La folle exubérance des Chiens de Navarre et de Fred Tousch embrasent le Quartz à Brest …

Le spectacle “La vie est une fête” continue de secouer les publics des scènes nationales de Franceet de Navarre ! L’ escale de la bande de Jean-Christophe Meurisse à Brest les 17 et 18 mai 2024 nous a permis d’y retrouver un Fred Tousch au sommet de sa forme et de sa créativité. Plaisir d’évoquer en sa compagnie quelques épisodes d’une carrière débutée en 1996 dans le Vieux Fourneau du Port de commerce …

Les Chiens de Navarre mordent là ou ça fait mal ! Dans les couloirs d’un hôpital psychiatrique. « 𝗟𝗮 𝘃𝗶𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝘂𝗻𝗲 𝗳ê𝘁𝗲 » propose une thérapie collective d’1h45 basée sur le rire face à un état du monde anxiogène… Aperçu vidéo de 58 secondes …

Des scènes désopilantes, tragiques et parfois romantiques qui s’enchaînent à un rythme d’enfer. Un canevas autour duquel les acteurs gardent la possibilité d’improviser … Ainsi ce soir-là, la Commune de « Kergleuz«   a été mise à l’honneur à 2 reprises. On a pu aussi entendre « Biskoazh kemendall ! », cette célèbre citation en langue bretonne chère à la famille du théâtre de rue …

Photo prise à l’issue de la représentation du 17 mai 2024 dans le grand théâtre du Quartz de Brest : l’occasion d’évoquer avec Fred quelques épisodes d’une carrière débutée en 1996 dans le Vieux Fourneau de la Rue de Bassam du Port de commerce …

L’histoire entre Fred Tousch et le Fourneau commence… il y a bien longtemps, avec« Fred et Pierre Claude »de la Cie Artus (voir notamment leur concert aux Vieilles Charrues 2000). En 2005, Fred revient avec Oui je suis poète et Benoît de Touraine, la véritable histoire du fils du pintadier au FAR 2005. En 2005 et 2007, l’ECM du Fourneau donne un coup de main pour la réalisation du site. En mai 2007, « La Foirce » est jouée à St Thégonnec, puis en octobre à Brest pour le Soulèvement de La Bretagne dans le cadre de Rue Libre ! et en 2009 aux Pique-Niques Kerhorres. En 2011, « Le retour du Grand Renard Blanc » est au Verger des Vieilles Charrues et la compagnie est en résidence multimédia au Fourneau .
Le spectacle « Maître Fendard » est programmé au festival des Rias en 2013 et aux Pique-Niques Kerhorres en août 2014. En 2018, Fred Tousch joue « FLEUR » dans le cadre du Festival Les Rias …

Fred et Pierre-Claude chanteurs sincères et décalés …

Et sur la scène du Quartz d’aucun.es auront reconnu la comédienne Lula Hugot, alias Maria Dolorès passée par le théâtre de rue et le cabaret avant de rejoindre la meute des « Chiens ». Lire notamment : « Le soir où Maria Dolorès a touché le cœur du Fourneau brestois « 

En savoir plus sur le parcours de Lula Hugot en fin d’article et par ici …


En savoir plus sur « La vie est une fête  » à travers quelques médias nationaux …

Les Chiens de Navarre : un peu fous, beaucoup politiques

Ça commence dans la confusion hystérique d’un débat impossible à l’Assemblée nationale. Image visionnaire d’un proche avenir ? Dans les travées de la salle de spectacle, au milieu des spectateurs, les acteurs-députés invectivent violemment ministres et parlementaires de gauche et de droite qui tentent vainement de s’exprimer sur le plateau. Des tracts pleuvent sur le public, annonçant vote à 16 ans, revenu universel… Dans le théâtre devenu forum politique, nos représentants, déchaînés, sont au bord de la folie. Et c’est justement aux urgences psychiatriques d’un hôpital en plein chaos que se poursuit « La vie est une fête », dernière création des foutraques et barbares Chiens de Navarre.

