Le dessinateur Loro Coirón encre Valparaiso …

Thierry Defert, artiste francais rebaptisé Loro Coirón par les Chiliens a roulé sa bille un peu partout avant de s’ancrer et d’encrer son Valparaiso. « Loro »  parce qu’il est bavard comme un perroquet, » Coirón » à cause de ses sourcils foisonnants comme une botte d’herbe sèche. Depuis 1995, il grave en noir et blanc, des scènes de vie du mythique port de Valpo et en fait d’insolites cartes postales …

Portrait du graveur muraliste Loro Coirón

Une vidéo de 1’59 » par Anna Deniaud / Fondation Tara 2011

Né à Paris, en France, le 29 avril 1948, Thierry Defert a passé la majeure partie de son enfance et de son adolescence à Dakar, au Sénégal. A 17 ans, il revient à Paris pour rencontrer Guillaume Met de Penninghen et Jacques d’Andon de l’Académie Jullian.

En 1967, il entre à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, où son activité principale est la fondation du journal étudiant « La Baffe ». L’année suivante, il forme un atelier de bande dessinée à l’école. Là, il s’est émerveillé du système de sérigraphie, découvrant la possibilité de reproduction avec peu de supports. Parallèlement, il conçoit des pages de magazines pour des éditions très populaires.

Au cours des années soixante-dix et quatre-vingt, il a participé à divers projets d’expositions et éditoriaux. Où met en lumière son travail de directeur artistique en France pour les éditions « Scandecor » d’Uppsala (Suède) pour des collections d’affiches et de décorations murales en 1972 et son incorporation à l’équipe de Bernard Pivot à la télévision nationale, pour parler de l’image en général et présenter les éditions de bandes dessinées dans le programme littéraire « Ouvrez les guillemets » (guillemets ouverts).

De 1984 à 2002, il a été chef du département des arts graphiques et de l’image à l’Ecole nationale de création industrielle, ENSCI / Les Ateliers, une école dépendant des Ministères de la Culture et de l’Industrie à Paris. C’était le 31 décembre 1988, lors de son voyage en Terre de Feu, où il a trouvé dans un atlas son rêve d’enfance du Sénégal. Depuis 1989, il retourne régulièrement au Chili, où il tombe amoureux du rythme des habitants de ce pays. Son premier croquis de Valparaíso a été réalisé en 1995, alors qu’il attendait un bateau pour voyager en Europe et il s’est approprié le nom artistique « Loro Coirón ». De retour en France, il réalise la première grande gravure (4x 1,50 mètre) qu’il envoie à la Librairie «Crise» de cette même ville.

À partir de ce moment-là, il a relevé le défi de réaliser la grande image de 1 200 mètres carrés. Il revient chaque année pour s’approvisionner en croquis du plan de Valparaíso. En 2000, il achète un atelier sur la colline de la Cordillère et quitte l’Ecole Nationale Supérieure de la Création Industrielle « car voyant le temps de ma vie, la rapidité du temps et sachant que l’enregistrement est une œuvre sacrée, il a fallu me consacrer pleinement au grand hommage aux gens du port …  »
Il a exposé à la Bibliothèque nationale du Chili (2008), dans la Sala El Farol de Valparaíso (2009) et ses peintures murales sont installées dans divers hôtels et restaurants du port, ainsi que dans le bâtiment du Congrès national du Chili dans la même ville.

En cette année 2020, le Parc Culturel de Valparaíso  invite à profiter du travail du dessinateur, graveur et chroniqueur de renom dans une exposition hommage aux relations affectives qu’il a nouées avec le port et ses personnages pendant toutes ces années de vie avec les rêves et les expériences de milliers de porteños.
L’exposition contient plus de 100 œuvres à travers lesquelles on peut apprécier les différentes dimensions de Valparaíso dans chaque ligne et détail que Coirón a capturé depuis 1995.
Une collaboration entre l’Université de Playa Ancha (UPLA ) et le Parc culturel de Valparaíso, baptisée « ParqueMedia » permet parallèlement de visiter l’œuvre de l’artiste Loro Coirón à distance : ce sont  3 pièces audiovisuelles, de 5 minutes chacune, dans un format ludique .

