Aux Capucins, la COP de Brest Métropole s’ouvre par une manifestation silencieuse …

« Ainsi j’ai marché sans mot dire, avec les ami-es des nombreux Collectifs de défense de l’environnement, dont celui du Moulin Blanc qui se bat contre un projet immobilier aberrant, rétrograde et destructeur…  Triste témoignage d’une époque qui inaugure son énième COP, qui se hausse de grandes déclarations et ne peut sauvegarder son vivant, sa biodiversité, son mieux-vivre, au niveau local… Longue vie aux arbres, battons-nous pour qu’il en soit ainsi …L’arbre, cet ennemi à abattre, pour les promoteurs …La moitié d’un rond de bois, d’un des 22 grands pins abattus pour ce projet, recueilli par l’amie Laure.  Texte et photos : Paule Kingleur

Rendez-vous avait été donné  ce lundi 7 novembre, à 18 h 18, dans la salle des machines des Capucins, « là où la CGT Arsenal a lancé tant de luttes sociales » à l’époque où l’endroit était une usine de la Marine nationale. C’était juste avant l’ouverture officielle de la Cop locale organisée par Brest Métropole, aux Capucins, et qui se déroule en même temps que la Cop 27 en Égypte, la conférence mondiale sur le climat. Notre défi : ne rien dire, donc ne pas parler. Pour répondre aux éventuelles questions des personnes que nous croisons, pointer du doigt  les 22 panneaux #lacantinedumoulinblanc !

Nous avons donc promené en file indienne pendant 28′ les 22 Bosquets du Moulin Blanc » dessinés par Marion Le Bec. 

Pourquoi le thème du silence ? Le thème, c’est le silence des arbres après l’abattage, c’est le mutisme des pouvoirs publics et l’aveuglément des décideurs.  Nous espérons par le vide des grands espaces élever le niveau de conscience de tout un chacun à commencer par les gens qui se promènent .


La Manif des silences


Flash-Poudre : lundi 7 novembre 18H18 en prélude à l’ouverture de La COP\BREST METROPOLE

C’est la saison des 🥝 et des coups de vent :. Coefficient 90, marée haute le 7 novembre à 16H16 à La Cantine et vent de Sud Ouest forcissant l’après midi …
Lire le communiqué commun « Au Pied Du Mur » et « Amoureuses et Amoureux de la Rade2Brest » par ici  …

 

Aux Capucins, la Cop de Brest Métropole s’ouvre par une manifestation silencieuse

Publié le 07 novembre 2022 à 20h43

Les militants réunis sous les bannières du collectif « Au pied du mur » et des « Amoureuses et amoureux de la rade de Brest », ont mené une opération flash, à 18 h 18, dans la salle des machines.
Les militants réunis sous les bannières du collectif « Au pied du mur » et des « Amoureuses et amoureux de la rade de Brest », ont mené une opération flash, à 18 h 18, dans la salle des machines. (Le Télégramme/Arnaud Morvan)

Profitant de l’ouverture de la COP Brest Métropole, les Amoureuses et amoureux de la rade et le collectif Au pied du mur ont mené une opération flash, bouche cousue, aux Capucins, ce lundi 7 novembre 2022.

Après la manifestation de samedi 5 novembre, sur le terrain de la Cantine, au Relecq-Kerhuon, suivie par 150 personnes, nouvelle action des défenseurs de l’environnement, ce lundi soir, à Brest. Profitant de l’ouverture de la COP Brest Métropole, aux Capucins, les militants réunis sous les bannières du collectif « Au pied du mur » et des « Amoureuses et amoureux de la rade de Brest », ont mené une opération flash, à 18 h 18, dans la salle des machines.

 

Brandissant en silence des panneaux sans slogan, mais symboliquement ornés d’un dessin du bosquet du Moulin Blanc, tronçonné le 24 octobre dernier, la quarantaine de manifestants (*) ?a déambulé in petto pendant 15’, sous l’œil du député Horizons Jean-Charles Larsonneur, venu en ami, et des élus de la Métropole prêts à lancer officiellement la Cop locale faisant écho à Charm-El-Cheikh.

