Yann Tiersen, Daniel Cueff et l’Île d’Ouessant …

En compagnie de  l’artiste ouessantin Yann Tiersen,  zoom sur une île exemplaire de détermination et de transition écologique en train de se fabriquer. Daniel Cueff, candidat aux élections régionales et chef de file de la liste « Bretagne ma vie «   vient de passer 2 jours à Ouessant dans le cadre d’un « raout » baptisé « Pour une culture circulaire en Bretagne ! »

Sur la terrasse extérieure de l’Eskal, cette ancienne boîte de nuit devenue lieu culturel, Yann Tiersen et Daniel Cueff évoquent le bon sens dont font preuve les Ouessantin.e.s pour relever progressivement les nombreux défis environnementaux. Une vidéo de 5’52 » …


Les 2 jours de Daniel Cueff à Ouessant …

Petit détour vers l’ex-école Sainte-Anne achetée pour la commune par l’Etablissement Public foncier de Bretagne dont Daniel Cueff a été le premier président opérationnel. Ce foncier est destiné en partie à du logement social. Ouessant affirme ainsi sa volonté politique d’être en capacité de maintenir du logement pour sa population locale Le Maire est très soucieux que Ouessant maitrise le maximum de foncier possible.
Des négociations sont en cours pour l’acquisition d’un ancien fort militaire qui a vocation notamment à produire de l’énergie électrique pour l’île. C’est un enjeu majeur pour Ouessant qui vise a se passer totalement de fuel Déjà l’hydrolienne est en activité. Le Maire de Ouessant affronte de nombreuses tracasseries administratives qui ralentissent l’autonomie électrique de l’Ille mais c ‘est compter sans sa ténacité !
Toujours sous l’impulsion de la Mairie, les vaches ont fait leur retour sur Ouessant grâce à l’installation de Marie et Thomas Richaud . Ce projet est incroyablement adapté à l’Ile et à sa recherche d’autonomie alimentaire : les vaches pâturent  des champs laissés libres ; la salle de traite est mobile et le lait sera bientôt commercialisé y compris sous forme de fromages. L’Ile poursuit son développement agricole grâce à des serres maraichères en cœur du bourg de Lampaul
Le lendemain visite de l’Eskal , magnifique salle de concert et studio de Yann Tiersen et Emilie Quinquis : un vrai outil culturel au service des Ouessantins et de le création musicale Ouessant est un exemple de détermination et de transition écologique en train de se faire.  Avec Denis Palluel, Daniel Cueff Bretagne, Francois Arbellot, Arnaud Toudic, Léa Lebon,
Yann Le Baraillec


Elections Régionales. Daniel Cueff et « Bretagne ma vie » veulent s’imposer dans le débat

Un article de Stéphane Le Tyrant publié le

L’ancien maire de Langouët a réuni ses futurs colistiers à Ouessant pour consulter ses équipes et  rappeler une vision régionaliste de la politique à appliquer.

Aux côtés de Daniel Cueff, les maires de Ouessant et de Trégastel, Denis Palluel et Xavier Martin, Arnaud Toudic qui conduira la liste dans les Côtes d'Armor et
Daniel Cueff, entouré du maire de Trégastel, Xavier Martin, d’Arnaud Toudic qui conduira la liste dans les Côtes d’Armor, de Jean-Luc Bleunven et de Denis Palluel, maire de Ouessant. (©Côté Brest )

A la tête de la liste « Bretagne ma vie », l’ancien maire de Langouët (35)  Daniel Cueff, auréolé par son arrêté anti-pesticides, a profité de sa présence à Ouessant pour exposer les grandes lignes de son programme en vue des prochaines élections régionales.
Désireux de réinventer la politique régionale, le cofondateur de Bruded (Bretagne rurale et développement durable) réclame en priorité un changement de gouvernance.  « On se méfie trop des territoires », se désole-t-il. Et la techno structure prend le dessus.

