Retour sur quelques « Matins Merveilleux » de théâtre de rue …

Lancement Rias 2015, 7H12 du matin, Plage de Trenez (Photo JP Estournet)


« Nous avons osé jouer avec le temps qui fait et bouleversé celui qui passe. Nous avons bravé la peur, les interdits et l’obscurantisme. En multipliant les rendez vous matinaux,nous nous assurions d’ une permanence dans les mémoires. Nous voulions que des vagues d’art libre et impertinent puissent déferler en tout lieu et à toute heure … »
Une sélection de quelques « Matins Merveilleux » spécialement dédiée à « celles et ceux qui se lèvent tôt » …

14 mai 1989, 4H du matin
Le Relecq Kerhuon, Parc du Gué Fleuri …

De mémoires en mémoires, d’aussi loin que les habitants des lieux se souviennent, la Dame Blanche hante le Pont Albert Louppe qui relie Le Relecq Kerhuon à Plougastel… Elle passe et repasse, depuis le temps jadis où Chronos, le Maître du Temps, l’investit de ce rôle de femme fantôme … En ce petit matin du 14 mai 1989, Dame Blanche réussit à introduire une graine de folie dans les rouages du temps : une journée unique était entrée dans le calendrier, célébrant la rencontre du jour et de la nuit. Cette fête fut nommée Grains de Folie.. Ce qui se passa ce matin là n’est pas prêt d’être oublié et donna lieu à un rapport écrit consultable par ici . .

14 mai 89, 4h du matin : les spectateurs ont rendez-vous dans le parc du Gué Fleuri, accueillis par des personnages habillés en grooms. L’attente est parfois longue et les comédiens sont là pour préparer les visiteurs, les faire patienter tout en entretenant le suspens. L’heure matinale crée une ambiance fantastique. Dans la nuit noire, le groupe est conduit sous un chapiteau où un premier personnage Monsieur Crapito les attend. Il leur annonce la raison de leur présence matinale : les spectateurs vont assister à la cérémonie du lever du soleil prévue à 6h13 précises, au Palace, où Monsieur Max leur servira au préalable un petit déjeuner ….

Grains de folie 89 raconté par FR3 Bretagne …

 Pour avoir une idée de la suite, vous pouvez consulter  les photos de Jacques Nicolas


3 juin 1990, 4H du matin
Le Relecq Kerhuon, Gare du Bout du Temps …


La cérémonie d’ouverture a lieu dans l’espace de la gare, autrefois sans cachet apparent mais qui est pour l’occasion complètement transformée, maquillée en Gare du Bout du Temps, salon de la Dame Blanche. L’intérieur est entièrement blanc, et contraste avec la nuit noire, tout comme les objets qui s’y trouvent, recouverts eux-aussi d’une poussière blanche. Des visages étranges et inquiétants sont posés sur le rebord des fenêtres et semblent observer le spectateur. A l’extérieur, la gare est éclairée de lumières bleues et roses.

Les passagers à destination de Grains de Folie sont accueillis par des « contrôleurs du temps » et attendent … Surprise, c’est le TGV récemment arrivé à Brest qui entre et s’arrête en gare ! Son départ découvre, à la manière d’un rideau de théâtre, la scène où tout va se jouer. La petite gare du Bout du Temps est envahie d’une épisse couche de neige carbonique, le temps n’est plus le même et le spectateur n’est plus au mois de mai. D’ailleurs, des ours blancs s’ébattent dans la neige.

Leur arrivée donne lieu à un premier spectacle intitulé « le Trans-déjeuner hangar », mis en scène par Oposito et Generik Vapeur. Cette création est bâtie autour de l’univers de la gare car ce lieu est marqué par le temps, la ponctualité : le train n’attend pas, tout comme le lever du soleil. Les spectateurs sont accueillis par des grooms et entrent dans la « salle d’attente » en compagnie de Mr Gousset, le chef de gare qui assure le bon déroulement de l’arrivée de l’unique train de la « relève du jour et de la nuit ». Celui-ci semble perturbé et sans se soucier des spectateurs, il part dans un long soliloque qui remémore aux spectateurs l’existence de Chronos, de la Dame Blanche et des personnages principaux de la légende.