Brandissant en silence des panneaux sans slogan, mais symboliquement ornés d’un dessin du bosquet du Moulin Blanc, tronçonné le 24 octobre dernier, la quarantaine de manifestants a déambulé in petto p
Brandissant en silence des panneaux sans slogan, mais symboliquement ornés d’un dessin du bosquet du Moulin Blanc, tronçonné le 24 octobre dernier, la quarantaine de manifestants a déambulé in petto pendant 15’. (Le Télégramme/Arnaud Morvan)

Une manière de pression pacifique « pour dire l’urgence de s’engager pleinement dans la transition écologique et solidaire », résume Claude Morizur, co-initiateur du rendez-vous qui, communiqué en main, ajoute qu’« il n’est plus supportable de rester au stade des intentions, aussi bonnes soient-elles. Nous sommes donc en accord avec les organisateurs de la COP Brest métropole quand ils disent que « Le temps est à l’action ». Mais engager la transition écologique et solidaire, c’est agir ensemble, avec des citoyens présents dans les débats et associés aux décisions », développe le porte-parole pas raccord sur toute la ligne.

Il est indispensable de renoncer aux pratiques d’un autre temps : celles des décisions dans l‘ entre-soi qui ont pour effet d’éroder la biodiversité et de défigurer notre territoire

« Il est indispensable de renoncer aux pratiques d’un autre temps : celles des décisions dans l‘entre-soi qui ont pour effet d’éroder la biodiversité et de défigurer notre territoire à l’instar du projet insoutenable de la Cantine du Moulin Blanc et des nombreux autres projets portés par les mêmes promoteurs motivés par leur seul profit », poursuit Claude Morizur.

En début de procession, les agents de sécurité des Capucins se sont assurés que les panneaux brandis par les manifestants ne portaient aucun message écrit. Au parfum, ceux-ci se sont contentés d’un de
En début de procession, les agents de sécurité des Capucins se sont assurés que les panneaux brandis par les manifestants ne portaient aucun message écrit. Au parfum, ceux-ci se sont contentés d’un dessin à portée symbolique. (Le Télégramme/Arnaud Morvan)

Annonçant qu’ils souhaitent « vivement la réussite de cette COP » à laquelle ils comptent bien prendre leur part, les manifestants n’entendent pas en rester là. Ils donnent rendez-vous pour un nouveau happening contestataire vendredi 11 novembre à 11 h 11 « dans un lieu qui sera prochainement confirmé ». La pétition lancée par ailleurs a dépassé les 3 200 signataires. Un signe, selon ses rédacteurs, que leurs revendications sont tout sauf confidentielles.

* Des Kerhorres opposés au projet urbanistique de La Cantine, des Brestois membres de Save Stangalar ou du Collectif de l’Adoration, ou encore des Plougastel de « Plougastel-Lauberlac’h vert et bleu ».

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La Cop Brest Métropole est lancée

Jean-Luc Padellec le 07 novembre 2022 à 21h21

Spécialistes des relations internationales et de la transition écologique, Andreas Wolter et Anne Bringault, ont participé à cette table ronde inaugurale.
Spécialistes des relations internationales et de la transition écologique, Andreas Wolter et Anne Bringault, ont participé à cette table ronde inaugurale. (Le Télégramme/Jean-Luc Padellec)

Top départ ! Le coup d’envoi de la Cop Brest Métropole a été donné ce lundi soir, aux Capucins à Brest. Pendant deux semaines, ce rendez-vous se donne pour objectif de mettre en mouvement les acteurs du territoire face aux enjeux climatiques.

Penser global, agir local. Lors de son lancement de campagne électorale en décembre 2019, le candidat François Cuillandre avait pointé l’urgence climatique comme enjeu fort du mandat à venir. « Nous ne découvrons pas, mais nous devons aller plus vite et plus fort », avait-il reconnu, avant d’évoquer son projet de proposer une vaste mobilisation territoriale de transition écologique, associant l’ensemble des acteurs. Bientôt trois ans plus tard, nous y sommes. La Cop Brest Métropole est sur les rails, et a connu son premier temps fort ce lundi 7 novembre 2022, avec une table ronde dans l’auditorium des Capucins.

Extension du réseau de chaleur urbain, rénovation énergétique des bâtiments publics, ou encore développement du réseau de transport en commun… « Notre collectivité a lancé de nombreux chantiers, mais seule, son impact est limité. La réponse au changement climatique doit être collective. La bataille est mondiale, nationale, mais aussi locale, et c’est dans cet esprit que je vois cette Cop », a introduit le président de la métropole. En insistant sur un point : la dimension sociale et solidaire « qui doit être un invariant de toutes nos politiques environnementales ».