« Le préfet a plus de poids que tous les élus bretons réunis »
Daniel Cueff Chef de file de « Bretagne ma vie » pour les élections régionales

« Le préfet a plus de poids que tous les élus bretons réunis », s’agace-t-il. Le  chef de file de la liste « Bretagne ma vie » développe l’idée  d’une politique de terrain, affranchie des décisions pyramidales.« Prenons l’exemple de l’environnement, cela ne sert à rien d’avoir un fonctionnaire qui vient faire un constat. Il y a des acteurs locaux avec de pertinentes préconisations. Écoutons les scientifiques et les associations locales », ajoute celui qui, en plus de son arrêté anti pesticides, se targue d’avoir installé un laboratoire de la transition écologique, avec une cantine 100% bio et une production d’électricité locale. Mais, insiste-t-il, «  on ne peut raisonnablement pas mettre l’écologie sous cloche. Sortons la Bretagne d’affaire en y associant les agriculteurs, l’agroalimentaire et les acteurs de l’environnement. » « Laissons les drapeaux et les étiquettes à la maison, plaide-t-il. Ouvrons les esprits autour d’une conscience bretonne et d’un intérêt collectif. »

« Laissons les drapeaux et les étiquettes à la maison, plaide-t-il. Ouvrons les esprits autour d’une conscience bretonne et d’un intérêt collectif. » Daniel Cueff

La question de l’aménagement du territoire figure aussi en tête de gondole son programme. « Il va falloir adopter une politique plus ferme en termes de foncier. Il sera impérieux d’associer les communes avec l’Etablissement public foncier de Bretagne, dont j’ai été le premier président opérationnel. Je rappelle qu’il génère, avec l’impôt des Bretons, 20 millions d’euros par an. Il y a des dents creuses et il faut que les maires puissent, avec cette manne, se porter acquéreurs de ces parties dégradées ou à l’abandon pour les revitaliser.

Un indicateur breton de la prospérité durable

Déplorant  « une absence de cap économique » de l’équipe de Loïg Chesnais-Girard, actuellement aux manettes de la Région, Daniel Cueff développe l’idée d’un indicateur breton de la prospérité durable. « Ces indicateurs seront de nature à donner une ligne directrice aux acteurs bretons pour se prémunir d’impacts négatifs sur l’économie, l’environnement et la santé. Nos chefs d’entreprise sont responsables ; ils accepteront d’avancer en respectant des normes. Les entreprises qui solliciteront des subventions devront apporter des preuves de leur engagement au profit de leur responsabilité sociétale. Avec Michel Renault, professeur d’économie, nous allons présenter ces fameux indicateurs. Nous disposons d’exemples efficaces et vertueux en Europe. » « Notre liste est conseillée par un spécialiste de l’économie circulaire. « Ce qui vient d’être voté, par exemple, par l’association Produit en Bretagne concernant la norme ISO 26000 va dans le bon sens. »

Les premiers soutiens et colistiers

Les chanteurs Yann Tiersen et Denez Prigent, mais aussi le chef de Cancale Olivier Roellinger ou encore le géographe Yves Lebailly ont officiellement rejoint le comité de soutien de la liste « Bretagne ma vie », conduite par Daniel Cueff.
En Ille-et-Vilaine, la liste comptera notamment le chef d’entreprise Philippe Le Duff tandis que la navigatrice Anne Quéméré conduira celle du Finistère. Le maire de Ouessant Denis Palluel, réélu pour un cinquième y figurera également, de même que l’ancien député-maire de Plabennec, et vice-président de la communauté de communes des Abers, Jean-Luc Bleunven.
Pour le Morbihan, le choix n’a pas encore été tranché, mais le procureur Yvon Ollivier, auteur du cinglant ouvrage « Lettre à ceux qui ont renoncé à la Bretagne » se verra confier une place de choix.
Dans les Côtes d’Armor, le Bégarrois Arnaud Toudic a été désigné tête de liste. Celui qui préside l’association des Kalon (supporters actionnaires de l’En Avant Guingamp) sera accompagné par la très jeune adjointe de Languédias et en charge des affaires juridiques à l’agglomération de Dinan, Romane Faramin. Xavier Martin, maire de Trégastel, occupera très certainement la troisième place.  La liste « Bretagne ma vie » entend également présenter une liste en Loire-Atlantique.

Autre idée force de la liste « Bretagne ma vie », l’arrêt des appels à projet « qui submergent le fonctionnement. C’est chronophage. Cessons d’ajouter sans cesse de la procédure à la procédure. Nous les remplacerons par des appels à solution pour faire remonter les idées du terrain. »

« La Bretagne mérite une politique des ports plus ambitieuse »

Daniel Cueff et ses équipes entendent aussi redonner à la Bretagne sa force maritime. « Nous allons mettre en place la task force maritime. On ne cesse de réduite la voilure et de transformer les activités portuaires et industrielles, estime l’ancien conseiller régional.  Les ports ne doivent pas être des musées. On ne regarde plus suffisamment vers le large ».
La Bretagne mérite une politique des ports plus ambitieuse :  « La Bretagne va demeurer une terre de production agricole et il est nécessaire d’organiser de nouvelles lignes maritimes pour l’exportation, avec des modes de production de bateaux à hydrogène et avec davantage de cabotage. Nous avions symboliquement lancé notre campagne à Roscoff, pour rappeler que les paysans avaient intelligemment pensé vers le large en créant les lignes de ferries. »

