Depuis 5 ans, ils impressionnent !

L’histoire de ce spectacle commence en 2014 dans le cadre de « La Marche autour des Capucins« . Aux commandes du Fourneau, nous encourageons la Compagnie « Dédale de Clown » à tester l’une des dernières étapes d’un inventif processus conçu pour intégrer la population à la métamorphose du quartier. 5 ans plus tard, « Drôle d’impression«  cartonne et revient Rue St Malo, à 2 pas de l’endroit où tout a commencé …

Ce spectacle drôle, sensible et poétique figure aujourd’hui au catalogue de la Cie Dédale de Clown« .  En témoigne cette vidéo de 2’34 » …

C’est en 2014 que Dédale de Clown avait imaginé pour « La Marche autour des Capucins » une performance intitulée « Monsieur et Madame Capucin à leur fenêtre » : de vrais habitants du quartier étaient pris en photo. 60 portraits, collés sur le mur d’enceinte du chantier, formèrent ainsi, rue de Pontaniou, une fresque de 100 m de long :  « Une performance de trois heures ! ». Les spectateurs de passage assistaient en direct au collage…

Voir aussi la vidéo ci dessous à la mn 1′ et 24″


Brest. La Drôle d’impression de Dédale de Clown fait un carton

Succès de la Cie Dédale de Clown, « Drôle d’impression » est un spectacle drôle, sensible et poétique.

Un article publié dans l’Ouest France du signé Frédérique Guiziou

Drôle, sensible et poétique, cette création de la Cie brestoise Dédale de Clown connaît un grand succès, mérité. Pour la première fois, ce dimanche 23 juin, Drôle d’impression se joue in situ, là où tout a commencé, rue Saint-Malo.

Spectacle drôle, sensible et poétique, Drôle d’impression fait un carton. La Cie Dédale de Clown, aligne, cet été, plus d’une trentaine de dates, en France et en Europe. Sa forme novatrice rompt avec les codes habituels du spectacle de rue. Émaillée de jeux rythmiques, de quiproquos et de moments contemplatifs, Drôle d’impression rappelle l’univers de Jacques Tati.

Les deux comédiens, Yano Benay et Frédéric Rebière, se sont inspirés d’une pièce, de 1935, du répertoire clownesque, Les colleurs d’affiche : « Deux personnages généreux sur les liquides, raconte Yano. L’un est plutôt lunaire mais sait faire preuve d’autorité, l’autre est renfrogné mais doté d’une naïveté sans borne. »

À base d’accrochages et d’aspersions, des incidents techniques viennent encore perturber leur efficacité. Autant de ressorts comiques qui contrastent avec la force évocatrice des images que l’on découvre, au fur et à mesure, sur le mur. Une histoire se révèle. Telle une vague, une drôle d’impression parcourt le public. Magique.

Dans « Drôle d’impression », on reconnaît des paysages brestois et des figures locales. | DR

L’histoire de Drôle d’impression commence en 2014. Quand le Fourneau, le centre des arts de la rue et de l’espace public, sollicite Dédale de Clown pour la « Marche autour des Capucins ». C’est l’une des dernières étapes de l’inventif processus conçu pour intégrer la population à la métamorphose du quartier des Capucins.

Dédale de Clown imagine alors une performance intitulée « Monsieur et Madame Capucin à leur fenêtre » : de vrais habitants du quartier sont pris en photo. 60 portraits, collés sur le mur d’enceinte du chantier, forment, rue de Pontaniou, une fresque de 100 m de long : « Une performance de trois heures ! Les spectateurs ont assisté en direct au collage ! »

Mireille Cann, habitante de la rue Saint-Malo, à sa fenêtre. | Photo Nicolas Argouac’h

Une symbolique forte rue Saint-Malo

Les images sont celles du photographe Nicolas Hergoualc’h, avec lequel Dédale de Clown avait déjà, pour la Nuit des Musées, transformé la tour Tanguy en chambre noire géante. Orfèvre de la photographie à l’ancienne, du sténopé à l’argentique, Nicolas Hergoualc’h aime, aussi, les images fortes et décalées. Gros plans de matières, fragments de paysages, lieux emblématiques et figures locales, ses images s’accordent subtilement au jeu des comédiens.

Présenter Drôle d’impression rue Saint-Malo, une première in situ, n’a rien d’anodin, bien au contraire. Déjà, les spectateurs vont les reconnaître, la plupart d’entre elles ayant été prises à Brest. Pour les artistes,  » la symbolique sera encore plus forte  » : « C’est Mimi (Mireille Cann, de l’association Vivre la rue, NDLR) qui m’a mis les pieds sur les planches, il y a plus de 20 ans, confie Yano Benay. Jouer, à domicile, cette œuvre surréaliste, colle parfaitement à son essence même : « Drôle d’impression, est-ce un instantané de vie, ou un rêve ? »

Dimanche 23 juin 2019 , Drôle d’impression aux Beaux Dimanches, de 16 h à 21 h, rue Saint-Malo, Brest. Avec aussi N’Bolomba, percussions mandingues et Improspection, spectacle d’impro déambulatoire. Participation demandée : 5 €.

Frédérique Guiziou


En savoir plus sur :

La Compagnie Dédale de clown
Le cycle de La Marche autour des Capucins
Les Beaux Dimanches de la Rue St Malo