’elles remettront immédiatement aux familles, le plus souvent en camion. Bassens, Maison-Blanche, Campagne-Lévêque… Jusqu’à 1 600 colis ont été distribués à une vingtaine d’associations « Pour beaucoup d’entre nous, on ne se connaissait pas, assure Momo. Désormais, on s’aide, on se motive les uns les autres et on a prévu de faire une grande fête tous ensemble dès qu’on le pourra.« 

Les associations défilent et avant de quitter les lieux, se présentent à un agent de la politique de la Ville qui leur remet des masques, des gants et du gel pour que les bénévoles puissent assurer la distribution des colis en toute sécurité mais aussi des chèques-service pour les familles. Avant de sortir, aucun n’oublie de passer voir les artistes qui leur remettent alors les fameux kits d’activités ludiques et pédagogiques. La dernière distribution avait lieu hier. « L’initiative prendra sûrement d’autres formes après le déconfinement. Quant à nous, nous réfléchissons à de nouvelles manières de s’ouvrir encore davantage au territoire. »