Le documentaire des Métalovoice au Brésil en 1999 est en ligne …

« Valoriser le passé, remettre à la surface des pans de mémoire … » Le film de la Tournée de la compagnie Métalovoice au Brésil en 1999 est désormais en ligne . Ce remarquable documentaire tourné et réalisé par Philippe Claude et Philippe Lachambre met en lumière le parcours et l’engagement des Métalovoice qui signent, avec « Espèce H », une œuvre majeure du théâtre de rue  … Avec notamment Rascal, Riké, Pogo, Box, Jol, Stt, Nas, NRV, Solange, Didier… Un film documentaire sur la Tournée 1999 du spectacle « Espèce H » de la compagnie Metalovoice au Brésil à Porto Allegre et Sao Paulo. Réalisation Philippe Claude et Philippe Lachambre  avec Les Productions du Sommeil ( 2005) . Durée 50’59 »


Espèce H » , un spectacle à tout jamais gravé dans les mémoires du FAR de Morlaix …

« Métalovoice » : la voix du métal au nom de la mémoire

« Les premières minutes du spectacle des Métalovoice évoquent l’introduction du Boléro de Ravel : les instruments entrent en scène les uns après les autres pour se rejoindre en une symphonie éclatante. Mais les sonorités émises par les Métalovoice sont bien loin. Leur originalité réside dans la façon qu’ils ont adoptée de détourner des bidons et autres objets métalliques. Ces percussions en deviennent plus percutantes, bien que répétitives. Ces musiciens poètes et philosophes apportent, toutefois, une note positive dans le chaos. L’espoir et le romantisme évoqués par une jeune violoncelliste chassent les nuages sombres et laissent le public songeur, encore abasourdi par les résonances métalliques et industrielles.  »  Catherine L’Hostis

(Article paru dans Le Télégramme Morlaix du Jeudi 15 Juillet 1999)

Fin 94, les « Tambours du Bronx » se scindent en deux. De cette séparation naît une nouvelle histoire, un cri de rage: « Métalovoice » s’élève. Pascal, metteur en scène et musicien, retrace les grandes lignes du groupe.
« On voulait quitter l’histoire des Tambours. En sept ans d’existence, nous avions l’impression de vivre sur nos lauriers. De la puissance de création nous étions passés à l’état de groupe folklorique ! »
En 95, le spectacle « Do Hit » est créé, rétrospective de l’ère industrielle jusqu’à nos jours. Seconde création, « Espèce H » présentée ce soir, place Allende.
« Ce spectacle est l’approfondissement de notre réflexion sur l’homme et l’industrie contemporaine en y intégrant l’environnement et les visions utopiques de l’individu face à sa mémoire ».
Résolument engagé, le groupe, composé de dix artistes, revendique le devoir de mémoire: « Nous souhaitons à travers le rythme, la musicalité, les textes, présenter une poésie industrielle. Remettre les mots dans la rue. C’est bien l’endroit où l’on descend pour protester ». Le défi est relevé: garder en vie la mémoire. « Il ne s’agit pas de nostalgie mais d’une mémoire qui fait réagir. Savoir ce qui s’est passé hier, pour être là aujourd’hui et envisager un avenir ».

Percussion, chorégraphie, musique, théâtre, au service de l’homme: du chaos naît alors l’harmonie.

 

Après le final, les Métalovoice ont offert un petit coup au public, occasion de féliciter les artistes…
par un gros bisou par exemple …

« La Cage, la Cage, il y avait la Cage ! »

Un extrait vidéo de 2’33 » …

Quelques repères historiques sur les origines des Métalovoice

1995 Les membres fondateurs de la compagnie METALOVOICE sont pour la plupart originaires de la région neversoise, fils de cheminots et de métallurgistes. Poussés par une envie d’associer musique industrielle et textes d’auteurs, ils quittent Les Tambours du Bronx pour fonder METALOVOICE en 1995. Lors de sa création, l’association METALOVOICE s’implante à Nevers dans la Nièvre, elle accompagne le travail artistique de la Cie.

1998 La compagnie devient « artiste associée » de Culture Commune – Scène nationale du Nord-Pas-de-Calais.

1999 METALOVOICE obtient pour la première fois une convention avec le Ministère de la Culture / DRAC Nord-Pas-de-Calais. Cette convention soutient d’une part le travail de création de la Cie et d’autre part elle propose un travail de territoire avec comme perspective, un lieu dédié aux arts de la rue, situé à Loos-en-Gohelle dans le bassin minier.


En complément, un clin d’oeil à Chantal Lamarre …