CharlElie Couture : « Quand reviendras-tu (Liberté chérie)? »

 

 

Les annonces de reconfinement du mercredi 28 octobre en France ont particulièrement agacé les artistes plongés une fois de plus dans la pénombre. Parmi eux, CharlElie Couture n’a pas tardé à réagir …

« En avant les moutons, retour à la bergerie.

Après avoir affirmé à plusieurs reprises qu’il n’y en aurait pas, pour faire face à ce qu’il appelle un « bond exponentiel » de l’épidémie de Covid-19, le chef de l’État vient d’imposer un re-confinement national jusqu’au 1er décembre 2020 (minimum). C’est dire à quel point toutes les mesures vexatoires dites «mesures barrières», «distanciations sociales» et autres couvre-feux n’ont servi à rien.

Tous ces efforts ont été juste inutiles, la faute à qui? Aux impies, aux sceptiques, aux fauteurs de troubles, ceux par qui le Mal est revenu.
Les enfants et ceux qui sont en pleine santé ne suffisent plus, «chacun doit se sentir vulnérable et infecté» Ah! champion la rhétorique !
« Vous êtes faibles, je suis fort, j’écraserai la vermine, je vous sauverai contre vous-mêmes ! » Jusqu’au 1er décembre et plus si affinité. Break pour Noël ? Et ensuite, sera t-on puni d’avoir partagé une bûche ?

Le confinement promis en Mars dernier comme une mesure « exceptionnelle », devient donc une « méthode ». Les lapins au clapier ! Puisque c’est si facile alors pourquoi se gêner et confiner pour un oui pour un non.

Ils ont continué à supprimer des lits dans les hôpitaux, ils n’ont pas embauché de personnel et n’ont même pas versé toutes les primes promises, mais ils se voient contraints de prendre cette décision «difficile». Navigation à vue. Ces gens ne sont pas crédibles. Après avoir été tenus en haleine par les déclarations aussi fétides que quotidiennes du ministre de la santé, tant de choses ont été dites, tant de spécialistes en meute invités pour asphyxier les dubitatifs devant les caméras.
Ils disent qu’ils ne savent pas, mais qu’ils n’ont pas le choix. Il s’agit de « prudence ».

Mais si le virus a muté, c’est qu’il s’agit donc d’un AUTRE virus. Sommes-nous passé au Corona vingtième du nom ?

Quoi qu’il en soit, ça s’est passé sous nos yeux, sous leurs yeux, on pouvait difficilement être plus concentrés sur le sujet.

Des dizaines de milliers de chercheurs, tous concentrés sur leurs microscopes et qui ne trouvent rien ??? Damned. Et le gouvernement qui se dit surpris…

– Surpris ? Hein? Surpris de quoi ?
Sommes-nous des jobards, des jobelins, des zozos, des gogos, des gobe-mouches, trop niais pour déchiffrer ce qui se trame en filigrane ? Quand je suis rentré à huit heures et demi hier soir, il y avait tellement de cars de gendarmes mobiles au cœur de Paris…
Que craignent-ils tous ces hommes en armes, que veulent-ils, eux dont on parle à tour d’émissions louant leur travail difficile, doit-on leur accorder encore plus d’autorité, eux, qui sont déjà à cran… (j’en ai fait la pénible expérience, il y a deux jours, roulant en scooter j’ai été interpelé « par erreur» par un jeune uniforme bleu et armure carbone qui, fumant, sans masque, au bord du trottoir, décida soudain de me faire stopper. Sans raison apparente. Clairement il s’ennuyait et voulait se « faire » quelqu’un, n’importe qui, pour se distraire j’imagine. Manque de pot, c’était ma barbe blanche. Après avoir vérifié mes papiers en règle, sa collègue lui a suggéré de me laisser filer à l’hôpital où j’avais rendez-vous pour autre chose (…) Bref.

N’en déplaise aux obéissants, citoyens pacifiques de nature conciliante, les gentils qui ne veulent pas d’embrouille et qui obéiront quoi qu’on leur demande de faire, n’en déplaise aux autruches qui se mettent la tête sous le sable et qui refusent l’évidence, quand on entend qu’aucun des ministres n’était au courant de ce qu’il adviendrait le lendemain puisque la décision revenait au seul et unique qu’on vient d’entendre, on peut craindre qu’après avoir étouffé toute forme de contestation, icelui ait pris un méchant goût pour la dictature.

