Le Festival La Tête et les Mains 1987

En 1987, la fête accueille cinquante mille visiteurs et se diversifie de plus en plus. Installée sur un terrain de camping, la manifestation accueille un espace cinéma et le vieux port abrite de vieux gréements kerhorres. Les écoles du Relecq-Kerhuon sont associées au projet. Parmi les compagnies participant à l’évènement, il y a notamment Les Noctambules, le Théâtre de l’Eclair et ses marionnettes, le cirque français Kisling ou Charli Encor …

L’histoire du Fourneau de Brest, inauguré en 1994 et labellisé Centre National des Arts de la Rue (CNAR) en 2005 par le Ministère de la Culture, trouve sa source à la fin des années 70, au sein d’une association, le Patronage Laïque du Relecq-Kerhuon, près de Brest. Cette commune, comme ses voisines de l’agglomération, est peu active d’un point de vue culturel, souffrant de sa trop grande proximité avec Brest. A cette époque, le PLRK vivote, disposant de peu de moyens financiers pour animer la commune. Cependant, un groupe de jeunes, majoritairement enseignants et emplis d’énergie est décidé à faire bouger les choses en intégrant le Conseil d’Administration de l’association. Ils mettent en œuvre toutes sortes d’idées pour rendre la ville agréable en matière de services et de loisirs.

A la fin des années 70, la conjoncture politique locale est favorable à l’action sociale et culturelle et dès 1982, l’équipe du PLRK souhaite se démarquer de cette tradition de grandes kermesses en créant un événement plus ambitieux, correspondant véritablement à ses attentes. Le PLRK organise alors au printemps une grande rencontre d’artisanat d’art très originale pour l’époque, appelée La Tête et les Mains. Le principe consiste à accueillir des artisans qui devront démontrer leurs talents tout au long de la journée. La notion de performance et de spectacle vivant est donc déjà importante, un prix récompensant l’artisan le plus coté par le public.

Cette fête remporte un franc succès, passant de 1500 visiteurs en 1982 à 35000 cinq ans après. Les artisans viennent de toute la France et l’équipe procède d’ailleurs à une sélection afin de proposer chaque année environ 80 stands variés et de qualité.

Dès 1983, les organisateurs suivent déjà d’une œil passionné ce qui se passe en France dans le domaine des Arts de la Rue. Ils ont notamment découvert la compagnie Royale de Luxe et ses interventions dans l’espace urbain. L’équipe comprend rapidement que ce qui correspond le plus à son état d’esprit se trouve dans cette forme d’expression artistique. La Tête et les Mains s’ouvre alors aux compagnies d’arts de la rue, donnant à la manifestation une ambiance plus festive. On voit apparaître, entre les stands d’artisans, des jongleurs, des cracheurs de feu, des clowns et des marionnettistes dont le nombre croît d’années en années.