Les Nuits Singulières kerhorres de 2008 à 2013

« La Nuit Singulière « , titre d’un roman de Per Jackez Hélias sorti en 1990 nous rappelle combien la célèbration du solstice d’hiver était importante dans nos racines bretonnes. La période du solstice d’hiver, comprise approximativement entre le 21 et le 25 décembre, est en effet celle où la nuit est la plus longue, et le jour le plus court. Il s’agissait donc de célébrer le réveil annoncé de la nature et de la vie … Ce que fit brillamment notre commune de Le Relecq-Kerhuon, chaque 21 décembre, entre 2008 et 2013 avec la complicité du Fourneau …

Dimanche 21 décembre 2008
18h18 | Départ bld Gambetta (pl. Jeanne d’Arc)

21 décembre 2008, 18h18, le Relecq-kerhuon se réveille… et réveillonne avant l’heure ! Près de 1500 spectateurs se retrouvent boulevard Gambetta pour fêter ensemble la nuit la plus longue de l’année en compagnie des percutants espagnols de Deabru Beltzak. Une Nuit plus que Singulière qui marque la fin des rendez-vous 2008 du Théâtre de Rue au Relecq-Kerhuon, et ouvre les coeurs pour de prochains rendez-vous en 2009.
Suite du reportage 2008 …

Lundi 21 décembre 2009 – 19h12 | Venelle des Lavandières
KaRNaVIrES – Etre ou ne pas être 

En ce lundi 21 décembre 2009, 19h12, plus de 1500 personnes se retrouvent Venelle des Lavandières, pour entamer cette nuit la plus longue de l’année. Pour l’ultime rendez-vous kerhorre de l’année, la compagnie Karnavires  entraîne les habitants dans une folle déambulation clownesque et étincelante !
Suite du reportage 2009 …

Mardi 21 décembre 2010, 19h12 I Rendez-vous rue Victor Hugo
Ulik et le SNOB  « Glisssssssssendo« 

Après Déabru Beltzak en 2008 et Karnavires en 2009, c’est la compagnie Ulik et le SNOB qui nous propose de glisser dans la Nuit Singulière, à suivre ses lumières…
Suite du reportage 2010 …

Mercredi 21 décembre 2011 / 19h12 – Place de la Résistance
Oposito – Le record du monde de gonflage de ballons

Près de 1000 personnes se donnent rendez-vous ce mercredi 21 décembre 2011 pour donner de leur souffle et battre le record du monde de gonflage de ballons, défi lancé par la compagnie Oposito. Jusqu’alors détenu par la ville de Noisy-le-Sec, le Relecq-Kerhuon relève le défi, et récupère le record qu’elle détenait il y a 21 ans. Ce sont donc 13 004 ballons qui sont gonflés en moins de 13 minutes, sous le regard bienveillant de l’huissier de justesse, n’en déplaise au Maire de Noisy-le-Sec.
Suite du reportage 2011 …

Vendredi 21 décembre 2012, départ rue des cormorans à 19h12
Une randonnée singulière en compagnie des Quidams

Le Relecq Kerhuon: en cette date mythique du 21.12.2012 , il est 19H12 au croisement improbable des rues des Cygnes et des Cormorans, quand 600 illuminés toutes générations confondues joignent leur lampion et leur imaginaire afin de réaliser l’impossible : décrocher la lune !

A Nuit Singulière, Randonnée Singulière : c’est la Compagnie des Quidams qui ouvre le chemin vers la voie lactée. Une heure plus tard la parenthèse poétique se refermera en bordure de l’Anse endormie autour d’une gracieuse méduse soudainement métamorphosée en une lune argentée …

Suite du reportage 2012 …

Samedi 21 décembre 2013, sur le Parvis de La Médiathèque.
Deabru Beltzak et le Bagad Plougastell enflamment la Nuit Singulière

En la Commune de Le Relecq Kerhuon, la 6ème Nuit Singulière  donne lieu ce samedi 21 décembre à une partition musicale commune travaillée en amont et à distance par les artistes basques de Deabru Beltzac et 17 musiciens du Bagad Plougastell . Répétée la veille au soir au Fourneau, la prestation réjouit les 800 personnes présentes dès 19H12 sur le Parvis de La Médiathèque.

Suite du reportage 2013 …

Fête du corps et de la vie, magique et magnétique, le spectacle « Tambours de feu » des Deabru Beltzak a fait pétiller la Nuit singulière, samedi.
Fête du corps et de la vie, magique et magnétique, le spectacle « Tambours de feu » des Deabru Beltzak a fait pétiller la Nuit singulière, samedi.

