Une balade militante des Amoureux.ses de la Rade de Brest …

Ce dimanche 22 octobre 2023, « Les Amoureux.ses de la Rade de Brest » se sont retrouvés à La Cantine du Moulin Blanc pour une balade militante, un an après l’abattage des 22 pins maritimes. 8 200 tonnes de terres, tourbes et remblais pollués et polluants restent à excaver et à transporter avant le début du chantier contesté du projet immobilier  « Rosalie » Des  travaux  de dépollution pour le moins inquiétants …

Les Amoureux de la Rade de Brest reprennent du service …

Les collectifs « Au pied du mur » et « les Amoureux de la rade de Brest » ont commémoré, ce dimanche 22 octobre 2023 à Brest (Finistère), l’abattage des 22 pins du Moulin Blanc. Et transmis leurs inquiétudes sur le chantier de dépollution qui précède le projet immobilier contesté. Un article de  Frédérique Guiziou publié dans l’Ouest-France du

Balade militante

Un an après ce « souvenir amer », ce dimanche 22 octobre 2023, les « Amoureux de la rade de Brest » et le collectif « Au pied du mur » se sont retrouvés dans l’après-midi. Pour une balade à pied entre la Cantine du Moulin Blanc et le vieux pont Albert-Louppe, « afin d’échanger les dernières préoccupations ».
Leur promenade militante s’est ponctuée de rencontres avec des habitants  : « Notre combat se poursuit avec une attention particulière portée sur la gestion et la sécurisation des travaux de dépollution », avertissent les deux collectifs engagés dans la sauvegarde de l’environnement et la « qualité de vivre ensemble ».

Le chantier de dépollution inquiète

La mise en œuvre du projet immobilier contesté implique en effet des travaux de dépollution de la zone. Où 8 200 tonnes de terres, tourbes et remblais restent à excaver et à transporter. Des études menées en 2005, 2014 et 2018 sur les sols du site ont relevé, selon les collectifs, « une pollution au mercure, cyanure, hydrocarbure, en forte concentration ».
« Un tel chantier inquiète », continuent les collectifs qui, avec le Collectif citoyen vert Le Relecq-Kerhuon, ont interpellé les élus et la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) sur les risques potentiels. Comme « la protection des différents opérateurs, des riverains et des usagers du Moulin Blanc et les risques d’infiltration dans les eaux du Costour et de la rade de Brest ».


Une cinquantaine de personnes encore mobilisées autour de la Cantine au Relecq-Kerhuon

La première étape de la balade, dimanche, au Relecq-Kerhuon, était l’arrêt pour le souvenir des 22 pins maritimes. Photo Le Télégramme

Ce dimanche 22 octobre 2023, les membres et les sympathisants du collectif « Les Amoureux.ses de la Rade de Brest » se sont retrouvés pour une balade engagée : en effet, ce collectif et ses partenaires, l’association « Au pied du mur » et « Vert Le Relecq-Kerhuon » ont souhaité marquer le coup un an après l’abattage des 22 pins maritimes à « La Cantine », où à l’avenir sera construit une résidence comptant plus de 50 logements.
Ces collectifs ont mené jusqu’à présent de nombreuses actions en justice et de mobilisation de la population : la dernière en date étant un courrier, concernant la dépollution du site, adressé en juillet à la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement )et sans réponse, c’est pour cela que ce samedi 21 octobre, une relance aura été faite avec copies aux députés et sénateurs concernés par la Rade.
Ainsi, en cet après-midi ensoleillé, ils étaient près d’une cinquantaine à avoir pris part à cette balade jusqu’au pont Albert-Louppe en cheminant par des lieux emblématiques de la commune en termes de constructions comme de points à voir, des riverains ayant prévu de leur montrer ces lieux lors des différentes escales.