A découvrir ci dessous :et qui permet de générer un espace de rencontre entre l’événement artistique et le public,  est un projet collaboratif e


Loro Coirón el artista etnógrafo – Chapitre 1

« Mercado Puerto, Calle San Martín »
Une vidéo de 2’30 »
Production : Parque Cultural de Valparaíso

Avec le parc culturel de Valparaíso, nous entrons dans les paysages artistiques de Loro Coirón, à travers un travail collectif qui était à la fois jeu, divertissement et recherche aux multiples facettes. Le résultat, la mini-série « Loro Coirón: Ethnographer Artist » qui dans son chapitre 1 « Mercado Puerto, Calle San Martín », compose, à partir des créations de beaucoup et beaucoup, l’histoire d’enfants, d’hommes et de femmes qui donnent vie à cette poétique du quotidien qui nous surprend dans cette ville qui fait mal et qui tombe amoureuse.


Loro Coirón el artista etnógrafo -Chapitre 2

Une vidéo de 3’42 »
Production : Parque Cultural de Valparaíso

Micro O : El vértigo de habitar Valparaíso

Aunque la rebautizaron con el número 612, para los y las porteñas será la Micro O hasta el final de los tiempos. Quien no tiene un viaje memorable en ese sube y baja dinámico, feroz y vertiginoso, le falta por conocer las venas principales del Valparaíso cintura para arriba y cintura para abajo. Para el Loro Coirón, una de las mejores formas de conocer la ciudad y toparse con vecinos y vecinas; o con los típicos personajes porteños; o con los estudiantes que viajan como enlatados en un subir y bajar perfectamente controlado por choferes expertos que parecen no temerle a nada o a nadie. En este segundo capítulo de la serie « Loro Coirón: Artista etnógrafo » la magia de viajar por una ciudad que todos los días respira un aire distinto, en el marco del « ParqueMedia » desarrollado por el Parque Cultural de Valparaíso y UPLA TV.

Nuestros modelos
Lo interesante con el dibujo, nos cuenta el Loro Coirón, es el ejercicio permanente de repetir, de mirar los modelos donde cada personaje de nuestro barrio es el modelo imprescindible. La micro es nuestro escenario cotidiano de encuentro, donde paisajes exteriores e interiores van quedando grabados en nuestra memoria. ¿Te animas a dibujar en la micro? Qué difícil!! Sin embargo, no imposible! Para esta cápsula se utilizaron 6 grabados del Loro, de historias en la O. Cuéntanos si te gustó el capítulo y si has hecho el recorrido en la O.


Loro Coirón el artista etnógrafo -Chapitre 3

Une vidéo de 4’33 »
Production : Parque Cultural de Valparaíso

Battement de cœur de la profonde Valparaíso
Partagez le battement de cœur de la ville et de ses habitants. Observer ses animaux de la ville, ressentir et souffrir son architecture, la poésie qui l’habite et l’habite, à la fois, à travers la proposition créative de Loro Coirón, est une évocation permanente de la façon dont nous nous voyons, comment nous nous sentons, comment nous souffrons. et nous aimons un Valparaíso qui se réinvente toujours. Le travail du Perroquet et sa manière d’exposer – à la manière d’un ethnographe – enveloppe cette ville «engloutie» dans une vapeur d’humanité à laquelle personne n’est indifférent. Ce dernier chapitre de ParqueMedia, un pari créatif réalisé en collaboration par le Parc Culturel de Valparaíso et UPLA TV.

 


Loro Coirón el artista etnógrafo – capítulo 4

Une vidéo de 4’55 »
Production : Parque Cultural de Valparaíso

UPLA et Parque Cultural de Valparaíso présentent le projet audiovisuel « Parquemedia »

Une alliance entre les deux institutions permet de visiter l’œuvre de l’artiste Loro Coirón . Avec la production de 3 pièces audiovisuelles, de 5 minutes chacune, dans un format ludique et qui permet de générer un espace de rencontre entre l’événement artistique et le public, «ParqueMedia» est un projet collaboratif entre l’Université de Playa Ancha (UPLA ) et le Parc culturel de Valparaíso.


En savoir plus sur Loro Coirón …

Loro, un Français gravé dans Valparaíso

Un portrait paru dans Lepetitjournal Santiago | Publié le 14/11/2012

 

Loro n’est pas vraiment un Français comme les autres. Un chapeau de paille sur la tête, des affiches ou des canevas à la main, il erre dans Valparaíso, à la recherche de scènes de vie, qu’il grave sur de larges fresques. Rencontre avec un artiste aussi sympathique qu’étonnant.

