Des balançoires à travers le mur …

Ce dimanche 28 juillet, entre la ville américaine de Sunland Park et le quartier pauvre d’Anapra à Ciudad Juarez au Mexique, deux architectes posent  trois jeux à bascules roses, de part et d’autre du mur qui sépare les deux pays. Dans la même semaine, la Cour suprême américaine autorise l’utilisation par l’administration de Donald Trump de 2,5 milliards de dollars venus du Pentagone pour construire le mur à la frontière avec le Mexique !

Quand le mur entre les États-Unis et le Mexique prend des allures d’aire de jeux : de part et d’autre, enfants et adultes jouent sur des bascules roses, contrastant avec le mur sombre et le décor aride de cette zone frontalière. Une série de photos et vidéos publiées lundi 29 juillet sur Instagram par Ronald Rael, professeur d’architecture à l’Université de Californie à Berkeley.

Ronald Rael et Virginia San Fratello, professeure de design à San Jose State, avaient déjà eu l’idée en 2009 de ce « mur à bascule ». Les dessins de ces jeux figuraient également en couverture du livre de Ronald Rael, « Borderwall as architecture » (« Le mur-frontière comme architecture »), paru en 2017, et dans une vidéo de démonstration publiée sur la chaîne Vimeo de Ronald Rael. Les modèles originaux se trouvent aujourd’hui au Museum of Modern Art de New York et au Musée d’art moderne de San Francisco.


VIDEO. Des balançoires roses installées à la frontière américano-mexicaine pour rapprocher les enfants des deux pays

Les vidéos et les photos des enfants jouant sur leurs balançoires ont été partagées des milliers de fois sur les réseaux sociaux. / Franceinfo avec AFPFrance Télévisions

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Des enfants américains et mexicains jouent sur les balançoires installées le 28 juillet à la frontière américano-mexicaine
Des enfants américains et mexicains jouent sur les balançoires installées le 28 juillet à la frontière américano-mexicaine (LUIS TORRES / AFP)

Des enfants qui jouent ensemble à la balançoire, l’un au Mexique, l’autre aux Etats-Unis : entre eux, une barrière. Deux professeurs californiens sont à l’origine de cette initiative, symbole de l’opposition au projet de Donald Trump d’achever la construction d’un mur entre les deux pays. Trois balançoires roses ont été dévoilées à cheval entre Sunland Park, dans l’Etat américain du Nouveau-Mexique, et Ciudad Juarez, au Mexique.

Passant à travers les barreaux érigés pour marquer la frontière, elles permettent aux enfants, mais aussi aux adultes, de jouer ensemble bien qu’ils se trouvent dans deux pays différents. Ronald Rael, professeur d’architecture à l’université californienne Berkeley, travaille depuis 10 ans sur ce projet, avec Virginia San Fratello, qui enseigne le design à l’université de San Jose.

Le voir devenir réalité est « l’une des expériences les plus incroyables », a-t-il expliqué lundi sur Instagram, décrivant cet événement à la frontière comme « rempli de joie, d’excitation, et d’unité »« Le mur est devenu un véritable pivot dans les relations entre les Etats-Unis et le Mexique, les enfants et les adultes étaient connectés de façon profonde de chaque côté de la frontière, avec la reconnaissance que ce qui se produit d’un côté a des répercussions de l’autre », a-t-il ajouté.

Les vidéos et les photos du bonheur innocent des enfants sur leur balançoire remportaient un certain succès sur les réseaux sociaux mardi, beaucoup se félicitant de cette initiative qui intervient alors que Donald Trump ne cesse de pousser pour une politique migratoire plus restrictive.« Beau rappel que nous sommes tous connectés : ce qui se passe d’un côté affecte l’autre », a tweeté l’acteur mexicain Mauricio Martinez.

« Le symbole de la balançoire est juste magique », a affirmé Claudia Tristan, qui travaille pour le candidat démocrate à la présidentielle Beto O’Rourke. « Les barrières à la frontière ne nous couperont pas de nos voisins. »


Origines du « mur de la honte »

Diffusé sur France 2  le 27 octobre 2006
Un mur contre l’immigration mexicaine aux USA entre les deux pays. A partir de la différence d’image entre San Diego aux USA et Tijuana au Mexique, le reportage décrit le mur avec images et microtrottoir à Tijuana (Margarita Garcia et Marta Varsela ). Description des outils de surveillance avec images et interview du sergent Mickaël Drake de la garde nationale de Californie. Images et interviews (Brock Zoeller, producteur de poires et Chuck March, directeur du Syndicat agricole de Lakeport en Californie) montrent l’impact de la baisse du nombre des clandestins dans la culture des poires en Californie. politique; archive television; archive tv; ina; inna;
Institut National de l’Audiovisuel; french tv Images d’archive INA