Triste fête en vérité, malgré les chansons vintage, le rideau rouge vite défoncé et le titre qui clignote façon music-hall, que celle des comédiens sans peur qu’orchestre Jean-Christophe Meurisse. Partir de la dinguerie du pouvoir incarné par un parlement où tout disjoncte, pour aboutir à la déliquescence d’un hôpital où se multiplient les névroses en tous genres, montre ici à l’envi combien nos maux privés sont liés à l’état général de notre société. La folie intime comme ultime acte de résistance à la folie publique. Conçues comme toujours par le maître Meurisse à partir d’un canevas autour duquel les acteurs improvisent, les scènes s’enchaînent à un rythme d’enfer, désopilantes et tragiques.

Une joyeuse tradition du spectacle à sensations

Depuis la création de la compagnie, en 2005, la sauvage bande aux tronches impossibles, aux silhouettes sans complexes s’est inévitablement renouvelée ; mais y règne toujours cette joie enfantine et assassine de casser le monde pour le réinventer. Brutalement. Irrésistiblement. Du délire antisémite, raciste, misogyne et difficilement supportable d’un député d’extrême droite, débarqué aux urgences, jusqu’aux ravages d’un schizophrène que rien ne calme, en passant par la tentative de suicide d’une inconsolable groupie du chanteur Christophe, les Chiens de Navarre caricaturent crûment nos abîmes et nos peines. Même le personnel de l’hôpital n’est pas épargné.

Mais leurs excès potaches mêmes, entre farce médiévale et cinéma gore, théâtre de foire et boulevard du crime, se rattachent à une joyeuse tradition du spectacle à sensations, où le public est amené à participer de manière viscérale à ce qu’il regarde. Ainsi en va-t-il de cette scène insensée où un ministre de la Santé vient officiellement visiter notre hôpital dévasté par le manque de personnel, de moyens, et ne profère inlassablement qu’une pathétique langue de bois. Sans oser réagir aux répugnants sévices qu’un malade présent commence peu à peu à lui faire subir… Donner l’illusion de tout écouter, de faire participer (mais que peut aujourd’hui un ministre ?) : dans quelle démocratie vivons-nous, s’interrogent, dans La vie est une fête, les Chiens de Navarre, après avoir passé au Kärcher le Front national et son idéologie (Jusque dans vos bras, 2017) comme les gouffres de la famille bourgeoise (Tout le monde ne peut pas être orphelin, 2019). Du politique au privé, toujours. Et réciproquement. Une torride histoire de sexe, suscitée par une psy conciliatrice, ne liera-t-elle pas ici un gilet jaune à un CRS ? Et si l’amour pouvait tout sauver ? Le spectacle s’achève sur la romance naissante de deux internés. Les méchants Chien de Navarre sont au fond de grands romantiques…


Avec « La vie est une fête », la troupe Les Chiens de Navarre mord de plus en plus fort

Un article signé Sandrine Blanchard dans Le Monde du 25 janvier 2023

« La vie est une fête », de Jean-Christophe Meurisse.

Les Chiens de Navarre mordent encore. Et mordent fort. Après s’être attaquée à l’identité nationale (Jusque dans vos bras, 2017), puis aux névroses familiales (Tout le monde ne peut pas être orphelin, 2019), la compagnie s’empare du thème de la folie. Folie d’une époque dite « moderne », où la perte de sens mènerait à l’aliénation et pourrait nous conduire – parce que nos dépressions ne sont pas seulement dues à notre vie intime mais aussi à l’état du monde – à tous devenir fous. La vie est une fête, antiphrase amère choisie comme titre de leur nouvelle création, présentée en tournée, ne déroge pas au style trash et à l’humour sauvage qui a fait les beaux jours de cette meute théâtrale, emmenée depuis 2005 par le metteur en scène Jean-Christophe Meurisse.