Thierry, au Chili, se fait appeler « Loro » (littéralement, « le bavard »). Il serait trop facile de le présenter comme un simple Français extravagant. 25 ans déjà qu’il a posé le pied dans une ville qui, selon ses souvenirs, était à l’agonie. 25 ans qu’il revient chaque année s’émerveiller de la beauté urbaine de Valparaíso. « Le Chili n’est pas « ma terre », mais c’est mon modèle, ma muse« , affirme-t-il, un sourire en coin.
Loro n’est pas un peintre: c’est un graveur. Il s’emploie à raconter des histoires, des récits du quotidien. Des pécheurs travaillant sur un quai, la vie d’un marché au petit matin… Loro ne veut pas représenter des lieux, mais des instants de vie. Une fois la « scène » repérée, il revient tous les jours, à la même heure, pendant trois semaines, et en fait maints et maints croquis. Il les reproduit ensuite en les gravant. La majorité de son travail est en noir et blanc: ses ?uvres, affiches murales géantes, disséminées dans la ville surprennent, émeuvent. Il affirme avoir trouvé au Chili un public inespéré: « en France, mon travail intéressait peu. Ici, j’ai la chance d’être entouré par des personnes aimantes, encourageantes…« . Il a ouvert sa propre entreprise, Ediciones Como si la vida fuera a durar siempre Ltda., qui vend affiches et cartes-postales, les siennes et cellles d’autres graveurs. (calle Esmeralda 118, près de la  Plaza Anibal Pinto)

« L’identité d’un homme est son mouvement« .

L’œuvre de Loro se dévoile au fil des rues  (photos T. B)
Sa philosophie correspond en tous points à son existence. En peinture comme dans la vie, il affirme que « l’identité de l’homme est son mouvement« . Et lui a connu une trajectoire particulièrement agitée: né en France, il passe toute son enfance au Sénégal, et tombe très tôt amoureux du dessin. Après avoir travaillé à l’école supérieure des Arts et des Industries à Paris, il s’envole pour l’Amérique du Sud. Ancien alcoolique, il porte un regard touchant et nostalgique sur le monde, sur le Chili, sur Valparaíso. Il affirme que son art est l’expression de son esprit joyeusement détraqué. Vivant 6 mois ici, et 6 mois en France, il dit vouloir rester pour toujours « sous pavillon chilien ». Fatigué d’être présenté comme le « franchute amoureux de Valpo », il apprécie pourtant toujours le « temps suspendu » qui caractérise la ville, même s’il regrette parfois que son charme bohème soit devenu un peu trop artificiel et touristique. Par une métaphore, il conclue: « Valparaíso est une très belle gitane. Mais à force de la bousculer, elle a fini par se barrer. Aujourd’hui, il ne reste ici que ses atours… et non son charme originel. »

Tudy Bernier pour www.lepetitjournal.com Santiago du 14 11 2012


“Detalles porteños”: exhibición de grabados será en formato online

Francisca Álvarez pour Soyvalparaiso du
Los trazos fueron realizados por el dibujante francés Loro Coirón, en los cuales representa distintas dimensiones de Valparaíso y los clásicos porteños.
“Detalles porteños” es la obra de diversos grabados -linografía- realizados por el artista Loro Coirón. La obra podrá ser apreciada en el sitio web

www.culturaviva.cl y en las redes sociales de la Corporación Cultural de Viña del Mar a partir de las 12:00 del martes 4 de agosto.

El dibujante francés, Thierre Defert, se ha inspirado en Valparaíso desde su primer croquis en 1995. Hoy, la obra del grabador y cronista se convierte en la protagonista de esta exhibición online, donde Loro Coirón hace un homenaje al puerto y sus personajes.Los grabados expuestos virtualmente representan las distintas dimensiones de Valparaíso en cada trazo y detalle que Coirón plasma desde hace 25 años.“Hemos visto en el tiempo el resultado de sus trabajos, con un ágil diálogo con feriantes, pescadores, vendedores callejeros, interiores de buses, ferias, mercados, en que todo es parte de la atmósfera porteña”, destacó Jorge Salomó, curador de la muestra.Además, Salomó señaló que “será un grato recorrido de nuestros visitantes por los rasgos de este Valparaíso entrañable, que se encumbra con sus volantines, saborea los caldillos y mariscos del Puerto, sube y baja por las quebradas serpenteantes que dan forma a la ciudad. Loro se enamoró de la luz, primero de la que irradia la ciudad, después de una chilena que con el nombre Luz vino a completar el sueño de este inmigrante, que ya es uno más de los nuestros”Fuente: soychile.cl –