La « Donnerie de Brest » fait un carton sur Facebook
Pourquoi jeter quand on peut donner ? À Brest, Alexandre Berizzi a créé une donnerie sur Facebook afin de mettre en relation ceux qui veulent se séparer d’objets et les habitants intéressés. Un vrai carton !
Un article de Jean Luc Padellec dans Le Télégramme de Brest du 19 août 2021
Quand Alexandre Berizzi a lancé le groupe « Donnerie de Brest » en mars 2021, il était loin d’imaginer un tel succès. « J’espérais 500 voire un millier d’abonnés dans quelques mois, guère plus », avoue celui qui en dénombre aujourd’hui 7 500. Et ce n’est sans doute qu’un début. « Là, on est au cœur de l’été, et j’en valide en moyenne une soixantaine quotidiennement », constate ce Néo-Brestois installé à Kérinou depuis l’été 2020.
Âgé de 42 ans, Alexandre, en compagnie de deux amies Céline et Leïla, avait déjà administré une page similaire à Noisy-Le-Sec, dans le 93, où il vivait jusqu’alors. « À mon arrivée à Brest, je me suis demandé s’il existait la même chose, je n’ai pas trouvé. On trouve des recycleries mais pas des espaces où l’on peut donner. J’ai donc décidé de me lancer », dit celui qui milite depuis longtemps pour l’entraide, l’écologie et l’antigaspillage.
Pas de vente, uniquement des dons
Le succès n’a pas traîné, et le groupe est désormais ouvert aux habitants des communes environnantes. Vêtements, jouets, bibelots, meubles, vélos se superposent dans le fil de la page à un rythme très soutenu. Il faut dire que le principe est très simple : « On poste son message, avec des photos des affaires que l’on souhaite donner, et les personnes intéressées se signalent dans le fil. Il ne reste plus alors qu’à définir un rendez-vous en message privé ».
Tous ces liens créés, avec parfois des gens qui se découvrent des passions communes et deviennent amis.
Pour que tout cela reste lisible, l’administrateur incite les donneurs qui ont trouvé preneurs à supprimer leur annonce. Il a aussi fixé quelques règles, dont la plus importante est la gratuité. « Ceux qui sont là pour vendre, je ne valide pas l’annonce. Je les oriente vers des sites payants et s’ils ne veulent pas comprendre, je les bloque ». Ne pas poser de lapins, être ponctuel au rendez-vous fixé, tenir ses engagements, autant de consignes élémentaires qui figurent aussi dans la charte. Enfin, « les objets exposés doivent aussi être en bon état ou pouvant être réparés facilement ». Pour l’épauler dans sa tâche, Céline et Leïla, les copines du 93, sont toujours là, « heureusement », et lui continuer aussi de leur prêter main-forte pour la page de Noisy-Le-Sec.
Peu d’excès
Si les excès demeurent marginaux, Alexandre a quand même dû bloquer une trentaine de personnes qui se montraient agressives ou qui bondissaient sur toutes les annonces. Mais le système finit par s’autoréguler, et certains donateurs, plutôt que d’appliquer le principe du « premier arrivé, premier servi », départagent les personnes intéressées par un tirage au sort.
Avec le recul, ce qui étonne le plus Alexandre, c’est le nombre de demandes concernant des produits alimentaires. Le signe que la pauvreté touche beaucoup de monde. Mais il y a aussi des satisfactions, « tous ces liens créés, avec parfois des gens qui se découvrent des passions communes et deviennent amis ».
Règles de groupe des administrateurs
Pour rejoindre le groupe « Donnerie de Brest » , c’est par ici …
Troc en ligne : un groupe créé à Brest
Installé à Brest, Alexandre Berizzi vient de créer un groupe Facebook « Donnerie de Brest ». Un espace où les habitants peuvent faire don de leurs objets.
Pourquoi jeter quand on peut donner ? À Brest, Alexandre Berizzi vient de créer un groupe Facebook “Donnerie de Brest”. « Le principe est très simple, explique le Brestois, âgé de 42 ans. Les gens qui ont chez eux des objets dont ils ne veulent plus postent un message, avec une photo des objets. » Charge ensuite aux personnes intéressées de se faire connaître auprès du donateur.
Un début prometteur
Alexandre Berizzi , installé à Brest depuis huit mois, arrive de région parisienne. Où il était un membre actif de la Donnerie de Noisy-le-Sec. « Il existe plusieurs groupes de donneries/recyclerie en région parisienne. C’est un modèle qui fonctionne bien. Je n’en ai pas trouvé ici. »
Le néo-Finistérien a donc décidé d’en lancer un à Brest, en ligne depuis dimanche 7 mars 2021. Une initiative portée bénévolement.
« On est déjà plus de 500 personnes et ça continue d’arriver. C’est un très bon départ. «
Gratuité et lien social
Vêtements, meubles, graines…, « il n’y a pas de limites, on peut tout donner », assure Alexandre Berizzi. Mais une seule ligne de conduite : la gratuité. « Il n’y a pas de vente. C’est de l’entraide, du partage », insiste le quadragénaire, ancien logisticien en reconversion professionnelle dans les réseaux informatiques.