Notre planète face à la fonte du pergélisol …

Dans le nord de la planète Terre, une bonne partie des continents est recouverte de pergélisol , c’est-à-dire d’un sol qui reste gelé pendant au moins deux années consécutives ( permafrost en anglais). Un quart des territoires émergés de l’hémisphère nord sont concernés. Or, depuis quelques années, le pergélisol fond. Ce qui pourrait avoir des conséquences dramatiques …

D’abord parce qu’en dégelant, le sol devient mou ce qui provoque régulièrement l’effondrement de bâtiments dans les zones habitées. Mais aussi parce que le sol gelé contient plusieurs éléments néfastes pour l’écosystème et l’humanité (dioxyde de carbone, mercure, virus, bactéries). En se répandant dans l’atmosphère à la faveur de la fonte du permafrost, ces éléments pourraient menacer notre planète … Une vidéo de 6’13 » .

Bâtiments qui se fissurent, routes qui ondulent… L’Arctique russe face à la fonte du pergélisol

31 juillet 2020 / Estelle Levresse (Reporterre)

Comme la dizaine de villes du Grand Nord, la cité minière de Vorkouta est entièrement bâtie sur le pergélisol, désormais menacé d’un dégel accéléré en raison du réchauffement climatique. Une perspective qui n’inquiète guère les habitants, malgré les bâtiments qui se fissurent et les routes qui ondulent : « Quand il n’y aura plus de neige dans les Alpes, les gens pourront venir skier ici. »

  • Vorkouta (Russie), reportage

Installées sur les bords verdoyants du ravin de la rivière Vorkouta, îlot de verdure au centre de la ville industrielle du même nom, des familles font griller des chachliks — brochettes de viande marinée très populaires en Russie — tandis que des groupes de jeunes prennent le soleil et jouent bruyamment dans l’eau fraîche.

Particulièrement nombreux à passer l’été à Vorkouta cette année à cause du Covid-19 alors qu’ils vont habituellement « se réchauffer les os » — selon l’expression locale — dans des contrées plus méridionales, les habitants de la ville apprécient les températures exceptionnelles supérieures à 25 °C de ce début juillet 2020. Il faut dire qu’ici, au nord du cercle polaire arctique, à 1.900 km de Moscou, le climat est rude : neuf mois d’hiver, dont trois mois de nuit polaire, où le thermomètre descend régulièrement à moins 30.

Perdue au milieu de la toundra qui s’étend tout autour à perte de vue, la cité minière de Vorkouta, autrefois florissante, surprend par ses nombreux immeubles abandonnés et son ambiance de cité déchue. Elle doit son existence à la découverte dans son sous-sol d’un riche gisement houiller par un jeune géologue en 1930. Des dizaines de milliers de prisonniers du goulag ont alors été envoyés dans cette contrée lointaine et inhospitalière pour bâtir le rêve industriel soviétique dans des conditions terribles. À son apogée, treize mines de charbon étaient exploitées dans la ville et les villages alentour, qui ont compté jusqu’à 200.000 habitants. La ville mono-industrielle est désormais en plein déclin. Il ne reste que quatre mines en activité et quelque 50.000 habitants.

A Vorkouta, de nombreux immeubles sont construits sur pilotis avec un rez-de-chaussée surélevé. Ainsi le vent circule sous les bâtiments et ceux-ci ne réchauffent pas le sol.

Le pergélisol, sous-sol gelé depuis des milliers d’années, représente un quart des terres émergées de l’hémisphère Nord

Comme la dizaine de villes du Grand Nord, Vorkouta est entièrement bâtie sur le pergélisol (permafrost en anglais), sous-sol gelé depuis des milliers d’années, qui représente un quart des terres émergées de l’hémisphère Nord et couvre 60 % du territoire russe. Un vrai défi technique et logistique à l’époque de son édification qui a débuté en 1931. S’était développée alors une nouvelle discipline scientifique, la géocryologie ou science du pergélisol. L’Académie des sciences de l’URSS a créé plusieurs « stations d’étude du pergélisol », celle de Vorkouta a vu le jour en 1936. Elle a compté jusqu’à une centaine de collaborateurs, chargés de mener des études d’ingénierie et des analyses géologiques avancées. Car le pergélisol n’est jamais uniforme et peut être très inégal en termes de profondeur et de géologie, même à quelques mètres d’écart. Toute construction nécessite des études préalables approfondies pour connaître la nature exacte du sol, sans quoi les soucis arrivent : affaissements de terrain, déformations des bâtiments, fissures, routes qui font des vagues… L’une des difficultés est de gérer les fluctuations saisonnières car la couche supérieure du pergélisol dite « couche active » dégèle en été, puis gèle à nouveau en hiver. La chaleur des bâtiments peut également faire fondre une partie du sous-sol gelé, fragilisant la stabilité du bâtiment.

