La tournée Cargo 92

D’après illustration Jacques De Loustal

6 mars 1992  Pour fêter le cinq centième anniversaire de la découverte de l’Amérique, le cargo Melquiadès met le cap sur l’ Amérique du Sud avec à son bord la troupe Royal de Luxe, la Mano Negra ou encore Philippe Découflé. Une rue de Nantes a été reproduite à l’identique dans la cale du cargo. Dans 7 ports et 6 pays de la façade Atlantique de l’Amérique latine, Royal de Luxe présente «La véritable histoire de France». A Caracas, Rio, Buenos Aires, puis au retour à Nantes, la troupe crée et réalise avec des membres de Mano Negra et de la compagnie Philippe Découfflé «La grande parade de la véritable histoire de France» …

Images d’archive INA Institut National de l’Audiovisuel (FR3)
Interview de Christophe Salengro de la compagnie Philippe Decoufflé- et de Pierre Orefice de la compagnie Royal de Luxe

La tournée Cargo 92
Initiée et montée par Royal de Luxe, s’inscrivant dans le cadre de la commémoration du 5ème centenaire de la découverte de l’Amérique. La Ville de Nantes, le Ministère de la Culture, le Ministère des Affaires Etrangères et l’Association française d’action artistique (AFAA) et son directeur Jean Digne, étaient les principaux partenaires de cette opération. Un cargo spécialement acheté et armé pour l’occasion servait de support à la tournée de 4 compagnies: Philippe Découfflé, Mano Negra, Philippe Genty et Royal de Luxe.
L’équipe de Royal de Luxe a construit dans la cale du cargo, une rue accueillant à chaque escale des milliers de sud américains. Royal de Luxe présentait «La véritable histoire de France», soit au centre des villes, soit sur le port avec le cargo en fond de scène. A Caracas, Rio, Buenos Aires, puis au retour à Nantes, la troupe a crée et réalisé, avec des membres de Mano Negra et de la compagnie Philippe Découfflé «La grande parade de la véritable histoire de France».

Illustration : Jacques De Loustal

Voir aussi A2 Le Journal 20H

« CARGO 92 » : Le « Melquiades », ancien céréalier battant aujourd’hui pavillon français aux couleurs de la ville de Nantes, a quitté Nantes hier. Destination, les Caraïbes et l’Amérique du sud. Commentaire sur images factuelles, Microtrottoir de Nantais, images répétition du spectacle, et extrait spectacle, et interview Eric De Sarria, comédien de la de la compagnie de Philippe Genty. 
Une vidéo de 2’39 » : https://www.ina.fr/video/CAB92014985

A la 1’14 » de ce reportage, apparait Burattini  présentant un livre d’or.  Dans un courriel adressé à PrendreParti, Buratt précise : « J’avais complètement zappé  ce livre que j’avais sculpté pour le voyage du Cargo et qui devait recueillir par écrit les émotions du public latino…
Mon pote Erick de Sarria (qui était du voyage avec Philippe Gentil ) m’avait promis de le faire dédicacer par Gabriel Garcia Márquez… Ce qui fut fait… Rêve d’ado de la lecture de « Cent ans de solitude » Aujourd’hui encore je suis émerveillé par l’envergure Titanesque du projet de Jean Luc Courcoult et du Royal de Luxe… qui ont tiré sans cesse vers le haut notre mouvance  du Théâtre de rue … »


Royal de Luxe avec Mano Negra (part 1)

Royal de Luxe avec Mano Negra (part 2)


Le livre de Pierre Leenhardt
Photographies de Jordi Bover

L’idée – refaire le voyage de Christophe Colomb avec un cargo – vient de Philippe Bouler, tourneur et producteur de spectacles qui connaît l’Amérique latine comme sa poche, et de Pierre Orefice, administrateur et producteur délégué de Royal de Luxe. Jean-Luc Courcoult l’enrichit en proposant de construire une rue dans la cale du navire, qu’il baptise Melquiadès-Ville de Nantes, du nom du personnage de Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez.
Parce que la découverte du Nouveau Monde n’est pas historiquement tout à l’honneur du vieux continent, le projet se doit d’être pensé comme un trait d’union entre deux parties du monde et comme un témoignage d’amitié entre les peuples. Quatre compagnies (Philippe Découflé, Philippe Genty, la Mano Negra et Royal de Luxe) vont porter ce message. Avec la décision de la ville de Nantes d’acheter le cargo et l’appui financier du ministère des Affaires étrangères commence le marathon de la recherche de financements, l’immersion dans le marché international des navires marchands, la mise aux normes du cargo, la construction à fond de cale de la rue Jules-Verne – une vraie rue avec commerces et bistrots pour recevoir le public et les artistes. Puis c’est l’aventure de la tournée, avec ses escales et ses périodes de navigation, accompagnées de son lot d’anecdotes et de péripéties.