Médias et politiques se fichent du rapport du Giec !

Le 2ème rapport du GIEC est sorti ce jour .« C’est un terrible avertissement sur les conséquences de l’inaction », résume Hoesung Lee, le président du GIEC. « Cela montre que le changement climatique est une menace grave et croissante pour notre bien-être et une planète saine. Nos actions d’aujourd’hui façonneront la façon dont les gens s’adapteront et la nature réagira aux risques climatiques croissants ».


Rapport du GIEC – Un terrible avertissement !

Les 2 rapports vulgarisés par la société de médias et d’actualités Limit , avec les commentaires de Jean-Pascal Van Ypersele (Physicien et Climatologue) et Jean-Marc Jancovici (Polytechnicien, Ingénieur) … Une vidéo de 4’25 »


RAPPORT DU GIEC : CHANGER, OU DISPARAÎTRE

Pour aller plus loin, Paloma Moritz nous aide à décrypter ce rapport du GIEC, une vidéo de 20’47 » produite et diffusée par Blast le 4 mars 2022 en compagnie de l’activiste Camille Etienne .

 


St Malo : la cale de Rochebonne vue du ciel par le drone d’Easy Ride

Climat : Rien ni personne ne sera épargné, estime le Giec dans un nouveau rapport

Climat : Rien ni personne ne sera épargné, estime le Giec dans un nouveau rapport

C’est dans un contexte d’incertitude sanitaire et politique que paraît le nouveau rapport du Giec. Les experts du climat établissent un constat sans appel sur les impacts du changement climatique.

Le Giec estime que rien ni personne ne sera épargné. D’ici moins d’un siècle, 18 % des espèces animales pourraient disparaître, à l’image des dragons de Komodo, des raies mantas, des ours polaires. Le manque d’eau à certains endroits, la montée du niveau des mers à d’autres, pourraient toucher la moitié de l’humanité. « Nous estimons qu’entre 3,3 et 3,6 milliards de personnes dans le monde, sont vulnérables au changement climatique », indique Debra Roberts, co-présidente du Giec.

8 à 80 millions de personnes souffriront de la faim d’ici 2050

Autre chiffre très inquiétant : 8 % des terres cultivables seront inadaptées à la culture d’ici la fin du siècle, et pourraient ressembler à ce que l’on constate déjà à Chypre, où même les oliviers souffrent de la sécheresse. La baisse des rendements agricoles et de la pêche aura des conséquences sur la sécurité alimentaire. 8 à 80 millions de personnes souffriront de la faim d’ici 2050. Le fond des océans n’est pas épargné, en témoigne la célèbre barrière de corail, bien mal en point.

Des dommages irréversibles déjà observés

Gonéri Le Cozannet, auteur du rapport, explique que 3,3 et 3,6 milliards de personnes habitent dans des contextes très vulnérables au changement climatique et que ce que les précédents rapports du GIEC prévoyaient se vérifient aujourd’hui. On peut notamment observer une augmentation des vagues de chaleur, des précipitations extrêmes ou encore une élévation du niveau de la mer. Aussi, ces vagues de chaleur ont des conséquences directes sur la santé humaine mais aussi sur l’économie ou encore la biodiversité.

Des inégalités entre les pays

Gonéri Le Cozannet évoque notamment les inégalités en Afrique. « Le changement climatique compromet l’atteinte des objectifs de limiter la faim, donc assurer la sécurité alimentaire, assurer l’accès à l’eau« , explique-t-il. En effet, ce que subit l’Afrique, l’Europe, par exemple, ne le subit pas. Il évoque également les zones soumises à de trop fortes chaleurs qui ne permettront plus d’y vivre.

Des solutions ?


Le GIEC sonne encore l’alerte, et tout le monde s’en cogne

France Inter Une chronique de Camille Crosnier dans « Passe au vert » sur France Inter
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat (GIEC) a publié un nouveau rapport sur les effets du réchauffement climatique et la nécessité de s’adapter. Traitement médiatique quasi nul, dans le contexte de guerre en Ukraine. Sans faire de comparaison malvenue : comment faire exister cette urgence ?