Tambour battant, la compagnie des Deabru Beltzak a illuminé la nuit du solstice d’hiver, samedi. Les Relecquois n’ont pas été surpris par leur apparence puisque les artistes étaient déjà venus dans la commune.Après leur maquillage rouge de 2008, c’est, cette fois, en noir et blanc que les artistes basques se sont joints aux sonneurs du Bagad Plougastell, embarqués dans une déambulation effrénée, sonore, musicale et pyrotechnique.

À la manière des SamouraïsLes « Tambours de feu » se sont enroulés autour d’Aker, le diable cornu cracheur de feu, pour explorer l’espace urbain sous un angle nouveau et fantastique. De drôles de guerriers qui, à la manière des Samouraïs, ont jailli de la nuit pour mieux l’embraser et, par cette fête païenne de l’Akelarre, célébrer le Sabbat des sorcières du pays basque espagnol …


En savoir plus sur PIERRE-JAKEZ HELIAS

Pierre-Jacques Hélias, dit Pierre-Jakez Hélias, né le 17 février 1914 à Pouldreuzic (Finistère) et mort le 13 août 1995 à Quimper, est un journaliste français, homme de lettres et folkloriste de langues bretonne et française. Il est particulièrement connu pour son livre Le Cheval d’orgueil, adapté au cinéma par Claude Chabrol en 19802.

Il est issu d’une famille de paysans pauvres du Pays Bigouden. Après leur mariage, son père et sa mère se sont installés à Pouldreuzic, dans la maison du grand-père maternel, cantonnier, qui joue un rôle important dans l’éducation de son petit-fils. Son autre grand-père, Alain Hélias, sabotier, est moins présent, mais a aussi une influence car il est un « conteur merveilleux » ; à quinze ans, Pierre-Jakez transcrit plusieurs de ces contes.

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Pierre-Jakez passe son enfance dans un milieu bretonnant : le français, langue de l’école et de l’état civil, n’est pas utilisé dans la vie courante. Il ne commence à l’apprendre qu’en entrant à l’école primaire publique ; sans renier sa langue maternelle, il se prend d’affection pour cette nouvelle langue. Dans sa famille, le français est tout de même connu de ses grands-pères et de ses parents. Il a aussi des oncles qui vivent à Rennes et à Paris (Pierre-Jakez fait un séjour à Paris chez l’un d’eux en 1926, et un autre en 1929), dont certains mariés à des non bretonnantes.

Avant son mariage, son père était un « grand valet » (mevel braz), un second d’exploitation ; après la guerre, il devient bûcheron et conducteur à la scierie du village, plus ou moins contremaître de l’entreprise. Sur le plan politique, il fait partie du clan des « rouges », c’est-à-dire des républicains radicaux. Cela n’empêche pas Pierre-Jakez de recevoir l’instruction religieuse habituelle.

L’enfant a d’excellents résultats scolaires et, en 1925, est reçu au concours des bourses de lycée : il part faire ses études secondaires comme interne au lycée La Tour d’Auvergne de Quimper . En cinquième, vu ses résultats, il est réorienté de section moderne en section classique, mais dispensé de grec. Il passe le baccalauréat (philosophie) en 1932.

Après le baccalauréat, il envisage d’entrer dans la vie active, mais à l’instigation d’un professeur, il part en classe préparatoire à l’ENS (Première supérieure) au lycée de Rennes. Il choisit de faire lettres classiques et commence donc l’étude du grec ; c’est aussi à cette époque qu’il prend contact avec Pierre Le Roux, titulaire de la chaire de Celtique à Rennes et François Vallée, auteur d’un dictionnaire breton-français.

N’ayant pas envisagé d’accéder à l’ENS, il poursuit ses études supérieures à la faculté des lettres de l’université de Rennes, tout en étant surveillant d’internat, à partir de novembre 1934, d’abord au lycée de Pontivy, puis de Quimper, puis de Saint-Brieuc. Il retrouve Rennes en 1936 et obtient sa licence. Parallèlement à ses études, il est président de la Corporation des étudiants en Lettres et a une action syndicale en direction des surveillants d’internat, rédigeant une feuille d’information L’Avant-garde universitaire ; il s’intéresse aussi au théâtre. En août 1937, il rencontre Jean Zay venu inaugurer un monument à Plozévet qui le recommande à Léo Lagrange comme auteur de textes pour les Auberges de Jeunesse. Pierre-Jakez collabore un moment à la revue Viens avec nous et dirige des auberges (à Paramé, puis en forêt de Brocéliande).