« Pourquoi vouloir sans cesse rapprocher la Bretagne de Paris ? »

De la même manière, partant du constat qu’il y a un changement de paradigme, Daniel Cueff s’étonne de cette volonté grégaire de vouloir continuellement rapprocher la Bretagne des centres de décision à Paris.  « Nous découvrons que les déplacements méritent d’être limités et que certaines réunions peuvent être remplacées, à la fois pour des motifs écologiques et économiques. Nous aspirons plutôt à de meilleurs connections internet, à des wagons et des gares mieux raccordés. Notre liste propose un plan aéroportuaire breton pour mettre en liaison le transport ferroviaire avec les TER et les ports. »

En plus d’un plan Marshall pour la langue bretonne et une volonté de  pouvoir régional renforcé, Daniel Cueff est lui aussi partisan d’une Assemblée de Bretagne qui fusionnerait la Région et les cinq départements, avec la Loire-Atlantique réintégrée. Comme leur chef de file, les candidats et soutiens de « Bretagne ma vie » en appellent à l’esprit rassembleur du Celib. Ils disent vouloir galvaniser l’ensemble des forces bretonnes et, « au-delà de nos sensibilités légitimes, les compétences et savoir-faire pour sortir la Bretagne de ses difficultés et des tempêtes à venir. »


Daniel Cueff lance sa campagne régionale avec la culture

Un article de David Cormier paru dans Le Télégramme du 04 mars 2021

Daniel Cueff est connu surtout pour son combat écologique. Mais, ce jeudi, c’est la culture qui était le thème du premier raout de sa campagne aux régionales. Il affiche quelques soutiens connus.

Daniel Cueff (au centre), candidat sans étiquette aux régionales 2021 en Bretagne, a organisé, ce jeudi, une table ronde sur la culture, à Ouessant.
Daniel Cueff (au centre), candidat sans étiquette aux régionales 2021 en Bretagne, a organisé, ce jeudi, une table ronde sur la culture, à Ouessant. (Le Télégramme/David Cormier)

Un joli cadre certes. Et un symbole surtout. C’est à Ouessant que Daniel Cueff, candidat sans étiquette aux régionales de juin, en Bretagne, a organisé son premier raout de campagne. Une table ronde consacrée à la culture, dans le studio de Yann Tiersen. Le musicien, comme son épouse Emilie Quinquis, Denez Prigent et quelques autres artistes soutiennent l’ancien maire de Langouët (35), qui s’est fait connaître en interdisant les pesticides à moins de 150 m des maisons de sa commune.

Le soutien de Yann Tiersen, Denez Prigent…

« Nous proposons qu’un euro dépensé dans la culture revienne dans la culture. Nous allons donc proposer une sorte de plan circulaire avec une dimension territoriale. C’est une idée qui vient du terrain », précise celui qui se veut pragmatique et qui a relevé, à l’issue de la table ronde, que « l’État jacobin en a pris pour son grade ». Il ne s’agit pas, selon lui, que tout vienne d’en haut. « On veut voir comment les festivals ou une télévision pourraient contribuer à un dispositif qui amènerait un retour vers la culture. Quoi de plus important en politique que la défense de la culture ? », s’interroge-t-il.

Yann Le Baraillec, organisateur du festival rock Motocultor à Saint-Nolff (56), est venu apporter son soutien au candidat et à « sa démarche de se présenter en dehors des partis. J’ai envie de m’investir, d’aider : la culture devrait être quelque chose d’essentiel et on voit que ça n’est pas considéré comme tel en ce moment ! », regrette-t-il. « Daniel Cueff est dans l’apaisement plutôt que l’écologie punitive », indique-t-il, et cette méthode, étendue aux autres domaines, le pousse à le suivre.


Yann Tiersen réalise son rêve dans “D’Escale en Eskal”

Un article d’Erwan Perron publié le 09/12/19 dans Télérama

D’Escale en Eskal, un film de Tanguy Alanou.

D’Escale en Eskal, un film de Tanguy Alanou. © Tanguy Alanou/Les Films de la pluie

Yann Tiersen a enchanté la population de l’île d’Ouessant en y aménageant un studio d’enregistrement doublé d’un chaleureux lieu de vie. Entre sacs de plâtre et vue sur l’océan, le réalisateur Tanguy Alanou l’a suivi pendant les trois ans qu’a duré le chantier. Première diffusion ce lundi 9 décembre, à 23 heures, sur France 3 Bretagne.

