L’absurdité du projet immobilier de La Cantine du Moulin Blanc …

 

Ce site enviable, avec vue sur la rade, divise aujourd’hui des élus de la majorité.

Depuis deux mois, Yohann Nédélec, le maire du Relecq-Kerhuon, ne décolère pas. Un projet immobilier au Moulin-Blanc, sur le site de la Cantine, ne correspond pas au souhait de sa commune. Dans son collimateur, des élus brestois, accusés d’imposer leur vue. Petit détail : ils sont socialistes, eux aussi…

La belle unité qui prévaut au sein du groupe socialiste de Brest Métropole aurait-elle du plomb dans l’aile ? Il y a en tout cas de l’eau dans le gaz entre Yohann Nédélec, vice-président du pôle métropolitain et maire du Relecq-Kerhuon, et deux autres poids lourds de la majorité brestoise, Jean-Luc Polard et Thierry Fayret.

À l’origine de ce gros différend qui commence à polluer l’ambiance dans les couloirs de Coat-ar-Guéven, une vraie divergence de vues concernant un projet immobilier qui doit s’implanter près du Spadium, sur le site de la Cantine (7.000 m²) occupé régulièrement par les gens du voyage.

Comment en est-on arrivé là ? À la base, pourtant, chacun s’accorde sur la nécessité de finaliser l’aménagement du Moulin-Blanc. Au travers d’une concession publique d’aménagement, la société d’économie mixte BMa est la structure porteuse de cette ambition. Et, comme pour chaque projet, une commission est créée pour définir le cahier des charges et se prononcer sur le choix d’un promoteur. Yohann Nédélec et l’une de ses adjointes siègent aux côtés de Jean-Luc Polard et Thierry Fayret (qui préside BMa) mais aussi Claire Guihéneuf, la directrice générale de la SEM, qui a voix au chapitre, en sa qualité de mandataire sociale qui engage sa responsabilité.

Deux esthétiques différentes


Pas de souci sur le cahier des charges : les cinq tombent d’accord sur un programme associant des logements (le chiffre de 80 a été évoqué), des cellules commerciales en rez-de-chaussée, mais aussi une maison médicale, projet voulu par les professionnels de santé de la commune hôte. Mais le 8 octobre, ce bel unanimisme est soudainement brisé, à l’heure de départager les deux groupements d’opérateurs (investisseurs et concepteurs) finalistes.

D’un côté, les deux élus brestois et la directrice de BMA portant le projet  Nexity .

Projet Nexity respectant des percées visuelles depuis la RN 165 …
… et comportant 85 logements à prix échelonnés.



De l’autre, le projet « Kermarrec-Lacroix » soutenu par les deux élus relecquois …

* Il se raconte que Yohann Nedelec à l’époque, adorait ce projet signé KERMARREC-LACROIX …

Chacun défendant un projet différent, avec ses propres critères de l’esthétique. Le projet retenu est finalement celui porté par Nexity.
Le ton monte. Une suspension de séance est ordonnée qui ne permet pas de rapprocher les points de vue. Yohann Nédélec a le sentiment que le choix était déjà ficelé avant la réunion. Il claque la porte, en annonçant que sa commune se retire du jury.

Le point de non-retour ?

Deux mois ont passé. Aucune tentative de médiation n’a, pour l’heure, débouché. Agacé, Yohann Nédélec se répand sur sa page Facebook. Il dénonce un acte d’autorité et exige un procès-verbal exhaustif de la réunion du 8 octobre. Une première mouture lui est parvenue qui ne le satisfait pas du tout. Les deux élus brestois restant sourds à nos appels, c’est la directrice elle-même qui joue les Casques bleus. « Qu’il y ait débat, c’est normal. Les deux projets sont très différents, chacun a des avantages et des inconvénients. La commission a donné une position, mais la procédure n’est pas terminée et la décision n’a pas encore été notifiée. Ce dossier n’est pas figé », tempère Claire Guihéneuf, assez mal à l’aise pour en dire plus.

Faudra-t-il que François Cuillandre intervienne personnellement pour éviter le point de non-retour ? Une chose est sûre : Yohann Nédélec est déterminé. Devant sa garde rapprochée, le bouillant maire au sang kerhorre va jusqu’à menacer de ne pas signer le permis de construire quand ce dernier arrivera sur son bureau. Pire, il évoque même l’idée de démissionner de BMa ! Ce serait alors un vrai coup de tonnerre chez les socialistes.


Des vues du projet sont visibles sur le site du cabinet d'architectes rennais a/LTA.
Des vues du projet sont visibles sur le site du cabinet d’architectes rennais a/LTA.

Les relations entre Thierry Fayret, vice-président en charge de l’urbanisme à Brest Métropole, et Yohann Nédélec, maire, ne sont pas prêtes de se réchauffer. À coup d’émoticônes, les deux élus exposent leur différend au grand jour sur un projet immobilier prévu sur le site de la Cantine au Moulin-Blanc.

Les frictions entre les deux élus socialistes ne datent pas d’hier. En décembre 2015, Yohann Nédélec avait déjà poussé un gros coup de gueule en reprochant à Brest Métropole aménagement (BMa), présidé par Thierry Fayret, d’avoir imposé ses vues sur ce projet qui doit prendre place près du Spadium, dans une dent creuse où les caravanes des gens du voyage s’installent régulièrement. Le long silence radio qui avait suivi laissait espérer que les relations entre les deux hommes étaient en voie de normalisation. Il n’en est rien. Ce projet qui comprend la réalisation de 85 logements, de commerces et d’une maison médicale revient sur le tapis sur l’angle polémique, à la faveur d’un nouveau coup de sang du maire du Relecq-Kerhuon.
« Je fouille partout à l’hôtel de ville. Je ne trouve ni plan, ni projet, ni permis, ni rendez-vous, ni même un début de contact avec ladite société. Les services, idem. Depuis 2008, j’en ai vu. Mais alors ça, jamais. Je sens que l’on va s’amuser », a-t-il écrit sur son compte Facebook, en apprenant que la société Nexity avait communiqué lors du salon Viving à Penfeld, sur la commercialisation de l’un des 85 appartements projetés sur le site du Moulin-Blanc.

« C’est vous-même qui m’avez missionné »

La première fois, Thierry Fayret avait laissé couler. Pas cette fois. Et le retour de manivelle est cinglant. À l’émoticône de Yohann Nédélec exprimant la colère, son vis-à-vis répond par un smiley exprimant la surprise. Le tout accompagné d’un long texte qui transpire l’ironie.

Pas au courant, Yohann Nédélec ? L’élu brestois rappelle pourtant qu’un point étape sur l’avancement du dossier a eu lieu lors d’un comité opérationnel, le 22 septembre dernier. Et si le maire kerhorre n’y assistait pas, il était représenté par un adjoint et sa directrice de cabinet. Bref, sauf à constater que la communication ne passe pas en interne, Yohann Nédélec ne peut feindre d’ignorer où en est le dossier, laisse entendre Thierry Fayret.

Qui rappelle aussi que la commune du Relecq-Kerhuon a été associée aux décisions entourant ce projet. « C’est d’ailleurs vous-même qui m’avez missionné en tout début de mandat pour sortir le plus rapidement possible un projet », révèle-t-il.
Plusieurs réunions ont suivi pour définir le cahier des charges. Alors, certes, Yohann Nédélec n’était pas d’accord sur tout. « Mais nous avons choisi à la majorité des membres votants de la commission (*), usage assez classique en matière de choix engageant l’argent public », rétorque Thierry Fayret.

Sur le fond, le vice-président de Brest Métropole en charge de l’urbanisme rappelle aussi qu’il a été tenu compte des remarques faites par les élus relecquois, comme par les professionnels de santé.
« Sur leur demande, l’opérateur et BMa vous ont fait une proposition d’intégration de plain-pied à laquelle je ne crois pas que vous ayez encore répondu », note Thierry Fayret.

S’il met les formes, on sent une pointe d’agacement qui monte crescendo, alors que Nexity s’apprête à déposer un permis de construire que le maire du Relecq menace de ne pas signer.
À toutes fins utiles, l’élu brestois rappelle que « la Métropole, BMa et l’opérateur ont déjà engagé à ce jour pas loin de 2 M€ en charge foncière et en études pour ce projet métropolitain ».
Après ça, sûr que ces deux-là ne passeront pas leurs vacances ensemble.
(*) La commission comprend deux élus du Relecq-Kerhuon, deux élus brestois et la directrice de Brest Métropole aménagement, qui a fait pencher la balance, ce que n’admet pas Yohann Nédélec.


Le Relecq-Kerhuon. La Ville prête à racheter la Cantine !

Article paru dans Ouest France du 19 octobre 2016

photo yohann nédélec, maire du relecq : « brest métropole aménagement ne peut pas dire « le foncier nous appartient, nous faisons ce que nous voulons du terrain de la cantine ». ça ne peut pas marcher. » © olivier pauly
Yohann Nédélec, maire du Relecq : « Brest métropole aménagement ne peut pas dire « le foncier nous appartient, nous faisons ce que nous voulons du terrain de la Cantine ». Ça ne peut pas marcher. »© Olivier Pauly

Yohann Nédélec, maire du Relecq-Kerhuon, reste arc-bouté contre l’actuel projet d’aménagement de ce terrain, au Moulin-Blanc. Dans un entretien accordé à Ouest-France, il détaille ses points d’opposition et avance les trois issues possibles.

Vous êtes intervenu vendredi au conseil de Brest métropole sur le dossier de la Cantine, ce terrain situé au Moulin-Blanc. Quel était le sens de votre intervention ?

Plan local d’urbanisme ou pas, il y a des élections municipales. Que pour un projet d’aménagement public, on consulte au-delà de la commune, c’est normal. Mais sur ce projet, Brest métropole aménagement (BMA) ne peut pas dire « le foncier nous appartient, nous faisons ce que nous voulons du terrain ». Ça ne peut pas marcher. Ou alors on donne les pleins pouvoirs à BMA et à sa directrice…

Qu’est-ce qui vous choque dans ce dossier ?

Je suis maire du Relecq-Kerhuon depuis 2008. Quand ils ont un projet, tous les promoteurs viennent en mairie pour en discuter. Nexity, le promoteur retenu pour l’aménagement de la Cantine, ne l’a jamais fait. Pourquoi ? Je n’en sais rien. Mais cela m’interpelle. Pourquoi marque-t-on un tel empressement à choisir ce projet ? On pourra m’objecter, c’est vrai, que j’en préférais un autre, mais parce qu’il présentait quelque chose correspondant davantage à ce qui nous apparaît souhaitable pour le site..

En quoi le projet de Nexity n’est pas adéquat, selon vous ?

Il ne répond pas aux attentes des professionnels de santé, qui se sont d’ailleurs retirés du projet (NDLR : Ouest-France de samedi). Nous avons aussi une divergence sur la place publique, que nous souhaitons ouverte et orientée sud-sud-ouest. Il ne faut pas oublier que la Cantine est le seul site de la Métropole où l’on peut profiter des rayons du soleil, le soir. Enfin, 85 logements répartis sur cinq étages, cela nous semble trop.

Quel est l’impact du retrait des professionnels de santé sur l’ensemble du projet ?

Le cahier des charges est clair : il faut une maison médicale dans le futur aménagement. Tout est lié au déménagement de la pharmacie, actuellement située 300 m plus haut. Mais elle refuse de s’intégrer dans le projet actuel.

Aujourd’hui, qu’est-ce qu’il peut se passer ?

Il y a trois hypothèses. La première est très simple : Nexity modifie en profondeur son projet, pour convaincre les élus, les professionnels de santé et les commerçants qui doivent s’installer à la Cantine. La deuxième hypothèse, c’est que Nexity ne change rien, et je ne signe pas le permis de construire. La commune sera sûrement attaquée devant le tribunal administratif, mais cela prendra quelques années…

Et sinon ?

Que BMA revende le foncier de la Cantine au Relecq-Kerhuon. C’est une solution plus qu’évoquée (NDLR : Ouest-France de vendredi). Si la proposition nous en est vraiment faite, la commune achètera le terrain. On avance un prix aux alentours du million d’euros. Mais si on va dans ce sens, le terrain sera évalué par les Domaines. C’est eux qui fixeront le prix auquel la transaction doit se faire. Ensuite, il faudra un vote du conseil municipal du Relecq. Si on en arrive jusque-là, la majorité me suivra.

Olivier PAULY.   Ouest-France  


La Cantine : compromis signé.

Article paru le jeudi, 02 novembre 2017 dans le blog aujourd’hui désactivé de Yohann Nedelec

« Voilà deux années, et quelques atermoiements, que la ville du Relecq-Kerhuon entendait gérer en direct la zone dite de « La Cantine » au Moulin Blanc. C’est chose faite depuis ce jour où j’ai signé, au nom de la ville, le compromis de vente dudit terrain.

A présent nous allons pouvoir repartir de 0 et lancer une procédure d’appel à candidature reprenant les souhaits de la collectivité tant en terme d’urbanisation que d’espace public et de lieu de rencontres pour toutes les personnes désireuses de venir se balader dans ce secteur unique de la métropole, face à la mer. La ville apportera un soin particulier à vérifier les projets lesquels, s’ils doivent être plaisants, devront aussi respecter le front de mer et l’entrée de ville de notre territoire.

