« Performance annulée » : c’est la mention apparue avant l’été sur la page de « À hauteurs d’eau », sur le site du Quartz, scène nationale de Brest. L’installation éphémère et monumentale, d’un coût de 340 000 €, devait prendre forme sur le littoral du Relecq-Kerhuon.

« Cette installation va se manifester par d’immenses façades en bois sur deux, trois, quatre niveaux, et des passerelles qui les relient entre elles, présentait le plasticien Feda Wardak dans une vidéo mise en ligne en juin 2024. Il y aura sans doute des jetées horizontales qui vont aller chercher la mer. Et en fait, l’œuvre architecturale va jouer avec la marée. »

Pas d’ambiguïté, il s’agissait de « signifier certaines contradictions liées à l’aménagement du territoire et du littoral brestois face à la montée des eaux ». Une question pour le moins brûlante, dans le contexte de réchauffement climatique, mais aussi des prochaines élections municipales.

Autant dire que le collectif des Amoureuses et Amoureux de la Rade de Brest, qui se mobilise contre le projet immobilier de La Cantine du Moulin Blanc, au Relecq-Kerhuon, y voyait un allié potentiel. Il a d’ailleurs exprimé sa « grosse déception » après l’annonce de l’annulation, réclamant des explications.

Si la commune et le théâtre mettent en avant des problèmes de sécurité, l’artiste n’a pas la même lecture des faits. Pour la première fois depuis l’annonce de la nouvelle dans la presse locale, Feda Wardak livre sa version . La suite de l’enquête paraîtra dans le courant de la semaine sur le site internet de SPLANN! …

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