Un nouveau personnage entre en scène, le « Passeur de Temps » qui fait office de « guide animateur » pour les spectateurs et qui conduit ces derniers jusqu’aux salons de la Dame Blanche. Le Passeur de Temps à l’instar de Glairo lors de la première édition, leur fait découvrir le monde insolite de la Dame Blanche. En chemin, ils croisent aussi le faiseur d’hiver. Dans ce monde, les saisons sont fabriquées et le faiseur d’hiver fabrique la neige dont il emplit l’espace de la gare à l’aide d’une lance. Les spectateurs pénètrent ensuite dans un lieu étrange, la « salle des mains perdues », dans laquelle des mains vivantes, celles des comédiens de la troupe amateur du Relecq-Kerhuon, sortent des murs pour jouer de mauvais tours aux passants.

Arrivés à bon port, les spectateurs sont accueillis en grande pompe par des grooms et M. Max. Ils sont invités à s’asseoir autour d’un petit déjeuner dans la petite gare du Bout du Temps. Après celui-ci, on sonne brusquement à la porte de la gare : Dame Nuit fait une entrée fracassante dans les salons. Elle vient passer ses derniers instants avec les spectateurs, avant de prendre le train jusqu’à la prochaine nuit. Elle est accompagnée de l’Archi Comte de Mac Nugget par Six qui porte les valises.

Ensuite, elle se dirige vers la fresque représentant la gare du Bout du Temps que les grooms découpent pour découvrir la véritable gare. Suivie des spectateurs, elle se précipite sur les quais. Tous ont à la main un mouchoir distribué par l’Archi Comte, afin de faire leurs adieux à Dame Nuit. Le train surgit alors du noir puis les spectateurs attendent le départ de Dame Nuit. Enfin, il s’en va mais surprise, il a laissé sur les quais Dame Nuit que l’on découvre dans les bras de Solenis. Ils sont entourés des protagonistes et des compagnies participant à la fête. Ils traversent alors la voie en musique pour rejoindre les spectateurs et, tous ensemble, s’engouffrent dans les salons.

Pour célébrer la nouvelle réunion des deux astres, les spectateurs parviennent ensuite en face de deux immenses structures en bidons, élevées au moyens de 2 grues, et représentant la lune et le soleil : elles symbolisent la fusion de la nuit et du jour. Soudain, sous une explosion de lumière créée par des fumigènes et des feux d’artifices, les 2 constructions s’effondrent dans la neige carbonique, dans un énorme fracas.

Grains de folie 90 raconté par Jean Pierre Pernaut …

L’intégralité de la journée est racontée
… dans une vidéo de 26’ intitulée « Grains de folie 90 »
… via les photos de Jacques Nicolas
… et sur le site internet entièrement dédié au Festival Grains de Folie 90 !


19 mai 91, 4H du matin
Plougastel Daoulas, Coopérative de l’Union …


19 mai 91, 4H du matin : le rendez-vous du matin est fixé devant l’Union, ancienne Coopérative de fraises. Ce bâtiment est devenu la Maison de Chronos, grâce aux compagnies Oposito et Generik Vapeur. Eclairés par des brûlots, 1000 visiteurs attendent aux portes du temps, à quatre heures du matin. Ils doivent cependant passer obligatoirement par un contrôle « anti-grignoux » à l’entrée du site. Pour cela, des agents spécialisés accueillent les spectateurs avec humour et bonne humeur, car les grignoux sont interdits dans l’enceinte des Grains.

Les portes s’ouvrent et les voilà dans la première chambre du temps où ils sont reçus par un étrange vieillard, le Vieux de la Fontaine. Il n’est cependant pas le seul personnage étrange dans la pièce et très vite, quelque chose attire le regard des spectateurs : Suspendu au mur, un portrait d’une Plougastelen en coiffe se met à cligner des yeux et à prendre la parole. Le vieillard invite les spectateurs à poursuivre leur route et laisse apparaître dans l’âtre de la cheminée un passage secret. Les spectateurs suivent cette voie et parviennent à un couloir où un homme se balance à un pendule d’horloge. Le couloir aboutit à une étrange cuisine où de grands chefs s’activent à la préparation d’un Kig ha Farz bio. Les poules caquettent et picorent, se frayant un passage entre les spectateurs et devant un grand vaisselier, une femme en furie casse des assiettes. Mieux vaut quitter cet endroit et laisser les cuisiniers à leurs tâches, mais, par où sortir ?

Le vaisselier s’ouvre alors et offre un nouveau passage secret. Les spectateurs arrivent dans une nouvelle pièce, au sol jonché de paille et au plafond garni de grands draps blancs suspendus à de longs fils à linge. Ils se faufilent ensuite dans une nouvelle pièce, l’atelier de soufflerie des quatre saisons, où les spectateurs auront le plaisir de prendre leur petit déjeuner. C’est dans cet atelier que se fabrique le vent d’automne, une tempête réalisée en plein petit déjeuner, où les feuilles mortes volent au vent sous les éclairs.