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Après son diplôme, il entre dans l’enseignement à la rentrée 1938.

En 1939, il est mobilisé, fait ses classes à Vannes, puis est envoyé à l’école des officiers d’artillerie à Fontainebleau ; en juin 1940, l’école est évacuée avant l’arrivée des Allemands et il est démobilisé en Haute-Vienne, puis rentre à Rennes. Durant la guerre, il est professeur à Rennes, puis à Fougères, où il participe à la résistance. Durant cette période, il a l’occasion de rencontrer Jean Vilar et Jean Guéhenno. Après la Libération, il est un moment rédacteur en chef du journal du MLN, Vent d’Ouest.

De 1946 à sa retraite en 1975, il est professeur de lettres à l’École normale de Quimper ; en 1974, il obtient l’agrégation de Lettres modernes au tour extérieur, sans passer les épreuves. Dans les années 1970, il est aussi chargé de cours de celtique à l’université de Bretagne occidentale.

Au sein de la Ligue de l’enseignement, il est membre de la commission Théâtre de 1946 à 1954, se trouvant alors très proche du TNP et de Jean Vilar ; en 1954, il devient membre de la Commission Folklore, participant à des actions en France, mais aussi en Afrique (stage de 1958 à Abidjan).

Action pour la culture bretonne

En 1946, il est chargé, avec Pierre Trépos, de relancer les émissions de radio en langue bretonne, mission qu’il assumera jusqu’en 1960 à raison d’une émission par semaine, écrivant des sketches et des pièces de théâtre. Lui et Pierre Trépos créent rapidement deux personnages récurrents, Jakez et Gwilhou. Au bout d’un an, il obtient les moyens de faire des reportages, ce qui lui permet d’accumuler un matériel ethnographique important. Un peu plus tard, il prolonge l’émission de radio en participant à des rencontres avec les auditeurs.

Cofondateur du festival de Cornouaille en 1948, il en est longtemps le conseiller et l’animateur. Pour le festival, il est amené à écrire plusieurs pièces de théâtre, ainsi que des manifestes à l’occasion de certaines difficultés.

Membre des associations Ar Falz et Emgleo Breiz, il se tient à l’écart des mouvements nationalistes bretons et vit avec pragmatisme sa double appartenance culturelle, enseignant le français et écrivant dans les deux langues. Il a été membre du comité d’honneur de la Maison internationale des poètes et des écrivains de Saint-Malo.

Durant un long congé maladie, il est sollicité par Ouest-France pour tenir une chronique hebdomadaire, d’abord dans l’hebdomadaire La Bretagne à Paris, puis dans le quotidien. Il s’agit d’une chronique bilingue (français-breton), pour laquelle il utilise le matériel accumulé lors des reportages radiophoniques, et dont il fera la matière de ses premiers grands livres. I

Le Cheval d’orgueil est écrit à la demande de Jean Malaurie et publié en 1975 : ce récit de son enfance lui vaut une célébrité nationale. En 1977, il publie Les Autres et les miens, recueil de contes, puis des romans en français. En 1971, il participe aux premières émissions de télévision en breton Breizh o veva (« Bretagne vivante »).

En 1990, il prolonge Le Cheval d’orgueil par Le Quêteur de mémoire qui concerne sa vie d’adulte et évoque à partir de là les problèmes de la culture bretonne.

En 1991, il est décoré de l’ordre de l’Hermine.

Publications

Il a écrit, en breton et en français, d’innombrables récits, contes, poésies, et pièces de théâtre.

Outre Le Cheval d’orgueil Mémoires d’un Breton du pays bigouden, il a écrit des fictions comme

  • Contes du sabot à feu
  • Comme on connaît ses saints
  • Contes du pays bigouden
  • Contes bretons de la Chantepleure
  • Comment un Breton devint roi d’Angleterre
  • Jean qui parlait aux pierres
  • La Sagesse de la terre
  • L’Esprit du rivage
  • L’Herbe d’or
  • La Colline des solitudes
  • Les Contes du vrai et du semblant
  • Vent de soleil
  • Midi à ma porte
  • La Nuit singulière
  • Le Diable à quatre
  • Ventre-à-Terre, l’aventurier

Source : Wikipédia