Guillermo Mordillo universel à tout jamais …

Les illustrations de Mordillo sont imprégnées d’un humour noir qu’il définissait lui-même comme « la tendresse de la peur »… L’une de ses images les plus partagées, créée en 1973 sous le titre « l’individualiste », représente un homme emmené sans ménagement par des policiers juste après avoir repeint le toit de sa maison de grandes vagues roses, dans un lotissement aux villas uniformément grises …

Dédié à celles et ceux qui, un jour ou l’autre, dans leur chambre d’ado, ont souri aux situations rocambolesques sorties de son crayon et qui, quelques années plus tard,  ont repeint leur propre maison en orange ou mauve …

Mordillo est né à Buenos Aires en 1932, la même année que son compatriote Quino et que l’illustrateur français Sempé, auxquels il a souvent été comparé.
Qu’elles aient l’aspect de posters, de puzzles ou d’albums cartonnés, les illustrations de Guillermo Mordillo ont impressionné durablement d’innombrables rétines dans les années 1970 et 1980. Ses girafes au cou interminable, ses éléphants obèses, ses amoureux à la tendresse désarmante, ses footballeurs au nez aussi rond que leur ballon ont façonné un petit théâtre poétique sous le signe du rire et de l’absurde, qu’il est impossible d’oublier.

« Les gens me demandent parfois comment me vient une idée. C’est clair pour moi : les idées sont comme des papillons, elles volettent de façon fugace et j’essaie de les attraper. »

Quelques pans de la carrière de Mordillo