PAROLES
 » Le monde va mal, tant pis, j’irai seul au combat, seul je monterai à l’abordage du sanctuaire de la peur et de la tyrannie, seul, dressé sur mes jambes séniles je déclencherai l’Intifada !
Mon Intifada à moi, féroce, cruelle, implacable, avec à la place des pierres, les mots. Mon Bic sera ma fronde et les mots mes pierres. Oui les mots, mille mots vivants, bavants, croustillants, des centaines de milliers de mots mal équarris, non aseptisés, des mots décapants, exfoliants, toxiques, des mots porteurs de V.I.H.
Un geyser de mots avilissants, infamants, un déluge de mots orduriers, putrides, violents, vilains, vrombissants, virulents, vipérins, volcaniques.
Oui, tant pis, j’rai seul au combat avec les mots et leur énergique vibration, leur onde de choc démoniaque, leur pollution sonore, leur furie nucléaire apocalyptique ! « 

Refrain
Contre quoi lutte l’artiste ?
La mort, la sienne. Contre quoi lutte l’artiste ?
Le deuil des idées. Contre quoi lutte l’artiste ?
Les mots, leur fuite. Contre quoi lutte l’artiste ?
Le verbe enchainé. Il se bat, Guerrier cramé,  Il se bat, Mercenaire griot,  Il se bat,
Pour un peu de beauté  Il se bat, Trouvée dans un caniveau Ivre d’idéal
Voyez-le, s’exaltant, Ivre d’idéal,
Sautant sur un banc, Ivre d’idéal, Hélant les passants, Qui n’ont que de la pitié face à ses errements. Refrain

Couplet 2
C’est qu’on ne lui demande pas ce que l’on attend, C’est qu’il apporte ce que l’on attend pas, C’est qu’on ne lui demande pas ce que l’on attend, C’est qu’il apporte ce que l’on attend pas, C’est qu’on ne lui demande pas ce que l’on attend, C’est qu’il apporte ce que l’on attend pas, C’est qu’on ne lui demande pas ce que l’on attend, C’est qu’il apporte ce que l’on attend pas. Il se bat, Guerrier cramé,  Il se bat, Mercenaire griot,  Il se bat, Pour un peu de beauté  Il se bat, Trouvée dans un caniveau
Refrain