Dans le quartier de Saint-Barthélémy à Marseille, un ancien McDonald’s à l’arrêt depuis sa liquidation judiciaire, a été réquisitionné par d’anciens salariés qui l’ont transformé en fast-food social. Ce 19 décembre, des burgers bio ou vegan, réalisés par des restaurateurs locaux ont été offerts aux habitants en présence de José Bové venu apporter son soutien symbolique à « L’après-M »…
C’est « l’après M », proclame la nouvelle enseigne trônant sur le toit de cet ancien McDonald’s des quartiers nord de Marseille. Tout un symbole, pour les initiateurs de ce nouveau fast-food social inauguré le samedi 19 décembre … Une vidéo de 6’29 » signée « Le Tarpin Bien » qui s’est rendu à L’Après M pour assister à la distribution de colis alimentaires !
🍔 MARSEILLE : UN MACDO TRANSFORMÉ EN CENTRE SOCIAL
![](http://www.prendreparti.com/wp-content/uploads/2020/12/Screenshot_2020-12-25-Nantes-Révoltée--300x286.png)
➡️ Derrière cette transformation spectaculaire, la lutte acharnée de ses anciens employés qui ont réquisitionné le fast food qui avait été placé en liquidation judiciaire, et le soutien des habitants. 300 000 personnes ont été nourries dans ce lieu depuis le premier confinement : des paniers de nourriture étaient distribués gratuitement au niveau du « drive » de l’enseigne. L’idée est aussi de faire du lieu un centre de dépistage COVID.➡️ Ce projet de renaissance symbolique est unique en son genre, mais il rappelle bien d’autres initiatives solidaires dont on parle trop peu dans l’océan de morosité ambiante, des sauvetages d’exilés en Méditerranée jusqu’aux repas solidaires, par exemple L’Autre Cantine à Nantes, qui distribue des dizaines de milliers de repas bénévolement aux personnes dans le besoin.
« Les pouvoirs publics nous ont abandonnés, le salut ne viendra que des habitants » explique un bénévole de « L’après M » : un horizon d’auto-organisation mis en pratique. Le monde d’après s’invente maintenant.
« On ne veut pas faire de ce lieu un symbole politique mais un symbole humain. On cherche avant tout à combattre la misère », a expliqué Kamel Guemari, ex-salarié et syndicaliste du McDo de Saint-Barthélémy …
C’est le premier test grandeur nature du projet de reconversion en fast-food social du restaurant McDonald’s de Saint-Barthélémy (14e), transformé en plateforme de distribution alimentaire depuis le début du premier confinement. Depuis ce matin, les bénévoles mobilisés pour le devenir de l’établissement vendent à prix libre un millier de hamburgers de steak végétal solidaires en drive voiture et piéton préparés pour l’occasion.
Un nombre important d’habitants s’est déplacé des quatre coins de la ville pour faire vivre le lieu et apporter leur contribution à cette journée placée sous le signe de l’entraide.
Plusieurs élus locaux ou personnalités politiques ont tenu à être présents pour cet événement très médiatisé, dont José Bové, ancien député européen écologiste, qui s’est déjà illustré dans son combat contre la mondialisation en participant au démantèlement d’un McDonald’s en 1999 à Millau.
Une ouverture ponctuelle pour gagner encore en visibilité dans l’attente d’une décision de McDonald’s sur la cession ou non du site. L’association L’après M, porteuse du projet, veut inciter le géant américain à faire une donation de l’établissement à une fondation.
À Marseille, José Bové apporte son soutien au premier fast-food social
Publié dans Le Midi Libre du
L’ancien député européen José Bové s’est rendu à Marseille, samedi 19 septembre, pour apporter son soutien symbolique à « L’après-M ». Cette enseigne, en lieu et place d’un ex-McDonald’s d’un quartier paupérisé du nord de Marseille, se revendique « fast-food social ». L’ancien McDo a été réquisitionné par d’anciens salariés avec le soutien d’habitants et d’associations, pour devenir le centre d’un projet social mêlant banque alimentaire, mais aussi lieu de formation et d’insertion professionnelle. Une première. Samedi dernier, les burgers, bio ou vegan, réalisés par des restaurateurs locaux, ont été offerts aux habitants du quartier. José Bové était présent.