Comme la création de l’espace médiathèque et du complexe sportif, je souhaite ardemment que ce lieu devienne un carrefour essentiel de rencontres, de balades et promenades avec une série de commerces qui pourraient offrir aux promeneurs un « + » essentiel face à la mer. Dès demain c’est un travail en profondeur, avec la commission ad hoc, qui débutera afin de superviser la suite du processus ainsi que je l’ai précisé au Conseil Municipal du 28 Septembre dernier. En effet, une délibération prévoyait l’autorisation à signer le compromis.

« Enfin » serais-je tenté d’écrire… »
Yohann Nedelec

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Publié dans Actualité | Blog Yohann Nedelec

C'est sur ces terrains orientés sud, sud-ouest, découvrant un panorama unique sur la rade et le port de plaisance du Moulin-Blanc, que le futur bâtiment doit prendre place.
C’est sur ces terrains orientés sud, sud-ouest, découvrant un panorama unique sur la rade et le port de plaisance du Moulin-Blanc, que le futur bâtiment doit prendre place.

Le 10 octobre, la commune signera le compromis de vente pour l’achat du terrain de la Cantine, en vue de relancer un projet longtemps contrarié. Cette étape décisive était précédée d’une délibération, jeudi soir, au conseil municipal.

Le terrain situé au Moulin-Blanc a pourri les relations entre élus de la Métropole. Propriétaire de la parcelle, Brest Métropole Aménagement (BMA) y avait établi un projet d’aménagement qui n’était pas du goût des élus relecquois. Certaines promesses que ces derniers avaient faites à leur population n’y apparaissaient pas. Notamment en ce qui concerne la création d’une maison médicale permettant l’installation de la pharmacie voisine. Sans compter le nombre de logements (85), jugé bien trop important sur cet emplacement en bordure de plage. Yohann Nédélec ayant prévenu qu’il ne signerait pas le permis de construire, la situation était bloquée. La Ville a alors décidé d’en faire l’acquisition. Jeudi, les conseillers municipaux ont été invités à se prononcer sur l’achat des 7.080 m² concernés le long du boulevard Léopold-Maissin. Le groupe minoritaire a questionné le maire : « BMA avait-elle le choix de poursuivre son projet ? ». « Bien sûr », a répondu Yohann Nédélec. « Après un examen technique, juridique et financier, cette opération nous a semblé pertinente, vu la situation exceptionnelle de ces terrains, bénéficiant d’une large vue sur la rade et sur le port de plaisance, en plus d’être situés à une entrée majeure de Brest et du Relecq-Kerhuon ».

1,6 M€ le terrain

Les deux collectivités se sont rapprochées et ont défini les bases d’un accord, notamment sur le coût, 1,6 M€, conforme à l’avis émis par France Domaine. « Étant donné les contraintes notariales au niveau des rendez-vous, nous avions anticipé et prévu une éventuelle signature du compromis de vente le mardi 10 octobre ». L’opposition s’est abstenue d’autoriser le versement de 80.000 € à BMA au titre du dépôt de garantie : « Vous ne nous présentez aucun élément (document d’arpentage, découpage parcellaire, avis des Domaines), nous ne pouvons donc pas nous prononcer favorablement ». Quoi qu’il en soit, un travail a été effectué en amont de la séance municipale quant à la procédure envisagée : cahier des charges, avis du jury qui sera composé des membres de la commission d’appel d’offres… avec pour objectif de désigner un lauréat avant le 31 décembre prochain.

Maison médicale pharmacie, commerces

Ce dernier devra répondre à la feuille de route fixée par les élus qui souhaitent faire de ce site « un lieu de vie attractif ». Le bâtiment sera composé d’un ensemble de logements (pas plus de 60), d’une pharmacie, de commerces de bouche, mais aussi d’une maison médicale comprenant deux médecins généralistes, deux kinésithérapeutes, un dentiste, trois infirmières libérales, et peut-être un psychologue qui exercent tous dans la commune. Le tout intégré dans une réalisation paysagère originale, accueillante et agréable. En revanche, impossible de greffer un débit de boissons, car le lieu se situe à moins de 200 mètres d’un établissement recevant du public, en l’occurrence la piscine Spadiumparc.


Initialement prévue le 10 octobre dernier, la signature du compromis de vente pour le rachat du terrain de La Cantine par la Ville avait finalement été repoussée mais elle a eu lieu hier, au grand soulagement du maire.
« À présent, nous allons pouvoir repartir de zéro et lancer une procédure d’appel à candidature reprenant les souhaits de la collectivité, tant en matière d’urbanisation que d’espace public et de lieu de rencontres pour toutes les personnes désireuses de venir se balader dans ce secteur unique de la métropole, face à la mer. La Ville apportera un soin particulier à vérifier les projets. Lesquels, s’ils doivent être plaisants, devront aussi respecter le front de mer et l’entrée de ville de notre territoire », rappelle Yohann Nédélec. Les promoteurs/concepteurs intéressés ont jusqu’au 1e r décembre pour se porter candidats, en respectant les intentions de la Ville. Le pré-programme prévoit un projet immobilier mixant des logements mais aussi des commerces de bouche ou en lien avec le maritime, ainsi qu’une maison médicale et une pharmacie. Le prix de cession minimal de la parcelle de 7.080 m² est fixé à 1,6 million d’euros.

Vue aérienne définitive du projet, situé à côté de la piscine Spadiumparc.
Vue aérienne définitive du projet, situé à côté de la piscine Spadiumparc.

Le projet immobilier La Cantine, dans les cartons depuis quelques années, a enfin été dévoilé. Au programme notamment, des logements, du commerce et une maison médicale, le tout à l’horizon 2020.

La Ville du Relecq-Kerhuon a lancé, le 3 novembre 2017, un appel à projets promoteur-concepteur pour la sélection d’un candidat auquel la collectivité cédera le terrain dit de « La Cantine » en vue d’y implanter un pôle de vie. La commission, composée de cinq élus, a tranché : c’est le groupe Océanic qui a été sélectionné. Ce samedi, le projet définitif a été dévoilé.

Valoriser l’entrée de ville

« Neuf candidats ont postulé et trois ont été présélectionnés, précise Laurent Peron, adjoint aux finances et membre de la commission. Tous avaient de belles propositions et portaient des projets en corrélation avec le cahier des charges : respect du plan local d’urbanisme, insertion paysagère et voirie – réseaux divers à traiter avec soin, vu le positionnement du site en entrée de ville, projet immobilier mixant logements, commerces de bouche (en lien avec le maritime), services (maison médicale et pharmacie), éviter la surdensité sur les parcelles, le prix de cession minimal fixé à 1 600 000 €, une activité tertiaire à proscrire. Le Groupe Océanic a été sélectionné lors de cette dernière étape avec un projet qui s’insère, comme souhaité, dans le paysage urbain et valorise notre entrée de ville. La volonté de ce candidat de participer au rayonnement de la région brestoise, particulièrement du Relecq-Kerhuon, a prouvé son dynamisme et son inspiration ».

Vue sud du projet.
Vue sud du projet. (Document Groupe Océanic)

Une maison médicale avec de nouveaux praticiens

« Sur ce site très fréquenté du fait des activités nautiques, nous voulions un lieu de vie en évitant la densification, poursuit l’élu. Au niveau de la construction, le bâtiment aura une hauteur R + 3 + attique. Le projet comportera de 50 à 53 logements, du T2 au T5, tous avec une vue mer. Le prix du mètre carré se situerait autour de 2 500 €. Côté commerces, trois sont prévus. Des contacts sont avancés avec des métiers de bouche. La maison médicale, de 1 013,22 m², de plain-pied, regroupera des professionnels de la santé de spécialités diverses, dont certains que nous n’avons pas actuellement dans la commune. Une pharmacie (celle du Moulin-Blanc) s’installera également. Le projet sera construit autour d’une place urbaine qui permet d’intégrer un lieu de rencontre et de convivialité. Le site disposera de places extérieures ainsi que d’un grand parking souterrain, pour un total de 71 places. Il y aura aussi trois locaux à vélos. La réglementation PMR (personnes à mobilité réduite) sera respectée pour l’accès à la place ainsi qu’aux commerces et habitations. Les constructions commenceront début 2019 pour un projet finalisé mi-2020 ».


Vue sud du projet
Vue sud du projet

Coup d’arrêt pour le projet immobilier de la Cantine : un recours a été déposé récemment par un riverain du projet qui attaque le permis de construire devant le tribunal administratif.

Le projet immobilier La Cantine, dans les cartons depuis quelques années au Moulin-Blanc, risque d’être gelé pendant plusieurs mois, le permis de construire délivré le 9 août dernier faisant l’objet d’un recours devant le tribunal administratif. Selon nos informations, c’est un riverain qui est à l’origine de cette procédure. Il ne verrait pas d’un bon œil la construction de cet immeuble en R + 3 (trois étages) près de chez lui.

Premières tensions en 2015

Un épisode de plus dans ce dossier qui a déjà fait couler beaucoup d’encre. Initialement, la structure d’économie mixte Brest Métropole aménagement portait le projet au travers d’une concession publique d’aménagement. Mais le projet retenu ne plaisait pas au maire Yohann Nédélec et à son équipe municipale.

Fin 2015, des échanges tendus avaient eu lieu avec les élus brestois siégeant dans la commission, le maire du Relecq-Kerhuon décidant même de claquer la porte du jury et menaçant de ne pas signer le permis de construire.

Devant le blocage, la commune avait finalement décidé de racheter les parcelles à Brest métropole, pour un montant d’environ 1,60 M€, afin de relancer la procédure et de prendre l’entière maîtrise du projet.

50 logements, des commerces et une maison médicale

En janvier dernier, le groupe Océanic avait remporté l’appel à projets lancé par la ville. Neuf candidats s’étaient positionnés. Le programme définitif avait été dévoilé en octobre dernier. Très coloré, le projet retenu prévoyait un immeuble d’une hauteur R + 3 + attique s’élevant sur une surface totale de 5 203 m2. Une cinquantaine d’appartements allant du T2 au T5 étaient prévus, avec vue sur mer.

Le projet intégrait également la création de places de parking extérieures et d’un grand parking souterrain, pour une capacité totale de 71 places. Il comprenait aussi une surface de 633 m2 dédiée à l’espace commerces, et la réalisation d’une maison médicale d’environ 1 000 m2 regroupant des professionnels de la santé de spécialités diverses et variées ainsi qu’une pharmacie

Adjoint aux finances et membre de la commission de sélection, Laurent Péron expliquait alors que le groupe Océanic avait « été sélectionné pour son projet s’insérant comme souhaité dans le paysage urbain. Novateur dans ses couleurs vives et sa construction ressemblant à des conteneurs, inspirée des cabanes de plage et des maisons de pêcheurs nordiques, le projet retenu répond au mieux à nos attentes pour l’entrée de ville et pour dynamiser cet espace, aujourd’hui inexploité ».

L’élu espérait le lancement du chantier début 2019 pour une livraison mi 2020. Mais, avec ce recours, il est acquis aujourd’hui que ce calendrier ne sera pas tenu. Pour les militants du regroupement LREM Est métropolitain, cette procédure est la preuve que « ce projet, en l’état, ne fait pas l’unanimité auprès de la population ». Le maire, Yohann Nédélec, rappelle, de son côté, que « c’est la loi. On est dans un état de droit. Chacun peut attaquer ».


Un recours contre le projet de la Cantine

Publié dans Ouest-France du

Le projet immobilier de la Cantine devrait prendre plusieurs mois de retard. En effet, en date du 8 octobre, un riverain a déposé un recours auprès du tribunal administratif.

C’est le projet du groupe Océanic qui avait été choisi le 22 janvier 2018 sur les neuf projets présentés à la commission de sélection. Voilà à quoi devrait ressembler la façade sud de la résidence donnant sur la rade.
C’est le projet du groupe Océanic qui avait été choisi le 22 janvier 2018 sur les neuf projets présentés à la commission de sélection. Voilà à quoi devrait ressembler la façade sud de la résidence donnant sur la rade. | GROUPE OCÉANIC

« En revanche, la notification du recours au tribunal administratif ne correspond pas au dialogue des semaines précédentes », s’étonne la collectivité. Cette procédure amènera forcément un retard sur la réalisation du projet.

50 logements, des commerces et une maison médicale
Le programme de construction avait été dévoilé en octobre. Le projet retenu prévoyait un immeuble d’une hauteur R +3 + attique s’élevant sur une surface totale de 5 203 m2. Une cinquantaine d’appartements, du T 2 au T 5, étaient prévus avec vue sur mer. Le site disposera de places extérieures ainsi qu’un grand parking souterrain, pour une capacité totale de 71 places. La surface dédiée à l’espace commerces est de 633 m2.
La maison médicale d’environ 1 000 m2 regroupera des professionnels de la santé de spécialités diverses ainsi qu’une pharmacie.


