Le projet immobilier Rosalie de La Cantine du Moulin Blanc …

Depuis deux mois, Yohann Nédélec, le maire du Relecq-Kerhuon, ne décolère pas. Un projet immobilier au Moulin-Blanc, sur le site de la Cantine, ne correspond pas au souhait de sa commune. Dans son collimateur, des élus brestois, accusés d’imposer leur vue. Petit détail : ils sont socialistes, eux aussi…

La belle unité qui prévaut au sein du groupe socialiste de Brest Métropole aurait-elle du plomb dans l’aile ? Il y a en tout cas de l’eau dans le gaz entre Yohann Nédélec, vice-président du pôle métropolitain et maire du Relecq-Kerhuon, et deux autres poids lourds de la majorité brestoise, Jean-Luc Polard et Thierry Fayret.

À l’origine de ce gros différend qui commence à polluer l’ambiance dans les couloirs de Coat-ar-Guéven, une vraie divergence de vues concernant un projet immobilier qui doit s’implanter près du Spadium, sur le site de la Cantine (7.000 m²) occupé régulièrement par les gens du voyage.

Comment en est-on arrivé là ? À la base, pourtant, chacun s’accorde sur la nécessité de finaliser l’aménagement du Moulin-Blanc. Au travers d’une concession publique d’aménagement, la société d’économie mixte BMa est la structure porteuse de cette ambition. Et, comme pour chaque projet, une commission est créée pour définir le cahier des charges et se prononcer sur le choix d’un promoteur. Yohann Nédélec et l’une de ses adjointes siègent aux côtés de Jean-Luc Polard et Thierry Fayret (qui préside BMa) mais aussi Claire Guihéneuf, la directrice générale de la SEM, qui a voix au chapitre, en sa qualité de mandataire sociale qui engage sa responsabilité.

Deux esthétiques différentes


Pas de souci sur le cahier des charges : les cinq tombent d’accord sur un programme associant des logements (le chiffre de 80 a été évoqué), des cellules commerciales en rez-de-chaussée, mais aussi une maison médicale, projet voulu par les professionnels de santé de la commune hôte. Mais le 8 octobre, ce bel unanimisme est soudainement brisé, à l’heure de départager les deux groupements d’opérateurs (investisseurs et concepteurs) finalistes.

D’un côté, les deux élus brestois et la directrice de BMA portant le projet  Nexity .

Projet Nexity respectant des percées visuelles depuis la RN 165 …


… et comportant 85 logements à prix échelonnés.

De l’autre, le projet « Kermarrec-Lacroix » soutenu par les deux élus relecquois …

          Le projet signé KERMARREC-LACROIX …

Chacun défendant un projet différent, avec ses propres critères de l’esthétique. Le projet retenu est finalement celui porté par Nexity.
Le ton monte. Une suspension de séance est ordonnée qui ne permet pas de rapprocher les points de vue. Yohann Nédélec a le sentiment que le choix était déjà ficelé avant la réunion. Il claque la porte, en annonçant que sa commune se retire du jury.

Le point de non-retour ?

Deux mois ont passé. Aucune tentative de médiation n’a, pour l’heure, débouché. Agacé, Yohann Nédélec se répand sur sa page Facebook. Il dénonce un acte d’autorité et exige un procès-verbal exhaustif de la réunion du 8 octobre. Une première mouture lui est parvenue qui ne le satisfait pas du tout. Les deux élus brestois restant sourds à nos appels, c’est la directrice elle-même qui joue les Casques bleus. « Qu’il y ait débat, c’est normal. Les deux projets sont très différents, chacun a des avantages et des inconvénients. La commission a donné une position, mais la procédure n’est pas terminée et la décision n’a pas encore été notifiée. Ce dossier n’est pas figé », tempère Claire Guihéneuf, assez mal à l’aise pour en dire plus.

Faudra-t-il que François Cuillandre intervienne personnellement pour éviter le point de non-retour ? Une chose est sûre : Yohann Nédélec est déterminé. Devant sa garde rapprochée, le bouillant maire au sang kerhorre va jusqu’à menacer de ne pas signer le permis de construire quand ce dernier arrivera sur son bureau. Pire, il évoque même l’idée de démissionner de BMa ! Ce serait alors un vrai coup de tonnerre chez les socialistes.


Les relations entre Thierry Fayret, vice-président en charge de l’urbanisme à Brest Métropole, et Yohann Nédélec, maire, ne sont pas prêtes de se réchauffer. À coup d’émoticônes, les deux élus exposent leur différend au grand jour sur un projet immobilier prévu sur le site de la Cantine au Moulin-Blanc.

Les frictions entre les deux élus socialistes ne datent pas d’hier. En décembre 2015, Yohann Nédélec avait déjà poussé un gros coup de gueule en reprochant à Brest Métropole aménagement (BMa), présidé par Thierry Fayret, d’avoir imposé ses vues sur ce projet qui doit prendre place près du Spadium, dans une dent creuse où les caravanes des gens du voyage s’installent régulièrement. Le long silence radio qui avait suivi laissait espérer que les relations entre les deux hommes étaient en voie de normalisation. Il n’en est rien. Ce projet qui comprend la réalisation de 85 logements, de commerces et d’une maison médicale revient sur le tapis sur l’angle polémique, à la faveur d’un nouveau coup de sang du maire du Relecq-Kerhuon.
« Je fouille partout à l’hôtel de ville. Je ne trouve ni plan, ni projet, ni permis, ni rendez-vous, ni même un début de contact avec ladite société. Les services, idem. Depuis 2008, j’en ai vu. Mais alors ça, jamais. Je sens que l’on va s’amuser », a-t-il écrit sur son compte Facebook, en apprenant que la société Nexity avait communiqué lors du salon Viving à Penfeld, sur la commercialisation de l’un des 85 appartements projetés sur le site du Moulin-Blanc.

« C’est vous-même qui m’avez missionné »

La première fois, Thierry Fayret avait laissé couler. Pas cette fois. Et le retour de manivelle est cinglant. À l’émoticône de Yohann Nédélec exprimant la colère, son vis-à-vis répond par un smiley exprimant la surprise. Le tout accompagné d’un long texte qui transpire l’ironie.

Pas au courant, Yohann Nédélec ? L’élu brestois rappelle pourtant qu’un point étape sur l’avancement du dossier a eu lieu lors d’un comité opérationnel, le 22 septembre dernier. Et si le maire kerhorre n’y assistait pas, il était représenté par un adjoint et sa directrice de cabinet. Bref, sauf à constater que la communication ne passe pas en interne, Yohann Nédélec ne peut feindre d’ignorer où en est le dossier, laisse entendre Thierry Fayret.

Qui rappelle aussi que la commune du Relecq-Kerhuon a été associée aux décisions entourant ce projet. « C’est d’ailleurs vous-même qui m’avez missionné en tout début de mandat pour sortir le plus rapidement possible un projet », révèle-t-il.
Plusieurs réunions ont suivi pour définir le cahier des charges. Alors, certes, Yohann Nédélec n’était pas d’accord sur tout. « Mais nous avons choisi à la majorité des membres votants de la commission (*), usage assez classique en matière de choix engageant l’argent public », rétorque Thierry Fayret.

Sur le fond, le vice-président de Brest Métropole en charge de l’urbanisme rappelle aussi qu’il a été tenu compte des remarques faites par les élus relecquois, comme par les professionnels de santé.
« Sur leur demande, l’opérateur et BMa vous ont fait une proposition d’intégration de plain-pied à laquelle je ne crois pas que vous ayez encore répondu », note Thierry Fayret.

S’il met les formes, on sent une pointe d’agacement qui monte crescendo, alors que Nexity s’apprête à déposer un permis de construire que le maire du Relecq menace de ne pas signer.
À toutes fins utiles, l’élu brestois rappelle que « la Métropole, BMa et l’opérateur ont déjà engagé à ce jour pas loin de 2 M€ en charge foncière et en études pour ce projet métropolitain ».
Après ça, sûr que ces deux-là ne passeront pas leurs vacances ensemble.
(*) La commission comprend deux élus du Relecq-Kerhuon, deux élus brestois et la directrice de Brest Métropole aménagement, qui a fait pencher la balance, ce que n’admet pas Yohann Nédélec.


Le Relecq-Kerhuon. La Ville prête à racheter la Cantine !

Article paru dans Ouest France du 19 octobre 2016

photo yohann nédélec, maire du relecq : « brest métropole aménagement ne peut pas dire « le foncier nous appartient, nous faisons ce que nous voulons du terrain de la cantine ». ça ne peut pas marcher. » © olivier pauly
Yohann Nédélec, maire du Relecq : « Brest métropole aménagement ne peut pas dire « le foncier nous appartient, nous faisons ce que nous voulons du terrain de la Cantine ». Ça ne peut pas marcher. »© Olivier Pauly

Yohann Nédélec, maire du Relecq-Kerhuon, reste arc-bouté contre l’actuel projet d’aménagement de ce terrain, au Moulin-Blanc. Dans un entretien accordé à Ouest-France, il détaille ses points d’opposition et avance les trois issues possibles.

Vous êtes intervenu vendredi au conseil de Brest métropole sur le dossier de la Cantine, ce terrain situé au Moulin-Blanc. Quel était le sens de votre intervention ?

Plan local d’urbanisme ou pas, il y a des élections municipales. Que pour un projet d’aménagement public, on consulte au-delà de la commune, c’est normal. Mais sur ce projet, Brest métropole aménagement (BMA) ne peut pas dire « le foncier nous appartient, nous faisons ce que nous voulons du terrain ». Ça ne peut pas marcher. Ou alors on donne les pleins pouvoirs à BMA et à sa directrice…

Qu’est-ce qui vous choque dans ce dossier ?

Je suis maire du Relecq-Kerhuon depuis 2008. Quand ils ont un projet, tous les promoteurs viennent en mairie pour en discuter. Nexity, le promoteur retenu pour l’aménagement de la Cantine, ne l’a jamais fait. Pourquoi ? Je n’en sais rien. Mais cela m’interpelle. Pourquoi marque-t-on un tel empressement à choisir ce projet ? On pourra m’objecter, c’est vrai, que j’en préférais un autre, mais parce qu’il présentait quelque chose correspondant davantage à ce qui nous apparaît souhaitable pour le site..

En quoi le projet de Nexity n’est pas adéquat, selon vous ?

Il ne répond pas aux attentes des professionnels de santé, qui se sont d’ailleurs retirés du projet (NDLR : Ouest-France de samedi). Nous avons aussi une divergence sur la place publique, que nous souhaitons ouverte et orientée sud-sud-ouest. Il ne faut pas oublier que la Cantine est le seul site de la Métropole où l’on peut profiter des rayons du soleil, le soir. Enfin, 85 logements répartis sur cinq étages, cela nous semble trop.

Quel est l’impact du retrait des professionnels de santé sur l’ensemble du projet ?

Le cahier des charges est clair : il faut une maison médicale dans le futur aménagement. Tout est lié au déménagement de la pharmacie, actuellement située 300 m plus haut. Mais elle refuse de s’intégrer dans le projet actuel.

Aujourd’hui, qu’est-ce qu’il peut se passer ?

Il y a trois hypothèses. La première est très simple : Nexity modifie en profondeur son projet, pour convaincre les élus, les professionnels de santé et les commerçants qui doivent s’installer à la Cantine. La deuxième hypothèse, c’est que Nexity ne change rien, et je ne signe pas le permis de construire. La commune sera sûrement attaquée devant le tribunal administratif, mais cela prendra quelques années…

Et sinon ?

Que BMA revende le foncier de la Cantine au Relecq-Kerhuon. C’est une solution plus qu’évoquée (NDLR : Ouest-France de vendredi). Si la proposition nous en est vraiment faite, la commune achètera le terrain. On avance un prix aux alentours du million d’euros. Mais si on va dans ce sens, le terrain sera évalué par les Domaines. C’est eux qui fixeront le prix auquel la transaction doit se faire. Ensuite, il faudra un vote du conseil municipal du Relecq. Si on en arrive jusque-là, la majorité me suivra.

Olivier PAULY.   Ouest-France  


La Cantine : compromis signé.

Article paru le jeudi, 02 novembre 2017 dans le blog aujourd’hui désactivé de Yohann Nedelec

« Voilà deux années, et quelques atermoiements, que la ville du Relecq-Kerhuon entendait gérer en direct la zone dite de « La Cantine » au Moulin Blanc. C’est chose faite depuis ce jour où j’ai signé, au nom de la ville, le compromis de vente dudit terrain.

A présent nous allons pouvoir repartir de 0 et lancer une procédure d’appel à candidature reprenant les souhaits de la collectivité tant en terme d’urbanisation que d’espace public et de lieu de rencontres pour toutes les personnes désireuses de venir se balader dans ce secteur unique de la métropole, face à la mer. La ville apportera un soin particulier à vérifier les projets lesquels, s’ils doivent être plaisants, devront aussi respecter le front de mer et l’entrée de ville de notre territoire.

Comme la création de l’espace médiathèque et du complexe sportif, je souhaite ardemment que ce lieu devienne un carrefour essentiel de rencontres, de balades et promenades avec une série de commerces qui pourraient offrir aux promeneurs un « + » essentiel face à la mer. Dès demain c’est un travail en profondeur, avec la commission ad hoc, qui débutera afin de superviser la suite du processus ainsi que je l’ai précisé au Conseil Municipal du 28 Septembre dernier. En effet, une délibération prévoyait l’autorisation à signer le compromis.

« Enfin » serais-je tenté d’écrire… »
Yohann Nedelec

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Publié dans Actualité | Blog Yohann Nedelec

Le 10 octobre, la commune signera le compromis de vente pour l’achat du terrain de la Cantine, en vue de relancer un projet longtemps contrarié. Cette étape décisive était précédée d’une délibération, jeudi soir, au conseil municipal.

Le terrain situé au Moulin-Blanc a pourri les relations entre élus de la Métropole. Propriétaire de la parcelle, Brest Métropole Aménagement (BMA) y avait établi un projet d’aménagement qui n’était pas du goût des élus relecquois. Certaines promesses que ces derniers avaient faites à leur population n’y apparaissaient pas. Notamment en ce qui concerne la création d’une maison médicale permettant l’installation de la pharmacie voisine. Sans compter le nombre de logements (85), jugé bien trop important sur cet emplacement en bordure de plage. Yohann Nédélec ayant prévenu qu’il ne signerait pas le permis de construire, la situation était bloquée. La Ville a alors décidé d’en faire l’acquisition. Jeudi, les conseillers municipaux ont été invités à se prononcer sur l’achat des 7.080 m² concernés le long du boulevard Léopold-Maissin. Le groupe minoritaire a questionné le maire : « BMA avait-elle le choix de poursuivre son projet ? ». « Bien sûr », a répondu Yohann Nédélec. « Après un examen technique, juridique et financier, cette opération nous a semblé pertinente, vu la situation exceptionnelle de ces terrains, bénéficiant d’une large vue sur la rade et sur le port de plaisance, en plus d’être situés à une entrée majeure de Brest et du Relecq-Kerhuon ».

1,6 M€ le terrain

Les deux collectivités se sont rapprochées et ont défini les bases d’un accord, notamment sur le coût, 1,6 M€, conforme à l’avis émis par France Domaine. « Étant donné les contraintes notariales au niveau des rendez-vous, nous avions anticipé et prévu une éventuelle signature du compromis de vente le mardi 10 octobre ». L’opposition s’est abstenue d’autoriser le versement de 80.000 € à BMA au titre du dépôt de garantie : « Vous ne nous présentez aucun élément (document d’arpentage, découpage parcellaire, avis des Domaines), nous ne pouvons donc pas nous prononcer favorablement ». Quoi qu’il en soit, un travail a été effectué en amont de la séance municipale quant à la procédure envisagée : cahier des charges, avis du jury qui sera composé des membres de la commission d’appel d’offres… avec pour objectif de désigner un lauréat avant le 31 décembre prochain.

Maison médicale pharmacie, commerces

Ce dernier devra répondre à la feuille de route fixée par les élus qui souhaitent faire de ce site « un lieu de vie attractif ». Le bâtiment sera composé d’un ensemble de logements (pas plus de 60), d’une pharmacie, de commerces de bouche, mais aussi d’une maison médicale comprenant deux médecins généralistes, deux kinésithérapeutes, un dentiste, trois infirmières libérales, et peut-être un psychologue qui exercent tous dans la commune. Le tout intégré dans une réalisation paysagère originale, accueillante et agréable. En revanche, impossible de greffer un débit de boissons, car le lieu se situe à moins de 200 mètres d’un établissement recevant du public, en l’occurrence la piscine Spadiumparc.


Initialement prévue le 10 octobre dernier, la signature du compromis de vente pour le rachat du terrain de La Cantine par la Ville avait finalement été repoussée mais elle a eu lieu hier, au grand soulagement du maire.
« À présent, nous allons pouvoir repartir de zéro et lancer une procédure d’appel à candidature reprenant les souhaits de la collectivité, tant en matière d’urbanisation que d’espace public et de lieu de rencontres pour toutes les personnes désireuses de venir se balader dans ce secteur unique de la métropole, face à la mer. La Ville apportera un soin particulier à vérifier les projets. Lesquels, s’ils doivent être plaisants, devront aussi respecter le front de mer et l’entrée de ville de notre territoire », rappelle Yohann Nédélec. Les promoteurs/concepteurs intéressés ont jusqu’au 1e r décembre pour se porter candidats, en respectant les intentions de la Ville. Le pré-programme prévoit un projet immobilier mixant des logements mais aussi des commerces de bouche ou en lien avec le maritime, ainsi qu’une maison médicale et une pharmacie. Le prix de cession minimal de la parcelle de 7.080 m² est fixé à 1,6 million d’euros.

Le projet immobilier La Cantine, dans les cartons depuis quelques années, a enfin été dévoilé. Au programme notamment, des logements, du commerce et une maison médicale, le tout à l’horizon 2020.

La Ville du Relecq-Kerhuon a lancé, le 3 novembre 2017, un appel à projets promoteur-concepteur pour la sélection d’un candidat auquel la collectivité cédera le terrain dit de « La Cantine » en vue d’y implanter un pôle de vie. La commission, composée de cinq élus, a tranché : c’est le groupe Océanic qui a été sélectionné. Ce samedi, le projet définitif a été dévoilé.

Valoriser l’entrée de ville

« Neuf candidats ont postulé et trois ont été présélectionnés, précise Laurent Peron, adjoint aux finances et membre de la commission. Tous avaient de belles propositions et portaient des projets en corrélation avec le cahier des charges : respect du plan local d’urbanisme, insertion paysagère et voirie – réseaux divers à traiter avec soin, vu le positionnement du site en entrée de ville, projet immobilier mixant logements, commerces de bouche (en lien avec le maritime), services (maison médicale et pharmacie), éviter la surdensité sur les parcelles, le prix de cession minimal fixé à 1 600 000 €, une activité tertiaire à proscrire. Le Groupe Océanic a été sélectionné lors de cette dernière étape avec un projet qui s’insère, comme souhaité, dans le paysage urbain et valorise notre entrée de ville. La volonté de ce candidat de participer au rayonnement de la région brestoise, particulièrement du Relecq-Kerhuon, a prouvé son dynamisme et son inspiration ».

Vue sud du projet.
Vue sud du projet. (Document Groupe Océanic)

Une maison médicale avec de nouveaux praticiens

« Sur ce site très fréquenté du fait des activités nautiques, nous voulions un lieu de vie en évitant la densification, poursuit l’élu. Au niveau de la construction, le bâtiment aura une hauteur R + 3 + attique. Le projet comportera de 50 à 53 logements, du T2 au T5, tous avec une vue mer. Le prix du mètre carré se situerait autour de 2 500 €. Côté commerces, trois sont prévus. Des contacts sont avancés avec des métiers de bouche. La maison médicale, de 1 013,22 m², de plain-pied, regroupera des professionnels de la santé de spécialités diverses, dont certains que nous n’avons pas actuellement dans la commune. Une pharmacie (celle du Moulin-Blanc) s’installera également. Le projet sera construit autour d’une place urbaine qui permet d’intégrer un lieu de rencontre et de convivialité. Le site disposera de places extérieures ainsi que d’un grand parking souterrain, pour un total de 71 places. Il y aura aussi trois locaux à vélos. La réglementation PMR (personnes à mobilité réduite) sera respectée pour l’accès à la place ainsi qu’aux commerces et habitations. Les constructions commenceront début 2019 pour un projet finalisé mi-2020 ».


Coup d’arrêt pour le projet immobilier de la Cantine : un recours a été déposé récemment par un riverain du projet qui attaque le permis de construire devant le tribunal administratif.

Le projet immobilier La Cantine, dans les cartons depuis quelques années au Moulin-Blanc, risque d’être gelé pendant plusieurs mois, le permis de construire délivré le 9 août dernier faisant l’objet d’un recours devant le tribunal administratif. Selon nos informations, c’est un riverain qui est à l’origine de cette procédure. Il ne verrait pas d’un bon œil la construction de cet immeuble en R + 3 (trois étages) près de chez lui.

Premières tensions en 2015

Un épisode de plus dans ce dossier qui a déjà fait couler beaucoup d’encre. Initialement, la structure d’économie mixte Brest Métropole aménagement portait le projet au travers d’une concession publique d’aménagement. Mais le projet retenu ne plaisait pas au maire Yohann Nédélec et à son équipe municipale.

Fin 2015, des échanges tendus avaient eu lieu avec les élus brestois siégeant dans la commission, le maire du Relecq-Kerhuon décidant même de claquer la porte du jury et menaçant de ne pas signer le permis de construire.

Devant le blocage, la commune avait finalement décidé de racheter les parcelles à Brest métropole, pour un montant d’environ 1,60 M€, afin de relancer la procédure et de prendre l’entière maîtrise du projet.

50 logements, des commerces et une maison médicale

En janvier dernier, le groupe Océanic avait remporté l’appel à projets lancé par la ville. Neuf candidats s’étaient positionnés. Le programme définitif avait été dévoilé en octobre dernier. Très coloré, le projet retenu prévoyait un immeuble d’une hauteur R + 3 + attique s’élevant sur une surface totale de 5 203 m2. Une cinquantaine d’appartements allant du T2 au T5 étaient prévus, avec vue sur mer.

Le projet intégrait également la création de places de parking extérieures et d’un grand parking souterrain, pour une capacité totale de 71 places. Il comprenait aussi une surface de 633 m2 dédiée à l’espace commerces, et la réalisation d’une maison médicale d’environ 1 000 m2 regroupant des professionnels de la santé de spécialités diverses et variées ainsi qu’une pharmacie

Adjoint aux finances et membre de la commission de sélection, Laurent Péron expliquait alors que le groupe Océanic avait « été sélectionné pour son projet s’insérant comme souhaité dans le paysage urbain. Novateur dans ses couleurs vives et sa construction ressemblant à des conteneurs, inspirée des cabanes de plage et des maisons de pêcheurs nordiques, le projet retenu répond au mieux à nos attentes pour l’entrée de ville et pour dynamiser cet espace, aujourd’hui inexploité ».

L’élu espérait le lancement du chantier début 2019 pour une livraison mi 2020. Mais, avec ce recours, il est acquis aujourd’hui que ce calendrier ne sera pas tenu. Pour les militants du regroupement LREM Est métropolitain, cette procédure est la preuve que « ce projet, en l’état, ne fait pas l’unanimité auprès de la population ». Le maire, Yohann Nédélec, rappelle, de son côté, que « c’est la loi. On est dans un état de droit. Chacun peut attaquer ».


Un recours contre le projet de la Cantine

Publié dans Ouest-France du

Le projet immobilier de la Cantine devrait prendre plusieurs mois de retard. En effet, en date du 8 octobre, un riverain a déposé un recours auprès du tribunal administratif.

C’est le projet du groupe Océanic qui avait été choisi le 22 janvier 2018 sur les neuf projets présentés à la commission de sélection. Voilà à quoi devrait ressembler la façade sud de la résidence donnant sur la rade.
C’est le projet du groupe Océanic qui avait été choisi le 22 janvier 2018 sur les neuf projets présentés à la commission de sélection. Voilà à quoi devrait ressembler la façade sud de la résidence donnant sur la rade. | GROUPE OCÉANIC

« En revanche, la notification du recours au tribunal administratif ne correspond pas au dialogue des semaines précédentes », s’étonne la collectivité. Cette procédure amènera forcément un retard sur la réalisation du projet.

