Le festival de la Saint-Loup à Guingamp accueillait ce dimanche 21 août 2022, la grande finale du championnat de danse bretonne. Dans cette compétition, les 8 meilleurs cercles de Bretagne s’affrontent à travers cinq épreuves. Deux des cercles en compétition, Saint-Malo et Kerfeunteun-Quimper, ont participé à une nouveauté du championnat : l’épreuve de spectacle de rue ! Dans la lignée de la conjugaison entre danse traditionnelle et arts de la rue entreprise en Bretagne avec Le Fourneau dès 2008 …
Le Breizh Battle des Eostiged Ar Stangala …
A commencer par » Breizh Battle », un show dansé, musical et énergique, dans lequel le Cercle de Kerfeunteun, Eostiged ar Stangala, sollicite le public, pour voter pour son équipe préférée : les jaunes ou les bleus. Humour, second degré … et virtuosité ! Une vidéo de 2’32 » publiée par Ouest France …
« Entre Bretagne et Galice »par le cercle de Saint-Malo …
Placés parmi les favoris de la finale du championnat de danse bretonne, les Malouins ont à leur tour proposé, en plein cœur de la ville, leur performance, Une histoire qui raconte la légende d’un prince galicien et d’une princesse bretonne », explique le responsable du cercle, Yves-Marie Gilbert. Une vidéo de 2’12 » publiée par Ouest France …
À Guingamp, le spectacle décoiffant des finalistes de la Saint-Loup
Publié dans Le Télégramme Bretagne du 21 août 2022
Après deux ans d’absence en raison de la covid, les cercles celtiques ont fait leur retour à Guingamp, ce week-end des 20 et 21 août, pour la finale du championnat national de danse bretonne. Du très haut niveau, salué par un public rarement vu aussi nombreux.
Après quatre soirées musicales marquées par la prestation à guichets fermés de Jean-Baptiste Guégan, tête d’affiche de la 64e Saint-Loup, le festival guingampais a basculé, ce week-end, dans la danse bretonne. C’était le grand retour du championnat national de danse bretonne, après deux éditions annulées en raison de la covid-19. Le cercle Eostiged ar Stangala de Kerfeunteun, à Quimper, est venu défendre un titre obtenu en 2019. Le dernier décerné par la confédération Kendalc’h, qui a fusionné, en juin 2020, avec son ancienne rivale War’l Leur.
« On a encore franchi un palier »
Ces deux confédérations de danse bretonne n’en forment désormais plus qu’une, Kenleur. Et l’une des conséquences est que le niveau Excellence, représenté par les huit cercles celtiques finalistes, qualifiés à l’issue des deux concours de printemps à Vannes et Quimper, n’a jamais aussi bien porté son nom. Juré sur les épreuves de l’animation autour d’un terroir samedi, puis sur celle du défilé dimanche, le Guingampais Yannick Kerlogot s’est dit « impressionné par le niveau atteint par les groupes et le savoir-faire de la catégorie Excellence ». Solenn Boënnec, coprésidente de la confédération Kenleur, abonde : « Le niveau monte constamment mais là, on a encore franchi un palier ».
Engouement du public
Tout au long des cinq épreuves organisées samedi et dimanche, les cercles finalistes ont proposé un spectacle décoiffant, de très haut niveau. Le public, rarement vu aussi nombreux dans le centre-ville guingampais, en a pris plein les yeux. Selon un bénévole chevronné de la Saint-Loup, plusieurs dizaines d’éditions dans la besace, la Saint-Loup a rarement accueilli une foule aussi dense.
Selon ce même bénévole, 5 000 à 8 000 spectateurs étaient massés dans la rue Notre-Dame, samedi en fin d’après-midi, pour le challenge de la dérobée, danse emblématique de Guingamp. Et encore davantage dimanche, pour l’épreuve du défilé. La météo s’annonçait maussade mais la Saint-Loup est parvenue à passer entre les gouttes, hormis dimanche matin. « On est très contents de cet engouement du public et de son retour à Guingamp, après deux ans de pause forcée », apprécie Solenn Boënnec.