C’est le même autocrate qui décide, il décide seul, c’est le même qui anima comme un camelot fanfaron ces rencontres du « Grand Débat » qui n’ont servi à rien, le même qui a fait voter ses lois polluantes par 53 députés sur 500 au milieu de la nuit, le même qui suggérait aux Sénateurs de venir le chercher si l’on voulait s’en prendre à Alexandre Benalla, le même qui suggère de traverser la rue pour trouver du travail ou suggère aux artistes de changer de métier et devenir éducateur dans les écoles, le même qui a nié les violences et blessures infligées aux «gilets jaunes», le même qui s’est autoproclamé en guerre contre un Corona virus insaisissable.

Depuis qu’il est au Pouvoir, seul Bernard Arnaud s’est enrichi en rejoignant le peloton de tête des hyper milliardaires, pour autant le pays tout entier a perdu confiance en l’avenir. Paroles en l’air, promesses non tenues, celui qui s’est pris pour De Gaulle au mois de Mars semble être plutôt un manipulateur opportuniste qui change d’avis comme de chemise blanche, habité par un complexe de supériorité qui le rend terriblement dangereux.

Le Petit Prince qui éructait à perdre haleine dans ses discours de campagne a depuis appris à utiliser à tire larigot les mots «solidarité» et «conscience nationale» en faisant des sourires pour séduire son auditoire avec autant d’aplomb que son ami Américain.
Et pendant ce temps, certains deviennent fous de vouloir travailler,
tandis que ceux qui doivent le faire, se sentent eux, sacrifiés.
Je m’interroge juste : quand reviendras-tu ma Liberté chérie ? »

CharlElie Couture.
Le 29 octobre 2020


CharlElie et Yamée
Chanson inédite enregistrée en confinement le 20 avril 2020


Prise de vue, caméra et montage Shaan C
« Quand reviendras-tu (Liberté chérie) »
Paroles et Musique: CharlElie Couture

« La rue est vide, désespérément,
Pas l’moindre bruit, le moindre mouvement,
L’âme en tourment, oui je t’attends,
Depuis longtemps, trop longtemps,
Comme un nouveau jour après la nuit,
Quand reviendras tu, ma Liberté chérie ?

Prisonnier entre quatre murs,
Je me perds en conjectures,
Comme on survit au jour le jour,
Je rêve d’un ailleurs plein d’amour,
Comme un nouveau jour après la nuit,
Quand reviendras-tu, ma Liberté chérie ?

Retrouver la lumière et respirer la nature,
Profiter de l’air, se baigner dans l’eau pure,
Déjà les papillons s’amusent à danser
Le compte à rebours a déjà commencé.

Dehors le printemps va chasser la pluie,
L’envie de revivre prendra le dessus,
Et dans mes pensées petit à petit,
La menace aura disparu,
Comme un nouveau jour après la nuit,
Tu vas revenir, ma Liberté chérie.

Comme un nouveau jour après la nuit,
Tu es revenue, ma Liberté chérie.

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Couplets supplémentaires :

Traverser les vagues sur un frêle esquif,
Chevaucher l’écume des jours,
Regarder au-delà des frontières du périph,
Comme des satellites en velours.

Prier le soleil en fermant les yeux,
Ouvrir une bouteille d’eau de feu,
Dans un monde confiné en plein délire,
Bien malin celui qui lira l’avenir.


Initialement prévue en Mars et repoussée au 30 Octobre, la sortie du 24ème album de CharlElie « Trésors cachés et Perles Rares » subit les astreintes d’un nouveau confinement. A suivre …

En savoir plus sur CharlElie …

Né en 1956, CharElie Couture est un artiste inclassable. Tour à tour peintre, chanteur, photographe, sculpteur et écrivain, il s’inscrit dans le courant « multiste » dont il est un des fondateurs…
Cherchant inlassablement des connexions entre les différentes formes d’expression artistique. Un foisonnement créatif qui se traduit par 23 albums, 1 500 concerts à travers le monde, des dizaines d’expositions et une vingtaine de publications.

L’urgence du temps et de l’échéance écologique …

Sur le plateau de « Lumière Intérieure », CharElie évoque une urgence de la création, mue par l’appel de l’inspiration… Et la poésie, clé de voute de son « édifice ».Il revient également sur une autre urgence, bien contemporaine celle-là : celle du temps et de l’échéance écologique. Un entretien vidéo de 50’15 »


Jean Champeau, Jacques Guérin , CharlElie Couture, Claude Morizur et Michèle Bosseur, (Jeudis du Port 1992)