50 logements, des commerces et une maison médicale
Le programme de construction avait été dévoilé en octobre. Le projet retenu prévoyait un immeuble d’une hauteur R +3 + attique s’élevant sur une surface totale de 5 203 m2. Une cinquantaine d’appartements, du T 2 au T 5, étaient prévus avec vue sur mer. Le site disposera de places extérieures ainsi qu’un grand parking souterrain, pour une capacité totale de 71 places. La surface dédiée à l’espace commerces est de 633 m2.
La maison médicale d’environ 1 000 m2 regroupera des professionnels de la santé de spécialités diverses ainsi qu’une pharmacie.


De 2018 à 2020 , le sujet de La Cantine  alimente de nombreux débats lors des différents Conseils Municipaux …

 Lire le dossier complet en ligne sur le site du Collectif Vert Le Relecq Kerhuon

10 décembre 2018 : L’adjoint aux finances, Laurent Péron, déclare qu’il n’est pas question d’acquérir le terrain, et que cela n’a jamais été envisagé.
Yohann  Nédélec, Maire, déclare que le permis étant attaqué, le compromis court jusqu’à mi 2019, et affirme que « les 75 000€ seront supportés par le promoteur en sus des 1 600 000€ du prix de cession fixé entre BMA et la Collectivité. »
1er avril 2019 ; Laurent Péron, Adjoint aux finances de Yohann Nedellec déclare que l’acquisition du terrain est retardée par le recours, mais que « le promoteur devrait se porter acquéreur en direct auprès de BMA », le portage ne sera donc plus fait par la commune.


Le Relecq-Kerhuon. L’ensemble immobilier du boulevard Maissin confirmé par le tribunal

Publié dans l’Ouest France du

Le tribunal administratif de Rennes rejette la demande d’annulation du permis de construire accordé à l’entreprise Rosalie, en 2016, faite par un couple d’habitants du Relecq-Kerhuon. Le projet d’ensemble immobilier est confirmé.

Le projet d’ensemble immobilier, boulevard Maissin au Relecq-Kerhuon (Finistère) a été confirmé par le tribunal administratif de Rennes.
Le projet d’ensemble immobilier, boulevard Maissin au Relecq-Kerhuon (Finistère) a été confirmé par le tribunal administratif de Rennes. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Yohann Nedelec, maire du Relecq-Kerhuon (Finistère), a accordé un permis de construire en 2016 à la société Rosalie pour la construction d’un ensemble immobilier de cinquante-trois logements, une maison médicale, une pharmacie, des commerces et un restaurant ainsi qu’un parc de stationnement souterrain sur le boulevard Léopold-Maissin.

Un couple d’habitants demandait l’annulation de ce permis devant le tribunal administratif de Rennes, soutenant notamment le non respect de la loi littoral imposant des règles spécifiques dans la bande des 100 mètres à compter de la limite haute du rivage.

La loi littoral a bien été respectée

Tout en reconnaissant que ces constructions se situent bien dans cet espace protégé, les juges, dans leur décision du 6 décembre, notent que le terrain concerné « est séparé du rivage de la mer… par une route et un parc de stationnement bitumé », et est entouré par un complexe aquatique, une place publique et un parc de stationnement. En conséquence, ce projet est situé dans un espace urbanisé « ne pouvant être regardé comme entraînant une densification significative » et donc conforme à la loi.

Absence de risque de submersion marine

Le tribunal écarte par ailleurs les risques de submersion marine soulevés par les demandeurs, le secteur concerné étant classifié, par le PLU, soit en zone d’aléa liée au changement climatique ou zone d’aléa moyen, le parc de stationnement projeté étant lui-même hors de toute zone de risque.

Néanmoins, les juges soulignent que « le risque de submersion marine ne peut être regardé comme dépourvu de toute probabilité sur le secteur de La Cantine », sur la base d’une étude de 2011 effectuée par M. Cariolet, professeur à l’université de Bretagne occidentale, corrélée par une photographie et vidéo de la tempête Ulla survenue les 13 et 14 février 2014. Cependant, ils notent que ce projet reste conforme aux classifications de zone du PLU.

Une dépollution programmée avant les travaux

Enfin, concernant la pollution des sols du terrain concerné qui supportait un ancien site industriel, les juges indiquent que la demande de permis de construire « fait état d’importants travaux de dépollution préalablement à la construction des bâtiments projetés ».


Le projet de La Cantine, sujet brûlant des municipales au Relecq-Kerhuon

Un article de Jean Luc Padellec publié dans Le Télégramme du 15 décembre 2019 .

Le recours contre le projet immobilier de La Cantine a été rejeté par le tribunal administratif. Reste qu’à l’approche des municipales, la liste Vert Le Relecq-Kerhuon tient un sujet brûlant pour la majorité, sur fond de réchauffement climatique.

La liste Vert Le Relecq-Kerhuon demande une grande concertation avec la population.
La liste Vert Le Relecq-Kerhuon demande une grande concertation avec la population. (Le Télégramme/Jean-Luc Padellec)

En 2016, Yohann Nédélec, maire du Relecq-Kerhuon, avait accordé un permis de construire à la Sarl Rosalie pour la construction d’un ensemble immobilier de 53 logements, une maison médicale, une pharmacie, des commerces et un restaurant ainsi qu’un parc de stationnement souterrain, sur le site de La Cantine, près du Spadiumparc. Un couple voisin avait demandé l’annulation de ce permis devant le tribunal administratif de Rennes, en soutenant notamment le non-respect de la loi Littoral, qui impose des règles spécifiques dans la bande des 100 mètres à compter de la limite haute du rivage.

Pas de « densification significative »

Dans son jugement en date du 6 décembre, le tribunal administratif rejette cette argumentation. S’ils reconnaissent que le projet est positionné dans un espace protégé, les juges notent que le terrain concerné « est séparé du rivage de la mer par une route et un stationnement bitumé ». Par ailleurs, la proximité du parc aquatique situe la future construction dans un espace urbanisé « ne pouvant être regardé comme entraînant une densification significative ». Le tribunal confirme aussi que le projet est conforme aux classifications de zone du Plan local d’urbanisme, mais admet néanmoins que « le risque de submersion marine ne peut être regardé comme dépourvu de toute probabilité ».

Un dossier emblématique


Le couple riverain devrait faire appel de la décision. C’est en tout cas ce qu’espère la liste Vert Le Relecq-Kerhuon qui organisait un rassemblement sur le site, ce dimanche. Pour ses membres, « ce dossier est emblématique de ce que l’on ne doit plus accepter ». Ils n’ont pas manqué de faire applaudir le couple à l’origine du recours par la cinquantaine de personnes présentes.

Ils ont surtout dénoncé « l’opacité et l’absence de concertation » de la majorité Nédélec sur ce dossier. Mais, alors que le projet a déjà perdu de sa substance (la pharmacie et la maison médicale n’y vont plus), « il n’est pas trop tard pour concerter, pas trop tard pour renoncer », ont-ils martelé.

Jean-Marie Fourmantin, la tête de liste de « Marchons pour Le Relecq-Kerhuon », était présent dans la foule. Il juge, lui aussi, ce projet « très inapproprié ». Représentant la majorité, Tom Hélies et Isabelle Mazelin ont écouté. Leur chef de file, Laurent Péron, va devoir se positionner sur un dossier qui s’impose désormais comme un marqueur de l’engagement écologique des trois listes en présence.


Le collectif « Vert Le Relecq-Kerhuon » manifeste publiquement son opposition au projet immobilier et en appelle à l’opinion publique.

Résultat des élections municipales de juin 2020  :

Union pour Le Relecq Kerhuon : 1715 voix, Laurent Péron est élu maire de la commune,
Vert Le Relecq Kerhuon obtient 1022 voix et En Marche : 984 voix
Les deux listes ayant promis l’abandon du projet totalisent donc  2006 voix.


2021 : Lu dans Ouest France LRK du 17 mars

Chantier Pôle médical rue Louis Lichou OFrance 17 mars 2021


Un collectif mobilise contre le projet immobilier sur le site de La Cantine, au Relecq-Kerhuon

Un collectif de citoyens sonne la mobilisation contre le projet immobilier prévu sur le site de La Cantine, près du Spadium parc, au Relecq-Kerhuon. Le permis de construire avait été attaqué par un riverain. Le jugement en appel est attendu le 30 mars prochain.

Le projet porté par la SARL Rosalie est toujours affiché devant le site.
Le projet porté par la SARL Rosalie est toujours affiché devant le site. (Le Télégramme/Jean-Luc Padellec)

Le projet immobilier de La Cantine, sur le site de l’ancienne poudrerie, au Moulin-Blanc, côté Relecq-Kerhuon, avait particulièrement animé la campagne des dernières élections municipales. Les deux listes concurrentes de la majorité (qui a finalement été réélue), désapprouvaient ce programme de 53 logements, comprenant également une maison médicale, une pharmacie, des commerces, un restaurant et un parking de stationnement en sous-sol.

Un riverain avait attaqué le permis de construire à l’automne 2018. Débouté en première instance devant le tribunal administratif, le requérant est allé devant la cour administrative d’appel de Nantes, en faisant valoir notamment le risque de submersion marine. La décision sera rendue le 30 mars prochain. Mais, selon nos informations, lors de l’audience à la mi-mars, le rapporteur public a préconisé un nouveau rejet de la requête, qui confirmerait alors la validité du permis de construire.

Une pétition signée par 800 personnes

Cette perspective n’enchante guère les opposants au projet. Il y a quelques jours, une pétition demandant la suspension du projet a été lancée sur la plateforme change.org.

« Un luxueux ensemble immobilier menace, depuis plusieurs années, cet espace arboré. Cela revient à réserver à quelques privilégiés un bien commun qui appartient à ce jour à la métropole (Brest Métropole aménagement – BMa). Il faut arrêter le bétonnage du littoral, préserver nos bords de mer et un cadre de vie agréable, accessible à tous (et non pas réservé à quelques privilégiés) », clame le texte de la pétition qui a déjà dépassé les 800 signataires.

Interrogé, le maire de la commune, Laurent Péron, a eu vent de cette pétition qui invite tous les amoureux de la rade de Brest à se joindre au mouvement. « J’observe que beaucoup de signataires ne sont pas du coin. J’attends de voir qui est derrière ce groupe de citoyens, mais j’ai l’impression que certains n’ont pas compris que la campagne des municipales était terminée. Les électeurs ont tranché. Ce dossier suit son cours, et on verra bien ce que dit la cour d’appel de Nantes. Mais c’est tromper les gens que de considérer que l’on peut annuler comme ça un permis qui a été délivré. Il faudrait envisager un dédommagement du promoteur qui a engagé des frais d’études, et quid de la promesse d’achat du terrain que la ville a signé ? », interroge Laurent Péron.

Le collectif – dont l’un des animateurs est Claude Morizur, présent sur la liste Vert Le Relecq-Kerhuon lors de l’élection municipale de 2020 – prévoit une conférence de presse vendredi, sur le site de La Cantine, pour dévoiler un programme d’actions dans les jours à venir.


Brest : mobilisation contre un projet immobilier face à la plage du Moulin Blanc

 

Par , France Bleu Breizh Izel

Une douzaine de personnes se sont rassemblées vendredi midi sur le site de La Cantine, à deux pas de la plage du Moulin Blanc. Ce collectif de riverains et d’écologistes exige l’abandon d’un gros projet immobilier, au nom de la préservation du littoral et du cadre de vie.

Des opposants devant le site où la SARL Rosalie doit ériger un ensemble immobilier.
Des opposants devant le site où la SARL Rosalie doit ériger un ensemble immobilier. © Radio France – Nicolas Olivier

Le collectif des « amoureuses et amoureux de la rade de Brest » s’est rassemblé vendredi 26 mars à proximité de l’ancienne poudrerie du Moulin Blanc, sur la commune du Relecq-Kerhuon (Finistère). Une douzaine de personnes réunies pour dénoncer le bétonnage du littoral, alors que le terrain est sur le point d’être cédé à un promoteur immobilier.

La Grande Motte

Propriété de Brest Métropole Aménagement (BMA), cette parcelle, qui jouxte le parking du Spadium Parc, une aire d’accueil des gens du voyage, et le boulevard qui longe la plage, doit être achetée par la commune du Relecq-Kerhuon pour 1,6 million d’euros. Et vendue dans la foulée au groupe Océanic, qui prévoit la construction d’un vaste ensemble comprenant notamment une cinquantaine de logements sur 5 niveaux.

« C’est un projet d’un autre siècle, on a l’impression d’être à la Grande Motte dans les années 70, s’indigne Jacques Pouliquen, qui vit à 250 mètres du site. Le littoral doit rester à l’usage de tous, on est dans la fameuse bande des 100 mètres. Gardons ce lieu accessible au lieu de le privatiser. »

Pour Françoise Morizur, « la zone pourrait être investie par des activités de loisirs. C’est un site magnifique, avec une promenade qui va jusqu’au polder. Ce sera un projet de luxe réservé à d’hyper-privilégiés, et ça va être vraiment moche. »

Un réveil trop tardif

Alors que l’ultime recours contre le permis de construire devrait être rejeté par la cour administrative de Nantes mardi 30 mars, plus rien (hormis un hypothétique pourvoi en cassation) ne peut bloquer la machine. « La métropole a encore les cartes en main, veut croire le collectif. Elle peut encore décider de surseoir à ce projet. »

Comme ils le reconnaissent eux-mêmes, les opposants ont tardé à faire entendre leur voix : « vu la proximité de la mer et le fait qu’on soit en zone inondable, on pensait vraiment que le bon sens l’emporterait » (Françoise Morizur). « On a tous cru que ça ne se ferait pas, tellement le projet nous paraissait absurde. C’est aussi ce qu’assurait le maire de l’époque, Yohann Nédélec. On l’a cru naïvement » (Jacques Pouliquen).

« Les électeurs ont tranché » rappelle Laurent Péron, le maire (DVG) du Relecq-Kerhuon élu en juin dernier. Car le dossier a fait partie des grands enjeux de la campagne des municipales. Mais au second tour, les deux listes opposées au projet ont totalisé 291 voix de plus que celle de la majorité. « 53% des votants relecquois sont d’accord avec nous », conclut un opposant.


Relecq-Kerhuon : ils ne veulent pas du projet immobilier sur le site de la Cantine au Moulin Blanc

Publié par Julien Saliou dans ActuBrest .fr du
Un projet immobilier devrait voir le jour sur le site de la Cantine au Moulin Blanc au Relecq-Kerhuon. Un collectif s’y oppose et a lancé une pétition.

Les opposants au projet immobilier au Moulin Blanc au Relecq-Kerhuon étaient présents sur place vendredi 26 mars pour manifester leur mécontentement.
Les opposants au projet immobilier au Moulin Blanc au Relecq-Kerhuon étaient présents sur place vendredi 26 mars pour manifester leur mécontentement. (©Côté Brest)

« Préservons nos espaces communs et arrêtons le bétonnage ! » Tel est le message que veulent faire passer les opposants au projet immobilier sur le site de La Cantine au Moulin Blanc au Relecq-Kerhuon, près du Spadium Park. Ils ont mis en ligne une pétition en début de semaine. 1000 personnes l’avaient signée vendredi 26 mars 2021 à midi. Une dizaine d’opposants étaient présents ce vendredi pour faire part de leurs actions à venir.

Logements, pôle santé, commerces…

« Ce terrain est la propriété de la métropole. Il y a un fort rejet de ce projet de la part des habitants. Nous nous battons pour l’avenir de cet endroit, pour le bien commun. Beaucoup d’entre nous ont eu des grands-parents employés de la poudrerie qui était installée ici », indique le collectif Les Amoureuses et amoureux de la rade de Brest, dont certains faisaient partis de la liste Vert le Relecq-Kerhuon aux dernières municipales. L’abandon du projet figurait dans son programme.

« Ce projet est la privatisation d’un bien commun. Il sera impossible pour les habitants de profiter du lieu. Nous voulons de l’urbanisme, pas de l’immobilier. Les usagers de la mer doivent se changer sur le parking, mais on préfère faire des immeubles … »

Les opposants au projet immobilier de la Cantine.

Ce projet est dans les cartons depuis des années. « L’appel à projet a été validé en 2018, le lauréat, le groupe Océanic a eu le permis de construire le 9 août 2018 », rappelle les opposants. Le projet à l’époque : une cinquantaine de logements, un pôle santé, des commerces et un parking souterrain. Le permis de construire a depuis fait l’objet d’un recours devant le tribunal administratif. Comme le soulignait Ouest-France le 13 mars dernier, « l’essentiel de la requête se concentrait sur deux points. D’abord, le risque de submersion marine dans cette « zone d’aléa moyen non-incluse dans un plan de prévention des risques littoraux » décrite par le rapporteur public ; puis la pollution du sol de l’ancienne fabrique d’explosifs. »

Débouté en première instance, le requérant est allé devant la cour administrative d’appel de Nantes. La décision doit être rendue le 30 mars.

La pétition remise lundi aux élus de Brest métropole

« Nous ne nous faisons pas d’illusions », indique Claude Morizur, des Amoureuses et amoureux de la rade de Brest. Il demande « une décision politique. Il n’y a que la métropole qui peut régler le problème. »


Indigestion immobilière au Moulin blanc
Le collectif contre le projet à La Cantine, au Relecq-Kerhuon, toujours présent

Un article de David Cormier publié dans Le Télégramme du 26 mars 2021

Le collectif qui proteste contre un projet immobilier au Moulin Blanc a manifesté ce vendredi et prévoit d’autres actions. Le promoteur répond à ses critiques.

Le collectif qui se mobilise contre le projet immobilier à La Cantine, sur le site de l’ancienne poudrerie, au Moulin Blanc, au Relecq-Kerhuon, a manifesté ce vendredi midi, sur place. Une douzaine de personnes était là. Certaines ont brandi des pancartes avec des slogans hostiles au projet du groupe Océanic. Le collectif prévoit d’informer les passants, sur place, ce week-end, et de se rendre au conseil communautaire de lundi après-midi.

La pétition parle d’un « luxueux programme immobilier » qui « revient à réserver à quelques privilégiés un bien commun qui appartient à ce jour à la métropole (Brest Métropole aménagement – BMa). Il faut arrêter le bétonnage du littoral, préserver nos bords de mer et un cadre de vie agréable ».

« Un gros travail de dépollution sera réalisé »

Le groupe Océanic, via sa porte-parole Elena Azria, juge ces propos démagogiques. Elle parle d’un « très beau projet, avec une architecture scandinave », comprenant, outre des logements, une maison médicale, une pharmacie, des commerces, un restaurant et un parking sous-terrain. « Il ne s’agit pas d’une résidence pour privilégiés. Le projet se situe dans un endroit qui n’est pas valorisé, où sera entrepris un gros travail de dépollution. Il va donc améliorer l’environnement », estime-t-elle.

Un riverain qui avait attaqué le permis de construire fin 2018 a été débouté. Le jugement en appel doit être rendu en début de semaine.

 


29 mars 2021 : Elu.es de « Vert Le Relecq-Kerhuon » et de « Marchons pour Le Relecq-Kerhuon », affirment conjointement leur opposition au projet immobilier de La Cantine du Moulin blanc et apportent leur soutien à la Pétition des « Amoureuses et Amoureux de La Rade de Brest » …
Lire leur Communiqué de Presse commun


Au Relecq-Kerhuon, les deux oppositions coalisées contre le projet de La Cantine

Article publié dans Le Télégramme du 29 mars 2021

Dans un communiqué commun, les élus de « Vert Le Relecq-Kerhuon » et de « Marchons pour Le Relecq-Kerhuon », affirment leur opposition au projet immobilier de La Cantine porté par le groupe Océanic au Moulin-Blanc et apportent leur soutien à la pétition des « Amoureuses et Amoureux de la rade de Brest » qui réclament sa suspension.

« La Cantine du Moulin-Blanc doit rester un bien commun », martèlent-ils, en rappelant qu’en juin 2020, 1 200 personnes ont signé la pétition demandant la suspension du projet. Les deux listes appellent donc la majorité à revoir sa copie. « En associant les citoyens à la définition d’un nouveau projet, soutenable, pour le site de La Cantine du Moulin-Blanc, la majorité municipale montrera qu’elle a entendu les 53 % d’électeurs et les 1 200 pétitionnaires. C’est par la concertation, la plus large possible, que les projets doivent prendre forme de nos jours », expliquent les deux listes.

Rappelons qu’un riverain conteste le permis de construire devant la juridiction administrative. Après avoir perdu en première instance, il est allé devant la cour d’appel de Nantes. La décision est attendue ces jours-ci.

 


31 mars Publication de l’arrêt de la Cour Administrative d’Appel de Nantes rejetant la requête du riverain


Au Relecq-Kerhuon, l’ensemble immobilier peut voir le jour sur le site de La Cantine

La cour administrative d’appel de Nantes a validé ce mercredi 31 mars le permis de construire qui avait été accordé par le maire du Relecq-Kerhuon pour le projet immobilier sur le site de la Cantine, près de la plage du Moulin-Blanc. Publié dans Le Télégramme du 1er avril 2021

Vue aérienne définitive du projet, situé à côté de la piscine Spadiumparc. (Document Groupe Océanic)

Le tribunal administratif de Rennes avait en effet déjà rejeté une première fois, en décembre 2019, le recours qui avait été déposé par un couple de médecins brestois qui habite à proximité. Pour rappel, la SARL Rosalie – filiale du groupe Oceanic, fondé en 1993 par l’homme d’affaires brestois Patrice Azria – prévoyait de construire sur le site de La Cantine cinquante-trois logements, mais aussi une pharmacie, une maison médicale, des commerces, un restaurant et un parking souterrain.

De leur côté, pour justifier leur demande d’annulation du permis, les requérants faisaient valoir que « rien » ne prouvait que le projet respecte la règle du PLU de Brest Métropole imposant au moins 50 % de logements à « coûts abordables ». Le couple s’inquiétait aussi que le projet fasse ressortir les terres polluées en mercure et en hydrocarbures, d’autant plus que l’ancienne poudrerie du Moulin-Blanc est située en zone inondable.

La maison médicale dans une zone régulièrement inondée

« L’implantation de la maison médicale (…) est située (…) dans une zone d’aléa lié au changement climatique », confirme sur ce point la cour administrative d’appel de Nantes dans son arrêt. « Il n’est pas sérieusement contesté (…) que la zone (…) est régulièrement inondée depuis 1960. Dans ces conditions, le risque de submersion marine ne peut être regardé comme dépourvu de toute probabilité sur le secteur de La Cantine. » Toutefois, « si certains patients fragiles (…) peuvent y être soignés, une telle maison médicale a toutefois pour seul objet d’accueillir (…) des consultations ponctuelles », font remarquer les juges. Dans la mesure où ils « n’y séjourneront pas » et « n’y seront pas alités », elle ne sera donc pas « difficilement évacuable » en cas d’inondation.

« Importants travaux de dépollution »

« S’agissant du risque de pollution, s’il est constant que le terrain (…) se situe sur un ancien site industriel ayant contribué la contamination d’une partie des sols, la (…) demande de permis de construire fait état d’importants travaux de dépollution préalablement à la construction des bâtiments projetés », soulignent les magistrats.
« La société (…) s’est en outre engagée à gérer les déblais pollués, recouvrir les sols par des terres saines, interdire la plantation d’arbres fruitiers ou potagers, installer des réseaux d’eau potable adaptés à la pollution et réaliser des investigations complémentaires », conclut enfin la cour administrative d’appel de Nantes.

Jalel et Manuela Oueslati devront en conséquence verser 1 000 € de frais de justice à la commune et autant à la SARL Rosalie.


Le Relecq-Kerhuon. L’opposition s’unit contre le projet de la Cantine

Dans un communiqué conjoint, les élus des deux listes de l’opposition Vert Le Relecq-Kerhuon et Marchons pour Le Relecq-Kerhuon apportent leur soutien à la pétition des « Amoureuses et amoureux de la Rade » qui réclame la suspension de ce projet qui compterait une cinquantaine de logements.

« Situé dans la commune, le site de la Cantine appartient actuellement à Brest métropole aménagement (BMA) qui le vendrait à la Ville qui, à son tour, le vendrait au promoteur pour la somme de 1 600 000 €. Pourquoi agir ainsi ? Pourquoi ne pas procéder à une vente directe ? M. le Maire, entendez-vous vous dispenser d’une nouvelle délibération du conseil municipal avant d’engager l’achat du terrain à BMA », s’interrogent ces élus.

