L‘étonnante équipe des Grooms revient dans la cité du Ponant, deux ans après son dernier passage aux Piques-niques kerhorres, pour travailler à sa toute nouvelle création : une transposition de « Rigoletto », le célèbre opéra de Verdi… dans l’espace urbain. La compagnie, émanation du Théâtre de l’unité (précurseur du théâtre de rue en France dans les années 70) ? et qui affiche au compteur 30 ans d’existence, 32 pays visités sur cinq continents ?, a décidé de s’octroyer, pour l’occasion, les services de Pierre Guillois, metteur en scène de profession et ancien artiste associé du Quartz. « Depuis 1998, nous travaillons autour de l’opéra dans la rue », explique Christophe Rappoport, l’un des cofondateurs et musiciens de la troupe, basée en région Centre, près de Chinon. « On a travaillé sur Mozart, avec « La Flûte en chantier », puis sur Wagner, avec la « Tétralogie de 4 sous »… Il s’agit de montrer que cette tradition artistique peut être perpétuée sur le pavé et par une fanfare ». Une fanfare composée d’une dizaine de musiciens et chanteurs professionnels. Dont Mickaël Chartois, par exemple, ténor un brin barré qui joue le rôle du duc de Mantoue, personnage égoïste et dépravé qui séduit Gilda, la fille belle et pure de son propre bouffon, Rigoletto. Jusqu’à mener, involontairement, ce dernier à sa perte…

Du bal au « concours des plus belles gambettes »

Opéra en trois actes et quatre tableaux de Giuseppe Verdi (d’après la pièce de Victor Hugo, « Le Roi s’amuse », créée le 11 mars 1851, au théâtre de la Fenice, à Venise), cette œuvre, qui traite de vengeance, Pierre Guillois en convient, « a beau s’appeler « Rigoletto », elle n’est franchement pas la plus gaie ». Le challenge, pour le metteur en scène, qui travaille généralement pour le théâtre en salle, est d’adapter cette histoire pour le pavé et de prendre en compte toutes les difficultés que cela implique. Depuis février, les Grooms parcourent la France, armés de leur bonne humeur, et dévoilent leur interprétation de « La Donna è mobile », à qui veut l’entendre. Ces musiciens, chanteurs et comédiens (et parfois les trois à la fois) troqueront leur traditionnel costume (de grooms) contre « quelque chose de plus contemporain » et téléporteront cette trame classique à notre époque. Là où l’on préfère un « concours des plus belles gambettes » à tous les bals de séduction. Cette version d’environ une heure vingt sera jouée, dans un premier temps, jeudi, au Parc-à-Chaînes, le temps d’une première répétition générale, puis, dimanche, à l’occasion du Printemps des Abers, à Kersaint-Plabennec. À noter, également, que la compagnie collabore depuis un certain temps avec la chorale du Relecq-Kerhuon et jouera avec elle ce dimanche.

Pratique
« Rigoletto », des Grooms, grande répétition générale, jeudi, à 20 h 03, au Parc-à-Chaines. Représentation à 17 h 43, dimanche, à Kersaint-Plabennec, dans le cadre du Printemps des Abers.

Olivier Martin-Salvan joue Religieuse à la fraise au du Fourneau de Brest en 2016 …

KAORI ITO & OLIVIER MARTIN-SALVAN – Religieuse à la fraise
Duo de danse – 30mn

Une rencontre entre deux corps. Elle 40 kg. Lui 120. Le gros et la petite. La Japonaise et le Français. Olivier Martin-Salvan, comédien chanteur, artiste associé au Quartz. Et Kaori Ito, danseuse chorégraphe. Une confrontation entre deux mondes et l’envie de faire un échange. Olivier et Kaori s’opposent et s’affrontent. Ils cherchent à danser ensemble.
Rendez-vous : lundi 29 février 2016 à 12h32 au Fourneau, Brest (29) / mardi 1er à 12h32 sur le Parvis du Quartz et mercredi 2 mars à 12h32 à la Bibliothèque Universitaire de Brest (29)
   Voir les reportages du Fourneau

Olivier Martin-Salvan à l’aube dans le Bois de Keroual en septembre 2015 …

De gauche à droite : Olivier Martin-Salvan, le co directeur du Fourneau et le directeur du Quartz, Marcela Santander Corvalán, un regard d’Outre Atlantique, Camille Voiteliers, Ana Rita Teodoro, Erwan Keravec et Basile Robert. Photo Simon Jourdan, prise à 7H59 l’issue de l’ultime filage de Aube

Un week end à Brest pour découvrir à Keroual le travail collectif des artistes associés au Quartz.

