Une agression politique et homophobe contre Édouard Edy, militant LFI et compagnon de Pierre-Yves Cadalen, député de Brest-centre lors du dernier week-end d’août. PrendreParti tient à exprimer un soutien inconditionnel à eux deux et à toutes celles et tous ceux qui sont victimes de tels actes minables. Politiquement au sens éthymologique, poétiquement dans le sens de l’écriture et républiquement au sens social du terme …
La LETTRE OUVERTE du député Pierre Yves Cadalen :
Gauche(s) Reportage
À Brest, des militants LFI tabassés et une extrême droite en roue libre
Quatre militants insoumis ont été violemment agressés par deux hommes cagoulés, identifiés comme appartenant à la mouvance d’extrême droite. L’une des victimes est le compagnon du député LFI Pierre-Yves Cadalen. La gauche locale dénonce un sentiment d’impunité face à ces groupuscules en recrudescence. Un article signé Mathieu Dejean dans Médiapart du

Le jeune homme de 27 ans, diplômé des Beaux-Arts, se remet doucement mais veut témoigner. « C’est pour créer un climat de terreur et de peur qu’ils font ça, mais ils n’entament pas ma détermination. Il ne faut rien lâcher », dit-il à Mediapart. « Vous ne m’enlèverez jamais ma joie de vivre », a-t-il posté sur Instagram peu après cette agression violente, avec une photo de son visage tuméfié mais souriant.
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Ce qu’en dit la presse locale …
Le conjoint du député Pierre-Yves Cadalen victime d’une agression « politique et homophobe »
Dans une « lettre ouverte » courageuse, publiée ce vendredi 5 septembre 2025 sur les réseaux sociaux et dans laquelle il révèle publiquement son homosexualité, Pierre-Yves Cadalen indique qu’une des personnes victimes d’une agression ce week-end est son conjoint.
Samedi dernier, lors d’une collecte de fournitures scolaires, à Brest, deux individus cagoulés, en noir, avaient agressé quatre militants de La France Insoumise (LFI). Une agression attribuée à l’extrême droite, par le député insoumis.
« La permanence du parquet a été avisée de l’agression, en fin de journée, samedi, par le commissariat de Brest, qui a été saisi pour enquête du chef de violences aggravées », ajoutait le parquet de Brest le lendemain.
Caractère politique et homophobe »
Dans sa lettre ouverte, Pierre-Yves Cadalen détaille : « L’un des quatre militants agressés est mon compagnon. Les quatre misérables petits fascistes qui s’en sont pris à eux se sont particulièrement acharnés sur sa personne. »
« Je ne néglige pas le caractère politique et homophobe de l’agression. Des personnes assez stupides et haineuses pour s’en prendre à une collecte de solidarité le sont certainement pour attaquer quelqu’un en fonction de son orientation sexuelle », écrit encore Pierre-Yves Cadalen.
« L’un des quatre militants agressés samedi dernier à Brest est mon compagnon » : le député Pierre-Yves Cadalen dénonce une agression « politique et homophobe »
Dans un long texte sur Facebook, le député de la circonscription de Brest a révélé que l’un des militants agressés, samedi, à Brest, était son compagnon, rendant ainsi publique son homosexualité.
Sur les réseaux sociaux, le député de la circonscription de Brest Pierre-Yves Cadalen a décidé de révéler, ce vendredi 5 septembre 2025, que « l’un des quatre militants agressés samedi dernier à Brest, est [son] compagnon ». « Je l’écris aujourd’hui pour que ces minables sachent qu’il n’y a là aucun secret, que leur violence ne s’abat pas sur un mur de silence, qui bien trop souvent entoure et a massivement enserré les vies homosexuelles. Nos vies ne sont plus ainsi déterminées. Nous ne nous sommes jamais cachés de notre vie commune, mais je n’avais pour autant pas conçu le besoin de l’écrire jusqu’ici : nous sommes dans une société au sein de laquelle l’homophobie a massivement reculé », poursuit-il.
Un compagnon déjà menacé
« Si nous ne réclamons d’évidence aucun statut particulier, et c’est tant mieux, pour le conjoint d’un élu, il est évident que l’agression du concubin ou de la femme d’un maire, d’un adjoint ou d’une vice-présidente de la métropole aurait connu un écho plus puissant. Cet élément a été versé à la plainte. Il est rendu public par ce texte. […] Je ne néglige pas le caractère politique et homophobe de l’agression. Des personnes assez stupides et haineuses pour s’en prendre à une collecte de solidarité le sont certainement pour attaquer quelqu’un en fonction de son orientation sexuelle », indique-t-il. Son compagnon avait déjà été menacé de mort en son nom sur le local du Parti communiste français et sur les murs de la faculté des lettres et sciences humaines de Brest. « Il a déjà été agressé dans la rue par de tels individus. Notre porte d’immeuble a été taguée, ainsi que mon local parlementaire, par des croix gammées, œuvres d’ignobles nazillons ».
« Renvoyé à la condition homosexuelle »
« En politique, la crainte d’être renvoyé à la condition homosexuelle ne tient pas seulement aux violences homophobes qu‘elle suscite, mais aussi à celle d’être enfermé dans une cause restreinte. S’y ajoute l’argument massue : c’est la vie privée, cela n’intéresse personne. Même s’il y résonne comme la crainte d’un effet négatif, cet argument m’a un temps parlé. […] J’imagine toutefois des jeunes personnes LGBT + qui lisent ce texte, peut-être habitant à Brest, à Bohars, Guilers ou Gouesnou. Lire que le député de leur circonscription est gay a sans doute un sens pour eux. Lire que les gays se défendent face aux agressions de l’extrême droite leur sera un motif d’espoir et de lutte », ajoute-t-il.