Le site fera l’objet d’une dépollution, dont le coût est chiffré à un million d’euros d’après le maire, Laurent Peron. « Pourquoi l’étude préalable n’a-t-elle pas été rendue publique ? De quelle pollution s’agit-il ? Des sols ? Comment le coût de la dépollution a-t-il été estimé ? Qu’est-il prévu pour contrôler les étapes de la dépollution et s’assurer du service fait ? S’il s’agit de métaux lourds ? Conserver les arbres n’est-ce pas la meilleure solution ? » Autant de questions que se posent les élus de l’opposition.

Le projet est exempté de l’obligation de quotas de logements sociaux dans les programmes neufs. « Quel est l’argumentaire qui a motivé cette décision ? Qu’en est-il de l’objectif de mixité sociale », s’interrogent-ils. Ils réclament la mise en place d’une large concertation (élus, habitants, associations, usagers, etc.) pour définir ensemble un nouveau projet soutenable et d’ajouter : « La Cantine du Moulin-Blanc doit rester un bien commun. »


Chaque groupe du conseil campe sur ses positions concernant La Cantine, au Relecq-Kerhuon

Article publié dans Le Télégramme du 02 avril 2021

Une vue du projet, tel qu’il a été présenté au mois d’octobre 2018
Une vue du projet, tel qu’il a été présenté au mois d’octobre 2018

La décision, ce mercredi 31 mars, de la cour d’appel de Nantes de valider le permis de construire accordé au maire du Relecq-Kerhuon pour le projet immobilier sur le site de la Cantine, près de la plage du Moulin Blanc, a fait réagir les trois groupes d’élus au sein du conseil municipal du Relecq-Kerhuon. Voici un extrait de leurs communiqués respectifs.

L’Union pour Le Relecq-Kerhuon, groupe majoritaire

« Le permis (…) rassemble toutes les caractéristiques d’un projet responsable, avec logements, commerces et restaurant, tourné vers la mer avec sa place arborée et fleurie (…). Le rendu juridique atteste donc que le projet est viable (…), intégré à une zone d’ores et déjà urbanisée et que le risque de submersion dénoncé par le riverain (…) est pris en compte et qu’il est assuré que le porteur de projet a adapté son étude en conséquence. L’Union pour Le Relecq-Kerhuon se réjouit d’un aménagement, prévu depuis un an et demi, qui permettra d’épurer le site des pollutions historiques liées aux diverses activités qui ont pu y être implantées auparavant (…). Ce projet préfigure une nouvelle entrée de ville et sera complémentaire des futurs aménagements, sur le parking et le front de mer, dédiés aux loisirs et à la promenade. »

Vert Le Relecq-Kerhuon

« Nous saluons l’engagement et la ténacité des riverains qui ont permis, grâce à leurs recours, une large prise de conscience de la nécessité de préserver ce littoral. Nous voulons croire que la mobilisation (…) contribuera à avoir raison de l’insoutenable projet immobilier de La Cantine (…). Nous n’avons pas cessé de dénoncer son absurdité sociale et écologique (…). Nous restons résolus à gagner le combat (…) à défendre notre environnement partout où il est menacé sur notre territoire. Demain, nous voulons pouvoir garder la tête haute quand les générations futures nous demanderont des comptes : « Qu’avez-vous fait de notre littoral ? ». Nous invitons la population à continuer la mobilisation en signant et partageant la pétition des Amoureuses et Amoureux de La Rade de Brest sur change.org

Marchons pour Le Relecq-Kerhuon

« Cette décision ouvre désormais la possibilité d’implanter, en front de mer un immeuble de 53 logements avec commerces et maison médicale. Nous ne voulons pas de cet immeuble (…) ni, d’ailleurs, d’aucun bâtiment à étage sur ce site (…). Notre projet consiste à mettre à disposition des utilisateurs des plages un espace où ils trouveraient de quoi de rincer leur matériel, de quoi se doucher, quelques points de restauration (…), rendre le lieu convivial (…). On nous parle dépollution par déblaiement pour un coût important, nous préférons très nettement laisser les arbres faire le travail de dépollution. Gardons bien à l’esprit que cette zone est inondable et susceptible de submersion marine, ce que les juges ont d’ailleurs reconnu. Sachant l’élévation annoncée du niveau de la mer, donnons satisfaction à la majorité de nos concitoyens. Refusons ce projet anachronique ».


Le Relecq-Kerhuon. Le permis de construire de la Cantine validé

 Publié dans Ouest-France.fr LRK  du
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Après deux recours d’un riverain, le permis de construire du futur projet immobilier a été validé par le tribunal. Vue du projet tel qu’il a été présenté en 2018. | CABINET D’ARCHITECTE

L’Union pour Le Relecq-Kerhuon prend note du retour du tribunal, le 31 mars, qui donne raison, pour la seconde fois, à la collectivité du Relecq-Kerhuon dans l’instruction d’un permis de construire qui l’opposait à un riverain. Le permis, déposé en 2018, instruit comme tout permis,  rassemble toutes les caractéristiques d’un projet responsable, avec logements, commerces et restaurant, tourné vers la mer avec sa place arborée et fleurie, commune et ouverte à toutes et à tous , fait savoir la mairie.

« Risque de submersion pris en compte »

Le rendu juridique atteste donc que « le projet est validé, qu’il est intégré à une zone d’ores et déjà urbanisée et que le risque de submersion dénoncé par le riverain dans son appel est pris en compte et qu’il est assuré que le porteur du projet a adapté son étude en conséquence. » L’Union pour Le Relecq-Kerhuon se réjouit d’un aménagement, prévu depuis un an et demi, qui permettra d’épurer le site des pollutions historiques liées aux diverses activités qui ont pu y être implantées auparavant (poudrerie, abattoirs, usines). « Ce projet figure une nouvelle entrée de la ville et sera complémentaire des futurs aménagements, sur le parking et le front de mer, dédiés aux loisirs et à la promenade », souligne l’Union pour Le Relecq-Kerhuon.


C’est ce dimanche 30, à partir de 15H03 sur la plage du Moulin Blanc …

La cantine DU MOULIN-BLANC

France –28 mai 2021 — 

 

« Nous, amoureuses et amoureux de la rade, restons résolus à défendre l’environnement partout où il est menacé. Ce dimanche après midi est l’occasion de réaffirmer la détermination à combattre le projet de privatisation d’un bien commun et de dénoncer à nouveau l’absurdité écologique et sociale de construction d’habitations sur cette zone inondable »  Plus d’infos, c’est par ici …


Partageons le clip vidéo d’annonce du Dimanche manifestif du 30 mai …

La cantine DU MOULIN-BLANC

France ; 21 mai 2021 —

 Le Moulin Blanc, la plage « to be » pour sauver un bien commun le dimanche 30 mai 2021 de 15H03 (Basse mer) à 18H18 !

Plus d’infos sur le Dimanche manifestif c’est par là …


Report du Dimanche manifestif à une date ultérieure …

La cantine DU MOULIN-BLANC
France – 30 mai 2021 — 

Ce n’est que partie remise : en ce dimanche 30 mai 2021 à 15H03 (Basse mer), nous devions retrouver toutes les amoureuses et tous les amoureux de la rade !
En lisant le communiqué ci dessous, vous comprendrez les raisons de dernière minute qui ont contraint le Collectif citoyen Vert le Relecq-Kerhuon à reporter à une date ultérieure ce Dimanche manifestif.
Nous sommes chaque jour plus nombreuses et plus nombreux à dénoncer l’absurdité écologique et sociale de construction d’habitations sur cette zone inondable.
Nous serons sur place ce dimanche 30 mai dès 15H03 pour prévenir les amoureuses et amoureux déboussolés et non informés de ce report …

Ce n’est qu’un début, continuons à signer et faire signer la pétition : https://www.change.org/LaCantineDuMoulinBlanc


Durant l’été, mobilisation et pétition continuent !
La cantine DU MOULIN-BLANC

La cantine DU MOULIN-BLANC
France –28 juil. 2021 —

 « Non au bétonnage immobilier de la Plage du Moulin Blanc !

Nous sommes chaque jour plus nombreuses et plus nombreux à dénoncer l’absurdité écologique et sociale de construction d’habitations sur la zone inondable de La Cantine du Moulin Blanc . Durant l’été, partageons sans modération cette vidéo de 2’58 » sur nos différents réseaux …


Les collectifs opposés aux projets immobiliers de la métropole brestoise se rencontrent …

La cantine DU MOULIN-BLANC
France – 29 sept. 2021 —

 Quelle place pour les citoyens dans les projets immobiliers de la métropole brestoise ? Un certain nombre de projets immobiliers sont en cours dans la métropole brestoise. Des citoyens préoccupés par ces projets se sont réunis pour s’informer mutuellement et faire entendre la voix des riverains, le jeudi 16 septembre. Dix collectifs étaient présents.

À l’issue de cette réunion, s’est dégagé un consensus pour exiger des élus de la métropole :
– Un moratoire de tous les projets de construction immobilière qui sont la préoccupation des collectifs signataires, en attendant la mise en place d’un « pacte pour la construction » élaboré avec les élu.e.s.
– L’engagement de la transparence des débats et décisions au sein des institutions politiques locales.
– La mise en œuvre d’une réelle concertation en amont de toute décision pour tout projet de développement ou d’aménagement urbain présent et futur,
– L’adoption d’une politique d’urbanisme respectueuse de ce qu’il faut préserver d’abord (le bien commun, l’air, les sols, la biodiversité, la mixité sociale, le cadre de vie des citoyens) avant de penser équipements.

Ces collectifs souhaitent dorénavant engager des actions communes.
Collectif du plateau Verdun-Tunisie à Saint-Marc (Association Préserver la qualité de vie au bourg de Saint Marc)
Collectif pour la sauvegarde de la Vallée du Restic
– Collectif citoyen Vert Le Relecq-Kerhuon ( opposition au projet immobilier de La Cantine du Moulin Blanc)
Collectif Le Jardin de l’Adoration
Pas d’avenir sans Avenir
Save Stang Alar
Collectif de la Gare du Relecq-Kerhuon
Des riverains en lutte contre les Perles de St Marc
Des riverains contre les projets de construction à côté du rucher de Clécunan
Brest La Liste Citoyenne.

Pour en savoir plus, lire les articles consacrés par :
Le Télégramme du 24 septembre 2021
L’Ouest France du 27 septembre 2021


La Cantine du Moulin Blanc les pieds dans l’eau, ce n’est pas de la science fiction !

La cantine DU MOULIN-BLANC

France – 23 oct. 2021 — 

Ces images ont été filmées par l’AFP le mercredi 20 octobre 2021, au Relecq Kerhuon, Lieu dit « La Cantine du Moulin Blanc » par coefficient 90 … A visionner par ici : https://fb.watch/8PTLkrVTSl/

Lorsqu’on analyse le permis de construire délivré par le maire du Relecq-Kerhuon à la Société Rosalie (août 2018 modifié en avril 2019), force est de constater que le législateur a pris en compte le risque de submersion marine s’agissant des zones basses littorales. Sauf que pour ce faire, il s’est appuyé sur les données de la science qui avaient cours au début des années 2010 !

Hélas, pour nous toutes et tous, depuis cette époque, les prévisions des experts ont été revues. Les dernières estimations du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) sont beaucoup plus pessimistes qu’en 2010 s’agissant du réchauffement climatique et de l’augmentation concomitante du niveau de la mer … Il est encore temps de renoncer à ce projet immobilier !

Pour en savoir plus, consulter le dossier sur la submersion marine à La Cantine du Moulin Blanc …


Au Relecq-Kerhuon, vers un feu vert pour le projet immobilier à la Cantine

Un article du Télégramme publié le 17 février 2022

Le rapporteur public du conseil d’État a conclu, ce jeudi, au rejet du pourvoi des riverains, ce qui signifierait, s’il est suivi, un feu vert pour la construction de l’ensemble immobilier.
Le rapporteur public du conseil d’État a conclu, ce jeudi, au rejet du pourvoi des riverains, ce qui signifierait, s’il est suivi, un feu vert pour la construction de l’ensemble immobilier. (Le Télégramme/Archive Le Télégramme)

Les riverains qui s’opposent au projet immobilier sur le site de la Cantine, au Relecq-Kerhuon, ont fait valoir leurs arguments devant les magistrats du Conseil d’État. Le rapporteur public a conclu, ce jeudi, au rejet du pourvoi.

Certains riverains de la plage du Moulin Blanc, plus connue localement sous le nom de « la Cantine », ne goûtent guère au projet immobilier prévoyant la construction d’un ensemble immobilier comprenant 53 logements, une maison médicale, une pharmacie, des commerces, un restaurant et un parc de stationnement en sous-sol au 1 du boulevard Léopold-Maissin.

Par deux fois, le tribunal administratif de Rennes, en décembre 2019, puis la cour administrative d’appel de Nantes, en mars de l’année dernière, ont rejeté leurs démarches tendant à faire annuler le permis de construire accordé à la SARL Rosalie par la commune, en août 2018. Un permis modificatif a, par ailleurs, été délivré l’année suivante. Persistant dans son opposition au projet, le couple de propriétaires d’une maison mitoyenne de la future construction a tenté une ultime fois, ce jeudi à Paris, devant les magistrats de la haute juridiction administrative, de faire annuler les autorisations délivrées par le maire de Relecq-Kerhuon.

Principaux arguments nourrissant leur contestation, la non-conformité de ce permis de construire avec le code de l’urbanisme, qui précise les conditions pour construire dans la bande des 100 m à compter de la limite haute du rivage, et une supposée incompatibilité avec le Plan local d’urbanisme de la commune (PLU), qui classe les parcs et espaces boisés significatifs de son territoire.

« Le risque d’inondation bien appréhendé »

Sans pour autant convaincre le rapporteur public du conseil d’État qui a noté, au contraire, que « le terrain d’assiette était situé dans un espace déjà urbanisé, bordé par un parking en bitume, un complexe aquatique et nautique et, à l’Est, par des parcelles présentant des densités significatives de construction ». Le magistrat a, par ailleurs, insisté sur le fait que « le terrain du projet immobilier ne comportait que quelques pins et ne pouvait donc être regardé comme espace boisé significatif à l’échelle du groupement de communes compétentes. »

Concernant les risques de submersion marine, le rapporteur public a noté que « le risque d’inondation avait bien été appréhendé par le permis, qui prévoit des mesures adéquates, comme la surélévation du rez-de-chaussée ». Il a, de plus, ajouté que « l’impact visuel du projet sur la rade de Brest avait été pris en compte » dans les propositions du permis.

Il a donc conclu au rejet du pourvoi des riverains, ce qui signifierait, s’il est suivi, un feu vert pour la construction de l’ensemble immobilier. Le conseil d’État rendra sa décision dans les prochaines semaines.


Le Relecq-Kerhuon. La Cantine revient devant le Conseil d’État

Des riverains s’opposent encore au permis de construire délivré par la commune au promoteur Océanic, à la plage du Moulin-Blanc. Ils sont passés, hier, devant le Conseil d’État.
Un article signé  Frédérique Jourdaa publié par L’Ouest-France du 

Le projet immobilier du promoteur Océanic est situé à la plage du Moulin-Blanc.
Le projet immobilier du promoteur Océanic est situé à la plage du Moulin-Blanc. | BÉATRICE LE GRAND, ARCHIVESOUEST-FRANCE
Les habitués de la plage du Moulin-Blanc le surnomment encore le Petit bosquet ou la Cantine. Mais le site de l’ancienne poudrerie, à l’angle entre le boulevard Léopold-Maissin et la rue Jules-Ferry, a bien trop d’attraits pour demeurer longtemps à l’état de terrain vague.

Le premier permis de construire, accordé en 2016 à la SARL Rosalie, du groupe immobilier Océanic, avait suscité un flot d’opposition. Le maire de la commune, Laurent Peron, a pris le relais de son prédécesseur, Yohann Nédelec, et a délivré, le 9 août 2018, un permis de construire pour un ensemble immobilier comprenant 53 logements, une maison médicale, une pharmacie, des commerces, un restaurant et un parc de stationnement en sous-sol. Il a été complété le 8 avril 2019 par un permis modificatif.

« L’impact sur la rade de Brest a été pris en compte »

Un couple de propriétaires d’une maison mitoyenne tentait cependant un dernier recours contre ce projet. Déboutés le 6 décembre 2019 par le tribunal administratif de Rennes et le 31 mars par la cour administrative d’appel de Nantes, ils revenaient, hier, devant le Conseil d’État, à Paris. Ils contestaient notamment la conformité du permis avec le code de l’urbanisme, qui prescrit les nouvelles constructions en deçà de la bande des 100 mètres, à compter de la limite haute du rivage, et la compatibilité avec le Plan local d’urbanisme qui classe les parcs et espaces boisés significatifs de la commune.

Le rapporteur en charge du dossier a bien étudié leurs arguments. Il note que  le terrain d’assiette est situé dans un espace urbanisé, bordé par un parking en bitume, un complexe aquatique et nautique et, à l’Est, de parcelles qui présentent des densités significatives de construction ». Par ailleurs, selon lui,  le terrain ne comporte que quelques pins  et ne peut être regardé comme espace boisé significatif à l’échelle du groupement de communes compétentes.

Au sujet des risques de submersion marine, le magistrat note que  le risque d’inondation a bien été appréhendé par le permis qui prévoit des mesures adéquates, comme la surélévation du rez-de-chaussée . Il note enfin que  l’impact visuel du projet sur la rade de Brest a été pris en compte  dans les propositions du permis. Il propose donc la non-admission du pourvoi. Le Conseil d’État rendra sa décision dans les prochaines semaines.


11 mars 2022 : le Collectif citoyen « Vert Le Relecq-Kerhuon » et l’Association « Marchons pour Le Relecq-Kerhuon » apprennent fortuitement que, voici déjà 4 mois, le Maire a signé en catimini l’acte d’achat du terrain auprès de BMA !


Ils en informent immédiatement la population par ce Communiqué de presse commun » :

« Nous venons d’apprendre que le Maire du Relecq-Kerhuon, Laurent Péron a engagé la commune pour une somme de 1 882 129,70€ dans l’acquisition du terrain concerné par l’éventuel projet immobilier de La Cantine du Moulin Blanc.L’acte d’acquisition est daté du 10 novembre 2021.

 Aucune communication n’a été faite vers la population, ni lors des récentes réunions de quartiers, ni lors des Conseils municipaux du 9 décembre 2021 et du 9 février 2022. Et pas un mot dans le nouveau magazine municipal. C’est donc de manière pour le moins discrète que le Maire a pris le risque, il y a 4 mois, d’acheter à BMA ce terrain alors que le projet immobilier fait l’objet de nombreux recours dont l’un devant le Conseil d’État et qu’il cristallise une forte opposition dans la population.

Cela ajoute à l’opacité d’un dossier qui requiert dorénavant la plus grande transparence. C’est dans cette voie que nous voulons nous engager en interpellant de nouveau le premier magistrat de la ville. Dans l’attente de plus amples explications de sa part, nous invitons déjà les citoyennes et citoyens de la commune à prendre connaissance de l’Acte d’acquisition sur internet. « 


La Cantine n’a pas fini de faire couler de l’encre au Relecq-Kerhuon

Un article publié dans Le Télégramme.com du 11 mars 2022

(Le Télégramme / Archive Le Télégramme)

Ce vendredi 11 mars, c’est par un communiqué que les groupes d’opposition du conseil municipal du Relecq-Kerhuon, Vert Le Relecq- Kerhuon et Marchons pour Le Relecq-Kerhuon reviennent sur le dossier de La Cantine, au Moulin Blanc. « Nous venons d’apprendre que le maire du Relecq-Kerhuon, Laurent Péron, a engagé la commune pour une somme de 1 882 129,70 € dans l’acquisition du terrain concerné par l’éventuel projet immobilier […]. L’acte d’acquisition est daté du 10 novembre 2021. »
Ils soulignent que « c’est donc de manière pour le moins discrète que le maire a pris le risque, il y a quatre mois, d’acheter à BMA ce terrain, alors que le projet immobilier fait l’objet de nombreux recours, dont l’un devant le Conseil d’État, et qu’il cristallise une forte opposition dans la population. » Et ils insistent sur « l’opacité d’un dossier qui requiert dorénavant la plus grande transparence » en interpellant le premier magistrat. Et concluent leur communiqué par le fait qu’ils attendent de plus amples explications et qu’ils rendent visible l’acte d’acquisition sur leur site internet.

Le maire dénonce un « manque de sérieux »

Contacté Laurent Péron, à son tour, répond via un communiqué. Il y rappelle que « le budget prévisionnel a fait l’objet d’un vote lors du conseil municipal du 9 février, au cours duquel siégeaient tous les élus de la Ville, équipe majoritaire comme groupes minoritaires. » Et il ajoute : « S’étonner, en mars 2022, d’un achat prévu depuis plusieurs années et connu du plus grand nombre, de plus voté au budget, est surprenant et met en évidence un manque de sérieux. » Depuis de nombreuses années, la ville a affirmé que cette acquisition serait faite dans le but d’une revente, la première délibération datant du 28 septembre 2017.

«On ne peut aucunement parler d’opacité ou de manque de transparence, ces insinuations induisent une nouvelle fois les citoyens en erreur et laissent planer le doute sur l’intégrité des élus.» indique l’édile. De plus, ajoute-t-il «Je constate une fois de plus que le seul et unique sujet qui préoccupe les groupes minoritaires est la construction d’un programme immobilier, alors que la Ville fait face à de nombreux enjeux d’importance pour notre cité et la vie de nos concitoyens.»

Il conclut son communiqué avec une interrogation plus politique : «Enfin, un communiqué commun entre Vert Le Relecq-Kerhuon et Marchons pour Le Relecq-Kerhuon est surprenant ! Devons-nous voir une alliance, un regroupement sur les prochains mois ?»


Le Relecq Kerhuon. La Cantine : le Conseil d’État valide le projet

Un article signé Frédérique Jourdaa paru dans l’Ouest France du 12 mars 2022

Six ans après le premier permis délivré par la mairie du Relecq-Kerhuon a délivré à la SARL Rosalie, représentante du groupe immobilier brestois Océanic, pour un ensemble immobilier comprenant 53 logements, une maison médicale, une pharmacie, des commerces, un restaurant et un parc de stationnement en sous-sol sur le terrain emblématique de l’ancienne poudrerie, située sur la plage du Moulin Blanc, le Conseil d’État valide les arrêtés du 9 août 2018 et du 8 avril 2019 confirmant ce permis. Une vive opposition s’était d’abord manifestée contre ce projet. Une pétition réunissant plus de mille signataires au sein du collectif Les amoureuses et amoureux de la rade dénonçaient « le bétonnage du littoral » que causerait ce « luxueux ensemble immobilier » qui allait détruire un espace arboré. L’opposition municipale avait aussi pointé la dépollution du site, ainsi que les risques de submersion à l’horizon 2050 sur l’un des derniers espaces boisés de la baie. Ces premiers recours ont échoué.

50 logements

Un couple de propriétaires d’une maison mitoyenne se présentaient le jeudi 17 février devant le Conseil d’État. Ils contestaient la conformité du permis avec le code de l’urbanisme qui prescrit les nouvelles constructions en deça de la bande des 100 mètres à compter de la limite haute du rivage tout comme la compatibilité avec le Plan Local d’Urbanisme qui classe les parcs et espaces boisés significatifs de la commune. Ils soutenaient encore que le permis de construire était illégal au regard du plan local d’urbanisme de Brest métropole et que ce dernier interdisait « dans les zones d’aléa moyen et futur de submersion marine les établissements recevant du public sensible. » Ils dénonçaient enfin « le caractère incomplet du dossier du permis de construire s’agissant de l’impact visuel du projet sur la rade de Brest. »

Par une décision rendue hier vendredi 11 mars, le Conseil d’État rejette l’ensemble de ces arguments ainsi que le pourvoi des requérants. Les travaux pourraient commencer, à moins que d’autres opposants ne ramènent la question de la dépollution du site et son financement sur le devant de la scène.