« Une échelle pertinente »

Mais à quoi peut bien servir une Cop locale, quand 30 ans de sommets internationaux n’ont pas permis d’infléchir la courbe du réchauffement climatique ? Autour de la table, chacun s’accorde à dire que ces rendez-vous annuels ont surtout charrié de la déception. « On voit que si les Etats tiennent leurs engagements, le réchauffement pourrait atteindre 2,7 degrés à la fin du siècle, loin des objectifs. Mais sans les Cop, ce serait pire », tente de positiver Anne Bringault, coordinatrice des programmes du réseau Action Climat, une ONG qui sert de mouche du coche face aux États. « C’est très frustrant, car on sent une inertie terrible. Mais il ne faut pas oublier d’où on est partis. En 1992, il n’y avait pas de consensus scientifique », se souvient aussi Glen Dissaux, vice-président de la métropole en charge du Plan Climat.

Pour l’élu brestois, « un territoire comme celui de Brest Métropole est une échelle pertinente pour mener des actions concrètes. Ces quinze jours de travaux doivent être un temps de réflexion le plus concret possible. Il s’agit de mettre le territoire en mouvement, et d’embarquer tout le monde, pour accélérer nos politiques climatiques ».

Ce lundi, soir, seules 50 personnes avaient répondu présentes. Dont un bon tiers d’élus. L’entraînement reste encore timide. Mais pas de panique : il reste quinze jours et une soixantaine de rendez-vous répartis dans les quartiers et les communes pour entraîner toutes les catégories sociales. Des plus précaires au monde économique.
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Cantines : à Brest, ils restent sur leur faim

Arnaud Morvan

Publié parArnaud Morvan le 11 novembre 2022 à 20h11

À Brest, l’actualité des cantines laisse pas mal de monde sur sa faim mais pimente la vie politique locale.

À table ! Cette semaine, à Brest, les couteaux étaient de sortie à propos des cantines.
En hors-d’œuvre, on a eu le droit à la suite de la polémique autour de celle du Moulin-Blanc. En guerre contre le projet immobilier le plus décrié du moment, les écorcés vifs déplorant l’abattage de 22 conifères sur le front de mer l’ont dit et redit : à La Cantine kerhuonnaise plus qu’ailleurs, ils ne digèrent pas d’être astreints à un régime sans pins ! Lundi, ils ont profité de l’ouverture de la COP de Brest Métropole pour remettre le couvert devant des élus suspectés d’être trop portés sur les briques et pas assez sur la sauce cailloux. Le genre d’amuse-gueule qui n’a pas fait sourire tout le monde.

Photo d’illustration

La Top Chef de l’opposition municipale a mis la sauce en estimant que la majorité affame les petits Brestois.

« C’est pas bon », « Y a pas assez dans l’assiette »…
L’autre cantoche qui se solde par une soupe à la grimace, c’est celle des écoles brestoises. À entendre certaines têtes blondes, des parents d’élèves ou des enseignants, la mairie s’est pris une demi-gamelle en changeant de prestataire pour la restauration scolaire. La plus prompte à mettre ouvertement les pieds dans le plat, c’est Bernadette Malgorn. La Top Chef de l’opposition municipale a mis la sauce en estimant que la majorité affame les petits Brestois. Parlant de « restriction alimentaire », elle dénonce  « la dose de cynisme » de l’adjointe à la politique éducative qui, sous prétexte de chasse au gaspi (alors qu’il ne serait question que d’économies), rognerait sur les menus. Blurps !

Un peu dur à avaler, pour l’intéressée comme pour la majorité qui, concédant quelques ajustements de recettes à venir, expliquent, a contrario, mettre les petits plats dans les grands pour tendre vers le bio à 80 % et au moins autant pour les circuits courts. Bref, on serait loin du beurk et de l’argent du beurk !

Une affaire de goût ? Alors que l’assiette et la question environnementale s’annoncent de plus en plus au cœur du débat politique, on se dit qu’il est loin le bon vieux temps de Carlos et de ses Big Bisous. À la veille du premier choc pétrolier, le roi de la salopette préférait quoi qu’il arrive « manger à la cantine, avec les copains et les copines ». À l’époque, il y a déjà un demi-siècle, on se formalisait moins de la viande « dure comme du caoutchouc ». L’essentiel était « de rigoler un bon coup » !

+ lien vers  Youtube Carlos qui préfère manger à La Cantine


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En attendant la suite, la pétition en ligne est toujours active !