Boléro de Ravel, Yves Saint Laurent et les Métalovoice …

12 juillet 1998,  en prélude au grand soir de la victoire de l’équipe de France en Coupe du monde de football. L’occasion pour le couturier Yves Saint-Laurent, d’offrir aux spectateurs du Mondial un défilé de 300 robes de sa collection particulière portées par les mannequins les plus célèbres du moment. Souvenirs d’un Stade de France subjugué par « Le boléro » de Maurice Ravel remanié par les tambours des « Métalovoice » …

Images d’archive INA, un reportage vidéo de 1’44 » …

suivi d’un reportage en coulisses de 21’55 » …

Le making-of du défilé Yves Saint Laurent au Stade de France – 1998


Souvenir du 12 juillet 1998 : les Nivernais de Métalovoice ont joué pour le défilé Yves Saint-Laurent avant France-Brésil

Les mannequins défilaient sur le « Boléro de Ravel », accompagné des percussions des Métalovoice.

Tout le monde se souvient de cette finale France-Brésil du 12 juillet 1998. Mais se souvient-on du défilé d’Yves Saint-Laurent qui a précédé le match ? Les Nivernais de Métalovoice (des anciens des Tambours du Bronx) et Pascal Dores y étaient.

Il lui a fallu un temps de réflexion pour rassembler tous ses souvenirs de ce 12 juillet 1998. Des mois avant la Coupe du monde de football qui se déroulerait en France, Pascal Dores de Métalovoice entend parler d’un grand événement que préparait le metteur en scène de défilés de mode, Olivier Massart. Un show qui précéderait la finale, au Stade de France, retraçant la carrière du créateur Yves Saint-Laurent.

En 1998, cela faisait trois ans que Pascal Dores et une partie des Tambours du Bronx s’étaient détachés du groupe, créant Métalovoice.

Des percussions sur le Boléro de Ravel

Pascal Dores raconte la suite. « Il nous contacte pour engager une centaine de percussionnistes sur la pelouse avant le match. Il voulait qu’on accompagnerait l’œuvre originale du Boléro de Ravel pendant que trois cents mannequins défilaient retraçant toutes les collections d’Yves Saint-Laurent. »

« On avait réussi à imposer une intro de trois minutes intitulée Top métal, avant les dix-sept minutes du Boléro, qui permettait de faire entrer les mannequins. On parlait de Carla Bruni, Adriana Karembeu, Naomi Campbell, Laëtitia Casta… » Pascal Dores (Métalovoice)

Le Vauzellien se souvient des castings pour trouver les « quatre-vingt-dix autres percussionnistes car aux Métalo nous n’étions que dix », des heures d’entraînement dans un stade voisin du stade de France et de l’ambiance lors de leur prestation. « On avait réussi à imposer une intro de trois minutes intitulée Top Métal, avant les dix-sept minutes du Boléro, qui permettait de faire entrer les mannequins. On parlait de Carla Bruni, Adriana Karembeu, Naomi Campbell, Laëtitia Casta… Nous étions disposés tout autour du stade sur lequel un immense tissu coloré d’un ciel bleu a été déployé à l’effigie des trois lettres YSL. »
En kimono noir, ceinture rouge et bonnet noir, les percussionnistes de Métalovoice ont frappé en rythme sur les traditionnels bidons (rouges pour l’occasion), pendant que les mannequins défilaient sous leurs yeux. « On n’a pas été déstabilisés (rires). » Pascal Dores se souvient de la sensation étrange d’un stade qui se remplit. « C’est une puissance jamais ressentie. La vibration des voix dans un même souffle est saisissante et flippante en même temps. »

Après le show, les musiciens n’ont pas pu assister au match. « On était restés dans le stade. On l’a regardé sur un grand écran, à partager des petits fours et du champagne avec les top-modèles qui étaient restées avec nous. C’était grisant parce qu’on avait l’image mais on avait le son de la rumeur du stade en direct. » Ils ont ainsi assisté aux deux buts de Zinédine Zidane et à celui d’Emmanuel Petit. « Ils ne savent pas mais ils ont gagné grâce à nous. On a mis l’ambiance. On a porté chance à Zizou. »

Aujourd’hui, Pascal Dores ne ressort pas à tout bout de champ ce souvenir. « C’était il y a vingt ans ! Quand j’explique ce qu’on a fait, on me regarde avec des grands yeux… Même si je préfère parler du défilé de 1989. » Une prochaine fois ?