Frédérique Jourdaa


Pendant ce temps, la mobilisation continue …

Au Relecq-Kerhuon, un rassemblement contre le projet immobilier de la Cantine samedi 19 mars

Publié dans Le Télégramme du 16 mars 2022 à 15h03

Le projet de la Cantine prévoit, entre autres, un ensemble immobilier de 53 logements, une maison médicale ou un restaurant.
Le projet de la Cantine prévoit, entre autres, un ensemble immobilier de 53 logements, une maison médicale ou un restaurant. (Photo archives Le Télégramme)

Samedi 19 mars, un nouveau rassemblement est prévu par les collectifs opposés au projet immobilier de la Cantine du Moulin-Blanc, au Relecq-Kerhuon.

À l’invitation des collectifs « Au pied du mur » et « Amoureuses et amoureux de la rade », un rassemblement est organisée sur le terrain dit de la Cantine, dans le quartier du Moulin-Blanc, au Relecq-Kerhuon, le samedi 19 mars, à 11 h. Ce rassemblement aura un volet pédagogique avec, dans un premier temps, une visite du jardin sur lequel est envisagée entre autres la construction d’un ensemble immobilier de 53 logements, une maison médicale ou un restaurant.

Refus de « l’urbanisation débridée »

Quant au volet revendicatif, ce rassemblement veut faire entendre la voix des « citoyens qui refusent l’urbanisation débridée que connaît actuellement un peu partout la métropole brestoise sous la pression de promoteurs privés ou des spéculateurs », indique l’appel des collectifs. Une pétition a réuni en parallèle quelques milliers de signatures sur Change.org.


Le Relecq-Kerhuon. Rassemblement à la Cantine du Moulin Blanc, samedi

Le Conseil d’État a validé le projet de construction d’une cinquantaine de logements sur le site de la Cantine.
Le Conseil d’État a validé le projet de construction d’une cinquantaine de logements sur le site de la Cantine. | OUEST-FRANCE

Ce rassemblement se veut tout d’abord pédagogique pour identifier les principaux acteurs et se repérer dans les méandres qui ont conduit au projet immobilier porté par le groupe Océanic.

Ce rassemblement se veut aussi revendicatif, pour faire entendre la voix des citoyens « qui refusent l’urbanisation débridée que connaît actuellement un peu partout la métropole brestoise sous la pression de promoteurs privés ou des spéculateurs ».


Promotion immobilière à Brest : des citoyens ne veulent pas être au pied du mur !

Publié dans Le Télégramme du 20 mars 2022

Les participants à l’action, samedi matin, se sont réunis devant le jardin de la Cantine, au Moulin-Blanc, à Brest.
Les participants à l’action, samedi matin, se sont réunis devant le jardin de la Cantine, au Moulin-Blanc, à Brest.

À l’appel des associations « Au pied du mur » et « Amoureuses et amoureux de la rade », une soixantaine de personnes étaient réunies, samedi 19 mars, en fin de matinée, dans le jardin de la Cantine, au Moulin-Blanc, à Brest.
Cyrille Laygues, pour la première association, a dénoncé « le manque de consultation des citoyens lors des projets immobiliers sur Brest Métropole, en particulier celui d’Oceanic Immobilier prévu sur le site de la Cantine ». Claude Morizur a, pour sa part, rappelé l’historique du lieu et son caractère symbolique, puisqu’il a hébergé les personnels de l’ancienne Poudrerie du Moulin-Blanc. Les associations organisent régulièrement des sorties afin de juger, sur place, des problèmes de construction.

Des requêtes destinées aux élus communautaires

L’association « Au pied du mur », qui sera présente le 2 avril sur le plateau Tunisie-Verdun, dans le quartier de Saint-Marc, à Brest, où un autre projet est en cours, ira également à l’hôtel communautaire, le vendredi 25 mars, faire remonter les revendications auprès des élus. Une demande d’assises de l’urbanisme et un message dénonçant un plan local d’urbanisme (Plu) élaboré selon les desiderata des promoteurs sont élaborés, de même que la prise en compte des demandes des électeurs
.


Le Relecq-Kerhuon. Un rassemblement à la Cantine du Moulin Blanc contre le projet immobilier

Ils étaient près de 80 personnes sur le site, samedi 19 mars, à dénoncer « l’absurdité de la construction de logements sur cette zone inondable ». Une lettre ouverte a été adressée au maire du Relecq-Kerhuon (Finistère).
Un article publié dans L’Ouest France du

La pétition pour la construction d’une cinquantaine de logements sur le site de la Cantine a recueilli 2 825 signataires.
La pétition pour la construction d’une cinquantaine de logements sur le site de la Cantine a recueilli 2 825 signataires. | OUEST-FRANCE

Samedi, à l’invitation du collectif « Au pied du mur » et des « Amoureuses et amoureux de la rade », ils étaient près de 80 personnes à visiter le « jardin de la Cantine du Moulin Blanc ». Ils sont 2 825 personnes à avoir signé la pétition afin de dénoncer « l’absurdité » de la construction de logements sur cette zone inondable et d’obtenir la suppression de ce projet immobilier.

Pour le collectif Kerhorre, les « amoureuses et amoureux de la Rade », il s’agissait notamment de pointer le fait que les décisions des tribunaux s’appuient pour l’instant sur une cartographie des services de l’État qui date de 2013.

Une lettre ouverte adressée au maire

Les élus des deux groupes minoritaires ( Vert le Relecq-Kerhuon et Marchons pour Le Relecq-Kerhuon) ont donné lecture d’une lettre ouverte adressée au maire, Laurent Péron, et qu’ils ont déposé dans toutes les boîtes aux lettres des habitants.

Les représentants du collectif « Au pied du mur » ont expliqué leur démarche de mise en place urgente d’assises de l’urbanisme pour « décider ensemble de la ville que nous habitons et d’un urbanisme préservant le bien commun ». Le collectif sera présent à l’hôtel de ville de Brest le vendredi 25 mars pour dénoncer la modification du plan local d’urbanismes (PLU) « au service des desiderata des seuls promoteurs ».


7 élu.e.s du Relecq-Kerhuon questionnent le Maire Laurent Péron dans une Lettre Ouverte déposée dans toutes les boîtes de la commune …

 


Projet immobilier de la
Cantine du Moulin Blanc
Lettre ouverte à Monsieur Le Maire du Relecq-Kerhuon
Le Relecq-Kerhuon, le 16 mars 2022,

Monsieur Le Maire, comme vos concitoyens, nous attendons de vous des réponses claires et publiques sur un dossier jusqu’ici resté pour le moins opaque.

Vous avez donc signé le 10 novembre 2021, l’acte d’acquisition des parcelles de la Cantine du Moulin blanc concernées par un projet immobilier de grand luxe, pour la somme de 1 882 129, 70€, sans que la moindre information ne soit faite aux élu.e.s et aux habitant.e.s.

  • Pourquoi, Monsieur Le Maire, avoir agi ainsi, vous dispensant de toute communication publique alors que l’acte engageait lourdement la collectivité locale ?

  • Pourquoi, Monsieur Le Maire, avoir pris ce risque, le 10 novembre 2021, de l’achat du site de la Cantine du Moulin blanc alors que vous saviez qu’un recours était engagé devant le conseil d’état, et que la décision pouvait conduire à la suspension du projet ?

  • Depuis, Monsieur Le Maire, avez-vous signé l’acte de vente des parcelles tout juste acquises au Groupe Océanic, porteur du projet immobilier ? Si oui, pourquoi acheter pour vendre ? Le promoteur ne pouvait-il pas acheter directement à BMA ? Quel est donc l’intérêt de l’opération si ce n’est porter des frais d’actes au budget communal ? Si oui encore pourquoi ne pas l’avoir rendue publique ? Et si non, pourquoi ne pas l’avoir fait ?

  • Le site fera l’objet d’une dépollution, dont le coût est chiffré à 1 million d’euros comme vous l’avez annoncé Monsieur Le Maire. Pourquoi l’étude préalable n’a-t-elle pas été rendue publique ? Quelle démarche a été mise en œuvre pour estimer le niveau de pollution ? Quelles normes ont été appliquées pour évaluer l’importance de la pollution ? Quelle méthode sera mise en œuvre pour dépolluer, avec quel objectif ? Comment le coût de la dépollution a-t-il été estimé ? Qu’est-il prévu pour contrôler les étapes de dépollution et s’assurer du service fait ?

  • Le risque de submersion marine est déjà avéré sur cette zone, et sera amplifié par la montée des eaux liée à l’évolution climatique. Comme vous le savez en tant que Vice-Président Littoral et Espaces Sensibles de Brest Métropole, faisant écho aux conséquences attendues, le groupe des élus de la gauche sociale et écologie qui siègent au Conseil Métropolitain dont Mme Vefa Kerguillec (Vice-Président Eau et Assainissement) a souhaité dans le numéro de février de Sillage la mise en œuvre d’une démarche proactive pour intégrer les risques d’inondation par submersion dans les règles d’urbanisation sachant que les rapports du GIEC sont de plus en plus alarmants. De récents séismes ont de plus fragilisé la piscine voisine. Comment ces risques sont-ils anticipés par le promoteur ? En cas d’incident ou d’accident, Monsieur Le Maire, en quoi la responsabilité de la commune, signataire du permis de construire, est-elle engagée ?

Jusqu’ici, Monsieur Le Maire, les arguments des opposants majoritaires sur la commune, n’ont pas été entendus par vous-même. Comment peut-on se dire démocrate et faire fi de la volonté populaire ? Pour rappel 53% des votants ont dit «Non» au projet immobilier lors des élections municipales, et 2800 « amoureuses et amoureux de la rade »  ont signé la pétition pour en réclamer la suspension.

Monsieur le Maire, vous avez déclaré dans la presse (Le Télégramme de Brest, édition du 11 mars 2022) que dans ce dossier « on ne peut aucunement parler d’opacité…». L’invitation vous est lancée de faire la démonstration de votre volonté de transparence en répondant clairement et publiquement à ces questions qui interrogent la posture de gouvernance, la conception de la démocratie locale, la politique d’urbanisme et l’état des relations entre les élus et les promoteurs privés.

Les élu.e.s VLRK :

Marion MAQUINGHEM, Sonia Le CORRE, Gérard MARSOLLIER

Les élu.e.s Marchons pour Le Relecq-Kerhuon
Armelle COFFIN, Laurence GARRIGUES-KERHASCOËT, Georges BARBIER
Jean-Marie FOURMANTIN


Brest Métropole. La politique d’urbanisme provoque de vifs débats au conseil communautaire

Un article de Laura Daniel publié dans l’Ouest France du

En guise de comité d’accueil, une trentaine de membres du collectif citoyen Au pied du mur ont interpellé les élus à l’ouverture du conseil de métropole. | OUEST-FRANCE

À Brest et ses alentours, de nombreux projets immobiliers sont contestés par des collectifs de citoyens. La politique d’urbanisme menée par la Métropole suscite des remous au sein même de sa majorité politique. Elle a fait débat lors du conseil communautaire ce 25 mars 2022. 

Répondre à la pénurie de logements, tout en préservant le cadre de vie et l’environnement. C’est l’épineux débat qui a agité le conseil communautaire de la Métropole de Brest, ce vendredi 25 mars 2022. Trois délibérations y étaient en effet consacrées au Plan local d’urbanisme (PLU), un document adopté en 2014, connu pour sa technicité et dont la mission est de planifier et régir l’aménagement du territoire.

Alors que Tifenn Quiguer, vice-présidente à l’urbanisme, prend la parole pour présenter des modifications, son intervention est rendue difficilement audible par la clameur de manifestants devant l’hôtel de ville. Il s’agit d’une trentaine de membres du collectif Au pied du mur, regroupant des citoyens opposés à des projets immobiliers sur le territoire.

Leurs revendications : organiser des « assises de l’urbanisme » et réviser le PLU pour qu’il soit davantage garant des intérêts environnementaux et sociaux. « Il a été rédigé quand il n’y avait pas encore de dynamique de spéculation immobilière à Brest et n’a pas été fait pour encadrer l’activité des promoteurs », estiment-ils.

Lire aussi : Brest. Face à la « bétonisation », ils demandent des assises de l’urbanisme

Manque de concertation citoyenne

Dans la salle où se tient le conseil communautaire, le sujet provoque aussi des controverses. Glen Dissaux, chef de file des élus écologistes, faisant pourtant partie de la majorité, l’annonce d’emblée : ils voteront contre. S’il reconnaît que certaines modifications présentées « vont dans le bon sens », il estime que « cette délibération pose de gros problèmes, principalement concernant l’ouverture à l’urbanisation de plus de 20 hectares ».

Pour lui, comme pour le collectif à l’extérieur, les contributions citoyennes n’ont pas suffisamment été prises en compte. « Nous sommes en train de travailler à la construction d’une charte permettant d’établir des règles de dialogue avec les citoyens », lui répond Tifenn Quiguer.

La densification contre l’étalement urbain

Plus largement, c’est la politique d’urbanisme menée par la Métropole qui pose question. Avec deux visions qui s’opposent. « Nous faut-il perpétuellement attirer de nouveaux habitants ? Quelle densité urbaine est souhaitable ? » interroge Glen Dissaux.

Du côté de l’exécutif socialiste, on assume privilégier la densification à l’étalement urbain. Et Tifenn Quiguer de rappeler la situation économique du territoire : une pénurie de logement doublée d’une forte spéculation immobilière. « La rareté amène la flambée des prix et la gentrification. Je ne suis pas pour la ville excluante. »

Lire aussi : À Brest et autour, où en est l’immobilier ? Tous les articles de notre dossier

« Débat de privilégiés »

Pour François Cuillandre, il s’agirait même là d’un « débat de privilégiés ». Le président de Brest Métropole évoque ainsi un courrier que lui a adressé un père de famille inquiet pour son fils, étudiant, contraint de dormir dans sa voiture faute de pouvoir trouver un toit. « On peut vouloir tout dans le meilleur des mondes, mais on sera rattrapé par la réalité du logement », abonde Dominique Cap, vice-président et maire de Plougastel-Daoulas.

Les groupes des élus écologistes, Brest c’est vous (droite) et Brest Progressiste (LREM) votent contre. Celui de la gauche sociale et écologiste s’abstient. La délibération est adoptée.


Vifs débats à Brest métropole sur les sujets d’urbanisme

Un article de Pierre Chapin publié dans Le Télégramme du 25 mars 2022

Une trentaine de manifestants ont bruyamment accueilli les élus, en amont du conseil.
Une trentaine de manifestants ont bruyamment accueilli les élus, en amont du conseil. (Photo Le Télégramme/Pierre Chapin)

Le conseil de Brest métropole a voté, ce vendredi 25 mars, une septième modification de son Plan local d’urbanisme (PLU), adopté en 2014. Non sans mal, puisque la majorité de gauche a affiché au grand jour certaines divisions sur le sujet.

Et de sept ! Le conseil de Brest métropole s’est penché ce vendredi 25 mars sur la septième modification de droit commun à son dernier Plan local d’urbanisme, auxquelles on pourrait ajouter deux modifications simplifiées. Que retenir du dossier initié il y a plus d’un an ? Essentiellement que quelque 20 hectares à Brest (huit à Kerlinou, neuf à la Fontaine-Margot et deux sur la rue Pierre-Sémard) et Guipavas (1,5 ha à Quélarnou), vont être ouverts à l’urbanisation, notamment pour répondre à l’ambition de créer chaque année 1 300 nouveaux logements.

« Près de 85 % des réalisations l’ont été en renouvellement urbain en 2021 et 74 % concernent du logement collectif », rappelle Tiffen Guiguer, à peine audible alors que des manifestants (lire par ailleurs) crient leur hostilité face à ce PLU modifié sous les fenêtres du conseil.

« Débats de privilégiés »

Mais c’est Glen Dissaux qui fera entendre sa voix, dissonante dans la majorité, en annonçant un vote défavorable des élus écologistes. Et en laissant filtrer ce qui pourrait dessiner une ligne de fracture : « Quelle vision de la ville partage-t-on ? Faut-il chercher toujours à attirer de nouveaux habitants, et combien ? Nous ne pouvons pas nous satisfaire de projets massifs sur le port, à la gare ou ailleurs, qui ne répondent pas aux besoins des habitants ».

Sur son fauteuil de président, François Cuillandre secoue ostensiblement la tête, souffle de dépit. Et finit par réagir comme on balaie des arguties : « Je dirai juste que quand on reçoit, comme en septembre, un courrier de parents vivant dans les Côtes-d’Armor, disant que leur fils venu faire ses études à Brest dort dans sa voiture, ça fend le cœur ».

Plus tard, il appuiera : « Nous avons ici des débats de privilégiés. Tous les jours, je reçois des courriers de personnes ayant des problèmes de logements, ce qui est la première des inégalités. Si l’offre ne se fait pas ici, elle se fera dans la troisième couronne, où on ne se pose pas les mêmes questions ».

Les maires de droite à la rescousse

Des arguments repris à leur compte par les maires de droite du Gica, Pierre Ogor et Dominique Cap en tête. « Moi aussi je suis élu depuis 20 ans, et je n’ai jamais connu une période aussi compliquée pour le logement », renchérit le maire de Plougastel. Un renfort précieux : outre les écologistes, les élus de la Gauche sociale et écologiste feront défaut à la majorité en s’abstenant (ce qui vaudra à François Cuillandre d’interpeller directement Patrick Appéré), quand les marcheurs du groupe « Brest progressiste » et les élus de « Brest, c’est Vous ! » voteront contre cette délibération.

Ces divisions pourraient refaire surface : une huitième modification du PLU est déjà annoncée pour laquelle la concertation préalable se déroulera du 5 avril au 5 mai 2022.

En complément

Vers une charte de la construction à Brest métropole

Le collectif « Au pied du mur » souhaite l’installation d’Assises de l’urbanisme sur Brest métropole.

Perles de Saint-Marc, la Cantine au Relecq-Kerhuon, les Jardins de l’Adoration à Saint-Martin, projet d’Iroise Immobilier au Stang Alar, ou encore îlot Pierre-Sémard au port : les riverains mobilisés contre des projets immobiliers, réunis au sein du collectif Au pied du mur, ont l’impression de ne pas peser face aux promoteurs, aux quatre coins de la métropole.

« Réviser vraiment le PLU »

Alors, ce vendredi 25 mars, ils ont décidé d’interpeller les élus, à l’entrée du conseil de métropole, pour dire ce qu’ils pensaient de cette nouvelle modification du Plan local d’urbanisme (PLU). « Le PLU date de 2014, a été rédigé sur la base de données datant du début des années 2010 et n’a pas été fait pour encadrer l’activité des promoteurs. Il est temps de le réviser vraiment, autrement que par petites touches tous les ans », milite Bénédicte Havard Duclos.

Le collectif appelle ainsi à de véritables Assises de l’urbanisme, en vue d’une charte qui engagerait élus, habitants et promoteurs. « Les recours gracieux contre permis de construire ou contributions pour cette modification du PLU sont balayés par la collectivité, malgré le sérieux de nos travaux. On a l’impression aujourd’hui que les élus ne collaborent qu’avec les promoteurs », déplore Vincent Langlet, engagé dans l’association SaveStangAlar.

« Poser les règles d’un dialogue »

Il a toutefois reçu, jeudi 24 mars, une bonne nouvelle signée de la main de la vice-présidente à l’urbanisme Tiffen Quiguer. « Elle évoque un travail pour la rédaction d’une charte, dans les trois ans », résume l’associatif, qui pour l’heure accueille avec prudence cette annonce.

Lors du conseil de métropole, l’élue confirmera la démarche : « On va mettre en place un dispositif pérenne. On travaille à la mise en place d’une charte de la construction, avec les promoteurs et les habitants, qui permettra de poser les règles d’un dialogue permanent. On va mandater une maîtrise d’œuvre pour nous accompagner ».

Pierre Chapin


Le Relecq-Kerhuon s’apprête le 7 avril à revendre La Cantine du Moulin Blanc au promoteur Azria .

La cantine DU MOULIN-BLANC
Mise à jour du 5 avr. 2022

Le Maire, Laurent Péron, s’appuie sur une délibération du Conseil municipal du 28 septembre 2017 qui autorisait le précédent Maire,Yohann Nédélec, à acheter le terrain à Brest Métropole Aménagement.

Il aura fallu les recours répétés de riverains contre le permis de construire pour que la population s’en émeuve et qu’un puissant mouvement de résistance s’organise au sein de la commune, de la métropole, et au delà.

En dépit de cette pression populaire, la ville a fait l’acquisition le 10 novembre 2021 de ce bien commun métropolitain afin de le revendre au promoteur immobilier Patrice Azria du Groupe Océanic. Celui-ci veut y édifier un immeuble haut de gamme en front de mer, sur zone inondable.

La cession des parcelles de la Cantine du Moulin Blanc figure à l’ordre du jour du Conseil municipal qui se réunit ce jeudi 7 avril 2022 à 18H en Mairie du Relecq-Kerhuon.

Le monde entier, dont les 3000 signataires de la pétition « Amoureuses et Amoureux de la Rade de Brest », pourra suivre la retransmission en direct de ce Conseil sur le site internet de la ville du Relecq-Kerhuon … 


Au Relecq-Kerhuon, la majorité accuse l’opposition de diffamation sur le projet de la Cantine

Publié dans Le Télégramme du 8 avril 2022

Le rapporteur public du conseil d’État avait conclu, le 17 février dernier, au rejet du pourvoi des riverains, ce qui signifierait, s’il est suivi, un feu vert pour la construction de l’ensemble immob
Le rapporteur public du conseil d’État avait conclu, le 17 février dernier, au rejet du pourvoi des riverains, ce qui signifierait, s’il est suivi, un feu vert pour la construction de l’ensemble immobilier. (Photo archives Le Télégramme)

Jeudi 7 avril, les élus du Relecq-Kerhuon avaient rendez-vous à la mairie pour le deuxième conseil municipal de l’année. Il y a été question pendant une bonne partie de la séance du projet immobilier de la Cantine, au Moulin-Blanc.

Laurent Péron, le maire, introduit ce conseil par une intervention liminaire qui a pour but de répondre à la lettre ouverte et commune écrite par les groupes d’opposition « Marchons vers le Relecq-Kerhuon » et « Vert Le Relecq-Kerhuon ». Cette lettre datant du 17 mars dénonçait l’achat par la ville, acte de vente joint, du terrain dit « La Cantine », situé au Moulin-Blanc.

L’acte notarié de la vente divulgué

Laurent Péron qualifie comme étant insupportable la situation autour de cette opération immobilière. Pour rappel, la Ville est en cours d’achat de ce terrain auprès de Brest Métropole aménagement (BMa) et le revendra à un entrepreneur afin d’ériger des logements. Son intervention a pour but de remettre « certaines vérités à leur place » et de poser deux questions pour lesquelles il attend encore une réponse.

L’élu se demande ainsi comment les groupes d’opposition se sont-ils procuré l’acte notarié de la vente, appuyant sur le fait que « ce document est en ce moment en procédure administrative et n’est pas encore public ». Dans un second temps, il suggère à ces mêmes élus d’expliquer leurs sous-entendus, qu’il caractérise de « propos diffamatoires », au sujet de « l’état des relations entre les élus et les promoteurs privés » comme cela est écrit dans la lettre ouverte.

« Secret des sources, bien évidemment ! »

Gérard Marsollier prend la parole au nom de « Vert Le Relecq-Kerhuon » : « À la question : a-t-on eu le document de façon frauduleuse, la réponse est non et à la question, qui nous l’a donné, la réponse est non : secret des sources, bien évidemment ! ». Quant à « Marchons vers le Relecq-Kerhuon », Georges Barbier dit n’avoir rien à répondre pour la première question et ne pas connaître l’origine du document. Pour ce qui est de la deuxième question, il renvoie à ce qu’il avait dit en commission. Il ajoute connaître des communes qui fonctionnent différemment par des montages financiers avec une « sollicitation du promoteur pour participer au financement de l’économie ».

La majorité portera plainte

Tout comme Laurent Péron, qui considère ces interventions comme des non-réponses, Tom Héliès, le premier adjoint, demande une suspension de séance accordée par le maire. Les élus de la majorité municipale quittent la salle pour y revenir cinq minutes plus tard, avec un communiqué. Lu par Tom Héliès, il met l’accent sur les atteintes et attaques que subissent les élus de la majorité en rappelant que le respect est inhérent à la démocratie. Des excuses sont demandées avant qu’il ne soit indiqué qu’une plainte sera déposée pour diffamation.


