Hasta siempre Pollux.

 

 

 

 

« Aux kilomètres d’asphalte, de tendresse, de rêves et surtout de liberté. Hasta siempre Pollux. »

[👊🏼 POLLUX ❤️]
« Des années d’aventures de 1997 à 2020, en compagnie de POLLUX
Voici voilà… L’homo sapiens, sapé à la Pollux, une démode à toi tout seul, aux tango multiples facettes, une boule oui… Et quelques notes au piano…
Tu es, étais, seras l’homme et je suis la femme.
On a joué à ce jeu avec brio et tu ne m’as jamais servi le sexisme parfois baladeur à la compagnie. On a affronté les sujets, les désaccords en toute confiance, en se faisant assez vite un serment de confident.e.s en toute situation, des fous rires des absurdités de la vie de compagnie, l’actualité torride, nos célibats alternés et nos coups de foudre décryptés, du surréalisme aux images cinéphiles au petit quotidien analysé ensemble avec humour. Quelques voyages en camion interminables pour rentrer à Marseille, la discussion sur l’enfant (oups petit tabou), pour chacun de nous des trop à esquiver avec tendresse. Quand tu habitais encore aux Anciens Abattoirs, des discussions philosophiques sans borne ni contour…
On s’est créé une intimité amicale, une confiance éthique. Combien de fois je suis revenue vers toi en furie parce-que le statu quo collectif divaguait et que toi, imperturbable sain et juste tu m’apaisais par tes choix et ton cap : les gitans, Stanimir, la gratuité, le collégial et surtout notre goût commun pour la poésie, la fantaisie… Force de la nature Pollux ! Jusqu’à ce qu’un jour tu veuille faire le Manneken-Pis dans le spectacle « Théâtre d’1 rue » sortant de la fenêtre d’un habitat par une échelle. Tu avais prévu une bouteille avec de l’eau, de dos tu as versé-pissé mais tu as glissé et « perdu pied », c’était au Portugal.
Alors après cet accident… tu as perdu ton « statut de sexe symbole sauvage », pour celui de l’ivresse du sage. Pour le théâtre de rue, nous parlions de polyvalence et tu en es le compagnon merveilleux, construction-conducteur de véhicules improbables au cœur de la foule et vigilance artistique, la classe artiste-artisan, une espèce de pudeur ou de secret quant aux peintures dessins… une super expo d’objets en volume à L’Estaque… Petit à petit, le village est devenu ton centre de vie, souvent je suis allée te chercher ou te poser des plannings-projets-infos chez toi, sachant que la porte était toujours ouverte !
Je connaissais tes heures et les lieux ou te trouver, le chemin des bars, tu connaissais bien aussi celui des peintres. Pareil au Chili à Valpo ! La douche à 8h du matin sur le container del Reloj Parlante quel plaisir !
En fait Pollux n’a jamais apprivoisé le nouveau lieu plus institutionnel puis son Fraar a quitté Générik. Drame !
Nous sommes devenus voisins de rue. Toi, chez chacun tu voyais le bon côté et sollicitais la pétillance au comptoir le samedi après le marché, tu me reprochais parfois la baisse de folie de nos virées artistiques, la structuration que tu jugeais excessive puis le manque de moyens. Maintenant on s’en fout de tout ça, tu as appuyé sur Escape. Comédien acteur à la Brando, ton être lui-même peaufinant le personnage en permanence.
Alors évidemment en tant qu’acteur tu soignes ta sortie grandiose… par la stupeur produite comme un choc électrique.
Et surtout ton goût de la Liberté ! »
Caty Avram Générik Vapeur

« Pollux n’a jamais répondu au téléphone, mais a toujours été ponctuel.
Paul c’est une voix, une présence, une amitié invincible, un talent invétéré à trouver le bar, le bistrot, le rade, le bouiboui, le cercle, la taverne, l’estaminet, la taulière, surtout la taulière…
J’ai eu la chance de sillonner pendant plus d’ ¼ de siècle à ses côtés la plupart des pays de la planète et je peux jurer ici que l’on est jamais mort de soif, ça se saurait.
Dès qu’il élevait la voix, je savais qu’il avait rallumé la chaudière.
Esthète du flammekueche et du grand alambic, il aimait profondément les gens, qui lui rendaient bien.
Il s’intéressait à tout, toujours dans les livres ou les journaux.
Musicien de cornemuse, d’ailes arrière de 2CV ou de scie musicale…
Virtuose du piano faux pendant la projection des films muets, Pollux était un mélomane incroyable !
Paul pouvait contempler pendant des heures un paysage, il m’a toujours fait penser à un personnage des tableaux de Dennis Hopper.
Il avait un talent de comédien indéniable, connaissant toujours son texte, et toujours à l’affût d’un conseil de mise en scène.
Il parlait 3 ou 4 langues couramment, avec une aisance déconcertante…
Un vrai « Pullman », conducteur infatigable de tous les engins de Générik Vapeur, c’était un vrai « Chauffeur » !
Il n’a jamais été mécano, menuisier, ferronnier, serrurier… Plutôt bricolo/as du fil de fer… Sauf au Baby foot, où il régnait en virtuose.
Paul a toujours été là, serviable, prêt à donner la main à charger les camions, à remonter le moral des troupes, il gouaillait le monde avec la clope au bec et un verre à la main !
J’ai profondément apprécié toutes ces années passées ensemble, en toute amitié, sans méchanceté, respirant le monde !
Paul est ce rouage indispensable et indissociable au bon fonctionnement du mécanisme insondable d’une troupe en route.

Grand millésime ! »

✎ Pierre Berthelot Générik Vapeur


« Aux kilomètres d’asphalte, de tendresse, de rêves et surtout de liberté… »

« Le troquet de Pollux à Valparaíso, c’est bien évidemment « El Neptuno ». A chaque fois que j’y allais, le patron me demandait des nouvelles de Pollux. Lorsqu’il rentrait dans le bar, il demandait la « leche del patrón », une sorte de liqueur de café locale faite maison. Ça faisait marrer tous les clients, « la leche del patrón », ça peut porter à confusión. »

✎ Kevin Morizur


« Nous perdons un bel ami, tendre et drôle . »

✎ Françoise et Claude Morizur


« Gracias tio ! »

✎ Eileen Morizur


« Moscou 2018, une formidable aventure, tchao Pollux « 

✎ Michèle Bosseur


Contributions de Yves Robial

datée du 16 01 2021 à écouter par ici …

 

 

 

 

 

« Rock blues for Paulux ». Révérence à Paulux qui a tiré la sienne …