De 2018 à 2020 , le sujet de La Cantine  alimente de nombreux débats lors des différents Conseils Municipaux …

 Lire le dossier complet en ligne sur le site du Collectif Vert Le Relecq Kerhuon

10 décembre 2018 : L’adjoint aux finances, Laurent Péron, déclare qu’il n’est pas question d’acquérir le terrain, et que cela n’a jamais été envisagé.
Yohann  Nédélec, Maire, déclare que le permis étant attaqué, le compromis court jusqu’à mi 2019, et affirme que « les 75 000€ seront supportés par le promoteur en sus des 1 600 000€ du prix de cession fixé entre BMA et la Collectivité. »
1er avril 2019 ; Laurent Péron, Adjoint aux finances de Yohann Nedellec déclare que l’acquisition du terrain est retardée par le recours, mais que « le promoteur devrait se porter acquéreur en direct auprès de BMA », le portage ne sera donc plus fait par la commune.


Le Relecq-Kerhuon. L’ensemble immobilier du boulevard Maissin confirmé par le tribunal

Publié dans l’Ouest France du

Le tribunal administratif de Rennes rejette la demande d’annulation du permis de construire accordé à l’entreprise Rosalie, en 2016, faite par un couple d’habitants du Relecq-Kerhuon. Le projet d’ensemble immobilier est confirmé.

Le projet d’ensemble immobilier, boulevard Maissin au Relecq-Kerhuon (Finistère) a été confirmé par le tribunal administratif de Rennes.
Le projet d’ensemble immobilier, boulevard Maissin au Relecq-Kerhuon (Finistère) a été confirmé par le tribunal administratif de Rennes. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Yohann Nedelec, maire du Relecq-Kerhuon (Finistère), a accordé un permis de construire en 2016 à la société Rosalie pour la construction d’un ensemble immobilier de cinquante-trois logements, une maison médicale, une pharmacie, des commerces et un restaurant ainsi qu’un parc de stationnement souterrain sur le boulevard Léopold-Maissin.

Un couple d’habitants demandait l’annulation de ce permis devant le tribunal administratif de Rennes, soutenant notamment le non respect de la loi littoral imposant des règles spécifiques dans la bande des 100 mètres à compter de la limite haute du rivage.

La loi littoral a bien été respectée

Tout en reconnaissant que ces constructions se situent bien dans cet espace protégé, les juges, dans leur décision du 6 décembre, notent que le terrain concerné « est séparé du rivage de la mer… par une route et un parc de stationnement bitumé », et est entouré par un complexe aquatique, une place publique et un parc de stationnement. En conséquence, ce projet est situé dans un espace urbanisé « ne pouvant être regardé comme entraînant une densification significative » et donc conforme à la loi.

Absence de risque de submersion marine

Le tribunal écarte par ailleurs les risques de submersion marine soulevés par les demandeurs, le secteur concerné étant classifié, par le PLU, soit en zone d’aléa liée au changement climatique ou zone d’aléa moyen, le parc de stationnement projeté étant lui-même hors de toute zone de risque.

Néanmoins, les juges soulignent que « le risque de submersion marine ne peut être regardé comme dépourvu de toute probabilité sur le secteur de La Cantine », sur la base d’une étude de 2011 effectuée par M. Cariolet, professeur à l’université de Bretagne occidentale, corrélée par une photographie et vidéo de la tempête Ulla survenue les 13 et 14 février 2014. Cependant, ils notent que ce projet reste conforme aux classifications de zone du PLU.

Une dépollution programmée avant les travaux

Enfin, concernant la pollution des sols du terrain concerné qui supportait un ancien site industriel, les juges indiquent que la demande de permis de construire « fait état d’importants travaux de dépollution préalablement à la construction des bâtiments projetés ».


Le projet de La Cantine, sujet brûlant des municipales au Relecq-Kerhuon

Un article de Jean Luc Padellec publié dans Le Télégramme du 15 décembre 2019 .

Le recours contre le projet immobilier de La Cantine a été rejeté par le tribunal administratif. Reste qu’à l’approche des municipales, la liste Vert Le Relecq-Kerhuon tient un sujet brûlant pour la majorité, sur fond de réchauffement climatique.

La liste Vert Le Relecq-Kerhuon demande une grande concertation avec la population.
La liste Vert Le Relecq-Kerhuon demande une grande concertation avec la population. (Le Télégramme/Jean-Luc Padellec)

En 2016, Yohann Nédélec, maire du Relecq-Kerhuon, avait accordé un permis de construire à la Sarl Rosalie pour la construction d’un ensemble immobilier de 53 logements, une maison médicale, une pharmacie, des commerces et un restaurant ainsi qu’un parc de stationnement souterrain, sur le site de La Cantine, près du Spadiumparc. Un couple voisin avait demandé l’annulation de ce permis devant le tribunal administratif de Rennes, en soutenant notamment le non-respect de la loi Littoral, qui impose des règles spécifiques dans la bande des 100 mètres à compter de la limite haute du rivage.

Pas de « densification significative »

Dans son jugement en date du 6 décembre, le tribunal administratif rejette cette argumentation. S’ils reconnaissent que le projet est positionné dans un espace protégé, les juges notent que le terrain concerné « est séparé du rivage de la mer par une route et un stationnement bitumé ». Par ailleurs, la proximité du parc aquatique situe la future construction dans un espace urbanisé « ne pouvant être regardé comme entraînant une densification significative ». Le tribunal confirme aussi que le projet est conforme aux classifications de zone du Plan local d’urbanisme, mais admet néanmoins que « le risque de submersion marine ne peut être regardé comme dépourvu de toute probabilité ».

Un dossier emblématique


Le couple riverain devrait faire appel de la décision. C’est en tout cas ce qu’espère la liste Vert Le Relecq-Kerhuon qui organisait un rassemblement sur le site, ce dimanche. Pour ses membres, « ce dossier est emblématique de ce que l’on ne doit plus accepter ». Ils n’ont pas manqué de faire applaudir le couple à l’origine du recours par la cinquantaine de personnes présentes.

Ils ont surtout dénoncé « l’opacité et l’absence de concertation » de la majorité Nédélec sur ce dossier. Mais, alors que le projet a déjà perdu de sa substance (la pharmacie et la maison médicale n’y vont plus), « il n’est pas trop tard pour concerter, pas trop tard pour renoncer », ont-ils martelé.

Jean-Marie Fourmantin, la tête de liste de « Marchons pour Le Relecq-Kerhuon », était présent dans la foule. Il juge, lui aussi, ce projet « très inapproprié ». Représentant la majorité, Tom Hélies et Isabelle Mazelin ont écouté. Leur chef de file, Laurent Péron, va devoir se positionner sur un dossier qui s’impose désormais comme un marqueur de l’engagement écologique des trois listes en présence.


Le collectif « Vert Le Relecq-Kerhuon » manifeste publiquement son opposition au projet immobilier et en appelle à l’opinion publique.

Résultat des élections municipales de juin 2020  :

Union pour Le Relecq Kerhuon : 1715 voix, Laurent Péron est élu maire de la commune,
Vert Le Relecq Kerhuon obtient 1022 voix et En Marche : 984 voix
Les deux listes ayant promis l’abandon du projet totalisent donc  2006 voix.


2021 : Lu dans Ouest France LRK du 17 mars

Chantier Pôle médical rue Louis Lichou OFrance 17 mars 2021


Un collectif mobilise contre le projet immobilier sur le site de La Cantine, au Relecq-Kerhuon

Un collectif de citoyens sonne la mobilisation contre le projet immobilier prévu sur le site de La Cantine, près du Spadium parc, au Relecq-Kerhuon. Le permis de construire avait été attaqué par un riverain. Le jugement en appel est attendu le 30 mars prochain.

Le projet porté par la SARL Rosalie est toujours affiché devant le site.
Le projet porté par la SARL Rosalie est toujours affiché devant le site. (Le Télégramme/Jean-Luc Padellec)

Le projet immobilier de La Cantine, sur le site de l’ancienne poudrerie, au Moulin-Blanc, côté Relecq-Kerhuon, avait particulièrement animé la campagne des dernières élections municipales. Les deux listes concurrentes de la majorité (qui a finalement été réélue), désapprouvaient ce programme de 53 logements, comprenant également une maison médicale, une pharmacie, des commerces, un restaurant et un parking de stationnement en sous-sol.

Un riverain avait attaqué le permis de construire à l’automne 2018. Débouté en première instance devant le tribunal administratif, le requérant est allé devant la cour administrative d’appel de Nantes, en faisant valoir notamment le risque de submersion marine. La décision sera rendue le 30 mars prochain. Mais, selon nos informations, lors de l’audience à la mi-mars, le rapporteur public a préconisé un nouveau rejet de la requête, qui confirmerait alors la validité du permis de construire.

Une pétition signée par 800 personnes

Cette perspective n’enchante guère les opposants au projet. Il y a quelques jours, une pétition demandant la suspension du projet a été lancée sur la plateforme change.org.

« Un luxueux ensemble immobilier menace, depuis plusieurs années, cet espace arboré. Cela revient à réserver à quelques privilégiés un bien commun qui appartient à ce jour à la métropole (Brest Métropole aménagement – BMa). Il faut arrêter le bétonnage du littoral, préserver nos bords de mer et un cadre de vie agréable, accessible à tous (et non pas réservé à quelques privilégiés) », clame le texte de la pétition qui a déjà dépassé les 800 signataires.

Interrogé, le maire de la commune, Laurent Péron, a eu vent de cette pétition qui invite tous les amoureux de la rade de Brest à se joindre au mouvement. « J’observe que beaucoup de signataires ne sont pas du coin. J’attends de voir qui est derrière ce groupe de citoyens, mais j’ai l’impression que certains n’ont pas compris que la campagne des municipales était terminée. Les électeurs ont tranché. Ce dossier suit son cours, et on verra bien ce que dit la cour d’appel de Nantes. Mais c’est tromper les gens que de considérer que l’on peut annuler comme ça un permis qui a été délivré. Il faudrait envisager un dédommagement du promoteur qui a engagé des frais d’études, et quid de la promesse d’achat du terrain que la ville a signé ? », interroge Laurent Péron.

Le collectif – dont l’un des animateurs est Claude Morizur, présent sur la liste Vert Le Relecq-Kerhuon lors de l’élection municipale de 2020 – prévoit une conférence de presse vendredi, sur le site de La Cantine, pour dévoiler un programme d’actions dans les jours à venir.


Brest : mobilisation contre un projet immobilier face à la plage du Moulin Blanc

Par , France Bleu Breizh Izel

Une douzaine de personnes se sont rassemblées vendredi midi sur le site de La Cantine, à deux pas de la plage du Moulin Blanc. Ce collectif de riverains et d’écologistes exige l’abandon d’un gros projet immobilier, au nom de la préservation du littoral et du cadre de vie.

Des opposants devant le site où la SARL Rosalie doit ériger un ensemble immobilier.
Des opposants devant le site où la SARL Rosalie doit ériger un ensemble immobilier. © Radio France – Nicolas Olivier

Le collectif des « amoureuses et amoureux de la rade de Brest » s’est rassemblé vendredi 26 mars à proximité de l’ancienne poudrerie du Moulin Blanc, sur la commune du Relecq-Kerhuon (Finistère). Une douzaine de personnes réunies pour dénoncer le bétonnage du littoral, alors que le terrain est sur le point d’être cédé à un promoteur immobilier.

La Grande Motte

Propriété de Brest Métropole Aménagement (BMA), cette parcelle, qui jouxte le parking du Spadium Parc, une aire d’accueil des gens du voyage, et le boulevard qui longe la plage, doit être achetée par la commune du Relecq-Kerhuon pour 1,6 million d’euros. Et vendue dans la foulée au groupe Océanic, qui prévoit la construction d’un vaste ensemble comprenant notamment une cinquantaine de logements sur 5 niveaux.

« C’est un projet d’un autre siècle, on a l’impression d’être à la Grande Motte dans les années 70, s’indigne Jacques Pouliquen, qui vit à 250 mètres du site. Le littoral doit rester à l’usage de tous, on est dans la fameuse bande des 100 mètres. Gardons ce lieu accessible au lieu de le privatiser. »

Pour Françoise Morizur, « la zone pourrait être investie par des activités de loisirs. C’est un site magnifique, avec une promenade qui va jusqu’au polder. Ce sera un projet de luxe réservé à d’hyper-privilégiés, et ça va être vraiment moche. »

Un réveil trop tardif

Alors que l’ultime recours contre le permis de construire devrait être rejeté par la cour administrative de Nantes mardi 30 mars, plus rien (hormis un hypothétique pourvoi en cassation) ne peut bloquer la machine. « La métropole a encore les cartes en main, veut croire le collectif. Elle peut encore décider de surseoir à ce projet. »

Comme ils le reconnaissent eux-mêmes, les opposants ont tardé à faire entendre leur voix : « vu la proximité de la mer et le fait qu’on soit en zone inondable, on pensait vraiment que le bon sens l’emporterait » (Françoise Morizur). « On a tous cru que ça ne se ferait pas, tellement le projet nous paraissait absurde. C’est aussi ce qu’assurait le maire de l’époque, Yohann Nédélec. On l’a cru naïvement » (Jacques Pouliquen).

« Les électeurs ont tranché » rappelle Laurent Péron, le maire (DVG) du Relecq-Kerhuon élu en juin dernier. Car le dossier a fait partie des grands enjeux de la campagne des municipales. Mais au second tour, les deux listes opposées au projet ont totalisé 291 voix de plus que celle de la majorité. « 53% des votants relecquois sont d’accord avec nous », conclut un opposant.