Le Relecq-Kerhuon. Un conseil municipal marqué par une suspension de séance

Cette suspension de séance, jeudi 7 avril 2022, fait suite aux propos diffamatoires tenus par les deux groupes minoritaires au Relecq-Kerhuon (Finistère). Le maire, Laurent Peron, s’est adressé aux élus de l’opposition.

En début de conseil municipal, le maire, Laurent Peron, est intervenu sur le dossier du projet immobilier du terrain de la Cantine tant décrié par les élus des deux groupes minoritaires.
En début de conseil municipal, le maire, Laurent Peron, est intervenu sur le dossier du projet immobilier du terrain de la Cantine tant décrié par les élus des deux groupes minoritaires. |

Lors du conseil municipal du jeudi 7 avril 2022 du Relecq-Kerhuon (Finistère), le groupe majoritaire, L’Union pour Le Relecq-Kerhuon a suspendu la séance. Cette suspension, acte fort de l’assemblée délibérante, n’est pas anodine.

« Depuis la campagne électorale, donc depuis trois ans maintenant, les candidats et les élus de L’Union pour Le Relecq-Kerhuon sont constamment attaqués, humiliés par les élus minoritaires. Ils laissent planer le doute sur leur intégrité et propagent de fausses vérités auprès de la population, les accusant de manquer de transparence. Nous sommes jetés en pâture sur les réseaux sociaux, à travers des tracts distribués aux habitants ou encore, plus récemment, dans une lettre ouverte à destination du maire », explique Tom Héliès, pour le groupe majoritaire.

Sur le projet immobilier de la Cantine, Laurent Péron, maire, et son équipe ont répondu aux questions qui portaient sur ce dossier lors des conseils municipaux, qui n’avaient pourtant pas de lien direct avec l’ordre du jour. Les groupes minoritaires ont néanmoins fait le choix de refaire l’histoire autour de ce projet afin de nourrir les craintes et faire monter une contestation.

Une plainte déposée

« Depuis quelques semaines, il est possible de lire sur vos réseaux sociaux respectifs, un lien que vous partagez, amenant à un acte notarié concernant la vente du foncier de la Cantine, détaille le maire. Au moment où vous l’avez publié, vous n’avez pu l’avoir que de façon illégale. En effet, ce document est en ce moment en procédure administrative et n’est pas public. Ce que j’annonce a été constaté par un huissier de justice. »

« Le dossier de la Cantine demeure une obsession chez les élus des deux groupes minoritaires (Vert Le Relecq-Kerhuon et Marchons pour Le Relecq-Kerhuon), fait part Tom Héliès. Pourquoi commencer à s’intéresser à un projet quatre ans après son commencement ? Pourquoi accuser, sans preuves, les élus de la majorité, en sous-entendant qu’il y a des histoires d’argent et de passe-droit entre la ville et le porteur du projet ? Pourquoi incessamment proférer des mensonges auprès des habitants afin de faire croire à un manque de transparence de leurs élus locaux ? Pourquoi stigmatiser la vie de notre ville à un seul projet et délaisser tous les autres sujets d’importance. »

Aujourd’hui, les élus majoritaires disent « stop ». « Notre conseil municipal, mais surtout notre ville, valent plus que ces querelles infantiles. Une plainte sera également déposée dès ce vendredi 8 avril pour diffamation », conclut Tom Héliès.

« Nous ne révélerons pas nos sources »

Sur l’acte notarié, Vert Le Relecq-Kerhuon a répondu : « Nous ne l’avons pas eu de façon frauduleuse. Pas question de donner le nom de la personne qui nous l’a communiqué. Nous ne révélerons pas nos sources. »

Pour Marchons pour Le Relecq-Kerhuon : « Nous n’en connaissons pas l’origine et nous avons pris seulement en compte cette information. »
« L’acte notarié a été signé en novembre, le maire ne nous en a jamais parlé lors des conseils municipaux. Je trouve ça choquant , affirme Jean-Marie Fourmantin, de Marchons vers Le Relecq-Kerhuon. Nous allons continuer le combat sur ce dossier. Nous sommes les porte-parole des habitants. »


Le Relecq-Kerhuon. Conseil municipal : la réponse de l’opposition

En réponse à l’article du conseil municipal (Ouest-France du 12 avril), les deux groupes de l’opposition « Vert Le Relecq-Kerhuon » et « Marchons pour le Relecq-Kerhuon » ont tenu à s’exprimer.

« Poser des questions n’est pas diffamer
Il y a une nuance entre poser des questions pour avoir une vision claire comme nous le faisons et tenir des propos diffamatoires, comme le prétendent le maire et son 1er adjoint. Nous n’avons jamais eu l’intention de diffamer qui que ce soit et nous regrettons que nos propos soient utilisés de la sorte. Lors de ce conseil, il nous a été prêté des mauvaises intentions dans une mise en scène théâtralisée qui ne trompe personne. Nous n’avons fait que poser des questions légitimes que se posent les citoyens et auxquelles M. le maire ne répond pas sauf par d’autres questions, dans un procédé rhétorique éculé. Il ne manque pas au passage de nous intimider avec des propos méprisants, comme malheureusement c’est bien souvent le cas dans les conseils municipaux de cette mandature. Nous appelons à l’instauration d’un climat de coopération au sein du conseil, ce qui n’est pas le cas actuellement. »


Le conseil municipal du Relecq-Kerhuon du 24 mai adopte la cession de la parcelle de La Cantine …

Publié dans Le Télégramme du 26 mai 2022

La Cantine a fait couler pas mal d’encre au Relecq-Kerhuon. La Cantine a fait couler pas mal d’encre au Relecq-Kerhuon. (Photo d’archives Le Télégramme)

Le conseil municipal du Relecq-Kerhuon s’est tenu ce mardi. La Cantine était, encore et toujours, au cœur des débats.

Ce mardi 24 mai, les élus du Relecq-Kerhuon se sont retrouvés pour un dernier conseil avant l’été. La séance, pour le moins tendue, a débuté par une intervention liminaire d’Annie Calvez, adjointe aux affaires scolaires. « Ça suffit ! », a-t-elle tonné, en se référant au climat délétère qui prospère au sein de l’assemblée. Suite à un incident qui s’est produit la semaine passée en commission municipale, elle a rappelé aux groupes d’opposition la nécessité de respect mutuel qui doit régir la vie municipale, même quand les opinions divergent.

Puis, Sonia Le Corre, du groupe Vert Le Relecq-Kerhuon, a pris la parole pour demander qu’une minute de silence soit faite en hommage au jeune Clément, décédé début mars après avoir été fauché par un train à la gare.

La Cantine, encore et toujours

Anticipant la délibération sur la cession de la parcelle dite de « La Cantine », Gérard Marsollier a ensuite mis en garde la majorité sur différents volets de ce dossier controversé. Il a déploré que les futurs appartements seront érigés « pour une jouissance privée de quelques personnes aisées, le volet social du projet (…) ayant été vidé de toute substance ».

Puis, il a souligné l’aspect écologique, avec les effets du réchauffement climatique sur cette zone, en rappelant que les risques sont connus : « Tempêtes marines, montée des eaux, risque de submersion accru ». Pour lui, ce projet vient aussi condamner la préservation d’un espace naturel de bord de mer. D’où sa demande d’une nouvelle concertation sur cet espace. Faisant le lien avec le même sujet, Jean-Marie Fourmantin est revenu sur la suspension de séance qui avait eu lieu lors du précédent conseil municipal : absent ce jour-là, il a regardé la séance en vidéo. « Un grand moment de théâtralisation (…), un scénario préparé avec minutie, une entrée en matière qui avait toutefois quelque chose de pathétique », a-t-il déploré.

Alors que l’ordre de jour avait enfin pu commencer, sans écueil, le débat a repris de plus belle au moment de délibérer sur la cession de la parcelle. Le maire, Laurent Peron, a eu beau rappeler que cette opération d’achat/vente n’a rien coûté à la Ville, les deux groupes Vert Le Relecq-Kerhuon et Marchons pour Le Relecq-Kerhuon sont revenus à la charge : l’un en s’étonnant du capital social de la SARL Rosalie, acheteuse du terrain, et en s’opposant au bétonnage, l’autre en signalant qu’il fera appel au contrôle de légalité du préfet.

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Le Relecq-Kerhuon. L’opposition vote contre le projet immobilier de la Cantine
Publié dans l‘Ouest-France du 26/05/2022 :

La délibération de cession de parcelles à la SARL Rosalie, pour la construction future d’un projet immobilier, a donné lieu à une succession d’échanges entre la majorité et les deux groupes de l’opposition du Relecq-Kerhuon (Finistère).

La délibération de cession de parcelles à la SARL RosalieLa commune du Relecq-Kerhuon (Finistère) s’est portée acquéreur, le 10 novembre 2021, auprès de Brest métropole aménagement (BMA) des quatre parcelles situées sur le site de la Cantine, où doit être construit un ensemble immobilier. La cession de cette parcelle (7 081 m2) a été négociée avec la SARL Rosalie pour un prix de 1 699 341 €. Les frais d’acte notarié sont à la charge de l’acquéreur. Le promoteur envisage de construire un immeuble de type R + 4, composé 53 logements en accession libre, de cellules commerciales et de services (restaurant en étage…), 97 places de parking, dont 62 en sous-sol, et l’aménagement d’une placette urbaine et d’un espace paysager.

La cession du terrain votée par le conseil

Pour le groupe de l’opposition Vert Le Relecq-Kerhuon : « Ce projet immobilier est très loin de faire l’unanimité dans la population. Les citoyens souhaitent participer aux décisions importantes de la cité et être les interlocuteurs privilégiés des élus, notamment pour tout ce qui touche au cadre de vie. Nous ne pouvons que regretter de ce fait la signature de l’acte d’achat du terrain à Brest métropole aménagement sans en aviser le conseil municipal et la population. Nous voterons contre, en raison du manque de transparence et de réponses. »

Jean-Marie Fourmantin, du groupe d’opposition Marchons pour Le Relecq-Kerhuon : « Nous nous étonnons de voir que la cession du terrain est effectuée à la SARL Rosalie au capital social de 2 000 €, n’importe quel analyste financier vous dira que la disproportion entre les fonds propres de la SARL et le montant du projet à réaliser, qui se chiffre à plusieurs millions d’euros, est pour le moins inquiétante. Vous vendez le terrain au prix convenu avec le promoteur lauréat d’un concours qui remonte au début de l’année 2018, alors que le prix des biens immobiliers a nettement progressé au cours des trois dernières années. Nous voterons contre. ».

Chantal Cadiou pour le groupe majoritaire l’Union pour Le Relecq-Kerhuon : « Ce terrain laissé à l’abandon depuis de nombreuses années, après la fermeture et le démantèlement des abattoirs, qui plus est pollué par les activités diverses qui ont pu s’y trouver, comme la poudrerie, va enfin pouvoir accueillir un projet digne de notre entrée de ville. Un programme immobilier qui participera à l’embellissement de notre territoire. Je me réjouis vraiment que ce projet voit le jour, et je ne peux que nous en féliciter. » Après ces débats, le conseil municipal adopte la cession de la parcelle de La Cantine.


Au Relecq-Kerhuon, pas de diffamation entre élus à propos du projet immobilier de La Cantine

Publié dans Le Télégramme du 19 septembre 2022

Au Relecq-Kerhuon, le projet immobilier de La Cantine, au Moulin-Blanc, ne semble pas près de susciter le consensus parmi les élus.
Au Relecq-Kerhuon, le projet immobilier de La Cantine, au Moulin-Blanc, ne semble pas près de susciter le consensus parmi les élus. (Le Télégramme/Archive Le Télégramme)

Dans un communiqué, le groupe d‘opposition Marchons pour le Relecq-Kerhuon se félicite du classement sans suite de la plainte pour diffamation déposée par la majorité municipale à propos du projet immobilier de La Cantine.

Visé par une plainte en diffamation qualifiée d‘« étonnante », le groupe d’opposition Marchons pour le Relecq-Kerhuon, se félicite du classement « sans suite » de la procédure engagée par la majorité municipale à l’encontre des marcheurs mais aussi du groupe écologiste Vert Le Relecq-Kerhuon.

Un conseil municipal houleux

Cette plainte faisait suite à la distribution dans les boîtes aux lettres en mars dernier d’un texte polémique à propos du projet immobilier de La cantine. Le maire Laurent Péron et ses colistiers y voyaient un propos lourd de sous-entendu. En avril 2022, la majorité municipale s’en était émue en séance plénière de conseil municipal, dénonçant des « attaques » inacceptables. Une réunion publique marquée par une déclaration solennelle et l’annonce de la présente action en justice.

Un projet immobilier qualifié de « non-sens »

« Pourquoi cette plainte ? » rappelle de son côté le groupe Marchons pour le Relecq-Kerhuon. « Nous contestons depuis notre élection en 2020 le projet de la Cantine. Nous nous y opposons car nous pensons que construire un ensemble immobilier haut de gamme de 53 logements face à la mer, en zone inondable (et susceptible d’être concernée par la submersion marine), sur un terrain dont l‘usage pouvait être tout autre est un non-sens. Nous continuons de croire, nous, que cet espace naturel remarquable devrait être aménagé au bénéfice de l’ensemble de nos concitoyens et non pas réservé à quelques privilégiés ».

« Heureux épilogue pour nous »

Expliquant avoir été « entendus en juillet dernier par la gendarmerie du Relecq-Kerhuon », les élus du groupe Marchons pour le Relecq-Kerhuon parlent d‘un « heureux épilogue pour nous » mais d’un « bien triste épisode pour la liberté d’expression au Relecq-Kerhuon » écrit le groupe minoritaire qui reste incisif. « Nous savons désormais que la majorité municipale est prête à utiliser tous les moyens dont elle dispose pour museler ses minorités, triste représentation de la démocratie ».


Au Relecq-Kerhuon, la majorité municipale assume le dépôt de plainte contre l’opposition En Marche

Publié dans Le Télégramme du 20 septembre 2022

« Depuis maintenant trois ans, nous subissons des insultes et nos opposants laissent planer le doute sur notre intégrité avec une suspicion permanente », s’insurge Tom Héliès, au nom de l’Union pour L
« Depuis maintenant trois ans, nous subissons des insultes et nos opposants laissent planer le doute sur notre intégrité avec une suspicion permanente », s’insurge Tom Héliès, au nom de l’Union pour Le Relecq-Kerhuon, chahutée sur le projet de La Cantine, au Moulin-Blanc. (Photo d’archives Le Télégramme)

Prête à recommencer. Malgré le classement sans suite de sa plainte en diffamation, la majorité municipale du Relecq-Kerhuon annonce qu’elle attaquera de nouveau son opposition En Marche si nécessaire.

Déboutée mais pas douchée. Dans un communiqué, l‘Union pour Le Relecq-Kerhuon, le groupe de la majorité municipale, annonce qu’à la prochaine occasion, elle n’hésitera pas de nouveau à attaquer en diffamation son groupe d’opposition En Marche. Ce lundi 19 septembre 2022, celui-ci montait au créneau dans Le Télégramme pour se féliciter du classement sans suite de la plainte déposée par l’équipe du maire PS Laurent Péron, au printemps.

À lire sur le sujet Au Relecq-Kerhuon, pas de diffamation entre élus à propos du projet immobilier de La Cantine

« Suspicion permanente »

L’action en Justice faisait suite à un tract jugé infamant par la majorité à propos du projet immobilier polémique de La Cantine. Pour Tom Héliès, au nom de l’Union pour Le Relecq-Kerhuon, la coupe est pleine : « Depuis maintenant trois ans, nous subissons des insultes et nos opposants laissent planer le doute sur notre intégrité avec une suspicion permanente », s’insurge-t-il.
À propos du projet immobilier chahuté au Moulin-Blanc, « il est bon de rappeler que ce permis, déposé et validé en 2018, ne peut légalement pas être retiré passé le délai d‘instruction et le délai légal de rétractation de trois mois », explique le porte-parole de la majorité.

« Quantité de mensonges »

« Au-delà de la diffamation, c‘est donc une quantité de mensonges que nous entendons et lisons depuis maintenant trois ans, comme laisser entendre qu’un autre projet était possible, ce qui était faux en 2020, au moment des élections, et l’est encore en 2022 », poursuit le premier adjoint au maire. « Une nouvelle preuve d‘approximation et de manque d’implication dans l’approche des sujets municipaux de la part du groupe En Marche. Depuis deux ans, c’est malheureusement le seul sujet de débat et d’échange avec nos opposants, alors qu’il y a tant à faire dans notre commune pour l’intérêt général.
Nous l’avons déjà dit à plusieurs reprises : s’opposer à un projet, à des choix, c’est le sens de notre démocratie et nous respectons cela ainsi que nos opposants. Mais nous pouvons et devons nous opposer dans le respect, sans que cela touche à l’intégrité des élus ».

Nous assumons donc pleinement le choix du dépôt d’une plainte et, si cela devait se reproduire, nous recommencerions, sans hésitation

« Trop, c’est trop ! »

« La liberté d’expression est essentielle dans notre démocratie, mais cela ne permet pas de dire tout et n’importe quoi, embraye Tom Héliès. « Chacun pourra se faire un avis sur les termes « museler les minorités » évoqués dans le communiqué du groupe En Marche, alors que tout a été dit et écrit, y compris les pires mensonges, à propos du sujet de La Cantine. Nous assumons donc pleinement le choix du dépôt d‘une plainte et, si cela devait se reproduire, nous recommencerions, sans hésitation. Nous le disons : « Trop c’est trop ! ». Nous préférons, quant à nous, mettre notre énergie et donner de notre temps à l‘administration et à l’échange constructif et respectueux avec les habitantes et les habitants avec pour seul et unique but : l’intérêt collectif ! », ponctue le responsable du groupe de la majorité.


Le Collectif citoyen Vert Le Relecq-Kerhuon continuera à questionner !

Un communiqué publié sur le site internet VLRK en date du 22/09/2022

Questionner n’est pas diffamer. Ainsi en a décidé le Procureur de la République qui a conclu au classement sans suite de la plainte pour diffamation déposée en ligne le 9 mai 2022 par le 1er adjoint, au nom de la majorité municipale, contre les élus minoritaires signataires de la Lettre à Monsieur Le Maire du 16 mars 2022 .

« Vert Le Relecq-Kerhuon » est heureux d’en informer les habitant.e.s. Une plainte vide de sens ne peut aboutir et c’est une bonne chose … Lire la suite du communiqué par ici …


Annonce d’une chaîne humaine contre les tronçonneuses le samedi 5 novembre 2022 à 12H12 au Moulin Blanc !

La cantine DU MOULIN-BLANC France

Communiqué du 11 oct. 2022 — 

Nous avons en commun l’opposition à la construction d’immeubles sur le site de La Cantine du Moulin Blanc. Depuis cet été 2022, un nouveau palier a été franchi : par acte notarié en date du 28 juillet et malgré les fortes oppositions, le Maire du Relecq-Kerhuon a vendu le terrain à prix coûtant au Promoteur Océanic.

Une protestation « flash » de 12′ est en préparation pour le samedi 5 novembre à 12H12.
Bravo d’être au rendez-vous afin de continuer à alerter l’opinion publique et à faire grandir la prise de conscience devant de tels projets aberrants,

Le Collectif des Amoureuses et Amoureux de La Rade.
Contact : lacantinedumoulinblanc@gmail.com
Pour suivre notre facebook, c’est par ici …


                     24 octobre 2022, 7h du matin …

Au Relecq-Kerhuon, les pins en cours d’abattage pour laisser place au projet immobilier !

Un article publié dans Le Télégramme.com du lundi 24 octobre 2022

Il ne faudra pas plus d’une journée pour faire tomber les pins sur ce terrain qui doit accueillir un projet immobilier. (Photo Le Télégramme/Jean-Luc Padellec)

Ce lundi 24 octobre, la société Bro Léon Élagage procède à l’abattage de pins sur le site de La Cantine au Relecq-Kerhuon. Bientôt, un projet immobilier prendra place près du Spadium parc, face à la rade, au grand dam des opposants au projet.

Au Relecq-Kerhuon (29), les pins qui bordent le site de La Cantine, au Moulin-Blanc, près du Spadium parc, ne seront bientôt plus qu’un lointain souvenir. Depuis 7 h, ce lundi 24 octobre 2022, les tronçonneuses sont de sortie pour abattre un à un les arbres qui faisaient partie du décor, face à la rade. À pied d’œuvre, la société Bro Léon Élagage aura fini l’abattage dans la journée. Il restera ensuite à broyer les branches, pour en faire du bois de chauffage.Les opposants pris de court

Cette scène désole les membres du « Collectif des amoureuses et amoureux de la rade » qui ont été pris de court ce lundi matin, en apprenant la nouvelle. Le samedi 5 novembre prochain, ils avaient prévu de former « une chaîne humaine contre les tronçonneuses » pour s’opposer à cet abattage. Tous contestent la construction d’immeubles sur le site de La Cantine du Moulin-Blanc, en le jugeant aberrant d’un point de vue écologique. Par acte notarié en date du 28 juillet et malgré les fortes oppositions, le maire du Relecq-Kerhuon a vendu le terrain à prix coûtant au promoteur Océanic.

Le collectif annonce qu’il maintient son rassemblement du samedi 5 novembre, qui sera rebaptisé « L’Adieu aux arbres ».



Projet immobilier contesté au Moulin blanc : des pins abattus ce lundi au Relecq-Kerhuon

La coupe des pins a commencé ce lundi 24 octobre 2022, sur le site de La Cantine au Relecq-Kerhuon, près de Brest (Finistère). Une vingtaine d’opposants au projet immobilier se sont rassemblés sur le site qui fait face à la rade.

OF Projet immobilier contesté au Moulin blanc des pins abattus ce lundi au Relecq-Kerhuon

Une vingtaine de militants se sont rassemblés pour protester contre le chantier et la coupe des pins. | OUEST-FRANCE
« On ne pensait pas qu’ils commenceraient si tôt »​, lâche, dépité, Claude Morizur, membre du collectif Les Amoureuses et amoureux de la rade de Brest (Finistère).

La coupe des pins a commencé sur le terrain de l’ancienne poudrerie, surnommé « la Cantine », à la plage du Moulin blanc, au Relecq-Kerhuon. Première étape de la réalisation du projet immobilier controversé depuis 2016. Il comprend 53 logements, une maison médicale, une pharmacie, des commerces, un restaurant ainsi qu’un parc de stationnement en sous-sol.

Tous les recours épuisés

C’est un voisin qui nous a appelés ce matin, en entendant le bruit des tronçonneusesOn est venu constater les dégâts. ​Une vingtaine de militants se sont rassemblés  ce lundi 24 octobre 2022 à midi.

« Le promoteur est en train de détruire une partie du patrimoine brestois pour pouvoir vendre des appartements avec vue sur la mer​, déplore Marielle. En 2022, couper des arbres pour construire des habitations dans une zone inondable, c’est une aberration écologique. »

Les opposants au projet ont multiplié les recours : tribunal administratif de Rennes en 2019, cour administrative d’appel de Nantes puis le Conseil d’État en 2022. Ce dernier avait validé le projet le 11 mars dernier.

Nous avions prévu une chaîne humaine contre les tronçonneuses le 5 novembre. Ils nous ont devancés. Mais le rendez-vous est maintenu,​ assurent ils.  Nous ferons nos adieux aux arbres.


Au Relecq-Kerhuon, l’abattage des pins est « un contresens total » pour la France Insoumise

Un article de Jean Luc Padellec  publié dans Le Télégramme.com du 25 octobre 2022 à 15h24

 

Les pins qui bordaient la route près du Spadium parc ont été tous abattus en une journée.
Les pins qui bordaient la route près du Spadium parc ont été tous abattus en une journée. (Le Télégramme/Jean-Luc Padellec)

Après l’abattage des pins sur le site de la Cantine, au Relecq-Kerhuon, pour laisser la place à un immeuble, la France Insoumise de Brest apporte son soutien aux opposants à ce projet.

Au Relecq-Kerhuon, il n’a pas fallu plus d’une journée pour faire tomber les pins sur le site de la Cantine, au Moulin Blanc, face à la rade de Brest, où doit se bâtir prochainement une résidence immobilière. Cet abattage reste en travers de la gorge du Collectif des amoureuses et amoureux de la rade, qui s’est mobilisé au pied levé ce lundi 24 octobre 2022. Leur sort était scellé depuis la signature de l’acte de vente par la ville du Relecq-Kerhuon à Océanic, en juillet dernier.

