Jean-Louis Le Vallégant parmi les siens …

D’après une photo de Jean Pierre Estournet / P’tit Gus à la Chapelle St Cado

Après avoir bourlingué dans le monde entier, joué de la bombarde et du saxophone en solo, en bagad ou en fanfare, après avoir osé les expériences de théâtre de rue les plus folles, il a enseigné, conté, recueilli d’inédites confidences sonores … Jean-Louis Le Vallégant  réunit ce samedi 25 janvier à Scaër, 120 chanteurs et musiciens des écoles de musique du territoire où il vit désormais . L’occasion de se livrer à son tour  à Béatrice Griesinger dans le Quotidien Ouest France …

Pays de Quimperlé. Taol Kurun : Jean-Louis Le Vallégant, un maestro du sax, et 120 élèves

Un article de Béatrice Griesinger paru dans le Quotidien Ouest France du 25 janvier 2020

Jean-Louis Le Vallégant, sur scène à Scaër avec 120 chanteurs et musiciens dans le cadre du festival Taol Kurun, pour la Nuit des conservatoires.
Jean-Louis Le Vallégant, sur scène à Scaër avec 120 chanteurs et musiciens dans le cadre du festival Taol Kurun, pour la Nuit des conservatoires. | Photo : Didier Olivré

C’est une première pour le saxophoniste et musicien traditionnel, Jean-Louis Le Vallégant. Pour 120 jeunes des écoles de musique, soit 80 chanteurs et 40 musiciens, aussi. Ce samedi 25 janvier, sur la scène de la MJC de Scaër, ils évolueront sur une idée de Fred Gauthier, coordinateur des musiques traditionnelles pour Quimperlé communauté et Fabrice Carré, directeur du Conservatoire de musiques et danses. « Ils m’ont sollicité. C’est un honneur d’être reconnu dans ton terrain d’origine », explique le musicien. Né à Bannalec il y a près de 64 ans, il coule sa retraite dans le petit village de Kersel à Moëlan-sur-Mer. Une retraite, toujours musicienne.

« Les jeunes ont travaillé des éléments de mon répertoire, ils ont ajouté des chants. Le programme est copieux, avec des musiques traditionnelles, celles du groupe Zap, d’autres que j’ai jouées avec Didier Squiban. Il présente la diversité de ma carrière », relance le musicien séduit par ce projet qui lui permet de « transmettre. Moi, qui ai connu les anciens musiciens comme Auguste Salun, qui m’ont appris beaucoup, arrive mon tour où je suis le pépé. À moi, de transmettre comme ceux qui m’ont transmis de manière généreuse. »

Sonneur, c’est un lien social

Il est revenu vivre dans le Finistère voici près de trois ans. « Ce retour m’a bouleversé », avoue-t-il, après avoir vécu à Morlaix, Spézet et Rennes. Ici, les habitants ont de la mémoire. Ici, c’est un postier qui s’occupe de ses papiers et lui demande : « T’étais pas dans la musique, dans le temps ? Mais t’avais plus de cheveux ! » Là, c’est un coiffeur qui lui glisse : « Ton nom ici, est synonyme de joie. »

Après avoir bourlingué dans le monde entier, joué de la bombarde et du saxophone en solo, en bagad ou en fanfare, enseigné, conté, recueilli de nombreuses confidences sonores, laissé des traces de bal, Jean-Louis Le Vallégant complète ses partitions, jazz et traditionnelle, pour son plaisir et celui du public. Car, comme il dit : « Sonneur, c’est un lien social. »

« Ma vie est bien remplie. Je suis fier de tout ce que j’ai fait, poursuit l’artiste. Vallégant, ça signifie instable… Mais quelle richesse ! »

Pour ce P’tit Gus qui se sent comme à 17 ans, prêt à aller au bout du monde, « la musique, c’est autre chose que jouer d’un instrument derrière lequel tu te caches. C’est transmettre l’émotion. » Alors, ce concert à Scaër, « c’est plein de bons points pour la retraite », conclut celui qui a envie de « bien vieillir », loin de la nouvelle économie marchande du monde culturel.

Béatrice Griesinger
paru dans le Quotidien Ouest France du 25 janvier 2020


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« Traces de Bals »

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« P’tit Gus »

Gamin musicien, rouquin aux grandes oreilles scotchées, il choisit la bombarde. Pour ses parents bouchers au bourg, c’est clair : on frôle la délinquance rurale. Jean Louis Le Vallégant livre sa propre confidence. Dans un road movie mené à fond la caisse, mots notes s’impactent et croquent l’émancipation. C’est l’échappée solitaire du peloton, à l’heure où les dernières coiffes croisent les premières crêtes.

A suivre ….