Relecq-Kerhuon : ils ne veulent pas du projet immobilier sur le site de la Cantine au Moulin Blanc

Publié par Julien Saliou dans ActuBrest .fr du
Un projet immobilier devrait voir le jour sur le site de la Cantine au Moulin Blanc au Relecq-Kerhuon. Un collectif s’y oppose et a lancé une pétition.

Les opposants au projet immobilier au Moulin Blanc au Relecq-Kerhuon étaient présents sur place vendredi 26 mars pour manifester leur mécontentement.
Les opposants au projet immobilier au Moulin Blanc au Relecq-Kerhuon étaient présents sur place vendredi 26 mars pour manifester leur mécontentement. (©Côté Brest)

« Préservons nos espaces communs et arrêtons le bétonnage ! » Tel est le message que veulent faire passer les opposants au projet immobilier sur le site de La Cantine au Moulin Blanc au Relecq-Kerhuon, près du Spadium Park.
Ils ont mis en ligne une pétition en début de semaine. 1000 personnes l’avaient signée vendredi 26 mars 2021 à midi. Une dizaine d’opposants étaient présents ce vendredi pour faire part de leurs actions à venir.

Logements, pôle santé, commerces…

« Ce terrain est la propriété de la métropole. Il y a un fort rejet de ce projet de la part des habitants. Nous nous battons pour l’avenir de cet endroit, pour le bien commun. Beaucoup d’entre nous ont eu des grands-parents employés de la poudrerie qui était installée ici », indique le collectif Les Amoureuses et amoureux de la rade de Brest, dont certains faisaient partis de la liste Vert le Relecq-Kerhuon aux dernières municipales. L’abandon du projet figurait dans son programme.

Ce projet est la privatisation d’un bien commun. Il sera impossible pour les habitants de profiter du lieu. Nous voulons de l’urbanisme, pas de l’immobilier. Les usagers de la mer doivent se changer sur le parking, mais on préfère faire des immeubles…

Les opposants au projet immobilier de la Cantine.

Ce projet est dans les cartons depuis des années. « L’appel à projet a été validé en 2018, le lauréat, le groupe Océanic a eu le permis de construire le 9 août 2018 », rappelle les opposants. Le projet à l’époque : une cinquantaine de logements, un pôle santé, des commerces et un parking souterrain. Le permis de construire a depuis fait l’objet d’un recours devant le tribunal administratif. Comme le soulignait Ouest-France le 13 mars dernier, « l’essentiel de la requête se concentrait sur deux points. D’abord, le risque de submersion marine dans cette « zone d’aléa moyen non-incluse dans un plan de prévention des risques littoraux » décrite par le rapporteur public ; puis la pollution du sol de l’ancienne fabrique d’explosifs. »

Débouté en première instance, le requérant est allé devant la cour administrative d’appel de Nantes. La décision doit être rendue le 30 mars.

La pétition remise lundi aux élus de Brest métropole

« Nous ne nous faisons pas d’illusions », indique Claude Morizur, des Amoureuses et amoureux de la rade de Brest. Il demande « une décision politique. Il n’y a que la métropole qui peut régler le problème. »


Indigestion immobilière au Moulin blanc
Le collectif contre le projet à La Cantine, au Relecq-Kerhuon, toujours présent

Un article de David Cormier publié dans Le Télégramme du 26 mars 2021

Le collectif qui proteste contre un projet immobilier au Moulin Blanc a manifesté ce vendredi et prévoit d’autres actions. Le promoteur répond à ses critiques.

Le collectif qui se mobilise contre le projet immobilier à La Cantine, sur le site de l’ancienne poudrerie, au Moulin Blanc, au Relecq-Kerhuon, a manifesté ce vendredi midi, sur place. Une douzaine de personnes était là. Certaines ont brandi des pancartes avec des slogans hostiles au projet du groupe Océanic. Le collectif prévoit d’informer les passants, sur place, ce week-end, et de se rendre au conseil communautaire de lundi après-midi.

La pétition parle d’un « luxueux programme immobilier » qui « revient à réserver à quelques privilégiés un bien commun qui appartient à ce jour à la métropole (Brest Métropole aménagement – BMa). Il faut arrêter le bétonnage du littoral, préserver nos bords de mer et un cadre de vie agréable ».

« Un gros travail de dépollution sera réalisé »

Le groupe Océanic, via sa porte-parole Elena Azria, juge ces propos démagogiques. Elle parle d’un « très beau projet, avec une architecture scandinave », comprenant, outre des logements, une maison médicale, une pharmacie, des commerces, un restaurant et un parking sous-terrain. « Il ne s’agit pas d’une résidence pour privilégiés. Le projet se situe dans un endroit qui n’est pas valorisé, où sera entrepris un gros travail de dépollution. Il va donc améliorer l’environnement », estime-t-elle.

Un riverain qui avait attaqué le permis de construire fin 2018 a été débouté. Le jugement en appel doit être rendu en début de semaine.

 


29 mars 2021 : Elu.es de « Vert Le Relecq-Kerhuon » et de « Marchons pour Le Relecq-Kerhuon », affirment conjointement leur opposition au projet immobilier de La Cantine du Moulin blanc et apportent leur soutien à la Pétition des « Amoureuses et Amoureux de La Rade de Brest » …
Lire leur Communiqué de Presse commun


Au Relecq-Kerhuon, les deux oppositions coalisées contre le projet de La Cantine

Article publié dans Le Télégramme du 29 mars 2021

Dans un communiqué commun, les élus de « Vert Le Relecq-Kerhuon » et de « Marchons pour Le Relecq-Kerhuon », affirment leur opposition au projet immobilier de La Cantine porté par le groupe Océanic au Moulin-Blanc et apportent leur soutien à la pétition des « Amoureuses et Amoureux de la rade de Brest » qui réclament sa suspension.

« La Cantine du Moulin-Blanc doit rester un bien commun », martèlent-ils, en rappelant qu’en juin 2020, 1 200 personnes ont signé la pétition demandant la suspension du projet. Les deux listes appellent donc la majorité à revoir sa copie. « En associant les citoyens à la définition d’un nouveau projet, soutenable, pour le site de La Cantine du Moulin-Blanc, la majorité municipale montrera qu’elle a entendu les 53 % d’électeurs et les 1 200 pétitionnaires. C’est par la concertation, la plus large possible, que les projets doivent prendre forme de nos jours », expliquent les deux listes.

Rappelons qu’un riverain conteste le permis de construire devant la juridiction administrative. Après avoir perdu en première instance, il est allé devant la cour d’appel de Nantes. La décision est attendue ces jours-ci.

 


31 mars Publication de l’arrêt de la Cour Administrative d’Appel de Nantes rejetant la requête du riverain


Au Relecq-Kerhuon, l’ensemble immobilier peut voir le jour sur le site de La Cantine
Publié dans Le Télégramme.fr du 1er avril 2021

La cour administrative d’appel de Nantes a validé ce mercredi 31 mars le permis de construire qui avait été accordé par le maire du Relecq-Kerhuon pour le projet immobilier sur le site de la Cantine, près de la plage du Moulin-Blanc.
Vue aérienne définitive du projet, situé à côté de la piscine Spadiumparc.

Vue aérienne définitive du projet, situé à côté de la piscine Spadiumparc. (Document Groupe Océanic)

Le tribunal administratif de Rennes avait en effet déjà rejeté une première fois, en décembre 2019, le recours qui avait été déposé par un couple de médecins brestois qui habite à proximité. Pour rappel, la SARL Rosalie – filiale du groupe Oceanic, fondé en 1993 par l’homme d’affaires brestois Patrice Azria – prévoyait de construire sur le site de La Cantine cinquante-trois logements, mais aussi une pharmacie, une maison médicale, des commerces, un restaurant et un parking souterrain.

De leur côté, pour justifier leur demande d’annulation du permis, les requérants faisaient valoir que « rien » ne prouvait que le projet respecte la règle du PLU de Brest Métropole imposant au moins 50 % de logements à « coûts abordables ». Le couple s’inquiétait aussi que le projet fasse ressortir les terres polluées en mercure et en hydrocarbures, d’autant plus que l’ancienne poudrerie du Moulin-Blanc est située en zone inondable.

La maison médicale dans une zone régulièrement inondée

« L’implantation de la maison médicale (…) est située (…) dans une zone d’aléa lié au changement climatique », confirme sur ce point la cour administrative d’appel de Nantes dans son arrêt. « Il n’est pas sérieusement contesté (…) que la zone (…) est régulièrement inondée depuis 1960. Dans ces conditions, le risque de submersion marine ne peut être regardé comme dépourvu de toute probabilité sur le secteur de La Cantine. » Toutefois, « si certains patients fragiles (…) peuvent y être soignés, une telle maison médicale a toutefois pour seul objet d’accueillir (…) des consultations ponctuelles », font remarquer les juges. Dans la mesure où ils « n’y séjourneront pas » et « n’y seront pas alités », elle ne sera donc pas « difficilement évacuable » en cas d’inondation.

« Importants travaux de dépollution »

« S’agissant du risque de pollution, s’il est constant que le terrain (…) se situe sur un ancien site industriel ayant contribué la contamination d’une partie des sols, la (…) demande de permis de construire fait état d’importants travaux de dépollution préalablement à la construction des bâtiments projetés », soulignent les magistrats.
« La société (…) s’est en outre engagée à gérer les déblais pollués, recouvrir les sols par des terres saines, interdire la plantation d’arbres fruitiers ou potagers, installer des réseaux d’eau potable adaptés à la pollution et réaliser des investigations complémentaires », conclut enfin la cour administrative d’appel de Nantes.

Jalel et Manuela Oueslati devront en conséquence verser 1 000 € de frais de justice à la commune et autant à la SARL Rosalie.


Le Relecq-Kerhuon. L’opposition s’unit contre le projet de la Cantine

Dans un communiqué conjoint, les élus des deux listes de l’opposition Vert Le Relecq-Kerhuon et Marchons pour Le Relecq-Kerhuon apportent leur soutien à la pétition des « Amoureuses et amoureux de la Rade » qui réclame la suspension de ce projet qui compterait une cinquantaine de logements.

« Situé dans la commune, le site de la Cantine appartient actuellement à Brest métropole aménagement (BMA) qui le vendrait à la Ville qui, à son tour, le vendrait au promoteur pour la somme de 1 600 000 €. Pourquoi agir ainsi ? Pourquoi ne pas procéder à une vente directe ? M. le Maire, entendez-vous vous dispenser d’une nouvelle délibération du conseil municipal avant d’engager l’achat du terrain à BMA », s’interrogent ces élus.

Le site fera l’objet d’une dépollution, dont le coût est chiffré à un million d’euros d’après le maire, Laurent Peron. « Pourquoi l’étude préalable n’a-t-elle pas été rendue publique ? De quelle pollution s’agit-il ? Des sols ? Comment le coût de la dépollution a-t-il été estimé ? Qu’est-il prévu pour contrôler les étapes de la dépollution et s’assurer du service fait ? S’il s’agit de métaux lourds ? Conserver les arbres n’est-ce pas la meilleure solution ? » Autant de questions que se posent les élus de l’opposition.

Le projet est exempté de l’obligation de quotas de logements sociaux dans les programmes neufs. « Quel est l’argumentaire qui a motivé cette décision ? Qu’en est-il de l’objectif de mixité sociale », s’interrogent-ils. Ils réclament la mise en place d’une large concertation (élus, habitants, associations, usagers, etc.) pour définir ensemble un nouveau projet soutenable et d’ajouter : « La Cantine du Moulin-Blanc doit rester un bien commun. »


Chaque groupe du conseil campe sur ses positions concernant La Cantine, au Relecq-Kerhuon

Article publié dans Le Télégramme du 02 avril 2021

Une vue du projet, tel qu’il a été présenté au mois d’octobre 2018
Une vue du projet, tel qu’il a été présenté au mois d’octobre 2018

La décision, ce mercredi 31 mars, de la cour d’appel de Nantes de valider le permis de construire accordé au maire du Relecq-Kerhuon pour le projet immobilier sur le site de la Cantine, près de la plage du Moulin Blanc, a fait réagir les trois groupes d’élus au sein du conseil municipal du Relecq-Kerhuon. Voici un extrait de leurs communiqués respectifs.

