Catherine Trautmann, ministre de la Culture, rend visite au FAR de Morlaix …

L’archive vidéo « Théâtre de rue » de La Z’Maine : le 21 juillet 1999, Catherine Trautmann ministre de la Culture rend visite au Festival des Arts dans la Rue de Morlaix , ce grand temps fort estival qui se déroule depuis trois ans en partenariat avec le Lieu de fabrique le Fourneau basé à Brest …

Un reportage de FR3 Iroise d’une durée de 2’44 » …

Source : Archives du Fourneau.com : Mercredi 21 juillet

 

 

Deux ministres, cadeaux royaux

Le Festival des Arts dans la Rue ne se refuse rien. Après une première édition qui a débuté en fanfare, – profitant de la coïncidence du 14 juillet, le FAR a connu une affluence historique (si, si, historique !), voilà qu’il s’offre une deuxième inauguration avec 2,oui, 2 ministres : Marylise Lebranchu et Catherine Trautmann. La première est venue en voisine. La deuxième assume, chaque jour, ses devoirs ministériels : le matin à Paris, le soir dans la province des festivals.

Visite au pas de charge de l’église de St-Thégonnec, (ravagée par le feu il y a un an), puis, rendez-vous au théâtre de Morlaix, qui va, lui aussi, faire peau neuve. En 2001, il aura retrouvé sa splendeur.Sur les 36,5 millions de francs que vont coûter les travaux, le ministère en donnera huit et demi (un bon chiffre, pour un théâtre à l’italienne)…
Le bel édifice reconstruit, il lui faudra une âme. A Morlaix on le verrait bien classé comme « scène nationale ». Histoire d’avoir les moyens d’accueillir de bons spectacles, quoi. Mme la ministre n’a pas dit non.
Le château du Taureau, en baie de Morlaix, qui se prêterai bien, lui aussi, à quelques spectacles exceptionnels, se voit doté, d’une spectaculaire et inattendue subvention de 14 millions de francs. De quoi devenir un « pôle touristique »… Voilà pour les cadeaux.
La ministre a tenu à rendre hommage à l’équipe du Fourneau, qui fait un travail gigantesque (c’est un « indépendant » qui vous le dit) pour promouvoir les spectacles de rue dans la région. Claude Morizur et Michel Bosseur ont eu l’opportunité d’exposer le projet imaginé par la compagnie Oposito – « Grains de folie transmillénaire » – pour fêter comme il se doit l’année au 3 chiffres ronds qui excitent déjà tous les esprits festifs. Voilà pour les choses sérieuses.

L’exposé du Fourneau

Ces devoirs professionnels de vacances n’empêchent pas des petits moments de détente. On notera que Catherine Trautmann s’est arrêtée devant une affiche du FAR, pour rajouter un E au slogan (« J’en suis morduE ») ; qu’elle est montée sur le kiosque à musique pour donner les trois coups (à 19h33, très exactement) ; qu’elle s’est délectée d’un extrait du spectacle « Révolution » (du hip hop de Bordeaux) ; qu’elle a même pris quelques minutes pour donner des autographes. Et même pas le temps de boire un petit coup à la mairie…

 

Extraits de l’allocution de Mme Catherine Trautmann
Morlaix, le mercredi 21 juillet 1999

 » … J’évoquai votre théâtre : la question, comme le disait Jean Vilar, c’est « d’organiser et d’administrer non pas un théâtre mais les liens entre un nouveau public et un nouveau théâtre ». Je compte beaucoup sur les initiatives des compagnies des arts de la rue pour relever ce défi.
Depuis 1987, Morlaix confie ses places, ses lieux aux compagnies locales et nationales des arts de la rue. La manifestation se déroule depuis trois ans en partenariat avec le lieu de fabrique le Fourneau à Brest. Le moment fort du Festival ne saurait dissimuler une activité et une présence artistique tout au long de l’année.
Ce travail mobilise les compétences et énergies d’un ensemble d’associations, de professionnels et de bénévoles.
Vous le savez, j’ai décidé d’accroître le soutien de mon Ministère aux arts de la rue qui doivent être considérés au même titre que les autres disciplines et qui sont au cœur d’une politique de démocratisation.
Nés dans les territoires urbains et les cultures alternatives, les arts de la rue comme le Hip Hop qui se mêle à la parade de ce soir, provoquent un décloisonnement des formes artistiques, un renouvellement des relations avec les publics. La Culture, c’est sans doute, un peu de savoir, des démarches professionnelles et surtout beaucoup de saveur et d’options nouvelles pour la compréhension et le plaisir.
Je sais que je trouve ici des interlocuteurs avec lesquels je partage cette passion. »