Avant de démarrer la balade en photos et vidéos , lire :
– le Communiqué des Amoureux.ses
du dimanche 22 octobre, c’est par ici …
– le
Courriel adressé par le Collectif citoyen Vert Le Relecq-Kerhuon à la DREAL le 21 juillet 2023  (avec relance effectuée le 21 octobre pour en savoir plus sur les conditions de dépollution) , c’est par là …

Escale n°1 dans  La Venelle de Kervalous  …
Dans une vidéo  de 1’47 », Jacques Pouliquen locale de l’étape nous parle des origines du nom du lieu-dit « Kervalous » où étaient enfouis les déchets de l’ancienne Poudrerie de La Cantine du Moulin Blanc. Il évoque aussi les conditions de logement des Poudrières et des Poudriers de l’époque …

L’occasion de découvrir le chantier de construction de deux maisons à ossature bois : isolation, pilotis, matériaux biosourcés, le tout dans une démarche écoresponsable prônée par L’association « Approche Éco habitat » et mise en œuvre par l’architecte Sylvie Somville.


Lors de cette escale , la parole est donnée également à des militant.es de l’association « Au Pied du Mur » qui soutient le combat des Amoureux.ses contre le projet immobilier Rosalie de la Cantine du Moulin Blanc …

Dans une vidéo de 2′ 01″, Brigitte Plassard nous parle de la lutte du collectif « Îlot Pierre Sémard » près du quartier du Merle-Blanc : le projet immobilier prévoit environ 12 000 m² de logements (entre 160 et 190 logements) et 3 000 m² de bureaux ou hôtel, locaux d’activités…

Dans une vidéo de 0′ 27″, Vincent Langlet évoque la victoire de l’associationSaveStangalAr contre l’ancien projet Iroise Promotion, dont le permis a été annulé par la justice administrative.

 Dans une vidéo de 0’58 », Philippe Crozon nous parle des origines de la lutte du collectif « Bouguen en colère »

Escale n°2  au 16 rue Ernest Renan  …
Dans cette vidéo de 1′ 08″, nous découvrons un projet de densification urbaine de 22 appartements sur 4 étages …

Le promoteur Océanic Immobilier (le même qu’à La Cantine), a commencé par acheter à grand prix une maison individuelle et son terrain, afin de la raser et de déposer à la Mairie un permis de construire d’immeuble de 22 logements sur 4 étages … La rue est étroite, l’immeuble serait construit en bord de route. Son toit « végétalisé » va permettre de bétonner la quasi totalité des sols de la parcelle …

Escale n°3 : le Bois de sapins près du Pont Albert Louppe .
Après un clin d’oeil au l’Ancien manoir des ingénieurs de la Poudrerie situé dans l’enceinte de la Communauté Emmaus, les Amoureux.ses de la Rade ont emprunté la Rue de la Rade,  constaté la fermeture du chemin côtier au dessus des Sables Rouges, découvert les ruines de l’orphelinat offert par un Prince russe à Rosalie Léon. C’est là que les attendait Yves Titour, président de l’ Association pour la défense des quartiers Ouest du Relecq-Kerhuon pour expliquer les différentes étapes qui ont conduit au classement de la propriété départementale du Bois de Sapins comme Zone naturelle puis comme Site d’intérêt géologique. Une vidéo de 1’38 »

La Balade militante s’est clôturée par la mise en valeur de 2 trésors patrimoniaux à l’abandon  :

Le lavoir de Feunten Aon  qui domine l’anse du Bois de Sapins et a été reconstruit en 1898. Les lavandières l’ont abandonné après la seconde guerre mondiale. C’est le dernier lavoir public de la commune du Relecq-Kerhuon.

… et le Four à pain du XVIe siècle 
sur le domaine du Conseil départemental  : c’est un témoignage d’une époque où la noblesse résidait sur la commune. Valérie Leymarios nous en a conté l’histoire avec passion, regrettant au passage la sauvegarde manquée du pigeonnier qui était la fierté des habitant.es du  hameau.

Cette première Balade militante en appelle d’autres … Rendez-vous au Printemps 2024 aux maisons de péage du Pont Albert Louppe : nous longerons cette fois l’Elorn jusqu’à la Pyrotechnie de St Nicolas !