L’Union pour Le Relecq-Kerhuon, groupe majoritaire

« Le permis (…) rassemble toutes les caractéristiques d’un projet responsable, avec logements, commerces et restaurant, tourné vers la mer avec sa place arborée et fleurie (…). Le rendu juridique atteste donc que le projet est viable (…), intégré à une zone d’ores et déjà urbanisée et que le risque de submersion dénoncé par le riverain (…) est pris en compte et qu’il est assuré que le porteur de projet a adapté son étude en conséquence. L’Union pour Le Relecq-Kerhuon se réjouit d’un aménagement, prévu depuis un an et demi, qui permettra d’épurer le site des pollutions historiques liées aux diverses activités qui ont pu y être implantées auparavant (…). Ce projet préfigure une nouvelle entrée de ville et sera complémentaire des futurs aménagements, sur le parking et le front de mer, dédiés aux loisirs et à la promenade. »

Vert Le Relecq-Kerhuon

« Nous saluons l’engagement et la ténacité des riverains qui ont permis, grâce à leurs recours, une large prise de conscience de la nécessité de préserver ce littoral. Nous voulons croire que la mobilisation (…) contribuera à avoir raison de l’insoutenable projet immobilier de La Cantine (…). Nous n’avons pas cessé de dénoncer son absurdité sociale et écologique (…). Nous restons résolus à gagner le combat (…) à défendre notre environnement partout où il est menacé sur notre territoire. Demain, nous voulons pouvoir garder la tête haute quand les générations futures nous demanderont des comptes : « Qu’avez-vous fait de notre littoral ? ». Nous invitons la population à continuer la mobilisation en signant et partageant la pétition des Amoureuses et Amoureux de La Rade de Brest sur change.org

Marchons pour Le Relecq-Kerhuon

« Cette décision ouvre désormais la possibilité d’implanter, en front de mer un immeuble de 53 logements avec commerces et maison médicale. Nous ne voulons pas de cet immeuble (…) ni, d’ailleurs, d’aucun bâtiment à étage sur ce site (…). Notre projet consiste à mettre à disposition des utilisateurs des plages un espace où ils trouveraient de quoi de rincer leur matériel, de quoi se doucher, quelques points de restauration (…), rendre le lieu convivial (…). On nous parle dépollution par déblaiement pour un coût important, nous préférons très nettement laisser les arbres faire le travail de dépollution. Gardons bien à l’esprit que cette zone est inondable et susceptible de submersion marine, ce que les juges ont d’ailleurs reconnu. Sachant l’élévation annoncée du niveau de la mer, donnons satisfaction à la majorité de nos concitoyens. Refusons ce projet anachronique ».


Le Relecq-Kerhuon. Le permis de construire de la Cantine validé

 Publié dans Ouest-France.fr LRK  du
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Après deux recours d’un riverain, le permis de construire du futur projet immobilier a été validé par le tribunal. Vue du projet tel qu’il a été présenté en 2018. | CABINET D’ARCHITECTE

L’Union pour Le Relecq-Kerhuon prend note du retour du tribunal, le 31 mars, qui donne raison, pour la seconde fois, à la collectivité du Relecq-Kerhuon dans l’instruction d’un permis de construire qui l’opposait à un riverain. Le permis, déposé en 2018, instruit comme tout permis,  rassemble toutes les caractéristiques d’un projet responsable, avec logements, commerces et restaurant, tourné vers la mer avec sa place arborée et fleurie, commune et ouverte à toutes et à tous , fait savoir la mairie.

« Risque de submersion pris en compte »

Le rendu juridique atteste donc que « le projet est validé, qu’il est intégré à une zone d’ores et déjà urbanisée et que le risque de submersion dénoncé par le riverain dans son appel est pris en compte et qu’il est assuré que le porteur du projet a adapté son étude en conséquence. » L’Union pour Le Relecq-Kerhuon se réjouit d’un aménagement, prévu depuis un an et demi, qui permettra d’épurer le site des pollutions historiques liées aux diverses activités qui ont pu y être implantées auparavant (poudrerie, abattoirs, usines). « Ce projet figure une nouvelle entrée de la ville et sera complémentaire des futurs aménagements, sur le parking et le front de mer, dédiés aux loisirs et à la promenade », souligne l’Union pour Le Relecq-Kerhuon.


C’est ce dimanche 30, à partir de 15H03 sur la plage du Moulin Blanc …

La cantine DU MOULIN-BLANC

France –28 mai 2021 — 

 

« Nous, amoureuses et amoureux de la rade, restons résolus à défendre l’environnement partout où il est menacé. Ce dimanche après midi est l’occasion de réaffirmer la détermination à combattre le projet de privatisation d’un bien commun et de dénoncer à nouveau l’absurdité écologique et sociale de construction d’habitations sur cette zone inondable »  Plus d’infos, c’est par ici …


Partageons le clip vidéo d’annonce du Dimanche manifestif du 30 mai …

La cantine DU MOULIN-BLANC

France ; 21 mai 2021 —

 Le Moulin Blanc, la plage « to be » pour sauver un bien commun le dimanche 30 mai 2021 de 15H03 (Basse mer) à 18H18 !

Plus d’infos sur le Dimanche manifestif c’est par là …


Report du Dimanche manifestif à une date ultérieure …

La cantine DU MOULIN-BLANC
France – 30 mai 2021 — 

Ce n’est que partie remise : en ce dimanche 30 mai 2021 à 15H03 (Basse mer), nous devions retrouver toutes les amoureuses et tous les amoureux de la rade !
En lisant le communiqué ci dessous, vous comprendrez les raisons de dernière minute qui ont contraint le Collectif citoyen Vert le Relecq-Kerhuon à reporter à une date ultérieure ce Dimanche manifestif.
Nous sommes chaque jour plus nombreuses et plus nombreux à dénoncer l’absurdité écologique et sociale de construction d’habitations sur cette zone inondable.
Nous serons sur place ce dimanche 30 mai dès 15H03 pour prévenir les amoureuses et amoureux déboussolés et non informés de ce report …

Ce n’est qu’un début, continuons à signer et faire signer la pétition : https://www.change.org/LaCantineDuMoulinBlanc


Durant l’été, mobilisation et pétition continuent !
La cantine DU MOULIN-BLANC

La cantine DU MOULIN-BLANC
France –28 juil. 2021 —

 « Non au bétonnage immobilier de la Plage du Moulin Blanc !

Nous sommes chaque jour plus nombreuses et plus nombreux à dénoncer l’absurdité écologique et sociale de construction d’habitations sur la zone inondable de La Cantine du Moulin Blanc . Durant l’été, partageons sans modération cette vidéo de 2’58 » sur nos différents réseaux …


Les collectifs opposés aux projets immobiliers de la métropole brestoise se rencontrent …

La cantine DU MOULIN-BLANC
France – 29 sept. 2021 —

 Quelle place pour les citoyens dans les projets immobiliers de la métropole brestoise ? Un certain nombre de projets immobiliers sont en cours dans la métropole brestoise. Des citoyens préoccupés par ces projets se sont réunis pour s’informer mutuellement et faire entendre la voix des riverains, le jeudi 16 septembre. Dix collectifs étaient présents.

À l’issue de cette réunion, s’est dégagé un consensus pour exiger des élus de la métropole :
– Un moratoire de tous les projets de construction immobilière qui sont la préoccupation des collectifs signataires, en attendant la mise en place d’un « pacte pour la construction » élaboré avec les élu.e.s.
– L’engagement de la transparence des débats et décisions au sein des institutions politiques locales.
– La mise en œuvre d’une réelle concertation en amont de toute décision pour tout projet de développement ou d’aménagement urbain présent et futur,
– L’adoption d’une politique d’urbanisme respectueuse de ce qu’il faut préserver d’abord (le bien commun, l’air, les sols, la biodiversité, la mixité sociale, le cadre de vie des citoyens) avant de penser équipements.

Ces collectifs souhaitent dorénavant engager des actions communes.
Collectif du plateau Verdun-Tunisie à Saint-Marc (Association Préserver la qualité de vie au bourg de Saint Marc)
Collectif pour la sauvegarde de la Vallée du Restic
– Collectif citoyen Vert Le Relecq-Kerhuon ( opposition au projet immobilier de La Cantine du Moulin Blanc)
Collectif Le Jardin de l’Adoration
Pas d’avenir sans Avenir
Save Stang Alar
Collectif de la Gare du Relecq-Kerhuon
Des riverains en lutte contre les Perles de St Marc
Des riverains contre les projets de construction à côté du rucher de Clécunan
Brest La Liste Citoyenne.

Pour en savoir plus, lire les articles consacrés par :
Le Télégramme du 24 septembre 2021
L’Ouest France du 27 septembre 2021


La Cantine du Moulin Blanc les pieds dans l’eau, ce n’est pas de la science fiction !

La cantine DU MOULIN-BLANC

France – 23 oct. 2021 — 

Ces images ont été filmées par l’AFP le mercredi 20 octobre 2021, au Relecq Kerhuon, Lieu dit « La Cantine du Moulin Blanc » par coefficient 90 … A visionner par ici : https://fb.watch/8PTLkrVTSl/

Lorsqu’on analyse le permis de construire délivré par le maire du Relecq-Kerhuon à la Société Rosalie (août 2018 modifié en avril 2019), force est de constater que le législateur a pris en compte le risque de submersion marine s’agissant des zones basses littorales. Sauf que pour ce faire, il s’est appuyé sur les données de la science qui avaient cours au début des années 2010 !

Hélas, pour nous toutes et tous, depuis cette époque, les prévisions des experts ont été revues. Les dernières estimations du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) sont beaucoup plus pessimistes qu’en 2010 s’agissant du réchauffement climatique et de l’augmentation concomitante du niveau de la mer … Il est encore temps de renoncer à ce projet immobilier !

Pour en savoir plus, consulter le dossier sur la submersion marine à La Cantine du Moulin Blanc …


Au Relecq-Kerhuon, vers un feu vert pour le projet immobilier à la Cantine

Un article du Télégramme publié le 17 février 2022

Le rapporteur public du conseil d’État a conclu, ce jeudi, au rejet du pourvoi des riverains, ce qui signifierait, s’il est suivi, un feu vert pour la construction de l’ensemble immobilier.
Le rapporteur public du conseil d’État a conclu, ce jeudi, au rejet du pourvoi des riverains, ce qui signifierait, s’il est suivi, un feu vert pour la construction de l’ensemble immobilier. (Le Télégramme/Archive Le Télégramme)

Les riverains qui s’opposent au projet immobilier sur le site de la Cantine, au Relecq-Kerhuon, ont fait valoir leurs arguments devant les magistrats du Conseil d’État. Le rapporteur public a conclu, ce jeudi, au rejet du pourvoi.

Certains riverains de la plage du Moulin Blanc, plus connue localement sous le nom de « la Cantine », ne goûtent guère au projet immobilier prévoyant la construction d’un ensemble immobilier comprenant 53 logements, une maison médicale, une pharmacie, des commerces, un restaurant et un parc de stationnement en sous-sol au 1 du boulevard Léopold-Maissin.

Par deux fois, le tribunal administratif de Rennes, en décembre 2019, puis la cour administrative d’appel de Nantes, en mars de l’année dernière, ont rejeté leurs démarches tendant à faire annuler le permis de construire accordé à la SARL Rosalie par la commune, en août 2018. Un permis modificatif a, par ailleurs, été délivré l’année suivante. Persistant dans son opposition au projet, le couple de propriétaires d’une maison mitoyenne de la future construction a tenté une ultime fois, ce jeudi à Paris, devant les magistrats de la haute juridiction administrative, de faire annuler les autorisations délivrées par le maire de Relecq-Kerhuon.

Principaux arguments nourrissant leur contestation, la non-conformité de ce permis de construire avec le code de l’urbanisme, qui précise les conditions pour construire dans la bande des 100 m à compter de la limite haute du rivage, et une supposée incompatibilité avec le Plan local d’urbanisme de la commune (PLU), qui classe les parcs et espaces boisés significatifs de son territoire.

« Le risque d’inondation bien appréhendé »

Sans pour autant convaincre le rapporteur public du conseil d’État qui a noté, au contraire, que « le terrain d’assiette était situé dans un espace déjà urbanisé, bordé par un parking en bitume, un complexe aquatique et nautique et, à l’Est, par des parcelles présentant des densités significatives de construction ». Le magistrat a, par ailleurs, insisté sur le fait que « le terrain du projet immobilier ne comportait que quelques pins et ne pouvait donc être regardé comme espace boisé significatif à l’échelle du groupement de communes compétentes. »

Concernant les risques de submersion marine, le rapporteur public a noté que « le risque d’inondation avait bien été appréhendé par le permis, qui prévoit des mesures adéquates, comme la surélévation du rez-de-chaussée ». Il a, de plus, ajouté que « l’impact visuel du projet sur la rade de Brest avait été pris en compte » dans les propositions du permis.

Il a donc conclu au rejet du pourvoi des riverains, ce qui signifierait, s’il est suivi, un feu vert pour la construction de l’ensemble immobilier. Le conseil d’État rendra sa décision dans les prochaines semaines.


Le Relecq-Kerhuon. La Cantine revient devant le Conseil d’État

Des riverains s’opposent encore au permis de construire délivré par la commune au promoteur Océanic, à la plage du Moulin-Blanc. Ils sont passés, hier, devant le Conseil d’État.
Un article signé  Frédérique Jourdaa publié par L’Ouest-France du 

Le projet immobilier du promoteur Océanic est situé à la plage du Moulin-Blanc.
Le projet immobilier du promoteur Océanic est situé à la plage du Moulin-Blanc. | BÉATRICE LE GRAND, ARCHIVESOUEST-FRANCE
Les habitués de la plage du Moulin-Blanc le surnomment encore le Petit bosquet ou la Cantine. Mais le site de l’ancienne poudrerie, à l’angle entre le boulevard Léopold-Maissin et la rue Jules-Ferry, a bien trop d’attraits pour demeurer longtemps à l’état de terrain vague.