« On a tous été heureux ici. Tout Ouessantin aura quelque chose à raconter sur l’Escale. À partir d’une heure du matin et jusqu’à l’aube, on savait qu’on allait y retrouver des personnes qu’on avait pu apercevoir en début de soirée et perdre de vue dans les différents troquets de l’île. L’Escale, c’était l’after de l’île d’Ouessant ! » Face à la caméra, les yeux de Jerôme Cozan, artisan menuisier, 40 ans, s’allument de mille beaux souvenirs. Pour lui, c’est le plus magique des chantiers.

« C’est notre déclaration d’amour à l’île d’Ouessant », glisse Émilie, la femme de Yann Tiersen. En 2016, le fameux musicien, 49 ans, a racheté dans le bourg l’ancien dancing ouvert en 1966 et transformé en discothèque à l’orée des années 1980, jusqu’à sa fermeture en 2001. À la fois maison communale (Émilie y donne des cours de breton), salle de concerts où viennent jouer les groupes amis et studio d’enregistrement de pointe, l’Eskal a déjà beaucoup fait parler d’elle en Bretagne…

D’Escale en Eskal, un film de Tanguy Alanou.

D’Escale en Eskal, un film de Tanguy Alanou.© Tanguy Alanou/Les Films de la pluie

Du premier coup de pioche au premier concert donné par le oudiste et musicologue syrien Fawaz Baker, le 10 décembre 2018, le réalisateur Tanguy Alanou a filmé pendant trois ans les travaux. Sous son objectif tendre et empreint d’humour, c’est tout un pan de l’histoire d’Ouessant (huit cents habitants) qui ressurgit. « On dansait sur les baffles et on dormait sur les banquettes », se rappelle avec délices une mamie. Les îliens interviewés aux côtés du musicien et de son épouse y croient très fort : la réouverture de l’Escale, devenue l’Eskal, est le signe d’une aube nouvelle sur la mer d’Iroise. « Dans les années 1990 et 2000, beaucoup de gens sont partis vivre sur le continent. Voici que la vie repart ! », se réjouit Michèle Malgorn, la première propriétaire du lieu, en exhumant ses photos en noir et blanc.

Dans ce film choral souriant et optimiste, où l’on entend beaucoup parler breton, le discret et pudique Yann Tiersen n’est qu’un personnage parmi d’autres. Avant son ouverture, l’Eskal a dû affronter pas mal de vents contraires… « C’est un peu empirique comme projet, on rebondit au gré des découvertes ! », s’amuse au milieu des gravats l’architecte Guillaume Appriou. En enlevant les miroirs et en démontant le parquet de l’ancienne discothèque, il a découvert que ses boiseries étaient rongées par les champignons… Hormis ses murs, il a fallu entièrement remonter la bâtisse avec vue imprenable sur la mer.

D’Escale en Eskal, un film de Tanguy Alanou.

D’Escale en Eskal, un film de Tanguy Alanou.© Tanguy Alanou/Les Films de la pluie

Quelques magnifiques plans de l’île verdoyante au milieu de la mer azurée suffisent à expliquer pourquoi l’auteur de la BO du Fabuleux Destin d’Amélie Poulain a voulu vivre ici. Les pieds blanchis par le plâtre, Tiersen a l’air ravi d’un gosse devant un sapin de Noël quand il sort d’une caisse en bois l’un de ses nombreux synthétiseurs analogiques. « Ce moment représente trente ans de ma vie depuis que j’ai acheté ma première machine ! »

Un projet un peu fou qui, au-delà de ce beau documentaire, aboutira à un premier disque qui n’aurait pu voir le jour ailleurs. Durant l’été 2019, en compagnie d’Émilie, de deux musiciens des îles Féroé, Olavur Jakupsson et Jens Thomsen, et sous la houlette du cador anglais des studios Gareth Jones (Depeche Mode, Einstürzende Neubauten, Indochine…), Yann Tiersen a enregistré ici son double album Portrait, où il revisite vingt-cinq titres de son répertoire. L’album comprend une magnifique nouvelle interprétation de Pell (« loin », en breton), adressée à leur fils Tuniaw, deux ans et demi. « Nous voulions lui expliquer qu’en grandissant à Ouessant, dit le musicien, il ne serait pas loin, mais au contraire proche de tout. » Avec son toit pointu rappelant une maison norvégienne et ses chaleureuses boiseries intérieures, l’Eskal n’a pas fini de faire parler d’elle…