« Aller vers la rue »
Afin de décerner son premier titre de champion national, Kenleur a revu le contenu de ses épreuves pour départager les huit finalistes. Dont sept sont issus de Kendalc’h et un (Saint-Malo) ex-War’l Leur. Ambition assumée de la nouvelle confédération : « Aller vers la rue à travers des animations et des spectacles, après avoir toujours été en scène. Là où le public est très présent. On fait de la danse et de la musique populaire, à nous de trouver notre place dans le mouvement urbain », assure la coprésidente de Kenleur.
Ce qui explique la présence, dans le jury, de Michèle Bosseur, fondatrice du centre national d’arts de rue Le Fourneau, et de Catherine Flamant-Dilange, directrice artistique de Disneyland Paris. Au sortir de la crise sanitaire, Kenleur apporte un nouveau souffle au renouveau de la danse bretonne.
Gildas Puget salue les
A propos des
ire par ailleurs sur Prendreparti …Les Eostiged Ar Stangala conjuguent danses de Bretagne et théâtre de rue
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Eostiged ar Stangala couronné champion national de danse bretonne, à la Saint-Loup
Publié dans Le Télégramme du 21 août 2022
Ce dimanche 21 août 2022, c’est le cercle celtique quimpérois, Eostiged ar Stangala qui a remporté le titre de champion national de danse bretonne. Un titre décerné par Kenleur au festival de la Saint-loup, à Guingamp.
C’est au terme de quatre jours de festivités et de cinq épreuves (dérobée, animation, spectacle de rue, défilé et épreuve scénique) que le festival de la Saint-Loup a départagé les huit cercles celtiques finalistes de la catégorie Excellence de la nouvelle fédération Kenleur.
À Guingamp, c’est donc le cercle Eostiged ar Stangala de Kerfeunteun (Quimper) qui l’emporte avec une note de 88,56, suivi de Quic-en-Groigne, de Saint-Malo (82,30), Pontivy (81,50), Trescalan-La Turballe (81,34), Spézet (78,56), Pluneret (77.34), Pommerit-Le-Vicomte (77,12) et Cléguérec (71,94).
Dernier champions en titre, en 2019, alors que le trophée était décerné par la fédération Kendalc’h, les Quimpérois d’Eostiged ar Stangala inaugure le palmarès de la nouvelle fédération de danse bretonne Kenleur, née de la fusion de Kendalc’h et War’l Leur. Une belle performance après les deux années sans concours (2020 et 2021) pour cause de pandémie de covid-19.
Saint-Loup 2022 : « Un week-end magistral » pour les coprésidents du festival de Guingamp
Publié par Valentin Boudet dans Le Télégramme du 21 août 2022
Malo Dornemin et Benoît Queffeulou, les coprésidents du festival de la Saint-Loup, à Guingamp, ont tiré un bilan positif de cette cuvée 2022, avec notamment un samedi « exceptionnel ».
Malo Dornemin et Benoît Queffeulou, les coprésidents du festival de la Saint-Loup, à Guingamp, ont pris, ce dimanche 21 août, un peu de temps pour tirer un premier bilan, à chaud, de cette édition 2022. Et le ton est vite donné. « On a proposé une Saint-Loup qui a été géniale, même entre les gouttes », lance Malo Dornemin. « Et avec un week-end magistral. On est heureux et enthousiastes pour l’année prochaine. Quand on parle de la Saint-Loup suivante le dimanche, c’est que ça se passe bien ».
On a réussi à brancher la ville avec le site du festival.
« Une Saint-Loup à plus de 25 000 personnes »
Dans les faits, pour les quatre jours de concerts, du mardi au vendredi, « sans distinguer une seule soirée, on est juste bien », glisse Benoît Queffeulou. « Pour le week-end, on est dans les très, très bonnes Saint-Loup. On a un bon dimanche, et on a eu un samedi exceptionnel ». Et d’illustrer : « à 2 h du matin, il y avait encore des gens qui dansaient au fest-noz. Il n’y a jamais eu ça à la Saint-Loup ».
Ça fait partie du top 5 des fréquentations à de la Saint-Loup.