Il est 5h45, l’heure de la relève entre le Jour et la Nuit. La Dame Nuit apparaît en haut d’une fenêtre alors qu’un éboulement de brique dévoile la Dame Blanche et ouvre la voie vers la cour de l’Union. Les spectateurs suivent alors la Dame Blanche dans la cour, transformée en plage : le sol est couvert de sable et les murs d’enceinte sont peintes, représentant des mouettes et la mer. Devant eux, une 2CV est ensablée jusqu’à la moitié et un conducteur est à l’intérieur, crispé sur son volant. L’horloge géante de Chronos est montée sur un échafaudage et un homme s’élance dans le vide, suspendu aux aiguilles de cette horloge universelle. Les tambours retentissent et c’est sous les fumigènes, les étincelles et aux rythmes des bidons des Tambours du Bronx et de Bivouac de Generik Vapeur qu’apparaît Solénis, sous la neige carbonique.

Sur son bateau à roue, Dame Nuit part à sa rencontre, la Dame Blanche orchestrant le tout. Ainsi, s’achève cette cérémonie d’ouverture, commentée par l’intarissable Jean Georges Tartare, animateur TV de « l’Agence Tartare » et reporter de la fête jusqu’aux douze coups de minuit … »

Grains de Folie 91 raconté par Fanch Broudig pour FR3 Bretagne …

Retrouvez par ici un résumé de cette folle journée

 

ainsi que les témoignages sonores d’André Le Gac, Maire de l’époque


7 juin 92, 4h du matin
Brest Fort du Questel …


7 juin 1992 : la rencontre des deux astres est programmée à 5h52 : du haut de la tour de garde en bois, les guetteurs attendent l’arrivée de la Dame Blanche. Solénis émerge d’un sommeil profond dans son cocon au-dessus des spectateurs, puis atterrit sur la « piste d’atterrissage » prévue à cet effet. La tour de garde est alors la proie des flammes et s’écroule sous les yeux des spectateurs. Soudain, la Dame Blanche surgit à cheval, transperçant une muraille et découvrant ainsi l’entrée principale du Fort. Les statues vivantes du jardin évoluent lentement, en contraste avec la fougue éternelle de la Dame Blanche. Dame Nuit est, elle aussi, arrivée sur sa monture. La journée peut alors commencer :


… derrière les yeux avisés de Jean Pierre Estournet et de Jacques Nicolas.
… sous le regard critique et chaleureux de Bob SINE,

 

 

 

 

 

 

 

 

… et l’ensemble de la journée est raconté sur le site internet entièrement dédié au Festival Grains de Folie 92 !


30 mai 93, 4H du matin
Brest Fort du Questel …

30 mai 1993, 4H du matin.
Mirage forain… Les 5 familles brestoises d’industriels forains allument progressivement leurs manèges . Une cavalière escortée de deux échassiers réveillent en douceur des enfants endormis dans des lits afin qu’ils rejoignent le monde des manèges.

Tous les artistes à l’affiche prennent place dans les « casse-gueules » et autres auto-tamponneuses. Entre deux tours de manèges, les spectateurs prennent part au « repas forain », un gigantesque cochon grillé dégusté au son de la musique tsigane des Pires ….

Oposito propose sa baraque foraine « Massacre » à l’intérieur de laquelle le spectateur assiste et prend part à un conflit familial. Burattini raconte l’histoire dramatique de Jack Le Manchot qui fut tour à tour artiste de music-hall, aviateur, amoureux transi de la « belle Dolly » mais qui finit sa vie manchot, réduit à se produire chez Les Burattini. La compagnie Off, renoue avec la tradition foraine de l’exposition de monstres dans Le Palais des Découvertes : Le spectateur est convié par un nain à rejoindre sa famille, où il est accueilli par une imposante caissière et des sœurs siamoises. A l’intérieur, il est invité à suivre « la honte de la famille », une femme ne présentant aucun signe de monstruosité. Enfin, la compagnie Turbulence présente deux manèges, La Chenille et le manège Elixir. La Chenille « a guéri de grands alcooliques, des boulimiques et retardé la mort. Elle procure sensations et vertiges inoffensifs et légaux ». Jean Georges, le présentateur TV de l’Agence Tartare couvre l’événement pour la 3e année consécutive …

 

Voir aussi les photos de Jean Pierre Estournet
et la présentation de l’ensemble de la journée

 


  • 11 novembre 94, 6h du matin
    Brest, Le Portde …

    C’est le 11 novembre à 6H du mat que le Fourneau est allumé par 120 artistes professionnels et autant de bénévoles. La fête commence à 6 h du matin pour se terminer à midi. C’est donc une version des Grains de Folie courte mais intense.