Dès son arrivée, le public est plongé dans une redoutable séance de l’Assemblée nationale consacrée à la « facilitation du port d’armes ». Dans les travées de la salle, les acteurs-députés de tous bords politiques s’invectivent pendant que, sur scène, ministres et parlementaires tentent de défendre leur point de vue. Quant au président de l’Assemblée, il s’acharne, en vain, à obtenir un retour au calme. Ce prologue électrique fait tomber le rideau rouge pour nous plonger dans un hôpital psychiatrique au bord de la déliquescence, où un député d’extrême droite est débarqué … Suite de l’article réservée aux abonné.es .


Au Havre, la folie douce des Chiens de Navarre fait voler en éclat les sujets de société

Article rédigé par Odile Morain publié par France 3 Normandie
"La vie est une fête", la nouvelle pièce des Chiens de Navarre en tournée dans toute la France (France 3 Normandie)

Les Chiens de Navarre sont de retour avec une nouvelle pièce encore plus mordante que les précédentes. La vie est une fête, en tournée dans toute la France, fait escale au Volcan du Havre jusqu’au 5 février 2023. Comme toujours, la troupe théâtrale cultive grand guignol et verve acide.

"La vie est une fête" les Chiens de Navarre
« La vie est une fête » les Chiens de Navarre « La vie est une fête » les Chiens de Navarre(France 3 Normandie / I. Ganne / C. Schaffner / R. Méheust)

Déjanté et hilarant

Dès son arrivée dans la salle, le public est invité à assister à une drôle de séance à l’Assemblée Nationale. « Claude François, il aurait 82 ans aujourd’hui si la CGT avait coupé l’électricité !« , lance un faux député au perchoir. Humour noir et explosion des situations, le ton est donné et le public en redemande. « C’est un très bon délire qui dépeint tout le mal-être de notre société », sourit un spectateur havrais.
Durant une heure quarante, les comédiens s’emparent des contradictions de notre société amplifiées par les nouveaux codes dictés par le numérique. Tour à tour sur la scène et dans la salle, les personnages narrent sans concessions les dérives collectives et individuelles.
À travers une multitude de situations mi-écrites mi-improvisées, l’histoire déroule des scènes trash où le sang coule à flot. « Je trouve qu’ils sont drôles, émouvants et que c’est une manière de voir la réalité qui a des côtés très juste« , constate une spectatrice.

Ce monde est fou

À force de jongler avec les indécisions et les injonctions, certains protagonistes sombrent dans la folie. Et nous voici plongés dans un service des urgences psychiatriques : un des rares endroits à recevoir quiconque à toute heure, sans exception d’âge, de sexe, de pays. Un lieu de vie extrêmement palpable pour une sortie de route. Un sas d’humanité où défilent un député d’extrême droite, une femme dépressive fan du chanteur Christophe, un cadre de 55 ans viré par de jeunes patrons adeptes de la novlangue managériale.
Dans une mise en scène volontairement déjantée et provocante, le spectateur est sans arrêt interpelé sur son rapport à la folie. « C’est la nature de notre théâtre, de pouvoir rire du pire, c’est un rire que je crois quasiment médical« , explique le metteur en scène Jean-Christophe Meurisse.

Improvisation et provocation

Depuis 2005, la troupe des Chiens de Navarre cultive avec rage cet art de l’improvisation théâtrale où tout est possible. « C’est un rire qui vient des profondeurs et il y a plein d’ambivalences. Entre la tragédie et la comédie il n’y qu’un fil, très rapidement ça peut être l’un ou l’autre et on joue sur ce fil-là » , détaille Jean-Christophe Meurisse.
Dans Les armoires normandesl’amour prenait une veste. Dans Jusqu’à dans vos bras, la montée des extrêmes et le racisme étaient décortiqués et ridiculisés. Dans Tout le monde ne peut pas être orphelin, la famille était prise pour cible, croquée comme un terrain de guerre.  Aujourd’hui, avec cette nouvelle création, Les Chiens de Navarre nous l’assurent : La vie est une fête. Une injonction qui sonne comme un ultime espoir.


