80 logements de La Cité Rose de Nanterre seront bientôt démolis. Depuis 2020, des étudiant·es du master « Projets culturels dans l’espace public » y ont ouvert un local permanent baptisé « L’Épicerie Rose« . Du 16 au 18 septembre avec l’aide du collectif chilien Teatro Container, les habitant·es y célébraient « Le Dernier Eté«  à travers 3 expériences sensibles  pour écouter les histoires que les murs ont à nous raconter …

Et si nous écoutions parler les murs d’un bâtiment condamné à la démolition …

Dans le cadre des journées du patrimoine et de l’été culturel de la DRAC Ile de France , un projet imaginé par les habitants de la Cité Anatole-France avec le soutien de la ville de Nanterre et de Seqens producteur de logement social  et l’Apes, association de Développement Social urbain …

Comment préserver la mémoire ancrée dans les murs et dans le cœur des habitants ? Comment prendre soin du patrimoine immatériel, social et humain d’un quartier et lui donner une place dans les projets urbains à venir ?
Du 16 au 18 Septembre, il était donc proposé aux visiteurs volontaires d’effectuer un voyage poétique dans 3 appartements à la veille de leur démolition …

1 Dans le premier appartement , nous étions invités à parcourir une exposition collaborative intitulée « Laisser parler les murs  » …
Scénographie et médiation : Lison Guéguen, Paloma De Barbarin


Une exposition d’art en commun où étaient réunis des images et des objets collectés auprès des habitant·es de la Cité Rose. Au milieu des transformations, cet espace intime se dédie aux témoignages du temps présent. Entre le laboratoire, l’inventaire et la collection, ces objets et images jouent avec  l’imaginaire collectif du quartier, invitant le public à écouter les murs …

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2. Dans le deuxième appartement, nous étions accueillis par Naïma pour une  installation vidéo, témoignage, performance baptisée « Chez moi »…

 

 

Comment conserver un « chez moi » quand nous devons déménager, changer de maison, de quartier, de ville, de pays ? “Chez moi” est un rite, une performance, un témoignage familial, qui, au travers d’installation vidéo, nous invite à un voyage aux origines d’une famille qui devra quitter la Cité rose.

Des images tournées dans son village natal cet été au Maroc mêlées aux bribes de vie racontées en français et traduites in vivo en berbère …

Direction :  Nicolás Eyzaguirre Bravo /
Caméra, montage et installation vidéo : Kevin Morizur
Performer, témoignage : Naïma, Nisrine, Oulaïd, Marwan, Bilal, Hodayfa et Rachid Abrouk,

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3 . Enfin, le troisième appartement resté en l’état, entre traces sonores et plaques de moisissure nous révélait la richesses des vies passées …

 

Les archéologues du futur sauront que, si l’on écoute très attentivement, on peut entendre d’autres époques au même endroit. Des chuchotements du passé, des rumeurs de corps et d’objets qui étaient là avant nous. Parce que les lieux et leurs habitant·es sont mystérieusement liés.

“Traces” nous interroge sur le vide et l’absence, ce qui reste et ce qui part. Quitte t-on jamais vraiment un lieu ? Que laisse-t-on de nous lorsque l’on part ? Qu’est ce qui, de ce lieu, continue de nous accompagner ?

 

 

Direction : Nicolás Eyzaguirre Bravo / Son : Martin Bakero / Actuation : Frank Baruk

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Dans le quartier tout le week-end, le Studio radio itinérant du Collectif Voix Machine …
 

Le collectif Voix Machine était présent  à la Cité rose avec son studio Radio nomade. Installé dans l’espace public,Vladimir Cruells invite voisins, voisines et visiteurs à prendre la parole pour raconter le quartier, écouter et échanger. Un programme radio vivant et en plein air, à découvrir en direct équipé de casques sans fil.

A noter également, le concert donné par les rappeurs Théo et Mathis pour conclure une série d’ateliers d’écriture avec les ados du quartier .

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Un week-end qui a donné l’occasion de revivre toutes les actions menées par L’Épicerie Rose depuis 2 ans …

Ce quartier, c’est la Cité Rose, un ensemble d’immeubles de logements sociaux construits à la fin des années 1950, à deux pas de l’Université. Bientôt, il sera profondément transformé dans le cadre d’un grand projet d’aménagement urbain porté par Paris La Défense, la ville de Nanterre et Seqens. Une portion de bâtiment comprenant 80 logements, un restaurant et l’Épicerie rose, sera démolie pour laisser place à de nouveaux aménagements. Une situation qui fait écho à de nombreuses transformations qui touchent la banlieue parisienne.

 

 

L’Épicerie rose est située au 188 avenue de la République à Nanterre (92) dans le quartier Anatole France, à deux pas de l’université de Nanterre, en rez-de-chaussée d’un immeuble de logements. C’est un espace convivial multigénérationnel conçu pour être accessible à tous les citoyen·nes, dès le plus jeune âge. Le programme d’activités 2021-2022 qui a été mis en place avec les habitant·es du quartier doit beaucoup à l’implication de Nicolás Eyzaguirre étudiant au Master « Projets culturels dans l’espace public » qui a notamment permis l’installation de La Cocina Pública de Teatro Container  au pied de l’immeuble dans la Cité.

Pour pérenniser cette équipe et ses actions, un groupe de voisin·es, principalement des femmes et des mères, s’est mobilisé pour créer l’Association La Cité Rose. Et ces familles qui y participent activement devront quitter le quartier. “Nous cherchons à créer un espace de jeu artistique, un lieu où se retrouvent anciens et nouveaux voisins. Il s’agit de consolider la cohésion sociale, l’inclusion et le respect des droits culturels des habitant·es” expliquent les organisateurs du projet, membres des associations La Cité Rose, Objet(s) Public(s) et Superbrut.es, réunis au local associatif L’Épicerie Rose.

Pour en savoir plus sur l’Association La Cité Rose, c’est par ici …

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Lire par ailleurs sur PrendreParti à propos de La Cité Rose de Nanterre …

Le Master « Projets culturels dans l’espace public » à pied d’œuvre à Nanterre !