« Un projet à rebours »

Le collectif, où l’on retrouve des citoyens, mais aussi des représentants des deux groupes d’opposition du Relecq-Kerhuon, qui fait feu de tout bois contre le projet depuis le début, est soutenu dans sa colère par la France Insoumise à Brest. Dans un communiqué, son représentant, Pierre-Yves Cadalen, exprime son soutien au mouvement d’opposition à ce projet.

« Il se tient sur une zone que le changement climatique rendra en toute hypothèse prochainement submersible. Nous défendons cet espace commun dont les habitants vont se voir privés par l’appropriation d’un bétonneur. Le développement de la métropole passera par une intégration pleine et entière de la question écologique et sociale, ce que ce projet prend foncièrement à rebours », déplore-t-il, en invitant tous ceux qui trouvent ce projet aberrant à se joindre au rassemblement citoyen, organisé par le Collectif des amoureuses et amoureux de la rade de Brest, le samedi 5 novembre prochain, à 12 h 12.

Les branches de pins abattus ont été regroupées sur le terrain, en attendant leur broyage.
Les branches de pins abattus ont été regroupées sur le terrain, en attendant leur broyage. (Le Télégramme/Jean-Luc Padellec)



 

La réaction du Collectif citoyen Vert Le Relecq-Kerhuon publiée sur son site internet le 26/10/2022

 

« Ils ne nous ont pas entendus ! Ils l’ont fait ! »

« Ils ne nous ont pas entendus ! Nous les habitants du Relecq-Kerhuon, nous les riverains, nous les usagers du Moulin Blanc, nous les amoureuses et amoureux de la Rade, nous les défenseurs de la biodiversité.

Les élu.e.s de la majorité municipale ont pris la décision en votant le 22 mai 2022 la cession des parcelles du Moulin Blanc au promoteur Océanic, puis en signant le 28 juillet l’acte de vente à un prix dont le montant a été décidé en 2017, sans appliquer l’évolution du prix du foncier (plus de 30 % sur les 5 dernières années)!

Et en ce matin du 24 octobre 2022, c’est la violence de l’exécution qui nous sidère, nous, tristes témoins de la disparition de l’emblématique bosquet ; les pins présents en front de mer depuis un demi-siècle, tombent un à un dans un craquement déchirant comme un dernier appel au sursaut qui ne viendra pas. Les machines n’entendent pas. Implacablement l’abattage se poursuit… Puis c’est le silence, lourd. C’est fini, ils l’ont fait.

Dans ce dossier de la Cantine du Moulin Blanc, les élus-décideurs portent la lourde responsabilité du choix de la privatisation d’un bien commun et celui de la destruction des arbres, richesse inestimable en milieu urbain, essentiels à la biodiversité, au profit de la bétonisation du littoral. Ils engagent leur responsabilité envers les habitants mais aussi envers les générations futures.

Dans un contexte de fragilisation de la démocratie locale, comment peut-on continuer à décider encore sans associer les habitants aux débats et aux décisions quand les projets concernent à ce point le bien commun, le cadre de vie, la biodiversité ? Les projets d’aménagement urbain sur la ville et sur la métropole sont de plus en plus nombreux à connaître l’opposition de riverains, habitants ou associations. C’est bien l’absence de concertation qui forge l’opposition. Il devient indispensable de changer les pratiques. Il n’est plus tolérable de laisser la décision aux seuls promoteurs ou investisseurs sous le regard approbateur des élus-décideurs.

Dans un contexte de dérèglement climatique, comment peut-on donner crédit à un tel projet immobilier dans une zone soumise aux risques de submersion ? Comment peut-on à ce point faire fi des données actualisées de la science qui alerte sur la submersion marine de plus en plus probable sur ce site, du fait de la montée du niveau de la mer ? Comment accepter ainsi de mettre en danger des futurs habitants du complexe immobilier, et de faire porter sur la collectivité, c’est-à-dire les administrés, la responsabilité de l’indemnisation en cas de sinistre ?

Sur des parcelles si lourdement polluées, comme le précise l’étude menée en 2014 à la demande de BMA (pollution étendue en mercure, présence de cyanure, plomb, hydrocarbures,…), proches de la mer et traversées par le ruisseau du Costour, comment ne pas s’inquiéter des risques liés aux chantiers de dépollution et de terrassement ? Comment s’assurer que la mise en œuvre respectera scrupuleusement les règles de protection de l’environnement et des personnes ?

Comme Thérèse « qui sera présente avec ses petits-enfants », rejoignons-nous le samedi 5 novembre 2022, à 12h12, à la Cantine du Moulin Blanc, pour marquer le coup et dire ensemble :« Plus jamais ça ! Plus jamais comme ça ! »


« Vert Le Relecq-Kerhuon » dit sa sidération après l’abattage d’arbres

Publié dans Le Télégramme du 26 octobre 2022 à 18h24

À son tour, après le « Collectif des amoureuses et amoureux de la rade » et La France insoumise, « Vert Le Relecq-Kerhuon » réagit à l’abattage des arbres sur le lieu-dit de la Cantine au Moulin-Blanc, où un projet immobilier privé va débuter. Dans un communiqué, les membres du collectif rappellent l’historique de la cession et se disent « sidérés par la violence de l’exécution » de l’abattage de ce 24 octobre 2022. Ils soulignent aussi « la lourde responsabilité des élus-décideurs dans le choix de la privatisation d’un bien commun et celui de la destruction des arbres, richesse inestimable en milieu urbain, essentiels à la biodiversité, au profit de la bétonisation du littoral ». Ce communiqué met aussi en avant « le manque de concertation pour cet aménagement urbain ».

En conclusion, le collectif revient sur des points déjà soulevés lors des conseils municipaux : « La possible submersion marine de la zone à l’avenir ou encore la dépollution de la zone qui, il y a de nombreuses années, accueillait un abattoir ».

Le collectif invite « venir marquer le coup et à dire ensemble : « Plus jamais ça ! Plus jamais comme ça ! » le samedi 5 novembre, à 12 h 12.


Le Maire, le promoteur et les arbres

Une investigation menée à La Cantine du Moulin-Blanc par Nazim Yenier de l’association « Les Bergers du quartier«  . Ils ont tenté d’en savoir plus auprès du Directeur de cabinet du Maire du Relecq-Kerhuon, du promoteur Océanic Immobilier et de l’ancien Maire qui avait accordé le permis de construire … Un reportage de 17′ à regarder par ici …

 


 


Au pied du regretté Bosquet, coule le ruisseau Costour En attendant l’arrivée de toutes les Amoureuses et Amoureux, bonheur d’écouter « Où l’eau te mène »  du poète et musicien Colin Chloé fidèle à nos rendez-vous .

Moment d’ hommage et clin d’oeil aux conditions de travail des Poudrières et des Poudriers si chers à la mémoire des Kerhorres et Relecquois.es.

Les femmes employées à la peinture des obus

Car c’est ici que fut inaugurée en 1884, La POUDRERIE NATIONALE du Moulin-Blanc. On comptera en 1917 jusqu’à 3000 ouvrières et 2500 ouvriers. Le 18 juin 1940, c’est le sabordage de l’usine de production qui subira plus tard les bombardements aériens des Alliés sur l’occupant allemand …

Seuls les bureaux des services administratifs restent debout aujourd’hui ainsi que la Maison du Directeur de La Poudrerie, propriété aujourd’hui du riverain qui a tout fait pour sauver les 26 pins de notre Joli Bosquet. Un Bosquet  immortalisé par l’artiste MARBEC sous la forme d’un logo.

Il est 12H12, place à la Cérémonie : les 22 arbres ont donné chacun naissance à 22 autres pins : 22 fois 22 = 484, c’est l’avenir qui désormais intéresse nos 150 Amoureuses et Amoureux présentes sous une pluie persistante.

Une vidéo de 12′ réalisée par Brest Insoumise…

Pour accéder au texte intégral de Jean-Pierre Monot au nom des Amoureuses et Amoureux de la Rade de Brest , cliquer ici …
Pour accéder au texte intégral de Bénédicte Havard Duclos pour Au Pied Du Mur, cliquer par là …


Le Collectif des « Amoureuses et Amoureux de la Rade de Brest » et ses 3226 pétitionnaires ont été rejoints par les appels de :0. Thérèse et Jean Pierre en lutte contre le Projet des « Perles de St Marc »
1- La France Insoumise de Brest

2- Le Collectif citoyen Vert Le Relecq-Kerhuon
3-Le Collectif métropolitain brestois Au Pied du Mur
4 – L »
association « Les Bergers du quartier »
5- L’association SAVESTANGALAR.
6- L’association « Vivre ensemble au Relecq-Kerhuon »
7-
Europe Écologie Les Verts de Brest
8- Association « Préserver la qualité de vie au bourg de Saint Marc »
Collectif du Jardin de l’Adoration à St Martin
10 Collectif du Vallon du Dour Vraz,
11  Collectif du Quartier du
Merle Blanc
12 Collectif de Kérangoff
13 H
abitants du Cours Dajot voisins de la maison Crosnier
14 …
 

150 manifestants à La Cantine, au Relecq-Kerhuon, s’opposent au projet immobilier

L’article de David Cormier dans Le Télégramme du 5 novembre 2022

Sous le crachin, environ 150 personnes se sont réunies ce samedi 5 novembre 2022, au Relecq-Kerhuon, pour dénoncer un projet immobilier face à la rade de Brest.
Sous le crachin, environ 150 personnes se sont réunies ce samedi 5 novembre 2022, au Relecq-Kerhuon, pour dénoncer un projet immobilier face à la rade de Brest. (Photo Le Télégramme/David Cormier)

Une manifestation a eu lieu ce samedi devant les pins coupés de la parcelle où se dresseront des logements, devant la rade de Brest, au Moulin-Blanc. Une autre est prévue aux Capucins, ce lundi, à l’ouverture de la Cop locale.

L’épais crachin n’a pas dissuadé quelque 150 manifestants de se retrouver au Moulin-Blanc, au Relecq-Kerhuon, à La Cantine, ce samedi midi, 5 novembre 2022, pour « l’adieu aux arbres ». À l’appel du Collectif des amoureuses et amoureux de la rade qui se mobilisent contre un projet immobilier qui verra le jour à cet endroit. À l’appel aussi, notamment, du collectif « Au pied du mur », qui regroupe des opposants de plusieurs projets immobiliers à Brest?, sans oublier les militants d’Europe Écologie les Verts et la France insoumise.

Ils reprochent notamment au projet du groupe brestois Océanic (à qui la Ville a cédé le terrain en mai 2022) de s’apprêter à dénaturer ce site en fond de rade de Brest. Des pins ont été coupés le 24 octobre dernier et laisseront place à une cinquantaine de logements et des commerces. Ils regrettent aussi que, « sans concertation » selon eux, cet endroit soit « réservé à quelques privilégiés » plutôt que d’en faire un usage public, après dépollution et aménagement.

« Vous êtes des zadistes ! »

Dépollution parce qu’il a été occupé notamment par une poudrerie et un abattoir. « Vous êtes des zadistes, vous êtes des poudriers, vous êtes des poudrières ! », a d’ailleurs lancé, fièrement, au micro, un des opposants actifs au projet, au public qui se tenait debout devant les pins coupés et les couronnes de fleurs que certains venaient de déposer là, portant les mentions « Plus jamais ça » et « Plus jamais comme ça ». Dans une mise en scène bien orchestrée, après un défilé sur la route (coupée elle aussi à la circulation, grâce à des arrêtés municipaux) de quelques centaines de mètres entre le point de ralliement, où les discours ont été prononcés (près du Spadium), et la parcelle concernée.
Les manifestants étaient pour l’essentiel des militants des organisations ayant lancé l’appel à manifester, quelques habitants des environs aussi. Qui portaient des pancartes ou échangeaient entre eux, reprenant les arguments énoncés au micro.

Une autre manif lundi aux Capucins

Rendez-vous a été donné à ce lundi 7 novembre, à 18 h 18, dans la salle des machines des Capucins, « là où la CGT a lancé des luttes sociales » à l’époque où l’endroit était une usine de la Marine nationale. Ce sera juste avant l’ouverture officielle de la Cop locale organisée par Brest Métropole, aux Capucins, qui se déroule en même temps que la Cop 27 en Égypte, la conférence mondiale sur le climat.

Les discours des différents collectifs appelant à manifester ont été prononcés entre le Spadium et la parcelle qui accueillera le projet immobilier.
Les discours des différents collectifs appelant à manifester ont été prononcés entre le Spadium et la parcelle qui accueillera le projet immobilier. 

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Brest. Au Moulin Blanc, les opposants rassemblés contre La Cantine

Ouest-France Sabine NICLOT-BARON. Publié le

Devant la plage du Moulin Blanc, au Relecq-Kerhuon, le projet immobilier qui mixe appartements, commerces et restaurant cristallise les oppositions. Une manifestation a réuni ce samedi 5 novembre 2022, une centaine de Brestois qui s’opposent toujours au projet.

OF MBlanc

Une centaine d’opposants au projet La Cantine, devant la plage du Moulin-Blanc au Relecq-Kerhuon ont bravé les intempéries ce samedi 5 novembre 2022 pour manifester. | OUEST-FRANCE

Bravant la pluie et le vent, une centaine de personnes avaient fait le déplacement ce samedi 5 novembre, en fin de matinée, devant la plage du Moulin Blanc, sur la partie qui dépend du Relecq-Kerhuon, « pour enterrer symboliquement le petit bois qui n’est plus ».
Au cœur des tensions, le projet immobilier La Cantine accompagné par la mairie. Un aménagement qui a justifié la coupe de vingt-deux arbres pour la construction sur le site d’un immeuble de cinq étages et 53 logements, du T2 au T6. Le projet inclut aussi des commerces, un restaurant et un parking de stationnement en sous-sol.

En zone submersible

Les opposants ne décolèrent pas, rappelant que la zone est submersible selon la cartographie réalisée en 2013 par le Cerema, un établissement public sous la tutelle du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Celui-ci est censé faire référence en accompagnant l’État et les collectivités territoriales pour l’élaboration, le déploiement et l’évaluation de politiques publiques d’aménagement et de transport.
Les nombreux recours pour faire annuler le projet immobilier La Cantine auprès de la justice n’ont pas abouti. Mais il a été relevé que les terres qui ont accueilli successivement une poudrerie d’État, puis un abattoir, contiennent du mercure. Une construction sur le site nécessitera obligatoirement des opérations de dépollution.

Gérard Marsollier, conseiller municipal d’opposition au Relecq-Kerhuon. | OUEST-FRANCE

« La lutte continue pour le contrôle des opérations de terrassement, affirme Gérard Marsollier, conseiller d’opposition au Relecq-Kerhuon. On ne veut pas que la mer soit polluée ou la rivière. »
L’attention des militants se porte désormais aussi sur d’autres points de la métropole brestoise qui font l’objet de projets qu’ils considèrent comme « insoutenables » : le vallon du Stang Alar, la vallée du Restic, le projet immobilier Les Perles de Saint-Marc, le plateau de Tunisie dans le même quartier.
Certains militants regrettent de ne pas avoir été assez réactifs pour La Cantine et promettent d’être plus vigilants à l’avenir…


Au Relecq-Kerhuon, ce projet qui crispe le lancement de la COP Brest Métropole

Jean-Luc Padellec le 04 novembre 2022 à 20h30

Plusieurs associations appellent à manifester devant le site de La Cantine ce samedi midi au Relecq-Kerhuon, rebaptisé pour la l’occasion Relecq-Kerbéton.
Plusieurs associations appellent à manifester devant le site de La Cantine ce samedi midi au Relecq-Kerhuon, rebaptisé pour la l’occasion Relecq-Kerbéton. (Photo Le Télégramme / Jean-Luc Padellec)

Avec un sens affûté du timing, une manifestation contre un projet immobilier, ce samedi, sur le site de La Cantine au Relecq-Kerhuon, vient percuter les belles intentions de la COP Brest Métropole qui démarre lundi.

Cap sur la COP ! Avec pas moins de 65 événements dans 50 lieux différents, Brest Métropole s’empare du sujet brûlant du dérèglement climatique. En se calant sur le 27e sommet mondial pour le climat qui démarre ce dimanche 6 novembre 2022 sur les rivages de la mer Rouge, à Charm el-Cheikh, en Egypte, la collectivité de la pointe finistérienne lance sa propre grand-messe, du 7 au 20 novembre.

À lire sur le sujet Climat : Brest Métropole fait aussi sa COP

Tables rondes, ateliers, animations, visites sur le terrain… La réflexion se veut ouverte à tous, citoyens, associations, acteurs économiques et institutionnels, et affiche la ferme intention de faire émerger des solutions concrètes pour bâtir un territoire résilient. Un événement fédérateur, donc, mais dont le message risque d’être brouillé par une manifestation prévue ce samedi 5 novembre, à midi, sur le site de l’ancienne poudrerie La Cantine, au Relecq-Kerhuon.

À l’heure du réchauffement climatique et de l’effondrement de la biodiversité, plusieurs associations battent le rappel pour dénoncer l’abattage d’un bosquet de 22 pins de Monterey face à la rade. Par un matin d’automne, les tronçonneuses ont attaqué les troncs d’arbres en prenant les opposants de court. Les branches se sont fracassées au sol pour laisser la place à un projet immobilier privé qui fera la part belle à des logements de luxe, avec vue panoramique sur la rade. Autrefois bien commun, voici le site privatisé, et promis au bétonnage. Ce, malgré sa vulnérabilité latente au risque de submersion marine.

Aussi controversé soit-il, ce projet d’Océanic a pourtant franchi toutes les étapes légales, et aucun recours n’a abouti. Mais en 2022, un tel projet est-il encore socialement acceptable ? La mobilisation de ce samedi sera un test grandeur nature pour le collectif « Au pied du mur » qui agrège différentes associations de défense déjà présentes dans les quartiers de Brest et alentour. Toutes demandent l’organisation d’assises de l’urbanisme, et l’adoption d’une charte garantissant à l’avenir des projets « raisonnés et réellement concertés ». La COP Brest Métropole et ses 65 événements arrivent à point nommé pour leur offrir une caisse de résonance.


Prochain Flash-Poudre : lundi 7 novembre 18H18 en prélude à l’ouverture de La COP\BREST METROPOLE

Rendez-vous est  donné à toutes les AMOUREUSES ET AMOUREUX disponibles pour le lundi 7 novembre, à 18 h 18. Soit en chair et en os dans la Salle des machines des Ateliers des Capucins pour une marche lente de 42′, soit à distance pour un direct-facebook …


Aux Capucins, la Cop de Brest Métropole s’ouvre par une manifestation silencieuse Réservé aux abonnés

Publié le 07 novembre 2022 à 20h43

Les militants réunis sous les bannières du collectif « Au pied du mur » et des « Amoureuses et amoureux de la rade de Brest », ont mené une opération flash, à 18 h 18, dans la salle des machines.
Les militants réunis sous les bannières du collectif « Au pied du mur » et des « Amoureuses et amoureux de la rade de Brest », ont mené une opération flash, à 18 h 18, dans la salle des machines. (Le Télégramme/Arnaud Morvan)

Profitant de l’ouverture de la COP Brest Métropole, les Amoureuses et amoureux de la rade et le collectif Au pied du mur ont mené une opération flash, bouche cousue, aux Capucins, ce lundi 7 novembre 2022.

Après la manifestation de samedi 5 novembre, sur le terrain de la Cantine, au Relecq-Kerhuon, suivie par 150 personnes, nouvelle action des défenseurs de l’environnement, ce lundi soir, à Brest. Profitant de l’ouverture de la COP Brest Métropole, aux Capucins, les militants réunis sous les bannières du collectif « Au pied du mur » et des « Amoureuses et amoureux de la rade de Brest », ont mené une opération flash, à 18 h 18, dans la salle des machines.

Brandissant en silence des panneaux sans slogan, mais symboliquement ornés d’un dessin du bosquet du Moulin Blanc, tronçonné le 24 octobre dernier, la quarantaine de manifestants (*) ?a déambulé in petto pendant 15’, sous l’œil du député Horizons Jean-Charles Larsonneur, venu en ami, et des élus de la Métropole prêts à lancer officiellement la Cop locale faisant écho à Charm-El-Cheikh.

Brandissant en silence des panneaux sans slogan, mais symboliquement ornés d’un dessin du bosquet du Moulin Blanc, tronçonné le 24 octobre dernier, la quarantaine de manifestants a déambulé in petto p
Brandissant en silence des panneaux sans slogan, mais symboliquement ornés d’un dessin du bosquet du Moulin Blanc, tronçonné le 24 octobre dernier, la quarantaine de manifestants a déambulé in petto pendant 15’. (Le Télégramme/Arnaud Morvan)

Une manière de pression pacifique « pour dire l’urgence de s’engager pleinement dans la transition écologique et solidaire », résume Claude Morizur, co-initiateur du rendez-vous qui, communiqué en main, ajoute qu’« il n’est plus supportable de rester au stade des intentions, aussi bonnes soient-elles. Nous sommes donc en accord avec les organisateurs de la COP Brest métropole quand ils disent que « Le temps est à l’action ». Mais engager la transition écologique et solidaire, c’est agir ensemble, avec des citoyens présents dans les débats et associés aux décisions », développe le porte-parole pas raccord sur toute la ligne.

Il est indispensable de renoncer aux pratiques d’un autre temps : celles des décisions dans l‘ entre-soi qui ont pour effet d’éroder la biodiversité et de défigurer notre territoire

« Il est indispensable de renoncer aux pratiques d’un autre temps : celles des décisions dans l‘entre-soi qui ont pour effet d’éroder la biodiversité et de défigurer notre territoire à l’instar du projet insoutenable de la Cantine du Moulin Blanc et des nombreux autres projets portés par les mêmes promoteurs motivés par leur seul profit », poursuit Claude Morizur.

En début de procession, les agents de sécurité des Capucins se sont assurés que les panneaux brandis par les manifestants ne portaient aucun message écrit. Au parfum, ceux-ci se sont contentés d’un de
En début de procession, les agents de sécurité des Capucins se sont assurés que les panneaux brandis par les manifestants ne portaient aucun message écrit. Au parfum, ceux-ci se sont contentés d’un dessin à portée symbolique. (Le Télégramme/Arnaud Morvan)

Annonçant qu’ils souhaitent « vivement la réussite de cette COP » à laquelle ils comptent bien prendre leur part, les manifestants n’entendent pas en rester là. Ils donnent rendez-vous pour un nouveau happening contestataire vendredi 11 novembre à 11 h 11 « dans un lieu qui sera prochainement confirmé ». La pétition lancée par ailleurs a dépassé les 3 200 signataires. Un signe, selon ses rédacteurs, que leurs revendications sont tout sauf confidentielles.

* Des Kerhorres opposés au projet urbanistique de La Cantine, des Brestois membres de Save Stangalar ou du Collectif de l’Adoration, ou encore des Plougastel de « Plougastel-Lauberlac’h vert et bleu ».

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La Cop Brest Métropole est lancée

Jean-Luc Padellec le 07 novembre 2022 à 21h21

Spécialistes des relations internationales et de la transition écologique, Andreas Wolter et Anne Bringault, ont participé à cette table ronde inaugurale.
Spécialistes des relations internationales et de la transition écologique, Andreas Wolter et Anne Bringault, ont participé à cette table ronde inaugurale. (Le Télégramme/Jean-Luc Padellec)

Top départ ! Le coup d’envoi de la Cop Brest Métropole a été donné ce lundi soir, aux Capucins à Brest. Pendant deux semaines, ce rendez-vous se donne pour objectif de mettre en mouvement les acteurs du territoire face aux enjeux climatiques.

Penser global, agir local. Lors de son lancement de campagne électorale en décembre 2019, le candidat François Cuillandre avait pointé l’urgence climatique comme enjeu fort du mandat à venir. « Nous ne découvrons pas, mais nous devons aller plus vite et plus fort », avait-il reconnu, avant d’évoquer son projet de proposer une vaste mobilisation territoriale de transition écologique, associant l’ensemble des acteurs. Bientôt trois ans plus tard, nous y sommes. La Cop Brest Métropole est sur les rails, et a connu son premier temps fort ce lundi 7 novembre 2022, avec une table ronde dans l’auditorium des Capucins.