Question aux Chiens de Navarre :  » Ça fait quoi d’être un chien ? »

Interview vidéo de 3’25 » réalisé en 2020 par Les Inrocks …

Les Chiens de Navarre, la célèbre compagnie de théâtre déjantée, trash et star des planches françaises, est passée début janvier 2024 à l’Espace des Arts de Chalon sur Saône pour jouer sa dernière création : « La vie est une fête ». Un spectacle burlesque, cathartique et un poil extrême, à l’image de la troupe. Pour l’occas’, Sparse.fr a bavardé avec la comédienne Lula Hugot, passée par le théâtre de rue et le cabaret avant de rejoindre la meute des « Chiens ».

Dans ton parcours, t’as toujours été “hors des clous”, je pense par ex à ton travail au cabaret de Madame Arthur. Tu veux en parler un peu ?

Madame Arthur c’est un lieu qui a réouvert à Montmartre à Paris, en 2015, c’est un endroit avec des créatures qui chantent et qui font le show. Quand je suis venue les premières fois, j’étais sur scène avec eux, puis je me suis prêtée au jeu de la direction artistique dans plusieurs spectacles, j’y travaille encore quand je suis dispo. On s’amuse à s’approprier tout l’espace de la salle, on sort de scène, c’est tout l’exercice du cabaret; j’adore ça, j’en fais beaucoup dans ma pratique artistique perso. Le public est fou aussi dans ces lieux-là, très réjouis, très libre, on a beaucoup d’interactions avec et y’a beaucoup d’impro.

Ta pratique artistique, c’est un panel très large : du théâtre au cabaret, en passant par la direction artistique, l’écriture et la mise en scène de Maria Dolores, t’es sur tous les plans au final ?

Oui, Maria Dolores c’est un personnage que je joue depuis longtemps, mon premier double, j’avais 22/23 ans quand j’ai écrit mon premier spectacle. J’y allie la musique, le chant, et des moments de beauté qui sont toujours cassés par les propos. Maria c’est une diva un peu cinglée, très burlesque, très clownesque. C’est un perso complètement zinzin qui dit ce qu’il veut, je sors beaucoup de mes gonds. J’ai commencé dans le théâtre de rue, c’est très sauvage : tu vois les gens qui partent, arrivent, un bébé qui pleure, un chien qui aboie, un couple qui s’engueule… t’es au milieu de la vie quoi. T’es obligé de réagir et de l’emmener dans ton histoire, sinon tu peux pas embarquer les gens. C’est comme ça que j’ai appris l’improvisation.

C’est ce côté burlesque et impro qui fait que tu matches bien avec les Chiens de Navarre. Comment tu as intégré la troupe ?

Quand Jean-Christophe Meurisse, le metteur en scène des Chiens de Navarre, m’a appelé, j’étais super heureuse parce que j’avais été voir plusieurs spectacles, j’adorais leur travail. C’est une écriture de plateau, Jean-Christophe et Amélie Philippe, sa collaboratrice artistique, sont là et nous guident. Ils forment un bon duo, ils ont des psychologies très différentes qui s’équilibrent très bien et pour eux, et pour nous sur scène. Dans l’écriture de plateau, l’improvisation est importante, et les changements sont récurrents pendant les répét’ pour faire évoluer le spectacle et trouver la représentation imaginée par le metteur en scène.

Justement, comment se passe la création et l’interprétation avec les Chiens de Navarre ?

Il y a la thématique de départ, Jean-Christophe a des idées de scènes, nous on les suit et on se lance. Parfois on ne sait pas du tout où ça va aller, t’essaies de préparer tes idées la veille, t’arrives sur scène, t’as une impulsion et ça dévie complètement sur autre chose. Jean-Christophe nous guide et met en scène en direct. Et c’est comme ça qu’on se nourrit les uns les autres, c’est très jouissif mais c’est un gouffre où on saute dans le vide sans savoir ce qu’il y a en bas. Mais on a une ligne qu’on suit tout au long du spectacle, c’est des scènes quand même très construites, c’est un énorme travail d’équipe. Jean-Christophe et Amélie sont tout le temps avec nous sur les dates, parfois il joue aussi dans ses scènes préférées, comme celle de l’assemblée nationale, qu’il adore faire. Après, on a parfois des possibilités d’impro en live, comme des références à l’actualité où à la ville où on joue, ça dépend de l’inspi et du public.