Le premier permis de construire, accordé en 2016 à la SARL Rosalie, du groupe immobilier Océanic, avait suscité un flot d’opposition. Le maire de la commune, Laurent Peron, a pris le relais de son prédécesseur, Yohann Nédelec, et a délivré, le 9 août 2018, un permis de construire pour un ensemble immobilier comprenant 53 logements, une maison médicale, une pharmacie, des commerces, un restaurant et un parc de stationnement en sous-sol. Il a été complété le 8 avril 2019 par un permis modificatif.

« L’impact sur la rade de Brest a été pris en compte »

Un couple de propriétaires d’une maison mitoyenne tentait cependant un dernier recours contre ce projet. Déboutés le 6 décembre 2019 par le tribunal administratif de Rennes et le 31 mars par la cour administrative d’appel de Nantes, ils revenaient, hier, devant le Conseil d’État, à Paris. Ils contestaient notamment la conformité du permis avec le code de l’urbanisme, qui prescrit les nouvelles constructions en deçà de la bande des 100 mètres, à compter de la limite haute du rivage, et la compatibilité avec le Plan local d’urbanisme qui classe les parcs et espaces boisés significatifs de la commune.

Le rapporteur en charge du dossier a bien étudié leurs arguments. Il note que  le terrain d’assiette est situé dans un espace urbanisé, bordé par un parking en bitume, un complexe aquatique et nautique et, à l’Est, de parcelles qui présentent des densités significatives de construction ». Par ailleurs, selon lui,  le terrain ne comporte que quelques pins  et ne peut être regardé comme espace boisé significatif à l’échelle du groupement de communes compétentes.

Au sujet des risques de submersion marine, le magistrat note que  le risque d’inondation a bien été appréhendé par le permis qui prévoit des mesures adéquates, comme la surélévation du rez-de-chaussée . Il note enfin que  l’impact visuel du projet sur la rade de Brest a été pris en compte  dans les propositions du permis. Il propose donc la non-admission du pourvoi. Le Conseil d’État rendra sa décision dans les prochaines semaines.


 

11 mars 2022 : le Collectif citoyen « Vert Le Relecq-Kerhuon » et l’Association « Marchons pour Le Relecq-Kerhuon » apprennent fortuitement que, voici déjà 4 mois, le Maire a signé en catimini l’acte d’achat du terrain auprès de BMA !


Ils en informent immédiatement la population par ce Communiqué de presse commun » :

« Nous venons d’apprendre que le Maire du Relecq-Kerhuon, Laurent Péron a engagé la commune pour une somme de 1 882 129,70€ dans l’acquisition du terrain concerné par l’éventuel projet immobilier de La Cantine du Moulin Blanc.L’acte d’acquisition est daté du 10 novembre 2021.

 Aucune communication n’a été faite vers la population, ni lors des récentes réunions de quartiers, ni lors des Conseils municipaux du 9 décembre 2021 et du 9 février 2022. Et pas un mot dans le nouveau magazine municipal. C’est donc de manière pour le moins discrète que le Maire a pris le risque, il y a 4 mois, d’acheter à BMA ce terrain alors que le projet immobilier fait l’objet de nombreux recours dont l’un devant le Conseil d’État et qu’il cristallise une forte opposition dans la population.

Cela ajoute à l’opacité d’un dossier qui requiert dorénavant la plus grande transparence. C’est dans cette voie que nous voulons nous engager en interpellant de nouveau le premier magistrat de la ville. Dans l’attente de plus amples explications de sa part, nous invitons déjà les citoyennes et citoyens de la commune à prendre connaissance de l’Acte d’acquisition sur internet. « 


La Cantine n’a pas fini de faire couler de l’encre au Relecq-Kerhuon

Un article publié dans Le Télégramme.com du 11 mars 2022

(Le Télégramme / Archive Le Télégramme)

Ce vendredi 11 mars, c’est par un communiqué que les groupes d’opposition du conseil municipal du Relecq-Kerhuon, Vert Le Relecq- Kerhuon et Marchons pour Le Relecq-Kerhuon reviennent sur le dossier de La Cantine, au Moulin Blanc. « Nous venons d’apprendre que le maire du Relecq-Kerhuon, Laurent Péron, a engagé la commune pour une somme de 1 882 129,70 € dans l’acquisition du terrain concerné par l’éventuel projet immobilier […]. L’acte d’acquisition est daté du 10 novembre 2021. »
Ils soulignent que « c’est donc de manière pour le moins discrète que le maire a pris le risque, il y a quatre mois, d’acheter à BMA ce terrain, alors que le projet immobilier fait l’objet de nombreux recours, dont l’un devant le Conseil d’État, et qu’il cristallise une forte opposition dans la population. » Et ils insistent sur « l’opacité d’un dossier qui requiert dorénavant la plus grande transparence » en interpellant le premier magistrat. Et concluent leur communiqué par le fait qu’ils attendent de plus amples explications et qu’ils rendent visible l’acte d’acquisition sur leur site internet.

Le maire dénonce un « manque de sérieux »

Contacté Laurent Péron, à son tour, répond via un communiqué. Il y rappelle que « le budget prévisionnel a fait l’objet d’un vote lors du conseil municipal du 9 février, au cours duquel siégeaient tous les élus de la Ville, équipe majoritaire comme groupes minoritaires. » Et il ajoute : « S’étonner, en mars 2022, d’un achat prévu depuis plusieurs années et connu du plus grand nombre, de plus voté au budget, est surprenant et met en évidence un manque de sérieux. » Depuis de nombreuses années, la ville a affirmé que cette acquisition serait faite dans le but d’une revente, la première délibération datant du 28 septembre 2017.

«On ne peut aucunement parler d’opacité ou de manque de transparence, ces insinuations induisent une nouvelle fois les citoyens en erreur et laissent planer le doute sur l’intégrité des élus.» indique l’édile. De plus, ajoute-t-il «Je constate une fois de plus que le seul et unique sujet qui préoccupe les groupes minoritaires est la construction d’un programme immobilier, alors que la Ville fait face à de nombreux enjeux d’importance pour notre cité et la vie de nos concitoyens.»

Il conclut son communiqué avec une interrogation plus politique : «Enfin, un communiqué commun entre Vert Le Relecq-Kerhuon et Marchons pour Le Relecq-Kerhuon est surprenant ! Devons-nous voir une alliance, un regroupement sur les prochains mois ?»


Le Relecq Kerhuon. La Cantine : le Conseil d’État valide le projet

Un article signé Frédérique Jourdaa paru dans l’Ouest France du 12 mars 2022

Six ans après le premier permis délivré par la mairie du Relecq-Kerhuon a délivré à la SARL Rosalie, représentante du groupe immobilier brestois Océanic, pour un ensemble immobilier comprenant 53 logements, une maison médicale, une pharmacie, des commerces, un restaurant et un parc de stationnement en sous-sol sur le terrain emblématique de l’ancienne poudrerie, située sur la plage du Moulin Blanc, le Conseil d’État valide les arrêtés du 9 août 2018 et du 8 avril 2019 confirmant ce permis. Une vive opposition s’était d’abord manifestée contre ce projet. Une pétition réunissant plus de mille signataires au sein du collectif Les amoureuses et amoureux de la rade dénonçaient « le bétonnage du littoral » que causerait ce « luxueux ensemble immobilier » qui allait détruire un espace arboré. L’opposition municipale avait aussi pointé la dépollution du site, ainsi que les risques de submersion à l’horizon 2050 sur l’un des derniers espaces boisés de la baie. Ces premiers recours ont échoué.

50 logements

Un couple de propriétaires d’une maison mitoyenne se présentaient le jeudi 17 février devant le Conseil d’État. Ils contestaient la conformité du permis avec le code de l’urbanisme qui prescrit les nouvelles constructions en deça de la bande des 100 mètres à compter de la limite haute du rivage tout comme la compatibilité avec le Plan Local d’Urbanisme qui classe les parcs et espaces boisés significatifs de la commune. Ils soutenaient encore que le permis de construire était illégal au regard du plan local d’urbanisme de Brest métropole et que ce dernier interdisait « dans les zones d’aléa moyen et futur de submersion marine les établissements recevant du public sensible. » Ils dénonçaient enfin « le caractère incomplet du dossier du permis de construire s’agissant de l’impact visuel du projet sur la rade de Brest. »

Par une décision rendue hier vendredi 11 mars, le Conseil d’État rejette l’ensemble de ces arguments ainsi que le pourvoi des requérants. Les travaux pourraient commencer, à moins que d’autres opposants ne ramènent la question de la dépollution du site et son financement sur le devant de la scène.

Frédérique Jourdaa


A cette heure, la mobilisation continue.

Au Relecq-Kerhuon, un rassemblement contre le projet immobilier de la Cantine samedi 19 mars

Publié dans Le Télégramme du 16 mars 2022 à 15h03

Le projet de la Cantine prévoit, entre autres, un ensemble immobilier de 53 logements, une maison médicale ou un restaurant.
Le projet de la Cantine prévoit, entre autres, un ensemble immobilier de 53 logements, une maison médicale ou un restaurant. (Photo archives Le Télégramme)

Samedi 19 mars, un nouveau rassemblement est prévu par les collectifs opposés au projet immobilier de la Cantine du Moulin-Blanc, au Relecq-Kerhuon.

À l’invitation des collectifs « Au pied du mur » et « Amoureuses et amoureux de la rade », un rassemblement est organisée sur le terrain dit de la Cantine, dans le quartier du Moulin-Blanc, au Relecq-Kerhuon, le samedi 19 mars, à 11 h. Ce rassemblement aura un volet pédagogique avec, dans un premier temps, une visite du jardin sur lequel est envisagée entre autres la construction d’un ensemble immobilier de 53 logements, une maison médicale ou un restaurant.

Refus de « l’urbanisation débridée »

Quant au volet revendicatif, ce rassemblement veut faire entendre la voix des « citoyens qui refusent l’urbanisation débridée que connaît actuellement un peu partout la métropole brestoise sous la pression de promoteurs privés ou des spéculateurs », indique l’appel des collectifs. Une pétition a réuni en parallèle quelques milliers de signatures sur Change.org.


Le Relecq-Kerhuon. Rassemblement à la Cantine du Moulin Blanc, samedi

Le Conseil d’État a validé le projet de construction d’une cinquantaine de logements sur le site de la Cantine.
Le Conseil d’État a validé le projet de construction d’une cinquantaine de logements sur le site de la Cantine. | OUEST-FRANCE

Ce rassemblement se veut tout d’abord pédagogique pour identifier les principaux acteurs et se repérer dans les méandres qui ont conduit au projet immobilier porté par le groupe Océanic.

Ce rassemblement se veut aussi revendicatif, pour faire entendre la voix des citoyens « qui refusent l’urbanisation débridée que connaît actuellement un peu partout la métropole brestoise sous la pression de promoteurs privés ou des spéculateurs ».


Promotion immobilière à Brest : des citoyens ne veulent pas être au pied du mur !

Publié dans Le Télégramme du 20 mars 2022

Les participants à l’action, samedi matin, se sont réunis devant le jardin de la Cantine, au Moulin-Blanc, à Brest.
Les participants à l’action, samedi matin, se sont réunis devant le jardin de la Cantine, au Moulin-Blanc, à Brest.

À l’appel des associations « Au pied du mur » et « Amoureuses et amoureux de la rade », une soixantaine de personnes étaient réunies, samedi 19 mars, en fin de matinée, dans le jardin de la Cantine, au Moulin-Blanc, à Brest.
Cyrille Laygues, pour la première association, a dénoncé « le manque de consultation des citoyens lors des projets immobiliers sur Brest Métropole, en particulier celui d’Oceanic Immobilier prévu sur le site de la Cantine ». Claude Morizur a, pour sa part, rappelé l’historique du lieu et son caractère symbolique, puisqu’il a hébergé les personnels de l’ancienne Poudrerie du Moulin-Blanc. Les associations organisent régulièrement des sorties afin de juger, sur place, des problèmes de construction.

Des requêtes destinées aux élus communautaires

L’association « Au pied du mur », qui sera présente le 2 avril sur le plateau Tunisie-Verdun, dans le quartier de Saint-Marc, à Brest, où un autre projet est en cours, ira également à l’hôtel communautaire, le vendredi 25 mars, faire remonter les revendications auprès des élus. Une demande d’assises de l’urbanisme et un message dénonçant un plan local d’urbanisme (Plu) élaboré selon les desiderata des promoteurs sont élaborés, de même que la prise en compte des demandes des électeurs
.


Le Relecq-Kerhuon. Un rassemblement à la Cantine du Moulin Blanc contre le projet immobilier

Ils étaient près de 80 personnes sur le site, samedi 19 mars, à dénoncer « l’absurdité de la construction de logements sur cette zone inondable ». Une lettre ouverte a été adressée au maire du Relecq-Kerhuon (Finistère).
Un article publié dans L’Ouest France du

La pétition pour la construction d’une cinquantaine de logements sur le site de la Cantine a recueilli 2 825 signataires.
La pétition pour la construction d’une cinquantaine de logements sur le site de la Cantine a recueilli 2 825 signataires. | OUEST-FRANCE

Samedi, à l’invitation du collectif « Au pied du mur » et des « Amoureuses et amoureux de la rade », ils étaient près de 80 personnes à visiter le « jardin de la Cantine du Moulin Blanc ». Ils sont 2 825 personnes à avoir signé la pétition afin de dénoncer « l’absurdité » de la construction de logements sur cette zone inondable et d’obtenir la suppression de ce projet immobilier.

