En février 2010, la tempête Xynthia s’abat sur la façade atlantique de l’hexagone : le manque de préparation des villes face aux événements climatiques apparait au grand jour. France 5 diffuse en ce moment « Vendée, des tempêtes et des hommes », un documentaire de 52′ qui revisite 50 ans d’aménagement du littoral vendéen. Les promoteurs immobiliers promettaient alors des résidences « les pieds dans l’eau », faisant fi des avertissements du passé …
Vendée, des tempêtes et des hommes
Ce documentaire de 52 min réalisé en 2020 par Morad Aït-Habbouche diffusé par France 5 le 10.08.22 est disponible par ici jusqu’au 09.10.22 …
Cette partie sud de la Vendée, le Marais Poitevin, est une terre gagnée sur la mer. Avec les premiers congés de 1936, la région devient un eldorado pour les touristes et les propriétaires de maisons secondaires. Pour se protéger, les habitants ont fait construire des digues. Mais la tempête Xynthia a montré qu’elles n’étaient ni insubmersibles, ni indestructibles. Pourtant, des élus veulent imposer des projets comme le port de Brétignolles-sur-Mer, un dossier contesté. C’est par ici …
2 ans après ce documentaire, où en est le projet de construction du port de Bretignolles-sur-Mer ?
En juillet 2021, le conseil communautaire du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie décide d’enterrer le projet du port à Brétignolles. Cette décision était très attendue après 6 mois de pourparlers au sein d’une commission de médiation composée de 50 personnes. Pour les partisans du projet du port, le travail d’étude n’était pas terminé. Pour ses opposants, c’est un soulagement. Un reportage de 2’13 » de France 3 Pays de Loire …
Août 2022 : le collectif Aménagement de la Normandelière présente son projet au public
Le vendredi 5 août 2022 un projet de solutions alternatives à la création du port dessiné par des défenseurs du site, a été présenté au public. D’après un article paru dans Ouest-France du 8.08.2022 …
À l’issue de son assemblée générale, vendredi 5 août 2022, à Bretignolles-sur-Mer (Vendée), l’association la Vigie a invité des membres du collectif aménagement Normandelière à présenter son projet qui, comme son nom l’indique, propose des solutions alternatives à la création du port voulu par l’actuelle municipalité pour aménager la zone. Le collectif avait déjà diffusé sur Internet, le 24 juin dernier, une vidéo de six minutes présentant les grandes lignes de ce travail, de dizaines de bénévoles, ayant mis en commun leurs compétences respectives.
« Au cours de cette réunion publique, ils ont pu expliquer la démarche et répondre aux questions et observations. La Vigie n’est ni à l’origine du collectif, ni acteur dans la réalisation de ce travail, mais elle soutient la démarche de ce collectif, car le projet élaboré prend en compte la protection de l’environnement et de la biodiversité, et surtout la protection du trait de côte », explique Bernard Biron, président de la Vigie.
Le projet de la Normandelière du futur
« Ce projet répond aux attentes des touristes d’aujourd’hui, et encore plus de demain : la découverte du patrimoine naturel et la défense de l’environnement. Ce projet constitue une véritable alternative à celui voulu par le maire de la commune. Les véritables atouts de Bretignolles sont : son patrimoine côtier privilégié à sauvegarder, et son patrimoine terrestre à mettre en valeur. Nos principaux objectifs sont de faire une proposition alternative d’aménagement pour l’ensemble du site de la Normandelière, de mettre à disposition de la population une base de réflexion qui peut évoluer, et de permettre à chacun de participer à l’élaboration de la Normandelière du futur », plaide l’un des principaux acteurs de ce collectif d’environ 80 personnes. Au sein du collectif, chacun s’identifie, en effet, par son prénom et évite de mettre en avant des individualités préférant faire valoir « l’intelligence collective ».
Parmi les plus de 120 personnes présentes, les questions fusent. Le projet a-t-il été présenté et remis au maire ? « Oui, nous attendons un retour ». Qui est prévu pour conduire et gérer ce projet ? Un promoteur ? La municipalité ? À quoi va servir la carrière de réserve d’eau en plus des loisirs ?
Si les uns et les autres répondent aux questions, le collectif se garde bien, en revanche, d’avancer un coût pour son projet ou de préciser les modalités de sa réalisation, laissant cette tache à un bureau d’études, si le projet était retenu.
Dans le public, une personne s’interroge sur la pratique d’activités nautiques sans moteur, d’autres ne cachent pas leur enthousiasme, tandis que d’autres encore, reconnaissent a minima un projet innovant et éducatif.
A suivre …