En coulisses, les personnalités sont aussi folles et déjantées que sur scène ?

Y’a des trucs pas possible qui se passent en coulisses, on rit bien, tu croises tes collègues à poil, t’en as un qui se prépare qui se fout de la morve dans le nez et de la merde dans la couche, donc oui il y’a des situations cocasses. On le voit dans les lieux où on va jouer, dans les yeux des régisseurs, le premier soir c’est un tel feu d’artifice de conneries et d’effets que c’est surprenant. Quand ils voient le truc ils se disent “mais c’est quoi ce bordel” (rires). Le plateau à la fin il est plein de terre, de serpentins, de sang etc…c’est n’importe quoi !

Y’a beaucoup de sujets représentés : manifs, asile, accouchement, politiques, référence au Joker etc…c’est laquelle ta scène préférée ?

Il y en a une que j’aime beaucoup à la fin, avec Gaëtan et Delphine, qui ont des personnages opposés tout au long du spectacle. Lui, c’est un grand bonhomme, le facho qui insulte l’entièreté de l’espèce humaine avec un discours de haine, rempli de punchlines terribles pendant 10 mins. Elle, c’est plutôt une petite nana fragile, qui se retrouve dans sa vie dans des situations quotidiennes où elle est complètement humiliée. Et la scène que j’aime c’est quand, vers la fin, les deux persos se retrouvent dans l’hôpital psy un soir, et ils se mettent à discuter, tous les deux, collés l’un à l’autre. Tout d’un coup ça devient hyper doux, alors que tu sens le public qui se dit ”oh putain nan cette pauvre nana qui se retrouve là maintenant avec lui qui est complètement cinglé et violent” et en fait non, pas du tout. Ils se confient sur leur folie, sur leur fragilité, montrent leur vulnérabilité et se réconfortent comme ça tous les deux, c’est une très belle scène. Ils se rapprochent malgré l’opposition totale de l’un et l’autre, et au final ils se comprennent plus que ce que n’importe qui aurait pu imaginer, en partageant une fragilité et des failles communes.

« J’ai commencé dans le théâtre de rue, c’est très sauvage : tu vois les gens qui partent, arrivent, un bébé qui pleure, un chien qui aboie, un couple qui s’engueule…t’es au milieu de la vie quoi. »

Peut-on rire de tout ?

Moi je dirais que oui. C’est très intime le rire, c’est comme l’amour, ça prend des chemins parfois surprenants. On peut rire par sincérité, de trucs hors des clous, de ratés; je pense qu’il faut se permettre des choses et essayer, la validation finale c’est le public. Mais, on est obligé de prendre en compte les évolutions du rire et de la société, avec le temps y’a des choses moins tolérées, il faut être à l’écoute de ça. C’est aussi une question d’âge, peut-être que quand on a 20 ans on était plus des chiens fous que maintenant qu’on a la quarantaine.

Du coup, vous êtes quels types de chiens aujourd’hui dans les Chiens de Navarre ?

(rire) Je dirais qu’il y a plusieurs races à l’intérieur du groupe, y’a du caniche, du pitbull, du bon saint-bernard… moi je suis un gros pépère de golden retriever croisé avec un bichon frisé ! Bon après, on n’est pas calmé non plus, juste est un peu moins tête brûlée. Même si on aime toujours la folie, l’organique, le trash, le déjanté. Mais cette place à la beauté et à la faille elle est là, importante, elle existe, et ça tu le découvres qu’avec l’expérience de vie. Ça met en exergue toute la folie du reste finalement, en contrastant avec. Maintenant on est des chiens fous plus expérimentés (rire).

Propos recueillis par Lieutenant Dan // Crédits Photos : Philippe Lebruman / Jean-François Picaut