Pour le collectif Kerhorre, les « amoureuses et amoureux de la Rade », il s’agissait notamment de pointer le fait que les décisions des tribunaux s’appuient pour l’instant sur une cartographie des services de l’État qui date de 2013.

Une lettre ouverte adressée au maire

Les élus des deux groupes minoritaires ( Vert le Relecq-Kerhuon et Marchons pour Le Relecq-Kerhuon) ont donné lecture d’une lettre ouverte adressée au maire, Laurent Péron, et qu’ils ont déposé dans toutes les boîtes aux lettres des habitants.

Les représentants du collectif « Au pied du mur » ont expliqué leur démarche de mise en place urgente d’assises de l’urbanisme pour « décider ensemble de la ville que nous habitons et d’un urbanisme préservant le bien commun ». Le collectif sera présent à l’hôtel de ville de Brest le vendredi 25 mars pour dénoncer la modification du plan local d’urbanismes (PLU) « au service des desiderata des seuls promoteurs ».


7 élu.e.s du Relecq-Kerhuon questionnent le Maire Laurent Péron dans une Lettre Ouverte déposée dans toutes les boîtes de la commune …

 


Projet immobilier de la
Cantine du Moulin Blanc
Lettre ouverte à Monsieur Le Maire du Relecq-Kerhuon
Le Relecq-Kerhuon, le 16 mars 2022,

Monsieur Le Maire, comme vos concitoyens, nous attendons de vous des réponses claires et publiques sur un dossier jusqu’ici resté pour le moins opaque.

Vous avez donc signé le 10 novembre 2021, l’acte d’acquisition des parcelles de la Cantine du Moulin blanc concernées par un projet immobilier de grand luxe, pour la somme de 1 882 129, 70€, sans que la moindre information ne soit faite aux élu.e.s et aux habitant.e.s.

  • Pourquoi, Monsieur Le Maire, avoir agi ainsi, vous dispensant de toute communication publique alors que l’acte engageait lourdement la collectivité locale ?

  • Pourquoi, Monsieur Le Maire, avoir pris ce risque, le 10 novembre 2021, de l’achat du site de la Cantine du Moulin blanc alors que vous saviez qu’un recours était engagé devant le conseil d’état, et que la décision pouvait conduire à la suspension du projet ?

  • Depuis, Monsieur Le Maire, avez-vous signé l’acte de vente des parcelles tout juste acquises au Groupe Océanic, porteur du projet immobilier ? Si oui, pourquoi acheter pour vendre ? Le promoteur ne pouvait-il pas acheter directement à BMA ? Quel est donc l’intérêt de l’opération si ce n’est porter des frais d’actes au budget communal ? Si oui encore pourquoi ne pas l’avoir rendue publique ? Et si non, pourquoi ne pas l’avoir fait ?

  • Le site fera l’objet d’une dépollution, dont le coût est chiffré à 1 million d’euros comme vous l’avez annoncé Monsieur Le Maire. Pourquoi l’étude préalable n’a-t-elle pas été rendue publique ? Quelle démarche a été mise en œuvre pour estimer le niveau de pollution ? Quelles normes ont été appliquées pour évaluer l’importance de la pollution ? Quelle méthode sera mise en œuvre pour dépolluer, avec quel objectif ? Comment le coût de la dépollution a-t-il été estimé ? Qu’est-il prévu pour contrôler les étapes de dépollution et s’assurer du service fait ?

  • Le risque de submersion marine est déjà avéré sur cette zone, et sera amplifié par la montée des eaux liée à l’évolution climatique. Comme vous le savez en tant que Vice-Président Littoral et Espaces Sensibles de Brest Métropole, faisant écho aux conséquences attendues, le groupe des élus de la gauche sociale et écologie qui siègent au Conseil Métropolitain dont Mme Vefa Kerguillec (Vice-Président Eau et Assainissement) a souhaité dans le numéro de février de Sillage la mise en œuvre d’une démarche proactive pour intégrer les risques d’inondation par submersion dans les règles d’urbanisation sachant que les rapports du GIEC sont de plus en plus alarmants. De récents séismes ont de plus fragilisé la piscine voisine. Comment ces risques sont-ils anticipés par le promoteur ? En cas d’incident ou d’accident, Monsieur Le Maire, en quoi la responsabilité de la commune, signataire du permis de construire, est-elle engagée ?

Jusqu’ici, Monsieur Le Maire, les arguments des opposants majoritaires sur la commune, n’ont pas été entendus par vous-même. Comment peut-on se dire démocrate et faire fi de la volonté populaire ? Pour rappel 53% des votants ont dit «Non» au projet immobilier lors des élections municipales, et 2800 « amoureuses et amoureux de la rade »  ont signé la pétition pour en réclamer la suspension.

Monsieur le Maire, vous avez déclaré dans la presse (Le Télégramme de Brest, édition du 11 mars 2022) que dans ce dossier « on ne peut aucunement parler d’opacité…». L’invitation vous est lancée de faire la démonstration de votre volonté de transparence en répondant clairement et publiquement à ces questions qui interrogent la posture de gouvernance, la conception de la démocratie locale, la politique d’urbanisme et l’état des relations entre les élus et les promoteurs privés.

Les élu.e.s VLRK :

Marion MAQUINGHEM
Sonia Le CORRE
Gérard MARSOLLIER

Les élu.e.s Marchons pour Le Relecq-Kerhuon
Armelle COFFIN
Laurence GARRIGUES-KERHASCOËT
Georges BARBIER
Jean-Marie FOURMANTIN


Brest Métropole. La politique d’urbanisme provoque de vifs débats au conseil communautaire

Un article de Laura Daniel publié dans l’Ouest France du

En guise de comité d’accueil, une trentaine de membres du collectif citoyen Au pied du mur ont interpellé les élus à l’ouverture du conseil de métropole. | OUEST-FRANCE

À Brest et ses alentours, de nombreux projets immobiliers sont contestés par des collectifs de citoyens. La politique d’urbanisme menée par la Métropole suscite des remous au sein même de sa majorité politique. Elle a fait débat lors du conseil communautaire ce 25 mars 2022. 

Répondre à la pénurie de logements, tout en préservant le cadre de vie et l’environnement. C’est l’épineux débat qui a agité le conseil communautaire de la Métropole de Brest, ce vendredi 25 mars 2022. Trois délibérations y étaient en effet consacrées au Plan local d’urbanisme (PLU), un document adopté en 2014, connu pour sa technicité et dont la mission est de planifier et régir l’aménagement du territoire.

Alors que Tifenn Quiguer, vice-présidente à l’urbanisme, prend la parole pour présenter des modifications, son intervention est rendue difficilement audible par la clameur de manifestants devant l’hôtel de ville. Il s’agit d’une trentaine de membres du collectif Au pied du mur, regroupant des citoyens opposés à des projets immobiliers sur le territoire.

Leurs revendications : organiser des « assises de l’urbanisme » et réviser le PLU pour qu’il soit davantage garant des intérêts environnementaux et sociaux. « Il a été rédigé quand il n’y avait pas encore de dynamique de spéculation immobilière à Brest et n’a pas été fait pour encadrer l’activité des promoteurs », estiment-ils.

Lire aussi : Brest. Face à la « bétonisation », ils demandent des assises de l’urbanisme

Manque de concertation citoyenne

Dans la salle où se tient le conseil communautaire, le sujet provoque aussi des controverses. Glen Dissaux, chef de file des élus écologistes, faisant pourtant partie de la majorité, l’annonce d’emblée : ils voteront contre. S’il reconnaît que certaines modifications présentées « vont dans le bon sens », il estime que « cette délibération pose de gros problèmes, principalement concernant l’ouverture à l’urbanisation de plus de 20 hectares ».

Pour lui, comme pour le collectif à l’extérieur, les contributions citoyennes n’ont pas suffisamment été prises en compte. « Nous sommes en train de travailler à la construction d’une charte permettant d’établir des règles de dialogue avec les citoyens », lui répond Tifenn Quiguer.

La densification contre l’étalement urbain

Plus largement, c’est la politique d’urbanisme menée par la Métropole qui pose question. Avec deux visions qui s’opposent. « Nous faut-il perpétuellement attirer de nouveaux habitants ? Quelle densité urbaine est souhaitable ? » interroge Glen Dissaux.

Du côté de l’exécutif socialiste, on assume privilégier la densification à l’étalement urbain. Et Tifenn Quiguer de rappeler la situation économique du territoire : une pénurie de logement doublée d’une forte spéculation immobilière. « La rareté amène la flambée des prix et la gentrification. Je ne suis pas pour la ville excluante. »

Lire aussi : À Brest et autour, où en est l’immobilier ? Tous les articles de notre dossier

« Débat de privilégiés »

Pour François Cuillandre, il s’agirait même là d’un « débat de privilégiés ». Le président de Brest Métropole évoque ainsi un courrier que lui a adressé un père de famille inquiet pour son fils, étudiant, contraint de dormir dans sa voiture faute de pouvoir trouver un toit. « On peut vouloir tout dans le meilleur des mondes, mais on sera rattrapé par la réalité du logement », abonde Dominique Cap, vice-président et maire de Plougastel-Daoulas.

Les groupes des élus écologistes, Brest c’est vous (droite) et Brest Progressiste (LREM) votent contre. Celui de la gauche sociale et écologiste s’abstient. La délibération est adoptée.


Vifs débats à Brest métropole sur les sujets d’urbanisme

Un article de Pierre Chapin publié dans Le Télégramme du 25 mars 2022

Une trentaine de manifestants ont bruyamment accueilli les élus, en amont du conseil.
Une trentaine de manifestants ont bruyamment accueilli les élus, en amont du conseil. (Photo Le Télégramme/Pierre Chapin)

Le conseil de Brest métropole a voté, ce vendredi 25 mars, une septième modification de son Plan local d’urbanisme (PLU), adopté en 2014. Non sans mal, puisque la majorité de gauche a affiché au grand jour certaines divisions sur le sujet.

Et de sept ! Le conseil de Brest métropole s’est penché ce vendredi 25 mars sur la septième modification de droit commun à son dernier Plan local d’urbanisme, auxquelles on pourrait ajouter deux modifications simplifiées. Que retenir du dossier initié il y a plus d’un an ? Essentiellement que quelque 20 hectares à Brest (huit à Kerlinou, neuf à la Fontaine-Margot et deux sur la rue Pierre-Sémard) et Guipavas (1,5 ha à Quélarnou), vont être ouverts à l’urbanisation, notamment pour répondre à l’ambition de créer chaque année 1 300 nouveaux logements.

« Près de 85 % des réalisations l’ont été en renouvellement urbain en 2021 et 74 % concernent du logement collectif », rappelle Tiffen Guiguer, à peine audible alors que des manifestants (lire par ailleurs) crient leur hostilité face à ce PLU modifié sous les fenêtres du conseil.

« Débats de privilégiés »

Mais c’est Glen Dissaux qui fera entendre sa voix, dissonante dans la majorité, en annonçant un vote défavorable des élus écologistes. Et en laissant filtrer ce qui pourrait dessiner une ligne de fracture : « Quelle vision de la ville partage-t-on ? Faut-il chercher toujours à attirer de nouveaux habitants, et combien ? Nous ne pouvons pas nous satisfaire de projets massifs sur le port, à la gare ou ailleurs, qui ne répondent pas aux besoins des habitants ».

Sur son fauteuil de président, François Cuillandre secoue ostensiblement la tête, souffle de dépit. Et finit par réagir comme on balaie des arguties : « Je dirai juste que quand on reçoit, comme en septembre, un courrier de parents vivant dans les Côtes-d’Armor, disant que leur fils venu faire ses études à Brest dort dans sa voiture, ça fend le cœur ».

Plus tard, il appuiera : « Nous avons ici des débats de privilégiés. Tous les jours, je reçois des courriers de personnes ayant des problèmes de logements, ce qui est la première des inégalités. Si l’offre ne se fait pas ici, elle se fera dans la troisième couronne, où on ne se pose pas les mêmes questions ».

Les maires de droite à la rescousse

Des arguments repris à leur compte par les maires de droite du Gica, Pierre Ogor et Dominique Cap en tête. « Moi aussi je suis élu depuis 20 ans, et je n’ai jamais connu une période aussi compliquée pour le logement », renchérit le maire de Plougastel. Un renfort précieux : outre les écologistes, les élus de la Gauche sociale et écologiste feront défaut à la majorité en s’abstenant (ce qui vaudra à François Cuillandre d’interpeller directement Patrick Appéré), quand les marcheurs du groupe « Brest progressiste » et les élus de « Brest, c’est Vous ! » voteront contre cette délibération.

Ces divisions pourraient refaire surface : une huitième modification du PLU est déjà annoncée pour laquelle la concertation préalable se déroulera du 5 avril au 5 mai 2022.

En complément

Vers une charte de la construction à Brest métropole

Le collectif « Au pied du mur » souhaite l’installation d’Assises de l’urbanisme sur Brest métropole.