Le Challenge de la dérobée avait aussi attiré la foule, dans l’après-midi. « Ça fait partie du top 5 des fréquentations de la Saint-Loup. Et pour moi, ce n’est pas une surprise. Cette année, tous les défilés de festivals en Bretagne étaient bondés », justifie Benoît Queffeulou. « On a proposé beaucoup d’animations en ville, et les gens sont restés à Guingamp ». Malo Dornemin : « On a réussi à brancher la ville avec le site du festival ». Lui estime « une Saint-Loup à plus de 25 000 personnes », tous jours et toutes animations confondues.
Un samedi « à réimaginer »
Une bonne nouvelle, après la crise covid, qui n’empêche pas l’autocritique chez les coprésidents. Pour eux, c’était la première édition à ce poste. « C’est une Saint-Loup qui a ses erreurs de jeunesse et ses automatismes oubliés après deux années de off. Des choses qu’on ne savait pas, aussi… Mais dans l’ensemble, c’est super bien », lâche Benoît Queffeulou.
Tous deux se projettent tout de même en 2023 avec, déjà, des pistes de travail. « On a besoin de recruter des bénévoles », lance Malo Dornemin. Malgré les 20 à 30 % de nouveaux cette année parmi les 110 du festival, à qui les coprésidents ont rendu hommage, tout comme à la Ville de Guingamp. « Le temps d’accueil des groupes a été bon, mais on peut encore faire mieux », cite Benoît Queffeulou, parlant aussi d’« une journée du samedi à réimaginer ».
Le temps d’accueil des groupes a été bon, mais on peut encore faire mieux.
« Transmission »
Au rayon des souvenirs, Benoît Queffeulou retient, forcément, le passage de sa famille durant l’épreuve scénique, avec l’ensemble de Pommerit-le-Vicomte. Le duo souligne aussi l’accueil de Nadau, un moment « fort », et la rencontre avec Jean-Baptiste Guégan, « l’humilité incarnée. On a rencontré une star, mais il ne se comportait pas comme une star ».
C’est donc la joie qui domine chez les deux amis. Et même l’émotion quand a été évoquée la symbolique de ce week-end guingampais, théâtre de la finale du championnat national de danse bretonne, organisé par la Confédération Kenleur. « On avait invité tous les groupes d’excellence, ça n’avait jamais été fait. C’est aussi pour montrer que la Saint-Loup, c’est un festival de danse. C’est notre ADN. Ce qu’on voit ici, c’est de la transmission. On contribue à faire vivre la culture bretonne ».
Saint-Loup à Guingamp. Kerfeunteun-Quimper sacré unique champion de Bretagne
Le festival de la Saint-Loup, à Guingamp (Côtes-d’Armor), accueillait, ce dimanche 21 août 2022, la grande finale du championnat de danse bretonne. Les champions sortants de Quimper-Kerfeunteun, les Eostiged ar stangala remportent le convoité titre de champion.
Le vainqueur sortant de la Saint-Loup, à Guingamp (Côtes-d’Armor), le cercle de Quimper-Kerfeunteun, remporte, à nouveau, le titre de champion de danse bretonne. Après cinq épreuves disputées durant le week-end, les Finistériens sont parvenus à conserver leur avance, acquise lors des épreuves de printemps. Ils devancent le cercle de Saint-Malo et le cercle de Pontivy, qui accroche le podium.
Cinq épreuves au menu
La Saint-Loup accueille, chaque année, la finale du championnat de danse bretonne. À l’issue des épreuves de printemps, les huit meilleurs cercles celtiques de la catégorie « excellence » s’affrontent durant cinq épreuves spectaculaires : la danse de la dérobée dans le centre-ville ; l’animation, où chaque cercle doit mettre en valeur un élément de son terroir ; le défilé, là aussi en ville, au son des bagadoù ; le spectacle de rue (que seuls Saint-Malo et Quimper-Kerfeunteun ont présenté), et enfin l’épreuve reine : la scène.