« Ce lieu est devenu un symbole », s’est félicité l’ex-eurodéputé écologiste cité par l’AFP. Il s’est amusé de voir « un symbole de la malbouffe se transformer en un lieu de solidarité », lui qui fut à l’origine du démontage du McDonald’s de Millau il y a un peu plus de vingt ans, en 1999. Une action syndicale emblématique de désobéissance civile et symbolique, à l’époque, de l’anti-malbouffe. « Qu’est-ce que cela représente ? Je sais comment c’est construit, j’en ai démonté un », a-t-il encore ajouté, rapporte l’AFP.
Lancement symbolique d’un fast-food social dans un ancien McDo à Marseille
C’est « l’après M », proclame la nouvelle enseigne trônant sur le toit de cet ancien McDonald’s des quartiers nord de Marseille. Tout un symbole, pour les initiateurs de ce nouveau fast-food social inauguré samedi 19 décembre, qui ont pu compter sur le soutien de l’ancien député européen José Bové dans le lancement de leur projet.
A l’arrêt depuis sa liquidation judiciaire en décembre 2019, le McDonald’s de Saint-Barthélémy, réquisitionné par d’anciens salariés avec le soutien des riverains et de nombreuses associations, est devenu le centre d’un projet social conjuguant une banque alimentaire à un lieu de formation et d’insertion professionnelle, au sein d’un arrondissement – le 14e – où le taux de pauvreté dépasse les 40 %.
Ses animateurs, qui revendiquent le soutien de 54 associations, indiquent notamment avoir distribué, durant le confinement, des dizaines de milliers de colis alimentaires et de kits d’hygiène, sans aucune aide publique.
« Si c’est possible ici, ce sera possible partout »
Samedi, les premiers menus, au centre desquels figurent hamburgers bio ou végans, et imaginés par des restaurateurs locaux, ont été offerts aux habitants du quartier, qui non contents d’avoir été accueillis par une fanfare, l’ont également été par divers politiques – des candidats Europe Ecologie-Les Verts (EELV) ou La France insoumise (LFI) aux élections régionales de 2021 –, ainsi que par l’ancien leader du monde paysan José Bové.
« Ce lieu est devenu un symbole », a lancé devant la presse l’ancien eurodéputé écologiste, amusé de voir « un symbole de la malbouffe se transformer en un lieu de solidarité ». Ce projet « dépasse ce quartier ou Marseille, car si c’est possible ici, ce sera possible partout », a-t-il ajouté. Il a suggéré à « McDonald’s France de céder son local pour un euro symbolique à l’association ou à la ville de Marseille », afin de faciliter le projet de fast-food social à l’œuvre à présent.
« Qu’est-ce que cela représente ? Je sais comment c’est construit, j’en ai démonté un », s’est-il amusé, en référence au célèbre démontage du McDonald’s de Millau (Aveyron), en 1999, auquel il avait pris part, afin de dénoncer une mondialisation débridée au même titre que la « malbouffe ».
« Un symbole humain »
Fathi Bouaroua, président de l’association « Après McDo », s’est inquiété d’une éventuelle vente du local par McDonald’s France. « Nous sommes en danger ; il y a urgence pour nous », a-t-il expliqué, appelant des élus de tous bords à venir sur place les soutenir. « On attend notre maire et tous les députés », a-t-il lancé, soulignant toutefois le fait que certains, tels Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Saïd Ahamada (LREM), étaient déjà venus.
« Nous sommes en contact avec la ville, à qui nous avons demandé de nous permettre de rencontrer McDonald’s », a-t-il précisé. « On ne veut pas faire de ce lieu un symbole politique mais un symbole humain. On cherche avant tout à combattre la misère », a expliqué Kamel Guemari, ancien salarié (et par ailleurs syndicaliste) du McDo de Saint-Barthélémy.
L’association entend disparaître au profit d’une SCIC, société coopérative d’intérêt collectif, au sein de laquelle salariés, anciens salariés, habitants du quartier, pouvoirs publics et financeurs seraient représentés.