A Brest, quand la Scène nationale Le Quartz invite ses 3 artistes associés à fabriquer une œuvre collective sous le ciel tantôt bleu et tantôt étoilé, le Centre national des arts de la rue s’y associe. C’est la magie du vouloir partager et du faire ensemble, car ici à la Pointe de Bretagne, chacun cultive depuis longtemps des plages d’audace collective et d’utopie créative .

Olivier Martin-Salvan

Biographie

Depuis 2019, Olivier Martin-Salvan est artiste associé au Centquatre-Paris et membre du Phalanstère d’artistes du Théâtre de l’Entresort – Centre national pour la création adaptée de Morlaix.
De 2018 à 2021, il est parrain de la promotion 30 de l’École de la Comédie de Saint-Étienne – Centre dramatique national.
De 2014 à 2017, il est artiste associé au Quartz – Scène nationale de Brest.

Catalyseur d’équipes, Olivier Martin-Salvan conçoit des spectacles en collectif :

2023 : PEPLUM, « le Moyen Âge mérite bien un péplum ! », commande d’écriture à Valérian Guillaume
2019 : [ʒaklin] Jacqueline, Écrits d’Art Brut, avec le compositeur et musicien Philippe Foch, créé au TANDEM Scène nationale d’Arras-Douai
2017 : Andromaque, de Jean Racine, avec le metteur en scène Thomas Condemine, créé à La Comédie Poitou-Charentes – CDN
2015 : UBU, d’après Alfred Jarry, création collective créée au Festival d’Avignon In (plus de 160 représentations)
2014 : Religieuse à la fraise, avec la danseuse-chorégraphe Kaori Ito, créé au Sujets à Vif SACD / Festival d’Avignon
2013 : Pantagruel, avec le metteur en scène Benjamin Lazar, créé au Théâtre de Cornouaille – scène nationale de Quimper (plus de 130 représentations). Nomination en 2014 et 2015 pour le Molière du meilleur comédien dans un spectacle de théâtre public
2008 : Ô Carmen, opéra clownesque, avec le metteur en scène Nicolas Vial, créé au Théâtre de l’Ouest parisien (plus de 180 représentations)

Il tisse également d’étroites complicités avec de nombreux artistes metteurs en scène notamment :
Clédat & Petitpierre
2019 : Panique !, un solo sur mesure inspiré des représentations mythologiques du dieu Pan

Pierre Guillois
2020-2021 : Les gros patinent bien, cabaret de carton, de Pierre Guillois et Olivier Martin-Salvan
2014 : Bigre, mélo burlesque, de Pierre Guillois, Agathe L’Huillier et Olivier Martin-Salvan, Molière de la meilleure comédie en 2017
2010 : Le Gros, la Vache et le Mainate, de Pierre Guillois
2008 : Le ravissement d’Adèle, de Rémi de Vos
2006 : Noël sur le départ, de Pierre Guillois

Valère Novarina
2012 : L’Atelier Volant, de Valère Novarina
2011 : Le Vrai Sang, de Valère Novarina
2007 : L’Acte inconnu, de Valère Novarina

Benjamin Lazar
2013 : Pantagruel, de François Rabelais
2004 : Le Bourgeois Gentilhomme, de Molière

Enfin, il est également interprète :
2016 : Fumiers, mis en scène par Thomas Blanchard, 2016 : Espæce, mis en scène par Aurélien Bory, 2010 : Orgueil, poursuite et décapitation, de Marion Aubert, mis en scène par Marion Guerrero, 2008 : Falstafe, de Valère Novarina, mis en scène par Claude Buchvald, 2006 : Les Errants, de Côme de Bellescize, 2004 : Roberto Zucco, de Bernard-Marie Koltès, mis en scène par Côme de Bellescize, 2003 : Tabarin et son maître, mis en scène par Bastien Ossart, 2002 : Un violon sur le toit, de Joseph Stein, mis en scène par Jean Bellorini.

Olivier Martin-Salvan s’est formé à l’école Claude Mathieu (2001 – 2004).