Ernest Pignon-Ernest installe ses dessins charbonneux dans les rues depuis les années 70. Ernest Pignon, de son vrai nom, vit et travaille aujourd’hui à Paris. En avril 2018, il était invité par la commune de Le Relecq Kerhuon à expliquer sa démarche . « Quand on travaille dans la rue, on partage la ville. Et quand on partage la ville, on partage de l’histoire, du temps, de l’espace, du symbolique… »
Bruxelles consacre actuellement et jusqu’au 10 février 2019, une rétrospective à cet artiste pionnier. Voir ci dessous une vidéo de présentation par la Radio Télévision Belge (2’45 »)
Ernest Pignon-Ernest, le papy du street art
Bien avant Banksy il y avait Ernest Pignon-Ernest.Ce pionnier du street art expose au Botanique.
Publiée par Vews – RTBF sur Vendredi 14 décembre 2018
« Ernest Pignon-Ernest est un homme libre et engagé. « Depuis cinquante ans, pour pratiquement tout ce que j’ai fait, je n’ai jamais voulu ni subvention, ni commande, ni autorisation. Dans chaque lieu choisi, je sais pourquoi l’image est collée là. Mais il ne faut pas avoir de liens, sinon on est handicapé. J’ai des dessins à Naples qui sont restés douze ans, alors que c’est du papier journal… »
Pour lui, quand on travaille dans la rue, on partage la ville. Et quand on partage la ville, on partage de l’histoire, du temps, de l’espace, du symbolique. « Dans ce que je propose, si mes trucs sont souvent assez acceptés, c’est parce que j’ai en commun des choses avec les gens qui les rencontrent. Je pense qu’il faut avoir un minimum de sens de l’histoire et de sens civique pour oser intervenir dans la rue. »
Il estime avoir de la chance de coller des images, parce qu’on ne peut pas « faire des pochoirs le jour de Pâques sur la cathédrale de Naples ». Ses interventions ne dégradent pas les bâtiments.
Ce respect est essentiel chez lui. « J’aime bien le papier. J’ai fait des choses qui avaient une dimension de provocation politique, mais, si on veut, on peut les refuser. Quelquefois, les pochoirs, ça fait un peu sale gosse et enfant gâté. Je vous salope le mur, et voilà. » Les interventions du plasticien s’inscrivent de manière différente dans la réalité. Effet de réel, avec affirmation de la fiction. »
Une réponse sur “Ça fait 50 ans qu’il colle ses dessins dans les rues …”
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