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Plage de #lacantinedumoulinblanc (29) . Action contre le projet immobilier du groupe Océanic.
De la dépollution du site de cette ancienne poudrerie au prix du m2 des futurs logements les opposant-es dénoncent le manque de concertation et la dangerosité d’un tel projet en bordure de mer …
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Pour sa première COP locale , « Brest Métropole » entend poursuivre et amplifier la dynamique locale pour lutter contre le changement climatique mais alors pourquoi laisser couper et bétonner le joli bosquet de la cantine du Moulin Blanc au Relecq-Kerhuon ?
Au Relecq-Kerhuon, quels risques de pollution sur le site du projet immobilier au Moulin-Blanc ?
Catherine Le Guen dans Le Télégramme du 20 novembre 2022
Toujours vent debout contre le projet immobilier de La Cantine, face à la plage du Moulin-Blanc, au Relecq-Kerhuon, une centaine de personnes a manifesté ce dimanche 20 novembre, à l’heure de la marée haute. En affichant la crainte d’éventuelles pollutions liées à la nature du terrain.
Une première manifestation s’était déroulée le samedi 5 novembre 2022 sur le terrain de La Cantine devant la plage du Moulin-Blanc au Relecq-Kerhuon. Là, des pins venaient d’être abattus pour laisser la place au projet du promoteur Océanic d’un immeuble de 52 lots, du T2 au T6. Puis une seconde manifestation a marché silencieusement dans les Capucins, le lundi 7 novembre 2022, lors de l’ouverture de la COP Brest Métropole.
Les recours juridiques épuisés
Un troisième acte s’est tenu ce dimanche 20 novembre 2022, toujours à l’appel du collectif « Au pied du mur », devenu récemment association et des « Amoureuses et amoureux de la rade de Brest ».
À l’heure de la marée haute, à 14 h 33, une centaine de participants ont foulé le sable de la plage du Moulin-Blanc en brandissant des pancartes, dont les slogans visaient le projet immobilier. Les recours juridiques ont été épuisés et les manifestants en appellent désormais au président de Brest Métropole, François Cuillandre, auprès duquel ils vont solliciter un rendez-vous cette semaine pour lui remettre la pétition qui a réuni à ce jour 3 343 signatures.
« Le seul riverain qui avait intérêt à agir et avait fait un recours a été débouté devant le conseil d’État. La seule solution pour nous est que la Métropole reprenne son terrain », souligne Gérard Marsollier du collectif « Au pied du mur ». Le terrain qui appartenait à Brest Métropole Aménagement a été cédé à la commune du Relecq-Kerhuon, qui l’a vendu ensuite à Océanic.
« La rade est en danger »
« La COP ne cesse de dire que le temps est à l’action face à l’urgence climatique. Les habitants devraient avoir leur place dans les politiques d’aménagement du territoire, pas seulement les élus », ajoute Gérard Marsollier. Les opposants craignent, en effet, à la lecture des nouvelles données sur le réchauffement climatique, que l’immeuble soit confronté rapidement à ce risque. Mais ce qui les inquiète le plus, ce sont les éventuelles pollutions liées à la nature du terrain de La Cantine.
« Une poudrerie se trouvait sur le site qui n’a jamais été dépollué. Nous n’arrivons pas à obtenir de la commune du Relecq-Kerhuon le devis des travaux de dépollution qui sont prévus. Des habitants du secteur se souviennent qu’enfants, ils allaient jouer là avec des billes, dont ils ignoraient alors la nature… Il s’agissait de mercure. On sait aussi qu’il y a du cyanure. Autant de poisons pour la rade, dont la qualité des eaux ne s’est toujours pas améliorée », souligne Claude Morizur. « Le site est sur un ancien aber. La mer remontait jusqu’au Costour, et le ruisseau coule toujours. C’est plus que symbolique que l’on soit sur la plage, parce que c’est la rade qui est en danger ».
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