    Déroulement de la journée
    En arrivant sur le port, un peu avant 6h du matin, les spectateurs doivent suivre des brûlots les dirigeant vers le quai Considère. Ils se retrouvent tous alors devant deux gigantesques pyramides de bidons. Les tambours résonnent, des hommes en uniforme surgissent et provoquent l’effondrement des pyramides. Il s’agit de la compagnie Generik Vapeur. Les bidons laissent alors découvrir les portes bleues du hangar à charbon.

    Sous la conduite de Yannick Jaulin promu Maitre de cérémonie, les portes s’ouvrent et le spectateur pénètre dans l’antre des arts de la rue, accueillis une dernière fois par la Dame Blanche d’Oposito qui leur ouvre le pas. La compagnie Imagin’air ouvre le bal avec un spectacle aérien, où trapèze et trampoline se mêlent sur une musique douce. Puis, c’est au tour du Bagad de Plougastel de faire retentir ses notes.

    Au petit déjeuner, les tables sont dressées en musique : café et pains grillés sont pris dans la chaleur du Fourneau. Une fois ce moment convivial terminé, deux sculptures ouvrent la voie vers une grande pyramide. Il s’agit d’une histoire de fous inspirée de plusieurs petits faits vrais, mis en scène par l’Illustre Famille Burattini originaire de La Bourboule.

    Le spectateur se promène dans les divers espaces et chacun d’entre eux possède un décor très travaillé et de nouvelles histoires. Au comptoir nomade par exemple, le « tenancier des mémoires » Yannick Jaulin affiche ses talents de conteur. Il plonge le spectateur dans le village de Pougne-Hérisson, appelé également « le Nombril du Monde ». Ce serait un village poitevin dans lequel toutes les légendes du monde seraient nées. Yannick Jaulin raconte toutes ces histoires loufoques dans un drôle de patois.

    Du côté de la Compagnie Off, Jean de La Fontaine raconte des fables grivoises dans l’ineffable de la Fonteyne, rappelant que La Fontaine ne s’intéressait pas qu’aux animaux. La compagnie Turbulence entraîne, quant à elle, le spectateur dans un dédale d’histoires saugrenues. Les Cousins présentent un spectacle mêlant acrobaties, issues du cirque et de la farce. Enfin, Gino Rayazone, un jongleur au sens actuel et médiéval puisque Gino jongle en racontant des histoires.

    Au détour des spectacles, il est fréquent de croiser quelques clowns qui apparaissent ici et là pour surprendre et amuser le spectateur, puis disparaissent comme ils sont apparus. C’est le « commando d’intervention clownesque » de la Cité des Augustes.

    La matinée s’achève avec La Boîte à Outils à Voile de Generik Vapeur, accompagnée en musique par le Bagad de Plougastel et le groupe Istribil Band. Il s’agit d’une immense caisse à outil conduite par des comédiens. Celle-ci défile le long des quais du port de commerce, sur laquelle la compagnie Generik Vapeur entame une chorégraphie.

    Oposito et Décor Sonore font découvrir leur opéra urbain, le Cinématophone : une femme sortie tout droit du début du siècle et qui rejoint le cortège, entourée d’une dizaine de soldats d’époque à qui elle donne la direction. Ces soldats sont harnachés d’immenses hauts parleurs qui diffusent un mix étonnant de valse, de marche, d’opéra, de bruits d’animaux et de communications téléphoniques inabouties.
    Il est déjà midi et les spectateurs s’éparpillent sur le port…

    L’allumage du Fourneau de Brest raconté par Christophe Molina pour FR3 Bretagne …

    – Pour revivre les Grains de Folie 94 sur le site entièrement dédié, c’est par ici
    - Pour les photos de Jean Pierre Estournet, cliquez ici !


