Il a manqué un peu moins de 500 signatures sur 2 000 requises. La pétition citoyenne mise en place par l’association « Rue de Penfeld » pour obtenir de la mairie que l’aménagement de la rivière et son devenir, ce vieux serpent de mer mode zef, soient remis sur la table, a donc échoué de peu. Il n’y aura donc pas de convention citoyenne et encore moins de réouverture de la mission Penfeld (qui réunit préfecture, préfecture maritime et mairie) cachée dans les limbes depuis 1998 et les premiers accords d’ouverture. « Le candidat Cuillandre nous avait promis un certain nombre de choses qui nous semblent encore faisables, même après l’arrivée des risques de guerre qu’il a brandis pour geler ce débat », protestent Valérie Pau, Pierre-Yves Brouxel, Marif Loussouarn et Jean-Yves Pochart.

Ils réaffirment que, depuis 1995, date de création de leur association, n’avoir jamais « voulu démilitariser cette emprise. Nous pensons qu’à l’identique d’autres ports en France, un partage est possible ».

La Sainte Vierge et la Marine

Reste que ce score honorable dans la chasse aux signatures, rendue difficile « par l’incroyable procédure et l’invisibilité du procédé », a fait tiquer la Ville. « Nous avons vu Yann Guével, l’adjoint chargé de ce type de problématique, le jeudi 23 mai 2024. Il nous a invités après notre bon score. Nous avons échangé et nous sommes tombés d’accord pour qu’une commission plénière se réunisse après l’été et, idéalement, avant la fin novembre ». Les membres de l’association « Rue de Penfeld » disent avoir compris que cette nouvelle assemblée réunirait tous les conseillers municipaux, mais aussi eux et possiblement quelques experts pour faire avancer le schmilblick.

« Nous refuserons un énième comité Théodule », affirment les militants, préférant l’inspiration « des travaux de Paola Vigano, que la collectivité avait financés pour imaginer la ville de demain. Nous sommes conscients d’éventuelles nouvelles contraintes, mais il nous semble que l’ouverture de la cour de la Madeleine ou celle du bâtiment aux Lions, par exemple, ne changent pas grand-chose ».