Extension du réseau de chaleur urbain, rénovation énergétique des bâtiments publics, ou encore développement du réseau de transport en commun… « Notre collectivité a lancé de nombreux chantiers, mais seule, son impact est limité. La réponse au changement climatique doit être collective. La bataille est mondiale, nationale, mais aussi locale, et c’est dans cet esprit que je vois cette Cop », a introduit le président de la métropole. En insistant sur un point : la dimension sociale et solidaire « qui doit être un invariant de toutes nos politiques environnementales ».

« Une échelle pertinente »

Mais à quoi peut bien servir une Cop locale, quand 30 ans de sommets internationaux n’ont pas permis d’infléchir la courbe du réchauffement climatique ? Autour de la table, chacun s’accorde à dire que ces rendez-vous annuels ont surtout charrié de la déception. « On voit que si les Etats tiennent leurs engagements, le réchauffement pourrait atteindre 2,7 degrés à la fin du siècle, loin des objectifs. Mais sans les Cop, ce serait pire », tente de positiver Anne Bringault, coordinatrice des programmes du réseau Action Climat, une ONG qui sert de mouche du coche face aux États. « C’est très frustrant, car on sent une inertie terrible. Mais il ne faut pas oublier d’où on est partis. En 1992, il n’y avait pas de consensus scientifique », se souvient aussi Glen Dissaux, vice-président de la métropole en charge du Plan Climat.

Pour l’élu brestois, « un territoire comme celui de Brest Métropole est une échelle pertinente pour mener des actions concrètes. Ces quinze jours de travaux doivent être un temps de réflexion le plus concret possible. Il s’agit de mettre le territoire en mouvement, et d’embarquer tout le monde, pour accélérer nos politiques climatiques ».

Ce lundi, soir, seules 50 personnes avaient répondu présentes. Dont un bon tiers d’élus. L’entraînement reste encore timide. Mais pas de panique : il reste quinze jours et une soixantaine de rendez-vous répartis dans les quartiers et les communes pour entraîner toutes les catégories sociales. Des plus précaires au monde économique.
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Au Relecq-Kerhuon, les cinq « mensonges » sur la Cantine selon la majorité

Jean-Luc Padellec le 09 novembre 2022 à 17h59

L’Union pour Le Relecq-Kerhuon bat en brèche les nombreux arguments déployés par les opposants au projet de La Cantine, qui étaient mobilisés samedi 5 novembre, aux abords du site.
L’Union pour Le Relecq-Kerhuon bat en brèche les nombreux arguments déployés par les opposants au projet de La Cantine, qui étaient mobilisés samedi 5 novembre, aux abords du site. (David Cormier)

L’Union pour Le Relecq-Kerhuon, groupe majoritaire à la Ville, dénonce « le lot de mensonges » charrié par les oppositions sur le projet immobilier à La Cantine. Elle en cite au moins cinq.

    • 1 La possibilité de renoncer au projet

Le permis de construire de ce projet a été accordé en 2018. « Peu importe l’équipe qui aurait pu gagner en 2020, il était trop tard pour faire machine arrière », soutient la majorité. Une annulation de permis n’est en effet plus possible légalement au-delà des deux mois qui suivent l’accord. Pour l’équipe de Laurent Péron, les deux listes concurrentes ont donc tenu des propos « mensongers » lors de la campagne électorale de 2020, quand elles défendaient l’idée d’aménager le secteur. Au surplus, l’Union pour Le Relecq-Kerhuon rappelle qu’elle n’avait pas les moyens financiers de conserver ce terrain à 1,60 M€. Que la Ville aurait dû mobiliser des centaines de milliers d’euros pour dépolluer le terrain, sans compter l’indemnisation du lauréat pour le travail d’études déjà effectué.
À lire sur le sujet Aux Capucins, la Cop de Brest Métropole s’ouvre par une manifestation silencieuse

    • 2 Le terrain un bien commun

Les opposants présentent le terrain comme « un bien commun ». « Cette information est factuellement fausse. Ce terrain était privé, appartenant à BMA, mais demeurait ouvert au public. Notre équipe municipale sait bien que ce lieu n’a jamais été un lieu d’activité. Souvent souillé par des déjections canines, il n’est pas un lieu de balade, contrairement au bord de mer qui se trouve juste en face et pour lequel nous avons prévu un réaménagement global, comprenant notamment l’installation de vestiaires et de douche », répond l’Union pour Le Relecq-Kerhuon.
À lire sur le sujet 150 manifestants à la Cantine contre le projet immobilier

    • 3 Des arbres centenaires

Si la majorité comprend l’émotion suscitée par la coupe des arbres, « ces arbres ne sont absolument pas centenaires. En effet, jusque dans les années 1980, ce site a vu passer des activités de poudrerie, d’abattoir puis de production de surgelés. Ce site a ainsi toujours eu une vocation industrielle. D’ailleurs, personne ne s’est ému de la construction d’une piscine juste à côté en 2006 ». Elle indique aussi que le projet prévoit « la plantation de deux fois plus d’arbres à longues tiges avec des espèces adaptées à l’environnement local ».

    • 4 La possibilité de logements sociaux

« Aucun bailleur social ne peut financièrement se permettre de construire des logements sur un terrain dont le coût est à 1,60 M€, alourdi par le coût de la dépollution. Là aussi, c’est un fait. On peut avoir de bonnes intentions mais il y a la réalité, parfois dure, qui vient nous rattraper », raille la majorité, en rappelant au passage que la commune présente un des taux les plus élevés de logements sociaux de la métropole.
À lire sur le sujet Au Relecq-Kerhuon, ce projet qui crispe le lancement de la COP Brest Métropole

    • 5 Le patrimoine effacé

Aux opposants qui affirment que ce projet et la coupe des arbres effacent l’histoire de notre ville et de l’ancienne poudrerie, l’équipe majoritaire répond que « l’histoire n’appartient à personne. Elle est ce qui fait société, ce qui donne sens aujourd’hui pour mieux appréhender l’avenir. L’histoire, les lieux et les sites sont en perpétuelle évolution. Il est donc d’autant plus navrant d’utiliser notre histoire pour diviser alors qu’elle devrait tous nous rassembler. Au contraire, ce projet redonnera vie à un lieu inexploité depuis de longues années. La Ville valorisera cet endroit et son histoire lorsque l’opération sera terminée ».


Vert Le Relecq-Kerhuon répond aux « mensonges » sur la Cantine

Publié dans Le Télégramme du 15 novembre 2022

Le samedi 5 novembre 2022, 150 opposants au projet immobilier de la Cantine avaient manifesté devant le terrain.
Le samedi 5 novembre 2022, 150 opposants au projet immobilier de la Cantine avaient manifesté devant le terrain. (Le Télégramme/David Cormier)

Le collectif Vert Le Relecq-Kerhuon répond au groupe majoritaire de la commune. Accusé d’avoir véhiculé des propos mensongers sur le projet immobilier de la Cantine, il dénonce à son tour « la tentative de dénigrement et les contorsions de l’Union. »

    • 1 La possibilité de renoncer au projet

Selon l’Union, le permis de construire accordé le 9 août 2018 par la ville du Relecq-Kerhuon empêchait « de faire machine arrière ». Sur un plan purement légal, l’argument vaut. « Mais, une fois conscient du caractère insoutenable du projet et du rejet massif par les citoyens, n’y aurait-il pas eu de solution ? L’erreur est humaine, dit-on. Un élu peut admettre de s‘être trompé et chercher à réparer. Un accord aurait sûrement pu être trouvé par la Métropole quand elle avait la main ou par la mairie du Relecq-Kerhuon jusqu’en juillet 2022. Mais il n’y a pas eu la volonté politique », déplore Vert Le Relecq-Kerhuon.

    • 2 Le terrain un bien commun

Pour la majorité municipale, le site de la cantine n’était pas un bien commun, mais la propriété de Brest Métropole Aménagement. Mais BMA est « une Société anonyme d’économie mixte depuis 2006 et une Société publique locale créée par Brest métropole, qui œuvre pour le compte des collectivités et acteurs publics de la région brestoise ». La gestion du site de la Cantine cédé par l’état à la Cub à l’époque, a été confiée in fine à BMA. Pour Vert Le Relecq-Kerhuon, « c’est un bien commun au même titre que la plage du Moulin Blanc, la Rade de Brest ou le bois du Costour par exemple. »

    • 3 Des arbres centenaires

« Nous avions évoqué des arbres centenaires dans nos communications en 2019. Nous avons reconnu notre méprise en juin 2020 lors du débat télévisé sur les municipales. Monsieur le maire y participait. L’Union serait-elle amnésique ou de mauvaise foi ? Une chose est avérée, et l’Union ne pourra qu’y souscrire, ces arbres ne seront jamais centenaires. Mais l’âge précis des arbres est-il si important quand ils sont ainsi massacrés ? Des arbres vigoureux qui plus est, que Monsieur le maire accusait, à tort, d’être malades pour justifier l’injustifiable », rappelle Vert Le Relecq-Kerhuon.

    • 4 La possibilité de logements sociaux

Dans le permis modificatif validé par la mairie du Relecq-Kerhuon en 2019 et toujours en vigueur, le projet comprend 53 logements, dont 22 en locatif social et de 6 en accession sociale. « Aujourd’hui, lorsque l’Union évoque l’impossibilité de logements sociaux et égratigne au passage les oppositions, elle s’inscrit en faux contre elle-même signataire du permis. Qui ment alors ? Celui qui accuse ou celui qui fait état de la réalité ? », s’interroge Vert Le Relecq-Kerhuon.

    • 5 Le patrimoine effacé

« La Poudrerie nationale du Moulin-Blanc a vu souffrir nombre d’ouvrières et d’ouvriers. Le travail y était très dur et dangereux à cause des substances nocives. Le bâtiment des bureaux administratifs a miraculeusement été épargné par les bombardements tout comme les maisons Simon de la rue Ernest-Renan ou les deux immeubles à l‘ entrée de la venelle de Kervalous. S’y entassaient les familles, à 6-8 dans deux pièces avec toilette sur le palier. Commercialiser des appartements à 7 500 € le m², sur un lieu marqué à jamais par la sueur prolétarienne, est une offense à l’histoire », juge Vert Le Relecq-Kerhuon.


Projet de La Cantine, au Moulin-Blanc :
une nouvelle mobilisation citoyenne dimanche au Relecq-Kerhuon

Publié le 17 novembre 2022 à 20h27

Ce jeudi, à 11 h 11, les membres de différents collectifs ont annoncé le rendez-vous du dimanche 20 novembre, à 14 h 33, à la plage du Moulin-Blanc.
Ce jeudi, à 11 h 11, les membres de différents collectifs ont annoncé le rendez-vous du dimanche 20 novembre, à 14 h 33, à la plage du Moulin-Blanc.

Le dimanche 20 novembre 2022, c’est pour 14 h 33 qu’est lancée l’invitation de collectifs citoyens résolus à montrer leur désaccord face à la future construction d’un complexe immobilier sur le terrain dit « de La Cantine », sur la plage du Moulin-Blanc, au Relecq-Kerhuon. « C’est l’heure de la renverse », souligne Claude Morizur, membre du collectif « Les Amoureuses et Amoureux de La Rade2Brest » et du collectif « Vert Le Relecq-Kerhuon ». « C’est l’heure où la marée change, nous espérons donc et nous lançons l’appel au président de Brest Métropole, pour que le projet immobilier prévu ne voie pas le jour ».

« La charge historique de ce lieu »

Les collectifs comptent sur la présence de nombreuses personnes qui se sentent concernées par l’avenir de ce terrain qui, à une époque, accueillait une poudrerie, puis, plus tard, les abattoirs brestois : « Nous mettons l’accent sur la charge historique de ce lieu », ajoute-t-il.Les personnes qui seront présentes, dimanche, pourront marquer leur présence par différents gestes : accrocher sur la grille un cadenas ou, grâce à un lien qu’elles apporteront, un morceau de carton portant un mot témoignant de leur ressenti.



Au Relecq-Kerhuon, quels risques de pollution sur le site du projet immobilier au Moulin-Blanc ?

Catherine Le Guen dans Le Télégramme du 20 novembre 2022

Une centaine de manifestants ont défilé sur la plage du Moulin-Blanc, avant de brandir leurs pancartes vers la terre, puis vers la mer. (Le Télégramme/Catherine Le Guen)

Toujours vent debout contre le projet immobilier de La Cantine, face à la plage du Moulin-Blanc, au Relecq-Kerhuon, une centaine de personnes a manifesté ce dimanche 20 novembre, à l’heure de la marée haute. En affichant la crainte d’éventuelles pollutions liées à la nature du terrain.

Une première manifestation s’était déroulée le samedi 5 novembre 2022 sur le terrain de La Cantine devant la plage du Moulin-Blanc au Relecq-Kerhuon. Là, des pins venaient d’être abattus pour laisser la place au projet du promoteur Océanic d’un immeuble de 52 lots, du T2 au T6. Puis une seconde manifestation a marché silencieusement dans les Capucins, le lundi 7 novembre 2022, lors de l’ouverture de la COP Brest Métropole.

Chacun avait préparé une pancarte avec des slogans très personnels. (Le Télégramme/Catherine Le Guen)

Les recours juridiques épuisés

Un troisième acte s’est tenu ce dimanche 20 novembre 2022, toujours à l’appel du collectif « Au pied du mur », devenu récemment association et des « Amoureuses et amoureux de la rade de Brest ».

À l’heure de la marée haute, à 14 h 33, une centaine de participants ont foulé le sable de la plage du Moulin-Blanc en brandissant des pancartes, dont les slogans visaient le projet immobilier. Les recours juridiques ont été épuisés et les manifestants en appellent désormais au président de Brest Métropole, François Cuillandre, auprès duquel ils vont solliciter un rendez-vous cette semaine pour lui remettre la pétition qui a réuni à ce jour 3 343 signatures.

« Le seul riverain qui avait intérêt à agir et avait fait un recours a été débouté devant le conseil d’État. La seule solution pour nous est que la Métropole reprenne son terrain », souligne Gérard Marsollier du collectif « Au pied du mur ». Le terrain qui appartenait à Brest Métropole Aménagement a été cédé à la commune du Relecq-Kerhuon, qui l’a vendu ensuite à Océanic.

Après avoir défilé sur la plage du Moulin-Blanc, au milieu des promeneurs du dimanche, les manifestants ont déployé leurs pancartes face à la terre puis face à la mer. (Le Télégramme/Catherine Le Guen)

« La rade est en danger »

« La COP ne cesse de dire que le temps est à l’action face à l’urgence climatique. Les habitants devraient avoir leur place dans les politiques d’aménagement du territoire, pas seulement les élus », ajoute Gérard Marsollier. Les opposants craignent, en effet, à la lecture des nouvelles données sur le réchauffement climatique, que l’immeuble soit confronté rapidement à ce risque. Mais ce qui les inquiète le plus, ce sont les éventuelles pollutions liées à la nature du terrain de La Cantine.

« Une poudrerie se trouvait sur le site qui n’a jamais été dépollué. Nous n’arrivons pas à obtenir de la commune du Relecq-Kerhuon le devis des travaux de dépollution qui sont prévus. Des habitants du secteur se souviennent qu’enfants, ils allaient jouer là avec des billes, dont ils ignoraient alors la nature… Il s’agissait de mercure. On sait aussi qu’il y a du cyanure. Autant de poisons pour la rade, dont la qualité des eaux ne s’est toujours pas améliorée », souligne Claude Morizur. « Le site est sur un ancien aber. La mer remontait jusqu’au Costour, et le ruisseau coule toujours. C’est plus que symbolique que l’on soit sur la plage, parce que c’est la rade qui est en danger ».

À la renverse de marée, les manifestants ont pris possession de l’estran pour faire passer leurs messages. (Le Télégramme/Catherine Le Guen)


Projet immobilier contesté au Moulin Blanc : les opposants ne s’avouent pas vaincus

​Ils étaient une centaine rassemblés sur la plage du Moulin Blanc, ce dimanche 20 novembre 2022, contre le projet immobilier sur le site de la Cantine, au Releceq-Kerhuon. Face au rejet des recours en justice, le collectif des Amoureuses et amoureux de la rade de Brest en appelle à la métropole.

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Mobilisation du 20 novembre 2022 contre le projet immobilier à la cantine du Moulin Blanc | OUEST-FRANCE

Littoral bradé, préservons un bien commun, le Relecq-Kerbéton : pancartes en main, une petite centaine de personnes se sont rassemblées contre le projet immobilier sur le site de La Cantine, au Relecq-Kerhuon, dimanche 20 novembre 2022. Rendez-vous avait été donné sur la plage à 14 h 33, « heure de la renverse » de la marée, en référence à la construction de ce complexe immobilier luxueux sur une zone jugée submersible.

Recours déboutés

Le projet est dans les cartons depuis des années, et la contestation n’a jamais cessé : vente de la parcelle par Brest Métropole Aménagement (BMA) à la ville du Relecq-Kerhuon  ​en 2017, rachat par le promoteur Azria dans la foulée, délivrance du permis de construire en 2018… Toutes les étapes ont donné lieu à des recours en justice, tous déboutés. Plus récemment, c’est l’abattage de 22 pins de Monterey qui peuplaient ce terrain qui a relancé la fronde des opposants.

« Gentrification »

« On voudrait que ce site soit dédié aux Brestois d’une autre manière que la gentrification qui ne sert qu’une minorité de riches », s’exaspère Bénédicte, qui cite pêle-mêle des tables de pique nique, un espace vert… D’autres opposants préféreraient voir construire des logements sociaux, une idée qui a un temps été considérée par la municipalité. Elle poursuit : « L’idée n’est pas d’être contre tout, mais on en a marre que des projets soient décidés sans consulter les riverains. »

«​Le risque de submersion a été pris en compte »

À ses côtés, Thérèse se dit « effarée » de la concrétisation de ce projet malgré la montée des eaux : « des tremblements de terre ont fissuré le Spadium parc en 2020… », rappelle-t-elle. À ce sujet, le maire du Relecq-Kerhuon, Laurent Péron déclarait dans notre édition du 5 novembre : « ​Le risque de submersion a été pris en compte. Ça a été regardé. On a déjà eu le cas d’eau sur la route mais le terrain, en lui-même, n’a jamais
été inondé. »


Une centaine d’opposants se sont rassemblés sur la plage du Moulin Blanc, à Brest, dimanche 22 novembre 2022 | OUEST-FRANCE

Rétrocéder le terrain ?

Faute de pouvoir déposer d’autre recours juridiques, les opposants se tournent désormais vers le président de la Métropole, François Cuillandre : Il est le seul à pouvoir reprendre les choses en main, en rachetant le terrain, estime Gérard Marsollier, porte-parole de l’association Au Pied du mur. Il souligne que Brest tient depuis quinze jours une Cop locale : Dans cette optique, l’urgence climatique ne consiste pas à bétonner des zones naturelles.

Le collectif assure qu’il sera attentif aux opérations de dépollution du site, notamment au risque que des substances s’écoulent jusque dans la rade, située 50 mètres plus bas.


A la cantine du Moulin Blanc, la colère monte

Dimanche 27 novembre 2022 /Mobilisation au Relecq-Kerhuon Provenant du podcast C’est bientôt demain / ©Radio France – Antoine Chao

Pour la première COP locale de Brest Métropole, la collectivité territoriale entend poursuivre et amplifier la dynamique locale pour lutter contre le changement climatique mais alors pourquoi y laisse t’on couper et bétonner le joli bosquet de la cantine du Moulin Blanc au Relecq-Kerhuon ?

C’était le 24 octobre, au petit matin, à la plage du Moulin Blanc au Relecq-Kerhuon en bord de la Rade de Brest, 22 splendides pins de Monterey, sont tronçonnés, par un promoteur immobilier, le Groupe Océanic, spécialisé dans l’investissement immobilier à Brest et en Guyane, très performant en matière d’optimisation fiscale, qui c’est empressé d’en finir avec le petit bosquet du lieu dit la cantine du Moulin Blanc, pourtant très apprécié des riverains et des habitants de la métropole Brestoise. le Groupe Océanic, dirigé par le promoteur Patrice Azria, envisage d’y construire une cinquantaine de logements de standing avec la bénédiction de la mairie du Relecq-Kerhuon qui lui a vendu le terrain, il y a peine trois mois, un terrain qui se trouve en zone d’aléa de submersion marine, risque aggravé par la montée du niveau de la mer due au changement climatique (Cf Ouest-France – Brest. La Cantine : « Dans le contexte climatique, autoriser cette construction est irresponsable » ).

Claude Morizur
Claude Morizur © Radio France – Antoine Chao

Le président de la métropole Brestoise, François Cuillandre, a été interpellé par un collectif citoyen d’habitants de sa métropole, lors d’une action menée le dimanche 20 novembre à l’heure de la renverse.

Avec Françoise et Claude Morizur, Jacques Pouliquen et  Les Amoureux.ses de la Rade2Brest
Thérèse Bail et Bénédicte Havard Duclos – Au pied du mur
Gérard – Marsollier, collectif citoyen Vert Le Relecq-Kerhuon
Merci à Kristen Falc’hon – Splann ! et Claude Arnal
Réalisation : Antoine Larcher


Les Amoureuses et Amoureux de la Rade de Brest seront reçus le 7 décembre à la Métropole …

La cantine DU MOULIN-BLANC / 2 déc. 2022 —

 

Nous serons reçus à l’Hôtel de Brest métropole le mercredi 7 décembre 2022 par Tifenn Quiguer, Vice-Présidente à l’urbanisme de la métropole et Présidente de Brest Métropole Aménagement. C’est la première fois depuis le lancement en 2021 de la pétition qui compte actuellement plus de 3 400 signataires que la collectivité nous invite à la table ronde et nous nous en réjouissons.
Nous restituerons sur la place publique la teneur de ces échanges.


Compte rendu de la Rencontre du 7 décembre 2022 à L’Hôtel de Brest Métropole

La cantine DU MOULIN-BLANC / 7 déc. 2022 —

 

Ce mercredi 7 décembre 2022, à l’hôtel de la Métropole, de 9h à 10h, une délégation d’Amoureuses et Amoureux de La Rade conduite par Jean Pierre, Gérard et Georges a été reçue par Tifenn Quiguer, 2ème Vice-Présidente chargée des questions d’urbanisme à la Métropole et présidente de Brest Métropole Aménagement. Elle était accompagnée de Christophe Dubois, chef de projet aménagement et de Nicolas Gourves du cabinet du Président de la Métropole.

« Après les présentations d’usage, nous avons prioritairement posé la problématique du risque de submersion par un argumentaire plutôt brillant, porté par Jean-Pierre et Georges. Sur ce point, Madame Quiguer n’a émis aucune contestation, reconnaissant même dans notre propos une certaine maîtrise ou expertise. Si elle peut reconnaître l’évolution des risques et qu’elle dit attendre du Préfet du Finistère une révision de la cartographie du risque de submersion, pour autant, il n’est pas question pour elle de se mettre en opposition avec le Maire du Relecq-Kerhuon, porteur du projet qui, pour elle toujours, garde la main sur les choix d’aménagement de sa commune.

Madame Quiguer l’affirme, la Métropole ne peut contraindre un maire de la Métropole quel qu’il soit !…Elle confirme qu’elle ne peut que rester dans le cadre réglementaire actuel, qui a fait que le projet a survécu à tous les différents recours.

Sachant les indications du GIEC, nous avons insisté sur l’extension certaine de la cartographie des zones à risque de submersion des secteurs du littoral les plus proches du niveau de la mer qui devrait amener l’inconstructibilité d’un site tel que La Cantine dans un avenir proche (une révision du PLU métropolitain doit intervenir au second semestre 2023) précisant qu’il serait logique d’appliquer ici un principe de précaution. Nous avons indiqué qu’il serait très regrettable que la Métropole Brestoise connaisse à l’avenir une situation telle que la Vendée l’a connue suite à la tempête Xynthia. Madame Quiguer a reconnu qu’il n’était pas exclu qu’à l’avenir la collectivité soit obligée d’investir pour protéger le site du risque de submersion marine.

Nous avons dit que pour nous, la Métropole avait encore la main et suffisamment d’influence ou de poids pour amener le promoteur à renoncer à son projet et à revendre les parcelles à BM. Nous lui avons rappelé la promesse faite par la Métropole, en 2005, de mettre en place une concertation avec la ville du Relecq-Kerhuon et les populations intéressées pour « définir le détail des constructions et aménagements de la zone de la Cantine ».