Médias et politiques se fichent du rapport du Giec

Un article paru dans Reporterre du 4 mars 2022

Le silence. Voici quatre jours que le rapport du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a été publié, et, malgré ses conclusions alarmantes, il n’a suscité que très peu de réactions.

Médiatiques, tout d’abord. Si certains titres de presse écrite (Le Monde, Libération, Médiapart…), ont consacré au rapport de longs articles de décryptage, le jour de sa sortie, le 28 février, les journaux télévisés n’ont pas montré le même intérêt. La publication du document n’a tout simplement pas été évoquée sur TF1 et M6. Sur France 2 et France 3, les journalistes se sont contentés de le mentionner rapidement.

« Bilan pour cette journée de publication du rapport du Giec dans les JT : 0 auteur du rapport invité en plateau ou en visio, 0 journaliste environnement en plateau, 0 interview d’auteurs du rapport ou d’autre scientifique dans un reportage », a déploré dans un tweet Véronique Etienne, membre du collectif « Plus de climat dans les médias ». Une bien maigre couverture pour un rapport qui affirme que les conséquences du changement climatique se sont amplifiées, et qu’elles vont s’accélérer quoi qu’il arrive.

Un choix éditorial

Certes, l’actualité de la guerre en Ukraine occupe (à juste titre) une grande place dans les médias. Mais les JT n’ayant même pas mentionné le rapport du Giec ont pourtant trouvé le temps de diffuser un reportage sur le carnaval de Venise, ou le succès des poêles à granulés. Le problème vient donc d’un manque d’envie ou de formation sur la question climatique, plutôt que d’une absence de place dans les journaux. Par exemple, Reporterre avait choisi de publier lundi 28 février quatre articles autour du rapport du Giec, tout en publiant d’autres articles relatifs à la guerre en Ukraine. L’information présentée au public découle toujours d’un choix rédactionnel.

Ce silence des médias de masse est d’autant plus critiquable que certains militants climat voient un lien évident à faire entre la situation actuelle en Ukraine, et le changement climatique. «  [La guerre en Ukraine] devrait aussi jeter un autre éclairage sur les dernières conclusions du Giec, sorties ce lundi et passées quasiment inaperçues. En esquissant les contours d’un monde à + 3 °C, elles n’impliquent rien de moins que la perspective de la guerre en France », a écrit l’activiste Théo Rougier, dans un blog Mediapart.

En août 2021, la publication du premier volet du rapport avait déjà été éclipsée par l’arrivée du footballeur Lionel Messi au club du Paris-Saint-Germain.

Les réactions politiques n’ont pas été plus nombreuses cette semaine : seuls quelques candidats à l’élection présidentielle se sont exprimé sur le sujet. « La guerre au pire moment, quand il faudrait s’unir face au chaos climatique. Énième alerte du GIEC : il faut bifurquer d’urgence », a réagi Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) dans un tweet. « Nous devons agir, dès maintenant », a affirmé le candidat écologiste Yannick Jadot. Même son de cloche pour Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste) : « Plus que jamais, justice sociale et justice climatique sont indissociables », a-t-il rappelé dans un communiqué. « Le rapport du Giec est alarmant, a déclaré Anne Hidalgo (Parti socialiste) sur Twitter. Les conséquences directes sur nos vies sont et seront dramatiques. Sortons de l’inaction climatique et agissons urgemment pour protéger notre biodiversité. »

Aucun commentaire, en revanche, des candidats de droite à l’élection présidentielle, ni du président de la République Emmanuel Macron, qui a pourtant eu le temps de saluer une information à ses yeux plus considérable que le changement climatique : le décès de l’animateur Jean-Pierre Pernaut. ..

Une réponse sur “Médias et politiques se fichent du rapport du Giec !”

Les commentaires sont fermés.