Marseille: lancement symbolique d’un fast-food social dans un ex-McDo
C’est « l’après M » proclame la nouvelle enseigne sur le toit d’un ex-McDonald’s d’un quartier paupérisé du nord de Marseille: les initiateurs d’un nouveau fast-food social ont lancé symboliquement samedi leur projet de restaurant solidaire avec le soutien de l’ancien député européen José Bové.
A l’arrêt depuis sa liquidation judiciaire en décembre 2019, le McDonald’s de Saint-Barthélémy, réquisitionné par d’anciens salariés avec le soutien d’habitants et d’associations, est devenu le centre d’un projet social mêlant banque alimentaire, lieu de formation et d’insertion professionnelle dans un arrondissement, le 14e, où le taux de pauvreté dépasse les 40 %.
Les animateurs qui revendiquent le soutien de 54 associations, indiquent avoir notamment distribué durant le confinement des dizaines de milliers de colis alimentaires et des kits d’hygiène, sans aucune aide publique.
Samedi, des premiers menus de hamburgers bio ou vegan, imaginés par des restaurateurs locaux, ont été offerts aux habitants du quartier, accueillis par une fanfare, mais aussi par quelques politiques, candidats Europe Ecologie Les Verts (EELV) ou La France insoumise (LFI) aux régionales, ainsi qu’à l’ancien leader paysan José Bové.
« Ce lieu est devenu un symbole », a lancé devant la presse l’ex-eurodéputé écologiste amusé de voir « un symbole de la malbouffe se transformer en un lieu de solidarité ».
Ce projet « dépasse ce quartier ou Marseille car si c’est possible ici, ce sera possible partout », a-t-il ajouté. Il a suggéré à « McDonald’s France de céder son local pour un euro symbolique à l’association ou à la ville de Marseille » afin de faciliter ce projet de fast-food social.
« Qu’est-ce que cela représente ? Je sais comment c’est construit, j’en ai démonté un », s’est-il amusé, en référence au célèbre démontage du McDonald’s de Millau (Aveyron) en 1999, auquel il avait pris part pour dénoncer une mondialisation débridée et la « malbouffe ».
Fathi Bouaroua, président de l’association « Après McDo », s’est inquiété d’une éventuelle vente du local par McDonald’s France.
« Nous sommes en danger, il y a urgence pour nous », a-t-il expliqué appelant des élus de tous bords à venir sur place les soutenir. « On attend notre maire et tous les députés », a-t-il lancé soulignant toutefois que certains comme Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Said Ahamada (LREM) sont déjà venus.
« Nous sommes en contact avec la ville à qui nous avons demandé de nous permettre de rencontrer McDonald’s », a-t-il précisé.
« On ne veut pas faire de ce lieu un symbole politique mais un symbole humain. On cherche avant tout à combattre la misère », a expliqué Kamel Guemari, ex-salarié et syndicaliste du McDo de Saint-Barthélémy.
L’association entend disparaitre au profit d’une Scic, une société coopérative d’intérêt collectif, dans laquelle salariés et ex-salariés, habitants du quartier, pouvoir public et financeurs seraient représentés.
Marseille : 6 questions sur « l’après M », le nouveau fast-food social et solidaire des quartiers Nord
Un fast-food social a été lancé symboliquement dans le 14e arrondissement de Marseille. Il remplace l’ancien McDonald’s à l’arrêt depuis sa liquidation judiciaire en décembre 2019. Le lieu avait été « réquisitionné » par des associations pour nourrir les démunis lors du premier confinement.
![José Bové a fait le déplacement samedi dernier pour le lancement du fast-food solidaire.](https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/0dRKAiGrO-SNoBSu_m3gjv20Jmg/600x400/regions/2020/12/25/5fe5b09cd2917_apres_monde_jose_bov_mac_drive-00_01_48_10-5133750.jpg)
« L’après M » est le nouveau fast-food social et solidaire à Marseille. Lancé samedi 18 décembre, il prend la place du McDonald’s, liquidé un an plus tôt. Situé dans le 14e arrondissement, l’établissement s’installe dans le quartier Saint-Barthélémy où le taux de pauvreté est de 35 %.