Dans la région, les premiers ouvrages n’ont pas été réalisés sans mal. « Quand ils ont construit la ligne de chemin de fer de l’Est vers l’Oural par exemple, ils ont eu beaucoup de problèmes avec le pergélisol. Chaque été, l’ouvrage se déformait », relate Arkadi Petrovitch, géologue à Vorkouta depuis près de cinquante ans. « Mais ils ont fini par trouver une solution en installant une couverture isolante sur le pergélisol afin qu’il ne dégèle pas. »

Un immeuble sur pilotis équipé de thermosiphons, fonctionnant comme des « congélateurs ».

Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), le pergélisol est menacé d’un dégel massif et accéléré sous l’effet du réchauffement climatique, qui pourrait atteindre jusqu’à 69 % d’ici 2100 si les émissions de dioxyde de carbone ne diminuent pas. Un dégel qui pourrait fortement mettre en danger la stabilité des habitations et des infrastructures de toutes les villes situées dans la zone arctique. Selon une étude de 2018 de la revue Nature communication, Vorkouta se situe dans une zone à haut risque avec un fort potentiel de dommages aux infrastructures en raison de la dégradation du pergélisol. Sur place, on minimise les problèmes. « Les bâtiments standards qui ont été construits dans les années 1950 ont souffert du dégel du permafrost car les techniques n’étaient pas encore au point mais il n’en reste pratiquement plus à Vorkouta », affirme Edouard Petrov, ingénieur en construction.

Spécialiste en cryologie et responsable de la surveillance des bâtiments de la ville, Nikolaï Botchkarev confirme ces propos. Selon lui, seuls 10 % des immeubles de Vorkouta sont concernés par des problèmes liés au dégel du pergélisol. « Ici, nous avons la chance qu’une grande partie de la ville soit construite sur des sols rocheux, accessibles à une faible profondeur », explique-t-il. Dans ce cas, le dégel du pergélisol n’est pas un souci car les sols sont peu riches en glace.

Vue sur la rivière Vorkouta et sur le quartier abandonné de Roudniik.

L’expert s’insurge contre les rapports alarmistes. « Certains sont prêts à crier haut et fort que toutes les constructions vont s’effondrer d’un coup. En réalité, les processus de dégradation sont très lents. Et on sait réparer grâce à une grande variété de solutions adaptées à chaque situation. Les techniques de construction élaborées en Russie dans les années 1970 à 1990 n’ont pas d’équivalent dans le monde », affirme-t-il.

Quid des nombreux cimetières industriels potentiellement polluants laissés à l’abandon en Russie ?

À la mairie de Vorkouta aussi, la menace est jugée sous contrôle. « C’est une question que nous surveillons de près. » Récemment, un glissement de terrain a provoqué un affaissement de la route dans le quartier de Toumane. Des mesures de renforcement des berges sont nécessaires pour réparer la chaussée et sécuriser les proches habitations. Les travaux sont estimés à environ 300 millions de roubles (3,75 millions d’euros). « Notre budget local ne nous permet pas d’effectuer ces travaux, mais nous avons fait une demande d’aide financière l’an dernier auprès des autorités régionales. Ils ont promis de nous aider », précise-t-on à la mairie.

D’autres travaux ont été réalisés dans la ville, notamment dans le quartier de la gare, où des fissures étaient apparues sur un immeuble de bureaux des chemins de fer russes. L’immeuble a été ceinturé de câbles en acier, disposés à trois hauteurs différentes de la façade et équipé de thermosiphons, piliers métalliques surmontés d’une sorte d’antenne enfoncés dans le sol à intervalle régulier. « Chaque thermosiphon fonctionne comme un congélateur, avec un gaz à l’intérieur des piliers, qui refroidit le sol en permanence », explique Edouard Petrov.

Conséquence du dégel du pergélisol, la route fait des vagues.

Si les techniques pour assurer la stabilité des bâtiments et des infrastructures existent, elles coûtent très cher. Des scientifiques de l’Université d’État Lomonossov à Moscou ont calculé que les dommages provoqués d’ici 2050 par le dégel du pergélisol en Russie pourraient représenter 8,5 % du PIB. Les plus grandes inquiétudes portent sur les infrastructures pétrolières, gazières et minières — bâtiments, réservoirs de stockages de pétrole, oléoducs et gazoducs — très nombreuses à être situées sur des sous-sols gelés.