Perles de Saint-Marc, la Cantine au Relecq-Kerhuon, les Jardins de l’Adoration à Saint-Martin, projet d’Iroise Immobilier au Stang Alar, ou encore îlot Pierre-Sémard au port : les riverains mobilisés contre des projets immobiliers, réunis au sein du collectif Au pied du mur, ont l’impression de ne pas peser face aux promoteurs, aux quatre coins de la métropole.

« Réviser vraiment le PLU »

Alors, ce vendredi 25 mars, ils ont décidé d’interpeller les élus, à l’entrée du conseil de métropole, pour dire ce qu’ils pensaient de cette nouvelle modification du Plan local d’urbanisme (PLU). « Le PLU date de 2014, a été rédigé sur la base de données datant du début des années 2010 et n’a pas été fait pour encadrer l’activité des promoteurs. Il est temps de le réviser vraiment, autrement que par petites touches tous les ans », milite Bénédicte Havard Duclos.

Le collectif appelle ainsi à de véritables Assises de l’urbanisme, en vue d’une charte qui engagerait élus, habitants et promoteurs. « Les recours gracieux contre permis de construire ou contributions pour cette modification du PLU sont balayés par la collectivité, malgré le sérieux de nos travaux. On a l’impression aujourd’hui que les élus ne collaborent qu’avec les promoteurs », déplore Vincent Langlet, engagé dans l’association SaveStangAlar.

« Poser les règles d’un dialogue »

Il a toutefois reçu, jeudi 24 mars, une bonne nouvelle signée de la main de la vice-présidente à l’urbanisme Tiffen Quiguer. « Elle évoque un travail pour la rédaction d’une charte, dans les trois ans », résume l’associatif, qui pour l’heure accueille avec prudence cette annonce.

Lors du conseil de métropole, l’élue confirmera la démarche : « On va mettre en place un dispositif pérenne. On travaille à la mise en place d’une charte de la construction, avec les promoteurs et les habitants, qui permettra de poser les règles d’un dialogue permanent. On va mandater une maîtrise d’œuvre pour nous accompagner ».

Pierre Chapin


Le 7 avril, Le Relecq-Kerhuon s’apprête à revendre La Cantine du Moulin Blanc au promoteur Azria .

La cantine DU MOULIN-BLANC
Mise à jour du 5 avr. 2022

Le Maire, Laurent Péron, s’appuie sur une délibération du Conseil municipal du 28 septembre 2017 qui autorisait le précédent Maire,Yohann Nédélec, à acheter le terrain à Brest Métropole Aménagement.

Il aura fallu les recours répétés de riverains contre le permis de construire pour que la population s’en émeuve et qu’un puissant mouvement de résistance s’organise au sein de la commune, de la métropole, et au delà.

En dépit de cette pression populaire, la ville a fait l’acquisition le 10 novembre 2021 de ce bien commun métropolitain afin de le revendre au promoteur immobilier Patrice Azria du Groupe Océanic. Celui-ci veut y édifier un immeuble haut de gamme en front de mer, sur zone inondable.

La cession des parcelles de la Cantine du Moulin Blanc figure à l’ordre du jour du Conseil municipal qui se réunit ce jeudi 7 avril 2022 à 18H en Mairie du Relecq-Kerhuon.

Le monde entier, dont les 3000 signataires de la pétition « Amoureuses et Amoureux de la Rade de Brest », pourra suivre la retransmission en direct de ce Conseil sur le site internet de la ville du Relecq-Kerhuon … 


Au Relecq-Kerhuon, la majorité accuse l’opposition de diffamation sur le projet de la Cantine

Publié dans Le Télégramme du 8 avril 2022

Le rapporteur public du conseil d’État avait conclu, le 17 février dernier, au rejet du pourvoi des riverains, ce qui signifierait, s’il est suivi, un feu vert pour la construction de l’ensemble immob
Le rapporteur public du conseil d’État avait conclu, le 17 février dernier, au rejet du pourvoi des riverains, ce qui signifierait, s’il est suivi, un feu vert pour la construction de l’ensemble immobilier. (Photo archives Le Télégramme)

Jeudi 7 avril, les élus du Relecq-Kerhuon avaient rendez-vous à la mairie pour le deuxième conseil municipal de l’année. Il y a été question pendant une bonne partie de la séance du projet immobilier de la Cantine, au Moulin-Blanc.

Laurent Péron, le maire, introduit ce conseil par une intervention liminaire qui a pour but de répondre à la lettre ouverte et commune écrite par les groupes d’opposition « Marchons vers le Relecq-Kerhuon » et « Vert Le Relecq-Kerhuon ». Cette lettre datant du 17 mars dénonçait l’achat par la ville, acte de vente joint, du terrain dit « La Cantine », situé au Moulin-Blanc.

L’acte notarié de la vente divulgué

Laurent Péron qualifie comme étant insupportable la situation autour de cette opération immobilière. Pour rappel, la Ville est en cours d’achat de ce terrain auprès de Brest Métropole aménagement (BMa) et le revendra à un entrepreneur afin d’ériger des logements. Son intervention a pour but de remettre « certaines vérités à leur place » et de poser deux questions pour lesquelles il attend encore une réponse.

L’élu se demande ainsi comment les groupes d’opposition se sont-ils procuré l’acte notarié de la vente, appuyant sur le fait que « ce document est en ce moment en procédure administrative et n’est pas encore public ». Dans un second temps, il suggère à ces mêmes élus d’expliquer leurs sous-entendus, qu’il caractérise de « propos diffamatoires », au sujet de « l’état des relations entre les élus et les promoteurs privés » comme cela est écrit dans la lettre ouverte.

« Secret des sources, bien évidemment ! »

Gérard Marsollier prend la parole au nom de « Vert Le Relecq-Kerhuon » : « À la question : a-t-on eu le document de façon frauduleuse, la réponse est non et à la question, qui nous l’a donné, la réponse est non : secret des sources, bien évidemment ! ». Quant à « Marchons vers le Relecq-Kerhuon », Georges Barbier dit n’avoir rien à répondre pour la première question et ne pas connaître l’origine du document. Pour ce qui est de la deuxième question, il renvoie à ce qu’il avait dit en commission. Il ajoute connaître des communes qui fonctionnent différemment par des montages financiers avec une « sollicitation du promoteur pour participer au financement de l’économie ».

La majorité portera plainte

Tout comme Laurent Péron, qui considère ces interventions comme des non-réponses, Tom Héliès, le premier adjoint, demande une suspension de séance accordée par le maire. Les élus de la majorité municipale quittent la salle pour y revenir cinq minutes plus tard, avec un communiqué. Lu par Tom Héliès, il met l’accent sur les atteintes et attaques que subissent les élus de la majorité en rappelant que le respect est inhérent à la démocratie. Des excuses sont demandées avant qu’il ne soit indiqué qu’une plainte sera déposée pour diffamation.


Le Relecq-Kerhuon. Un conseil municipal marqué par une suspension de séance

Cette suspension de séance, jeudi 7 avril 2022, fait suite aux propos diffamatoires tenus par les deux groupes minoritaires au Relecq-Kerhuon (Finistère). Le maire, Laurent Peron, s’est adressé aux élus de l’opposition.

En début de conseil municipal, le maire, Laurent Peron, est intervenu sur le dossier du projet immobilier du terrain de la Cantine tant décrié par les élus des deux groupes minoritaires.
En début de conseil municipal, le maire, Laurent Peron, est intervenu sur le dossier du projet immobilier du terrain de la Cantine tant décrié par les élus des deux groupes minoritaires. |

Lors du conseil municipal du jeudi 7 avril 2022 du Relecq-Kerhuon (Finistère), le groupe majoritaire, L’Union pour Le Relecq-Kerhuon a suspendu la séance. Cette suspension, acte fort de l’assemblée délibérante, n’est pas anodine.

« Depuis la campagne électorale, donc depuis trois ans maintenant, les candidats et les élus de L’Union pour Le Relecq-Kerhuon sont constamment attaqués, humiliés par les élus minoritaires. Ils laissent planer le doute sur leur intégrité et propagent de fausses vérités auprès de la population, les accusant de manquer de transparence. Nous sommes jetés en pâture sur les réseaux sociaux, à travers des tracts distribués aux habitants ou encore, plus récemment, dans une lettre ouverte à destination du maire », explique Tom Héliès, pour le groupe majoritaire.

Sur le projet immobilier de la Cantine, Laurent Péron, maire, et son équipe ont répondu aux questions qui portaient sur ce dossier lors des conseils municipaux, qui n’avaient pourtant pas de lien direct avec l’ordre du jour. Les groupes minoritaires ont néanmoins fait le choix de refaire l’histoire autour de ce projet afin de nourrir les craintes et faire monter une contestation.

Une plainte déposée

« Depuis quelques semaines, il est possible de lire sur vos réseaux sociaux respectifs, un lien que vous partagez, amenant à un acte notarié concernant la vente du foncier de la Cantine, détaille le maire. Au moment où vous l’avez publié, vous n’avez pu l’avoir que de façon illégale. En effet, ce document est en ce moment en procédure administrative et n’est pas public. Ce que j’annonce a été constaté par un huissier de justice. »

« Le dossier de la Cantine demeure une obsession chez les élus des deux groupes minoritaires (Vert Le Relecq-Kerhuon et Marchons pour Le Relecq-Kerhuon), fait part Tom Héliès. Pourquoi commencer à s’intéresser à un projet quatre ans après son commencement ? Pourquoi accuser, sans preuves, les élus de la majorité, en sous-entendant qu’il y a des histoires d’argent et de passe-droit entre la ville et le porteur du projet ? Pourquoi incessamment proférer des mensonges auprès des habitants afin de faire croire à un manque de transparence de leurs élus locaux ? Pourquoi stigmatiser la vie de notre ville à un seul projet et délaisser tous les autres sujets d’importance. »

Aujourd’hui, les élus majoritaires disent « stop ». « Notre conseil municipal, mais surtout notre ville, valent plus que ces querelles infantiles. Une plainte sera également déposée dès ce vendredi 8 avril pour diffamation », conclut Tom Héliès.

« Nous ne révélerons pas nos sources »

Sur l’acte notarié, Vert Le Relecq-Kerhuon a répondu : « Nous ne l’avons pas eu de façon frauduleuse. Pas question de donner le nom de la personne qui nous l’a communiqué. Nous ne révélerons pas nos sources. »

Pour Marchons pour Le Relecq-Kerhuon : « Nous n’en connaissons pas l’origine et nous avons pris seulement en compte cette information. »

« L’acte notarié a été signé en novembre, le maire ne nous en a jamais parlé lors des conseils municipaux. Je trouve ça choquant , affirme Jean-Marie Fourmantin, de Marchons vers Le Relecq-Kerhuon. Nous allons continuer le combat sur ce dossier. Nous sommes les porte-parole des habitants. »

Le conseil en bref

Claudie Bournot-Gallou, adjointe aux finances, a donné lecture du compte administratif de l’exercice 2021 (vert Le Relecq-Kerhuon et Marchons pour Le Relecq-Kerhuon votent contre). Le compte de gestion de l’exercice 2021 a été certifié conforme et n’appelle ni observation et ni réserve de la part du trésorier principal de Brest métropole.

À noter également le renouvellement d’une convention pour la lutte collective contre les frelons asiatiques. Et une convention de partenariat entre la ville et l’association Art et Vie pour la période 2022-2024.


Le Relecq-Kerhuon. Conseil municipal : la réponse de l’opposition

En réponse à l’article du conseil municipal (Ouest-France du 12 avril), les deux groupes de l’opposition « Vert Le Relecq-Kerhuon » et « Marchons pour le Relecq-Kerhuon » ont tenu à s’exprimer.

« Poser des questions n’est pas diffamer
Il y a une nuance entre poser des questions pour avoir une vision claire comme nous le faisons et tenir des propos diffamatoires, comme le prétendent le maire et son 1er adjoint. Nous n’avons jamais eu l’intention de diffamer qui que ce soit et nous regrettons que nos propos soient utilisés de la sorte. Lors de ce conseil, il nous a été prêté des mauvaises intentions dans une mise en scène théâtralisée qui ne trompe personne. Nous n’avons fait que poser des questions légitimes que se posent les citoyens et auxquelles M. le maire ne répond pas sauf par d’autres questions, dans un procédé rhétorique éculé. Il ne manque pas au passage de nous intimider avec des propos méprisants, comme malheureusement c’est bien souvent le cas dans les conseils municipaux de cette mandature. Nous appelons à l’instauration d’un climat de coopération au sein du conseil, ce qui n’est pas le cas actuellement. »

A ce jour, la mobilisation continue. Consulter la mise à jour au 31 mai 2022 par ici …

 



L’ Arbre chronologique du Projet immobilier
de la Cantine du Moulin Blanc.



Rendez-vous sur le site de la pétition en ligne : https://www.change.org/LaCantineDuMoulinBlanc

Et aujourd’hui, où en sommes-nous ?

Historique du projet immobilier de La Cantine du Moulin Blanc

http://www.prendreparti.com/la-cantine-du-moulin-blanc/

Une réponse sur “L’absurdité du projet immobilier de La Cantine du Moulin Blanc …”

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