Nous avons répété que la Métropole pouvait encore réparer son erreur ou manquement, encore faut-il avoir la volonté politique. Nous avons alerté sur la revendication de citoyens, tous les jours plus nombreux sur la métropole, de voir la concertation pleine et entière menée  pour tous les projets de développement urbain.

Nous avons dit que le dossier de la Cantine du Moulin est emblématique de cette volonté des citoyens d’être associés au débat et aux décisions.
Et qu’il sera, quoiqu’en soit l’issue, un marqueur significatif ou déterminant de la mandature actuelle. Et que bien sûr les citoyens ou électeurs sauront en tirer les conséquences.

Nous avons dit que, dans ce dossier de la Cantine du Moulin blanc, nous sommes encore au début de l’histoire, dont la suite qui reste à écrire sera déterminée par la décision ou l’absence de décision de la Métropole. Et que nous toutes et tous, Amoureuses et amoureux de la Rade, restions mobilisé.e.s pour l’action et à l’écoute de toute initiative ou proposition de la collectivité sur le sujet. »

Jean Pierre Monot, Georges Barbier et Gérard Marsollier.


Une nouvelle flèche contre le projet de La Cantine du Moulin-Blanc .

Steven Le Roy dans Le Télégramme du 8 décembre 2022


Les Amoureuses et Amoureux de la Rade de Brest interpellent le Préfet du Finistère

La cantine DU MOULIN-BLANC / 11 janv. 2023 —

11 janv. 2023 — 

Dans un courrier recommandé daté du 10 janvier 2023, les Amoureuses et Amourux de La Rade viennent de solliciter le Préfet du Finistère pour une mise à jour de la cartographie des zones basses littorales exposées aux risques de submersion marine. En voici la teneur :

« Monsieur le Préfet,
Nous sommes un collectif de citoyens (parmi lesquels quelques élus municipaux du Relecq-Kerhuon) inquiet des risques induits à terme par un projet de construction immobilière sur le site de la Cantine au Relecq-Kerhuon, situé en zone d’aléa moyen de submersion marine et pour une moindre surface en zone d’aléa « lié au changement climatique à l’horizon 2100 ».

A ce titre, nous avons récemment été reçus par Madame Tifenn Quiguer, 2ème Vice-Présidente chargée des questions d’urbanisme à Brest Métropole. Elle était accompagnée de Monsieur Christophe Dubois, chef de projets à la Mission Projets et Équipements Métropolitains et de Monsieur Nicolas Gourvès, collaborateur de cabinet auprès du Président de Brest Métropole.

Madame Quiguer nous a indiqué comprendre et même partager nos préoccupations quant à l’accroissement des risques de submersion marine sous l’effet du réchauffement du climat pour lequel le GIEC alerte les décideurs avec une urgence croissante. Elle nous a indiqué que Brest Métropole allait revoir son PLU au second semestre 2023 et attendait de l’État une actualisation de la cartographie des zones basses littorales exposées au risque de submersion marine.

Cette cartographie des zones basses littorales exposées au risque de submersion marine a été mise à jour par la DDTM29 en 2013, en remplacement de celle de 2011. Dans la notice d’accompagnement de ce document on peut lire : « Les directives nationales cadrant la détermination des zones exposées au risque de submersion marine intègrent la prise en compte des conséquences du changement climatique sur la base des hypothèses d’élévation du niveau marin du « scénario pessimiste » de l’Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique (ONERC, Le climat de la France au XXIe siècle Volume 3, Évolution du niveau de la mer, février 2012). »

Le document de l’ONERC cité en référence précise que, selon les projections du rapport du GIEC de 2007, entre les périodes 1980-1999 et 2090-2099 l’élévation du niveau moyen mondial de la mer serait comprise entre 18 à 59 cm et qu’il faudrait ajouter une marge supplémentaire de l’ordre de 10 à 20 cm d’augmentation pour tenir compte d’une accélération de la fonte avec le réchauffement climatique.

La notice ( en pj ) de la carte des zones basses littorales exposées au risque de submersion marine (DREAL Bretagne DDTM29, novembre 2013) précise que le niveau marin de référence (NMR) correspond au niveau marin centennal augmenté de 20 cm afin de prendre en compte les hypothèses d’élévation du niveau marin liée aux effets du changement climatique. Les zones d’aléa « moyen » (en orange) correspondent aux zones situées entre 0 et 1 m sous le NMR, ce qui correspond pour le maximum de la fourchette à l’élévation minimale attendue du niveau moyen mondial de la mer. Les zones d’aléa « lié au changement climatique » (en jaune), zones situées entre 0 et 40 cm au-dessus du NMR, correspondent à l’intervalle entre les élévations minimale et maximale attendues du niveau moyen mondial de la mer.

La marge de 10 à 20 cm d’augmentation pour tenir compte d’une accélération de la fonte due au réchauffement climatique n’a donc pas été prise en compte.

Par ailleurs, le GIEC a aussi prévu que dans un scénario d’émissions très élevées, le niveau de la mer pourrait s’élever de 61 à 110 cm. De plus, l’augmentation de la chaleur des océans fragilise et menace de libérer les glaciers de l’Antarctique, ce qui risque d’entraîner une fonte importante de la calotte glaciaire et rend possible une élévation du niveau de la mer de deux mètres d’ici 2100 en cas d’émissions élevées.

Comme vous le savez, le manque d’engagement des États en faveur de la réduction des émissions de gaz à effets de serre rend le GIEC de plus en plus alarmiste.

Dans ce contexte, compte tenu de l’évolution des connaissances scientifiques et des observations faites depuis 2012, il nous semble qu’une mise à jour de la cartographie des zones basses littorales exposées au risque de submersion marine mériterait d’être effectuée sans attendre. Nos concitoyens et nos élus seraient ainsi parfaitement informés du niveau de risques lié à la construction d’un ensemble immobilier sur le site de la Cantine, au Relecq-Kerhuon.

Il nous apparaît que le principe de précaution qui s’impose aux administrations, introduit en droit français par la loi Barnier du 2 février 1995 sur le renforcement de la protection de l’environnement, devrait permettre dès aujourd’hui aux services concernés de la Préfecture du Finistère (Direction Départementale des Territoires et de la Mer) d’opérer la mise à jour de cette cartographie ; aussi, nous vous sollicitons à cet effet.

Nous vous remercions par avance pour l’intérêt que vous voudrez bien porter à notre requête et pour la réponse que vous pourrez nous apporter. Dans l’attente, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Préfet, l’assurance de notre profond respect  »

Le Collectif citoyen des «Amoureuses et Amoureux de la Rade de Brest».

+ en pièces jointes :
1) Carte d’information sur les risques de submersion marine utile aux autorités publiques pour l’application des règles d’urbanisme, Communes de GUIPAVAS LE RELECQ-KERHUON, zones n°57a et 58a
2) Notice technique d’accompagnement des cartes des zones exposées au risque de submersion marine

Copie adressée à : Nadège Havet, sénatrice du Finistère, Jean-Charles Larsonneur, Didier Le Gac, Graziella Melchior, Mélanie Thomin, députés et députées des 2ème, 3ème, 5ème et 6ème circonscriptions du Finistère, Tifenn Quiguer, vice-présidente Brest Métropole


Submersion à La Cantine du Moulin-Blanc : la réponse du Préfet aux Amoureux.ses de la Rade …

La cantine DU MOULIN-BLANC /  le

Les « Amoureuses et Amoureux de la Rade de Brest » avaient, dans un courrier daté du 10 janvier 2023, sollicité le Préfet du Finistère pour une mise à jour de la cartographie des zones basses littorales exposées aux risques de submersion marine. Le Préfet vient de répondre : il considère que la responsabilité de la gestion des risques de submersion incombe à Brest Métropole …

Voici la réponse du Préfet du Finistère à la demande de mise à jour de la cartographie des zones basses littorales exposées aux risques de submersion marine :

Cette réponse est également disponible en format pdf par ici  …


Construction dans la zone submersible du Moulin-Blanc : qui sera responsable en cas de dégâts ?

La cantine DU MOULIN-BLANC /  le 25 avril 2023

Tempête Ulla 14 février 2014

Fort de la réponse écrite du Préfet du Finistère, le collectif citoyen des « Amoureuses et Amoureux de la Rade de Brest » vient d’interpeller Madame Tifenn Quiguer,  Vice-Présidente de Brest Métropole chargée de l’urbanisme en ces termes :  » Où se situera la responsabilité en cas de dégâts, voire de catastrophe dus à une submersion marine sur le site de La Cantine du Moulin-Blanc ? »

Lire ci dessous l’intégralité de la Lettre adressée le 25 avril 2023 par le Collectif citoyen « Amoureuses et Amoureux de la Rade de Brest » à Madame Tifenn Quiguer, Vice-Présidente de Brest Métropole

Objet : du principe de précaution et de la responsabilité en cas de submersion marine sur une zone basse littorale – où il est question d’un échange avec Monsieur le Préfet du Finistère

« Le Relecq-Kerhuon, le 25 avril 2023
Madame la Vice-Présidente,

Le 7 décembre 2022, en votre bureau de l’Hôtel de Métropole, en présence de deux de vos collaborateurs, vous aviez bien voulu nous recevoir en tant que membres du collectif citoyen des Amoureuses et Amoureux de la Rade de Brest.

Nous venions vous faire part de notre questionnement face à la réalisation d’un projet immobilier sur le site de la Cantine du Moulin Blanc. Nous vous avions rappelé que les parcelles qui en étaient constitutives étaient propriété de BMa jusqu’en novembre 2021, date à laquelle elles ont été cédées à la commune de Le Relecq-Kerhuon qui les a revendues en juillet 2022 au promoteur choisi pour exécuter le projet.

Vous aviez admis avec nous que ce lieu était situé pour sa plus grande part en zone d’aléa moyen de submersion, selon la cartographie élaborée en 2013 par les services de l’état, suite à la catastrophe de la tempête Xynthia de 2010. Comme nous, vous aviez compris que les récents travaux du GIEC montraient un changement plus rapide que prévu du climat, et alertaient sur une montée du niveau des eaux qui, combinée avec une dynamique de plus en plus perturbée des océans, ne pouvait qu’entraîner une augmentation des risques de submersion des zones basses littorales. Sauf erreur de notre part, vous aviez même conclu qu’à terme, il s’agirait pour la collectivité, de mettre en œuvre des dispositifs physiques de protection des biens et des personnes qui viendraient à être impactés.

Mais après que nous vous avons questionnée sur le bien-fondé d’une opération immobilière d’envergure (53 logements) sur le site sensible de la Cantine, décidée et encouragée par les élus de la métropole brestoise, puis que nous nous sommes émus de ce qui pouvait être considéré comme un manquement au principe de précaution et qu’enfin nous vous avons interrogée sur la responsabilité des décideurs en cas d’accident majeur, vous nous avez répondu sur la validité du projet au regard de la législation en cours qui avait pris en compte la cartographie de 2013. Selon vos indications, seule une révision de cette cartographie présidant à une mise à jour du code de l’urbanisme aurait pu interrompre le processus enclenché, et il appartenait aux services de l’État d’entreprendre cette révision ; dès lors les décideurs métropolitains ne faisant que se conformer à la réglementation en vigueur sur laquelle ils n’avaient pas prise, ils ne pouvaient être tenus pour responsables de son éventuelle inadéquation au moment des transactions de ces derniers mois.

Nous avons pris acte de vos dires et avons rédigé un courrier à Monsieur le Préfet du Finistère le 10 janvier 2023, dont nous vous avions fait parvenir une copie, sollicitant la mise en œuvre, via ses services, d’une actualisation de la cartographie des zones basses littorales à risques eu égard aux données récentes et objectives de la science.

Sa réponse, qui a transité par la DDTM29, nous est parvenue le 17 mars 2023 et nous vous transmettons ci-joint une copie.

Monsieur le Préfet rappelle qu’en effet, depuis le drame de Xynthia (2010), les hypothèses du GIEC relatives au réchauffement climatique et à l’élévation du niveau marin ont été revues à la hausse. Mais il dit aussi que la carte des zones basses littorales établie par la DDTM29 en 2013 ayant pour but de constituer une information et une sensibilisation pointant les zones à risques à l’attention des collectivités locales concernées, il revenait à celles-ci de s’en emparer afin qu’elles mettent à jour leurs documents d’urbanisme dans le sens d’une protection accrue des biens et des personnes.

On ajoutera ici que par le truchement de plusieurs enquêtes publiques, des citoyens, des collectifs et des associations ont alerté sur l’aberration d’un projet immobilier à la Cantine. Leurs contributions sont légalement archivées.

Il apparaît donc clairement qu’à ce jour, les élus décideurs de la métropole brestoise, bien que dûment informés et prévenus, ont conclu de facto qu’une modification du zonage du PLUi pour rendre non constructibles les parcelles submersibles de la Cantine du Moulin Blanc, n’était pas urgente.

Nous sommes aujourd’hui confortés dans l’idée que les élus décideurs de BM avaient et ont toujours toute latitude pour appliquer le principe de précaution.

Par conséquent, disposant désormais de l’avis de l’État, nous revenons vers vous pour obtenir la réponse à notre question première, citoyenne et légitime : où se situera la responsabilité en cas de dégâts voire de catastrophe dus à une submersion marine sur le site de la Cantine du Moulin Blanc ? Il nous semble que votre réponse à cette question a vocation à être publique.

D’avance nous vous remercions et vous prions d’agréer, Madame la Vice-Présidente, l’expression de nos respectueux hommages. »

Jean-Pierre Monot et Philippe Henry
Pour le collectif des « Amoureuses et Amoureux de la Rade de Brest ».

PJ : copie de la réponse de Monsieur le Préfet du Finistère au courrier des « Amoureuses et amoureux de la Rade de Brest »
Copie : Mme Nadège Havet, sénatrice du Finistère, Mmes et MM. Graziella Melchior, Jean-Charles Larsonneur, Mélanie Thomin, Didier Le Gac, députées et députés des 2ème, 3ème, 5ème et 6ème circonscriptions du Finistère


Risque de submersion marine au Moulin-Blanc : Etat et Métropole se renvoient la balle …

La cantine DU MOULIN-BLANC / 06 juin 2023 —

« Où se situera la responsabilité en cas de dégâts voire de catastrophe dus à une submersion marine sur le site de la Cantine du Moulin Blanc ? ». Le 25 avril notre collectif citoyen des « Amoureuses et Amoureux de la Rade de Brest »avait interpellé Tifenn Quiguer Vice-Présidente de Brest Métropole. 

Nous venons le 6 juin de recevoir la réponse de la Vice-Présidente : pour en prendre connaissance, cliquer par ici … Le moins que l’on puisse dire c’est que nous n’avons pas la même lecture du courrier que le Préfet nous a précédemment adressé !


Faut-il s’inquièter des risques liés à la dépollution du site de La Cantine du Moulin Blanc ?

La cantine DU MOULIN-BLANC / le 21 juillet 2023


Comme le confirment les études menées en 2005, 2014 et 2018, les sols du site de la Cantine du Moulin Blanc sont pollués en profondeur. Il est question d’une pollution au mercure, cyanure, hydrocarbure, en forte concentration.
La mise en œuvre de ce projet immobilier si contesté, impliquerait des travaux de dépollution de la zone. Les volumes à excaver et à transporter vers les centres d’enfouissement ou de de traitement sont importants. Il s’agit de 8 200 Tonnes de terres, tourbes et remblais, de peu à très pollués.
Un tel chantier de dépollution inquiète. Et les inquiétudes portent aussi bien sur la protection des différents opérateurs qui interviendraient dans le process de dépollution, que sur celle des riverains et des usagers du Moulin Blanc, et sur les risques d’infiltration dans les eaux du Costour et celles de la Rade de Brest.
Comment les Services de l’État vont-ils prendre en compte les menaces de santé publique et de santé environnementale liées à de tels travaux ?
Le Collectif citoyen Vert Le Relecq-Kerhuon a interrogé cet été La DRIAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement UD29 à Quimper) dans un courriel daté du 21 juillet 2023 à consulter par ici …


Un sale été pour la Plage de La Cantine du Moulin Blanc …

 La cantine DU MOULIN-BLANC / le 24 août 2023 — 


Le Moulin Blanc ou Le Moulin Vert ?
Le film de Pierre Jolivet « Les Algues Vertes » sorti au début de cet été 2023 a mis un sacré coup de projecteur sur ce triste sujet qui affecte la Bretagne depuis des décennies. Si cette tragédie se déroule dans la baie de Saint-Brieuc, le phénomène n’épargne pas La Rade de Brest qui a vu dès les premiers jours de juillet, ces algues réapparaitre en masse, notamment sur les vasières de L’Aulne et de L’Élorn. Et la photo jointe prise le 7 juillet à #lacantinedumoulinblanc en témoigne …

Le dimanche 23 juillet, c’était le drapeau mauve qui flottait sur la plage de #lacantinedumoulinblanc . Autrement dit : « baignade interdite pour cause de pollution ». Le ruissellement des eaux de pluie provenant du bassin versant en était officiellement la cause : l’occasion pour toutes les Amoureuses et tous les Amoureux de la Rade de rappeler leur opposition à la bétonisation du littoral, à commencer par le projet immobilier aberrant de la Résidence « les Pieds dans l’eau » du promoteur Océanic …

Enfin, les mercredi 2 et jeudi 3 août 2023, un avis de Coup de vent et de « Risque de vagues-submersion » est venu contraindre les élus de Guipavas et Le Relecq à pondre en plein été un Arrêté municipal d’interdiction de stationnement et de circulation des piétons, voitures et vélos sur le Parking de #lacantinedumoulinblanc » . De quoi faire réfléchir les éventuels candidats à l’achat d’un des 52 appartements de luxe conçus avec leurs garages enterrés sous le niveau de la mer …


Vivre les pieds dans l’eau ? Décidément ça n’a pas de prix !

La cantine DU MOULIN-BLANC / le 29 sept. 2023 —

Les Poudrières et Poudriers de La Cantine du Moulin Blanc au Relecq-Kerhuon n’en croiraient pas leurs yeux … Déjà disqualifié d’un point de vue environnemental, le projet immobilier de luxe « Rosalie » du promoteur Océanic dévoile aujourd’hui son absurdité sociale en affichant ses prix faramineux … Il faut  lire le catalogue pour le croire au moment où la plupart des gens se serrent la ceinture pour atteindre la fin du mois …

Quand on se rappelle que le permis de construire validé signé par la Mairie du Relecq-Kerhuon en 2019 comprenait 53 logements, dont 22 en locatif social et 6 en accession sociale, une pharmacie et une maison médicale  !
Le prix du M2 était alors estimé à 2 500€ !
Le catalogue est en ligne par ici … 
En savoir plus sur la Résidence Rosalie : – Consulter le site internet du Groupe Océanic


Au Relecq-Kerhuon, les opposants au projet de La Cantine vont se retrouver dimanche

Un rassemblement convivial est proposé par « Les Amoureux de la Rade », plage du Moulin Blanc au Relecq-Kerhuon, ce dimanche, un an après l’abattage d’arbres pour un projet immobilier.

Une manifestation avait rassemblé 150 personnes devant le site, le 5 novembre 2022. Un rassemblement est prévu ce dimanche, à l’entrée de la plage, côté Kerhuon.
Une manifestation avait rassemblé 150 personnes devant le site, le 5 novembre 2022. Un rassemblement est prévu ce dimanche, à l’entrée de la plage, côté Kerhuon. (Photo Le Télégramme/David Cormier)

Il y a un an, le 24 octobre 2022, commençait l’abattage de pins au Moulin-Blanc, au Relecq-Kerhuon, pour le projet immobilier du groupe Océanic Rosalie*, à La Cantine. Une manifestation** avait rassemblé 150 personnes, le 5 novembre. Les Amoureux de la Rade de Brest « proposent de se retrouver un an plus tard, de façon conviviale, au cours d’une balade à pied entre La Cantine du Moulin-Blanc et le vieux pont Albert-Louppe, afin d’échanger les dernières nouvelles du littoral. La promenade sera ponctuée de rencontres avec des habitants des quartiers ouest du Relecq-Kerhuon engagés dans la sauvegarde de l’environnement et la qualité de vivre ensemble », indique le communiqué des organisateurs.

Le rendez-vous est donné ce dimanche 22 octobre 2023, à 15 h, à l’entrée de la plage du Moulin-Blanc, côté Kerhuon. Retour prévu pour 17 h 17.


Les Amoureux de la rade de Brest reprennent du service

Les collectifs « Au pied du mur » et « les Amoureux de la rade de Brest » ont commémoré, ce dimanche 22 octobre 2023 à Brest (Finistère), l’abattage des 22 pins du Moulin Blanc. Et transmis leurs inquiétudes sur le chantier de dépollution qui précède le projet immobilier contesté.

OF Amoureux Rade

Les « Amoureux de la rade de Brest » se sont baladés, dimanche après-midi, entre la Cantine du Moulin Blanc et le vieux pont Albert-Louppe et ont échangé avec les habitants. | OUEST-FRANCE

C’était le lundi 24 octobre 2022 : Océanic Immobilier faisait abattre les 22 pins du joli bosquet de la Cantine du Moulin Blanc, en vue de construire la résidence de luxe Rosalie.
Après l’épuisement des recours légaux, les opposants à ce « projet d’un autre siècle » , les « Amoureuses et amoureux de la rade de Brest », avaient, alors, vivement dénoncé « le mutisme des pouvoirs publics et l’aveuglément des décideurs ». Tristes, ils avaient organisé « un adieu aux pins » et déploré « le silence des arbres après l’abattage ».

Balade militante

Un an après ce « souvenir amer », ce dimanche 22 octobre 2023, les « Amoureux de la rade de Brest » et le collectif « Au pied du mur » se sont retrouvés dans l’après-midi. Pour une balade à pied entre la Cantine du Moulin Blanc et le vieux pont Albert-Louppe, « afin d’échanger les dernières préoccupations ».
Leur promenade militante s’est ponctuée de rencontres avec des habitants  : « Notre combat se poursuit avec une attention particulière portée sur la gestion et la sécurisation des travaux de dépollution », avertissent les deux collectifs engagés dans la sauvegarde de l’environnement et la « qualité de vivre ensemble ».

Le chantier de dépollution inquiète

La mise en œuvre du projet immobilier contesté implique en effet des travaux de dépollution de la zone. Où 8 200 tonnes de terres, tourbes et remblais restent à excaver et à transporter. Des études menées en 2005, 2014 et 2018 sur les sols du site ont relevé, selon les collectifs, « une pollution au mercure, cyanure, hydrocarbure, en forte concentration ».
« Un tel chantier inquiète », continuent les collectifs qui, avec le Collectif citoyen vert Le Relecq-Kerhuon, ont interpellé les élus et la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) sur les risques potentiels. Comme « la protection des différents opérateurs, des riverains et des usagers du Moulin Blanc et les risques d’infiltration dans les eaux du Costour et de la rade de Brest ».


Une cinquantaine de personnes encore mobilisées autour de la la Cantine au Relecq-Kerhuon

La première étape de la balade, dimanche, au  Relecq-Kerhuon, était l’arrêt pour le souvenir des 22 pins maritimes.
La première étape de la balade, dimanche, au  Relecq-Kerhuon, était l’arrêt pour le souvenir des 22 pins maritimes.

Ce dimanche 22 octobre 2023, les membres et les sympathisants du collectif « Les Amoureux.ses de la Rade de Brest » se sont retrouvés pour une balade engagée : en effet, ce collectif et ses partenaires, l’association « Au pied du mur » et « Vert Le Relecq-Kerhuon » ont souhaité marquer le coup un an après l’abattage des 22 pins maritimes à « La Cantine », où à l’avenir sera construit une résidence comptant plus de 50 logements.

Ces collectifs ont mené jusqu’à présent de nombreuses actions en justice et de mobilisation de la population : la dernière en date étant un courrier, concernant la dépollution du site, adressé en juillet à la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement )et sans réponse, c’est pour cela que ce samedi 21 octobre, une relance aura été faite avec copies aux députés et sénateurs concernés par la Rade.

Ainsi, en cet après-midi ensoleillé, ils étaient près d’une cinquantaine à avoir pris part à cette balade jusqu’au pont Albert-Louppe en cheminant par des lieux emblématiques de la commune en termes de constructions comme de points à voir, des riverains ayant prévu de leur montrer ces lieux lors des différentes escales.

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En attendant la suite, la pétition en ligne est toujours active !

Rendez-vous sur le site de la pétition en ligne : https://www.change.org/LaCantineDuMoulinBlanc