Fin mai, l’effondrement d’une cuve de stockage dans la ville arctique de Norilsk en Sibérie a entraîné la fuite de 21.000 tonnes de carburant dans la nature. Cette pollution aux hydrocarbures sans précédent a mis au jour le piètre état de certaines installations. Le géant minier responsable du site, Norilsk Nickel, a évoqué le dégel du pergélisol comme origine de l’accident, l’enquête a toutefois révélé la négligence de l’entreprise et l’absence de surveillance du réservoir.

À la demande de Greenpeace, les autorités russes ont ordonné la révision de toutes les infrastructures des sites de production à risque bâties sur le pergélisol, dont 60 à 70 % ont atteint leur durée d’exploitation. Vladimir Chouprov, directeur de Greenpeace en Russie, reste circonspect. « Vont-ils vraiment faire ces inspections ? » Selon lui, pour éviter ce genre d’accident, « il faut absolument revoir la législation russe en augmentant les pénalités aux entreprises qui polluent ».

Dans le quartier de la gare à Vorkouta, un immeuble équipé de termosiphons et ceinturé de tendeurs métalliques.

« Quand il n’y aura plus de neige à Sotchi ou dans les Alpes, les gens pourront venir skier ici »

Chaque année, plusieurs milliers d’accidents entraînant des fuites d’hydrocarbures surviennent en Russie. Et ce n’est encore qu’une partie de l’iceberg. Outre la surveillance des infrastructures en fonctionnement, quid des nombreux cimetières industriels potentiellement polluants laissés à l’abandon en Russie ? Dans une région en déclin comme celle de Vorkouta, on compte des dizaines de sites ou de villages fantômes constituant des menaces permanentes de catastrophes écologiques. Pour les nettoyer, une somme colossale est nécessaire.

Malgré la multiplication des sonnettes d’alarme, à Vorkouta comme ailleurs en Russie, la plupart des habitants, même s’ils sont scientifiques, ne croient pas à la nature anthropique du réchauffement climatique. Les cheminées de la ville, qui crachent des fumées polluantes et colorent la neige en noir durant l’hiver, n’y changent rien. « Je ne crois pas au rôle des émissions de gaz à effet de serre, à l’influence de l’activité humaine sur le climat », assure effectivement le géologue Arkadi Petrovitch.

Face à l’angoissante menace, les habitants de Vorkouta préfèrent voir le bon côté des choses. À la mairie, on ne cache pas que les hivers moins rigoureux des derniers années sont plutôt appréciés :

De notre point de vue, le climat qui change est une bonne chose. Le déneigement coûte moins cher à la ville et les problèmes communaux à cet égard sont moins nombreux. En outre, la ville devient plus verte. Des arbres qui n’existaient pas il y a vingt ans se mettent à pousser. »

Vorkoutien de naissance et amoureux de la nature sauvage du Grand Nord, Edouard Petrov voit dans le réchauffement climatique une belle occasion de développer le tourisme local, sur les bords de la mer de Kara ou dans les montagnes d’Oural toutes proches. « Quand il n’y aura plus de neige à Sotchi ou dans les Alpes, les gens pourront venir skier ici. » Une perspective qu’il appelle de ses vœux pour sauver la ville du déclin.

Estelle Levresse pour Reporterre


Permafrost : les virus du passé, une menace pour l’humanité

En pleine pandémie de coronavirus, nous devrions craindre un autre danger tout aussi sérieux : la fonte du permafrost, pergélisol en français. Sous l’effet du changement climatique, ce sol gelé pourrait bien libérer des agents pathogènes redoutables. Véritable boîte de Pandore dont on ignore le contenu exact, il abrite une multitude de bactéries et virus parfois enfouis depuis des millénaires ou que l’on pensait éradiqués, tels que l’anthrax, la tuberculose, la variole ou encore la grippe espagnole. Autant de nouvelles menaces virales qui planent sur l’humanité. Une vidéo de 2’55″…


Victime du réchauffement climatique, la fonte du permafrost l’amplifie

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Effondrement du permafrost du Lac Angus. [RTS]
La fonte du permafrost menace certaines structures d’effondrement
La fonte du permafrost, sol gelé en permanence que l’on trouve dans les régions les plus froides de la planète, est un phénomène qui s’accélère en raison du changement climatique. Menace pour le bâti, il amplifie également, par rétroaction, le réchauffement climatique.

En fondant, le permafrost se dérobe sous les constructions, comme cela a été le cas lors de la marée noire en Arctique, début juin, quand 20’000 tonnes d’hydrocarbures se sont déversés dans une rivière de l’Arctique russe. Selon les premiers éléments de l’enquête, c’est la fonte du permafrost qui a précipité une cuve de fioul dans la rivière.

