Submersion marine et érosion côtière : aec ses 2 200 km de côtes et ses 115 communes littorales, le Finistère est en première ligne face aux risques littoraux . À chaque tempête, un cordon dunaire est grignoté, une cale est abimée, une digue est attaquée … Département et UBO viennent d’éditer « Litto’Risques« qui doit aider les communes côtières du Finistère à faire les bons choix d’urbanisme pour protéger les personnes et les biens …
Une bande annonce vidéo de 1’15 » pour présenter les 6 épisodes …
Épisode 1 : le mouvement permanent du niveau marin ( 2’56 »)
Épisode 2 : la mesure du niveau marin ( 3’32 »)
Épisode 3 : l’influence des phénomènes naturels sur le niveau marin ( 6’35 »)
Épisode 4 : l’impact du changement climatique sur le niveau marin ( 3’42 »)
Épisode 5 : la gestion des risques littoraux face à la hausse du niveau marin ( 4’12 »)
Épisode 6 : la réduction de la vulnérabilité des territoires aux risques littoraux ( 3’45 »)
+ Lire en complément : le Guide de la Gestion des risques littoraux édité par le Département du Finistère …
La Presse finistérienne en parle …
Le trait de côte s’érode en Finistère : un guide et une série vidéo pour comprendre et agir
Selon les rapports du Giec, le niveau de la mer pourrait s’élever d’un mètre d’ici à 2100. Pour faire face à ces risques littoraux, en Finistère, plusieurs acteurs publics ont lancé le dispositif Litto’risques afin d’accompagner au mieux les communes dans leurs choix. Un guide en trois tomes et une série vidéo sont mis à leur disposition. Un article signé
15 000 Finistériens face à « un risque majeur »
« Les risques d’érosion du trait de côte et de submersion marine sont de plus en plus réels et cela va s’accélérer » , souligne Alain Espinasse, préfet du Finistère, territoire bordé par 2 200 kilomètres de côtes. « Nous avons 115 communes littorales », rappelle Maël de Calan, président du conseil départemental. Sur la base du volontariat, 52 d’entre elles sont classées en risque d’érosion côtière. « Nous sommes le département qui a enregistré le plus de candidatures », indique le préfet. Ce classement permettra un accompagnement de l’État dans la mise en œuvre d’études pour appréhender et anticiper le phénomène.
Selon les estimations, 15 000 Finistériens sont concernés par un risque majeur d’érosion ou de submersion marine.
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Un guide et des vidéos
Faire connaître avec pédagogie : pour cela, un guide en trois volumes, disponible en version papier et numérique, est édité. Y sont expliqués ce qu’est le littoral et comment il évolue, des éléments d’expertises pour les collectivités (élus, techniciens…), et des outils pragmatiques déployés çà et là dans le département. Il va être distribué aux communes concernées.
De plus, une série documentaire sur la compréhension des évolutions du niveau marin pour agir face aux risques littoraux a également été tournée. Les six épisodes sont à disposition sur les sites web des partenaires « pour les maires qui veulent organiser des réunions, pour les professeurs, pour les habitants… », illustre Maël de Calan.
Des communes déjà touchées
Des situations difficiles existent déjà : dans le Nord Finistère, où toute une partie de la route touristique (RD 34) entre Locquirec et Saint-Jean-du-Doigt est menacée. Dans le sud, la question de la relocalisation se pose pour un hameau de Treffiagat. Depuis 2019, le dispositif Litto’risques accompagne plus d’une vingtaine de collectivités. Il est co-piloté par le Département, l’université de Bretagne occidentale et le Centre d’études et d’expertise sur les risques (Cerema).
Le Finistère mobilise ses troupes contre la montée du niveau de la mer
Pour prévenir la montée du niveau des eaux dans le Finistère, le Département et l’État misent sur l’échelon communal. Le dispositif Litto’Risques doit faciliter l’émergence des solutions concrètes à moyen et long termes.
Pourra-t-on demain emprunter la route côtière entre Locquirec et Saint-Jean-du-Doigt ? Résider sur la bande littorale à Treffiagat ? Le niveau de la mer monte. C‘est inéluctable. Sous la pression du réchauffement climatique, les dés semblent même jetés pour les décennies à venir. Dans le Finistère, sur les 115 communes littorales, 52 sont classées à risque. Près de 15 000 Finistériens sont directement exposés au recul du trait de côte. Autant dire que la question de la gestion des risques de submersion dans le Finistère, premier département côtier français (2 260 km), impose des mesures d’urgence. Mais aussi une connaissance plus fine des élus locaux sur la vulnérabilité de leurs territoires.
« Tous les maires doivent se sentir concernés »
Depuis 2019, le dispositif Litto’Risques, associant le conseil départemental, l’UBO et le Centre d’études et d’expertise sur les risques, la mobilité et l’aménagement (Cerema), apporte un accompagnement et une expertise aux communes finistériennes. « L’ambition est d’ouvrir une nouvelle étape et d’offrir une assistance plus forte aux élus », affiche Maël de Calan, le président du Département. Pour les acteurs du dispositif, cet objectif passera par la diffusion de la connaissance. « Un pilier indispensable », pour Frédéric Jean, chercheur à l’UBO qui mise sur l’échelon communal et sur les bonnes volontés. « Les maires doivent se sentir concernés. Il faut comprendre l’impact de ces aléas. Sans quoi, on ne pourra pas préparer des solutions durables et faire de la dentelle ». Pour ce faire, trois guides vont être portés à la connaissance des élus dans lesquelles sont exposés, « de manière pragmatique » et par thème des documents de vulgarisation, des conseils de méthodologie et une présentation des techniques de gestion. En appui, une série de six documentaires (visibles sur le site du Département), entend sensibiliser élus et habitants aux effets du changement climatique. « Le risque est devant nous. Il faut se préparer dans la durée », prévient Alain Espinasse, le préfet du Finistère.
Les zonages vulnérables seront à intégrer dans les futurs documents d’urbanisme
Une modélisation du trait de côte à 30 et 100 ans
« L’ingénierie suivra, tout comme les financements », promet Maël de Calan qui cite les crédits mobilisés par le Département et l’État lors de l’élaboration des PAPI (programme d’actions de prévention des inondations). « Des taxes peuvent être levées par les collectivités. Mais toutes ne le font pas », admet-il. Par ailleurs, pour prévenir ce risque, la loi « Climat et résilience » prévoit de renforcer l’arsenal des acteurs du territoire. 52 communes finistériennes ont choisi d’intégrer la liste publiée par décret. Elles pourront ainsi modéliser l’érosion côtière à 30 et 100 ans. D’autres communes sont attendues, informe le préfet qui mise sur « l’intégration de ces zonages vulnérables dans les futurs documents d’urbanisme ».
A suivre …