- Pourquoi « l’après M » ?
Les porteurs du projet comme Fathi Bouaroua ont décidé d’appeler ce fast-food « L’après M » comme après McDonald’s. Le « M » du nouvel établissement reprend le logo de l’enseigne américaine.
Ils ont voulu tourner la page en gardant une trace du passé.
« On est en train de réparer l’erreur de McDo quand ils sont partis. Il y a eu une perte de 100 emplois, nous voulons donner un nouvel élan à ce lieu« , indique à France 3 Salim Grabsi, l’un des porteurs du projet.
- Qui a lancé le projet de fast-food solidaire ?
À l’arrêt depuis sa liquidation judiciaire en décembre 2019, le McDonald’s a été dans un premier temps très utile pour des associations lors du premier confinement. Derrière, des associations, d’anciens salariés du McDo et des habitants se sont unis pour porter ce projet de fast-food social et solidaire.
Une association est même née « Après McDo », présidé par Fathi Bouaroua, connu notamment pour être l’ancien co-président d’Emmaüs Pointe Rouge.
Avec ce lancement, l’association veut laisser la place à une Scic, une société coopérative d’intérêt collectif, où serait représentée les salariés et ex-salariés, les habitants du quartier, les financeurs et les pouvoirs publics.
« Il y aurait trois collèges de décideurs. Et le point positif, c’est que tous les bénéfices sont réinvestis dans le champ social », explique Salim Grabsi.
- Quel est le but social de cette nouvelle enseigne ?
Ce fast-food doit permettre un retour vers l’emploi de personnes des quartiers Nord notamment. Il devient désormais un restaurant d’application.
« Il permettra de donner des formations qualifiantes à des femmes et des hommes cabossés par la vie et issus des quartiers populaires« , rapporte Salim Grabsi.
L’après M accueille désormais des familles et fixe des prix en fonction des revenus des clients.
« On cherche avant tout à combattre la misère et d’aider nos quartiers« , souligne Kamel Guemari, ex-salarié et syndicaliste de McDo de Saint-Barthélémy. « Il permettra à des familles de venir manger correctement à des prix raisonnables. C’est ça qui est important« , rappelle Salim Grabsi.
- Que sert-on dans ce nouvel établissement ?
Lors du lancement, des menus de hamburgers bio ou végan, imaginés par des restaurateurs locaux, ont notamment été proposés aux clients. La plupart, issue du quartier, sont venus en famille pour soutenir le lieu.
« Et c’est très bon« , indique à France 3 un père de famille et ses enfants.
A terme, la nouvelle enseigne va proposer des burgers solidaires pour tous, avec des prix adaptés selon les revenus des clients.
- Ce fast-food est-il en danger ?
Le local appartient toujours à McDonald’s France. Les responsables de l’association « après M » espère un geste de l’enseigne comme la cession pour un euro symbolique.
« Nous sommes en danger, il y a urgence. Tout doit être réglé« , d’après Fathi Bouaroua.
« Tout le monde est prêt à démarrer, il nous manque que le feu vert de McDo« , d’après Salim Grabsi.
Si McDonald’s décide de vendre le terrain ou le local à un acheteur, alors le projet pourrait être remis en cause. Mais les associations ont le soutien des pouvoirs publics, certains élus sont venus sur place ces dernières semaines comme le député LREM Saïd Ahamada.
- Cet établissement a été au cour de l’actualité pendant le premier confinement, pourquoi ?
Avec la crise du coronavirus, le « McDo » marseillais de Saint-Barthélémy avait été « réquisitionné » pour centraliser l’aide alimentaire à destination des plus démunis.
Salim, Charlotte, Naïma et des représentants d’associations ont constitué des paniers quotidiens pour les habitants les plus démunis.
L’ancien McDo était une banque alimentaire durant le premier confinement, un lieu central pour de nombreux habitants de certains quartiers de la ville.
A suivre …
Une réponse sur “« L’Après M » à Marseille : un fast-food social dans un ancien McDo …”
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