    11 novembre 95, 4h32 du matin
    Brest, Le Portde …


    11 novembre 1995, le rendez-vous est donné à 4h32 devant la Maison de la Main-d’œuvre, passage obligé de l’embauche matinale des dockers du Portde. L’Enez Eussa, la navette assurant la liaison entre Brest et les îles de Molène et Ouessant, devient l’Usine des Délices Dada qui rebaptisent le bateau le Copacabanac. Il fera voyager les spectateurs le temps de la fête sur toutes les mers du monde.
    Generik Vapeur s’approprie le Parc à chaînes dans un décor de train de marchandises, dans un univers étrange, inquiétant, parfois sordide.
    Dans le Magasin F se tient un congrès de l’ONU animé par la compagnie Off : dans un décor de carte du monde, un « bonhomme-planète » représentant de l’ONU tente de traiter de la question de l’Ex-Yougoslavie. Les spectateurs sont devenus des soldats et portent un casque bleu. Le débat sur la guerre et la paix est troublé par une femme nue et quelques soldats entamant des chants de guerre sur des airs de fête, en dansant sur Only You. La Compagnie Oposito s’est emparée du Magasin C pour reconstituer la Rue de Madagascar enfouie sous des tonnes de sable …
    L’action se déroule devant
    les yeux avisés de Jean Pierre Estournet et de Jacques Nicolas.
    … sous le crayon aiguisé de Enrique Jimenez alias KIKE,

    … et l’ensemble de la journée est raconté sur le site internet entièrement dédié au Festival Grains de Folie 95 !


    1O novembre 96, 5H27 du matin
    Brest, La Gare …

    600 passagers volontaires se présentent en Gare de Brest, tels « de parfaits voyageurs qui ne savent pas où ils vont » . Ils connaissent l’heure de départ et celle du retour – 13 h 08 – mais n’ont aucune idée de la destination. Personne n’a révélé le trajet qu’empruntera la rame, pas même les responsables de la SNCF, les maires du Relecq Kerhuon ou de Landerneau pourtant complices  de La folle escapade ferroviaire d’Interlude 96 …

    « Porter par surprise le théâtre de rue là où, à priori il n’est pas ». Même les habitants des communes traversées n’ont pas été prévenus, même les citoyens bénévoles impliqués dans les coulisses n’ont pas souhaité connaître l’itinéraire … Pourtant, sécurité oblige, cette folle escapade matinale a été préparée au millimètre et à la seconde : 2 TER, 12 cars Labat et un TGV pour le retour.  Il ne reste que peu d’images de ce voyage entré dans la légende …
    Ce reportage FR3 de 2’27″vous en dévoile une partie .


    9 juillet 2010, 7h09 du matin
    Le Relecq Kerhuon, devant la Mairie …
    Un Réveil républicain en 1789 secondes avec la CIA

    Y a t il une vie avant le travail ?
    Pour les Habitantes et les Habitants de la Commune Berceau , la réponse est clairement « OUI », et ils en redemandent !
    Ce vendredi 9 juillet marquait le lancement de l’été de Théâtre de Rue au Relecq Kerhuon Kerhuon. Avant les traditionnels Pique-Niques Kerhorres, l’heure était au Réveil républicain, près de 200 personnes ont répondu à l’Appel matinal de 07h09 pour participer au spectacle de la compagnie C.I.A « 1789 secondes ».
    Plus d’infos et de plus de photos sur le site du fourneau.com


    26 août 2015, 7h12 du matin
    Plage de Trenez en Moêlan sur Mer.
    Inauguration matinale des Rias …

    7h12, ce matin. Le climat capricieux n’a pas arrêté les plus de 400 spectateurs qui ont bravé les éléments pour assister à l’inauguration du Festival des Rias 2015, sur la plage de Trénez à Moëlan-Sur-Mer.

    A quelques mètres du sable fraîchement libéré par la marée, une quinzaine de personnes jaillit d’entre les rochers de l’Ile Percée, tout de blanc habillés.
    La couleur tranche sur la roche, titille et questionne jusqu’aux premiers échos de Mozart. Munis de pelles, les artistes transportent le public vers un imaginaire poétique.
    Le Collectif G-Bistaki est accompagné pour l’occasion d’une dizaine de volontaires embarquée avec eux depuis quelques jours. Le son du gong résonne dans les cœurs des présents (jusqu’au plus profond de l’océan afin de réveiller notre Chimère) et marque ainsi le lancement de la 4ème édition du festival des Rias.

    • « Rien n’égale la lumière qui, à l’aube, caresse les hanches de l’horizon », citation de Ivanka Ninovitc extraite de « La géographie des bords », création 2015 de la Cie Délices Dada, appréciée au 30ème Festival d’Aurillac

    Dédicace aux 7 Matins de Grains de folie de 1989 à 1995, au Train Interlude au départ de la Gare de Brest le 10 novembre 1996 à 5H27, au Réveil Républicain de Le Relecq Kerhuon du vendredi 9 juillet 2010 à 7h09 du matin ou au Lancement des RIAS 2015 le mercredi 26 août à 7H12 sur la Plage de Trenez en Moëlan sur Mer …

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