Face à cette catastrophe écologique, le président russe Vladimir Poutine a décrété l’état d’urgence dans la zone. Le nettoyage prendra des années. Cet accident met en lumière deux choses: d’abord que la fonte du permafrost sur laquelle alertaient les scientifiques devient plus visible au fur et à mesure qu’elle s’accèlere. Et puis, que la Sibérie occidentale possède beaucoup de constructions vétustes qui menacent de s’écrouler.

Villes entières menacées

« Des villes entières, des dizaines de milliers de bâtiments, sont construites sur le permafrost en Sibérie occidentale », expose Christophe Lambiel, professeur à l’Institut des dynamiques de la surface terrestre de l’Université de Lausanne. « Cela peut être des immeubles, des habitations, mais également des infrastructures, des routes, des chemins de fer. »

Forts de l’enseignement des nombreux effondrements, les architectes tiennent aujourd’hui compte des erreurs du passé, précise Christophe Lambiel.

D’autres accidents de ce genre sont possibles, car le réchauffement climatique ne ralentit pas sa progression. La Terre enregistre tous les ans des records de chaleur, et le permafrost, qui suit cette tendance, fond de plus en plus.

Libération de gaz à effet de serre

Si la fonte du permafrost déstabilise certains édifices, elle libère également du gaz. « Dans le permafrost arctique – au Canada, en Sibérie – d’énormes quantités de carbone gelé sont stockées dans le sous-sol », explique Christophe Lambiel. « Cette matière organique, partiellement décomposée, s’est accumulée pendant des milliers d’années. Elle est pour l’instant prise dans ce grand congélateur, mais ce dernier est mis à mal par le changement climatique. Le dégel de surface provoque une décomposition accélérée de cette matière carbonique, qui part dans l’atmosphère sous forme de méthane ou de CO2. »

Le réchauffement du permafrost est deux fois plus important que celui que l’on voit dans les Alpes par exemple, explique encore le chercheur, en raison du nombre toujours croissant de records de chaleurs dans l’hémisphère Nord.

>> Lire aussi : Le record de température mesuré en Antarctique ne serait pas homologable

Point de bascule

Une partie des gaz libérés est absorbée par la végétation, qui progresse grâce au dégel. « On a une augmentation de la saison de végétation, les arbres croissent plus rapidement dans l’Arctique, la forêt augmente, ce qui contribue à piéger du CO2. Ca sauve! », décrit le chercheur.

Pour le spécialiste du permafrost, cette libération du gaz est à surveiller de près. « Le changement climatique provoque une augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère », explique Christophe Lambiel. « En retour, comme il y a davantage de gaz à effet de serre provoqué par la fonte du permafrost, on a une amplification du changement climatique. On appelle ça une boucle de rétroaction. On n’en est pas encore là actuellement, parce qu’on n’a pas encore passé ce point de bascule où l’on a davantage d’émissions que de captage de gaz à effet de serre dans l’Arctique. Arrivé à ce point, c’est très dangereux, car c’est un engrenage », avertit le chercheur.

Nathacha van Cutsem/kkub

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35 ans de dégel en deux minutes : découvrez à quel point l’Arctique a rétréci …

Les scientifiques de la NASA ont créé une animation qui montre à quel point la glace arctique s’est rétrécie au cours des dernières décennies.
Source Bioguia


Info dernière minute en ce 6 août 2020 …
Climat : la dernière plateforme glaciaire de l’Arctique canadien s’est effondrée

Le plateau de Milne a perdu 40% de sa superficie en deux jours sous l’effet de températures supérieures à la normale.

L\'île d\'Ellesmere (Canada), où se trouve la plateforme de glace Milne, photographiée le 6 août 2020.
L’île d’Ellesmere (Canada), où se trouve la plateforme de glace Milne, photographiée le 6 août 2020. (NASA / REUTERS)

C’est une nouvelle conséquence du réchauffement climatique en cours. La dernière plateforme glaciaire intacte de l’Arctique canadien s’est effondrée, perdant plus de 40% de sa superficie en seulement deux jours fin juillet, ont annoncé jeudi 6 août des chercheurs. La plateforme de glace Milne se trouve à la lisière de l’île d’Ellesmere, dans le territoire peu peuplé du Nunavut, dans le nord du Canada.

« Des températures de l’air supérieures à la normale, des vents du large et de l’eau libre devant la plateforme de glace ont mené à sa rupture », a déclaré le Service canadien des glaces sur Twitter. « C’était la plus grande plateforme glaciaire encore intacte, et elle s’est désintégrée », a déclaré Luke Copland, glaciologue à l’université d’Ottawa. La surface du plateau a diminué d’environ 80 kilomètres carrés. En comparaison, l’île de Manhattan, à New York, couvre environ 60 kilomètres carrés.

Source : Franceinfo avec ReutersFrance Télévisions
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