La COP 28 de la Convention Cadre des Nations unies sur les Changements Climatiques se tient du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï. Un bilan mondial de l’action menée par l’ensemble des États pour se conformer à l’accord de Paris, conclu en 2015. Sur un fond de polémiques : Présidence d’un lobbyiste du pétrole, travailleurs migrants exploités, invitation de Bachar al-Assad …
COP 28 : les trois sujets qui vont crisper les débats sur climat et l’environnement …
Arrêt des énergies fossiles, développement du renouvelable et financement de la transition seront au coeur des deux semaines de négociation. Une vidéo de 4’47 » produite par le quotidien Le Monde en date du 28 novembre 2023…
La COP28, qui débute à Dubaï (Émirats arabes unis) jeudi 30 novembre, s’annonce comme l’une des plus controversées de l’histoire.
Dans cette vidéo de 1’19 », Reporterre explique quatre scandales qui entourent ce rendez-vous international de lutte contre le réchauffement climatique, qui va réunir gouvernements, lobbyistes et ONG jusqu’au 12 décembre.
1 Un président controversé
La COP28 est présidée par Sultan Ahmed Al Jaber, ministre de l’Industrie des Émirats arabes unis, mais surtout PDG de la compagnie nationale de pétrole d’Abu Dhabi. Un choix ironique quand on sait que les énergies fossiles contribuent grandement au changement climatique. D’autant plus que la BBC a révélé le 27 novembre que Sultan Al Jaber envisageait d’utiliser ces négociations sur le climat pour conclure des accords pour ses entreprises pétrolières.
2 Un pays climaticide
La COP est organisée à Dubaï, plus grande ville des Émirats arabes unis, le cinquième plus gros émetteur de CO2 par habitant de la planète, avec 20,3 tonnes par habitant et par an. C’est cinq fois plus que la France. Les Émiriens consomment aussi quatre fois plus d’eau que la moyenne mondiale. Sans parler des pistes de ski en intérieur ou des kilomètres de plages artificielles dans le pays, qui sont des aberrations écologiques.
3 Des travailleurs migrants exploités
Les installations de la COP28 ont été construites dans des conditions extrêmes par des ouvriers migrants. Ils ont notamment travaillé sous plus de 40 °C en extérieur, ce qui est contraire à la loi dans le pays.
4 Le dictateur syrien Bachar al-Assad invité
Le président syrien, Bachar al-Assad, visé par un mandat d’arrêt international émis par la France pour complicité de crimes contre l’humanité, a été formellement invité par les Émirats. C’est la première fois qu’il est convié à un sommet international depuis le début de la guerre en Syrie, qui a fait plus de 300 000 morts civils depuis 2011.
Pour les ONG de défense des droits de l’Homme, il est scandaleux qu’une telle conférence soit exploitée pour le réintroduire dans la politique internationale sans qu’il n’ait à rendre de comptes pour ses crimes.