Un spectacle de haute volée, d’une vingtaine de minutes, qui exprime la quintessence de la créativité et de la vitalité des cercles celtiques. À l’issue des épreuves précédentes (Tradideiz à Vannes, Kenleurenn à Quimper), où 50 % de la note finale est déjà attribuée, deux cercles s’avançaient en favori : le champion sortant de l’ex-fédération Kendalc’h, Quimper Kerfeunteun (Eostiged Ar Stangala), et le champion sortant de l’ex-fédération War’l Leur, Saint-Malo (Quic-en-Groigne).
À la suite de la fusion des deux fédérations en une seule, Kenleur, en 2020, la Saint-Loup a donc, pour la première fois, désigné l’unique champion de Bretagne de danse : Kerfeunteun.
Festival de la Saint-Loup à Guingamp : « La danse bretonne est à un tournant de son histoire »
Un article de ublié dans l’Ouest-France du
Guingamp (Côtes-d’Armor) accueille ce dimanche 21 août 2022, au festival de la Saint-Loup, la finale du championnat de danse bretonne. Pour la première fois, tous les cercles majeurs sont réunis. Dans le même temps, les enfants ont déserté certains cercles celtiques. Solenn Boëdec, coprésidente de Kenleur, dresse les perspectives de la danse bretonne.
Entretien avec Solenn Boënnec, coprésidente de la confédération Kenleur, qui rassemble 20 000 pratiquants et organise la finale du championnat de danse bretonne, à la Saint-Loup, à Guingamp (Côtes-d’Armor), ce dimanche 21 août 2022.
Avec la fusion des deux fédérations, en 2020, tous les cercles bretons participent pour la première fois au même championnat. Quelles conséquences pour l’avenir de la danse bretonne ?
Nous avions avant deux systèmes parallèles, avec les fédérations War’l Leur et Kendalc’h. En les fusionnant, nous avions craint que cela diminue la variété des chemins artistiques. Ce n’est pas le cas, et c’est formidable d’avoir tout le monde à la Saint-Loup. Kenleur a permis d’ouvrir de nouvelles épreuves, comme le spectacle de rue, de créer le Kenleur Tour, qui sillonne les départements bretons tout l’été…
Le « succès fou » des classes danse bretonne
Beaucoup d’enfants ont déserté les cercles avec la crise du Covid… Ne craignez-vous pas un problème de renouvellement de génération ?
Oui. Cela revient un peu chaque décennie, mais là, il y a un vrai manque. Certains groupes se portent bien, avec 30 enfants, mais pour d’autres, avec seulement 4 ou 5 enfants, cela devient difficile de monter un spectacle et d’être attractif. Y remédier est dans notre feuille de route, avec des expérimentations très positives, comme dans le Morbihan : des classes danse, y compris hors réseau bilingue, avec des ateliers d’une heure par semaine dans une école, ont eu un succès fou.
Des bourrées auvergnates, des branles de Noirmoutier apparaissent en festoù-noz. Une chance ou une menace pour les danses bretonnes ?
La danse bretonne a toujours été faite d’emprunts, comme, au XIXe siècle, l’arrivée des danses en couples venues d’ailleurs, les valses, les mazurkas… Encore faut-il savoir ce que l’on danse, et savoir que le branle de Noirmoutier ne vient pas du Pays bigouden.
« Le fest-noz, une chance »
L’ethnologue Jean-Michel Guilcher publiait, en 1994, L’Histoire de la danse, parent pauvre de la recherche. Les choses ont changé depuis ?
Il aurait aussi pu publier « le vêtement traditionnel, parent encore plus pauvre de la recherche ». Un travail considérable a été fait sur l’énorme base de données Heritaj, qui propose des fiches en ligne sur l’état de la connaissance. De plus en plus de films sont mis en ligne à la cinémathèque de Bretagne… Tout cela permet aux groupes d’avancer dans leurs recherches, mais reste à l’échelle associative, et je crains que le monde universitaire n’ait pas fait beaucoup d’avancées depuis 1994.
Avez-vous connaissance, ailleurs qu’en Bretagne, d’une telle vitalité des danses traditionnelles ?
Non, pas du tout : on a même des demandes de stages d’autres pays européens. On va en Angleterre, Allemagne, Italie, faire des cours de danse bretonne. Le fest-noz est une chance considérable et a permis à la danse bretonne de rester populaire, festive et accessible, c’est unique.
A suivre …