« Intégrer les citoyens dans une gouvernance partagée et participative …« En Pays de Redon, la Commune de Plessé, sa maire Aurélie Mézière et ses 5 400 habitants sont là pour nous le prouver ! Ici la démocratie participative est inscrite dans les gènes de l’équipe aux affaires depuis 2020. A l’approche des élections municipales 2026, un exemple inspirant de politique fabriquée «
pas pour les gens mais avec les gens … »
Les élèves de terminale générale qui planchaient lundi sur l’épreuve de philosophie 2025 avaient le choix entre deux dissertations et l’explication d’un texte signé John Rawls. Un texte ci dessous que le Collectif citoyen Osons Plessé ne renierait pas !
Prix de la démocratie locale 2025 : à Plessé, on fait de la politique d’une autre façon …
La commune de Plessé (Loire-Atlantique) est la lauréate du Prix de la démocratie locale 2025, décerné par l’Association pour le soutien des principes de la démocratie (ASPDH), propriétaire du groupe Sipa-Ouest France. Un article signé
Elle ne cache pas sa joie. Ce jeudi 12 juin 2025, à Paris dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental, Aurélie Mézière, la maire (Territoire 44) de Plessé, a reçu le Prix de la démocratie locale, décerné à sa commune par l’Association pour le soutien des principes de la démocratie humaniste (ASPDH), propriétaire du groupe Sipa-Ouest France dont font partie les Journaux de Loire (Presse Océan, Le Courrier de l’Ouest et Le Maine Libre. Ce prix vient symboliser tout ce que nous avons mis en place autour de la démocratie participative », dit la maire, en rappelant son
attachement à la notion du collectif et de la gouvernance partagée avec les 300 VIP, les volontaires investis de Plessé. Le nom nous a été soufflé par le maire de Monnières
, sourit l’édile.
« Remettre les citoyens au cœur des politiques publiques »
Pour la municipalité de cette commune de 5 400 habitants du Pays de Redon, au nord de Nantes, la démocratie participative n’est pas un vain mot. Elle est inscrite dans les gènes de l’équipe aux affaires depuis 2020. De fait, l’aventure démarre lors des élections municipales de 2014. Nous avons constitué un collectif citoyen, deux mois avant les élections avec l’envie de remettre les citoyens au cœur des politiques publiques
, explique Aurélie Mézière. La liste obtient 33 % des voix. L’équipe met à profit les années passées dans la minorité pour affiner sa réflexion et multiplier les réunions avec les citoyens intéressés. Et nous sommes aussi allés voir ce qui se faisait ailleurs en la matière, comme à Saillans (Drôme) ou Kingersheim (Haut-Rhin)… Nous nous sommes formés au contact d’élus comme Jo Spiegel (ndlr : maire de Kingersheim de 1989 à 2020 et père du concept de démocratie-construction)
.
Fiche de poste du futur maire
Au cours de ces réunions, les participants sont invités à répondre à une même question : et vous que feriez-vous pour la commune ? Les réponses, après avoir été hiérarchisées, forment le socle du document de campagne des municipales de 2020. Il n’y avait pas automatiquement de grande différence avec le programme d’en face mais la méthode était différente
, note celle qui est finalement choisie pour mener la liste. Il n’y avait pas de tête de liste. On a donc travaillé sur la fiche de poste du futur maire et chacun a ensuite voté pour celui qui lui semblait correspondre le mieux !
Trait d’union
Une fois élue, l’équipe met en place des comités consultatifs, ouverts à tous, sur différentes thématiques : enfance-jeunesse, vie associative, agriculture-alimentation, économie pour être le trait d’union entre les commerçants et les artisans de la commune et Redon Agglomération qui a la compétence économique
. Certes, les projets mettent plus longtemps à émerger mais, constate Aurélie Mézière, avec le recul, quand on rentre dans la phase opérationnelle c’est plus rapide. Les agents le reconnaissent
. Le premier projet mené porte sur un terrain synthétique. Nous avons travaillé avec les clubs de foot, les écoles… mais quand on est arrivé au terme on s’est rendu compte qu’il y avait un petit problème technique pour le rangement des buts… personne ne l’avait vu et nous avons cherché la solution ensemble
. Autre exemple : dans cette commune forte de 92 exploitations, le comité agriculture a défini « une politique agricole alimentaire communale (Paac) avec l’idée, notamment, de travailler sur la transmission des exploitations. Et à ce jour, nous avons eu 26 départs en retraite et 26 installations ».
« Une façon d’éviter l’éclatement de la société »
Au fil des années, Plessé a développé de nombreux outils, pour faire vivre la démocratie participative aux côtés de la démocratie représentative. Outre les comités, des groupes projets sont constitués parfois même autour d’un tout petit projet mais ça peut être une façon d’éviter l’éclatement de la société que l’on ressent aussi dans nos communes rurales
. Et 15 femmes et 15 hommes, tirés au sort sur les listes électorales, reçoivent une invitation personnalisée pour assister au conseil municipal. Et on leur donne la parole à la fin
.
On fait de la politique pas pour les gens mais avec les gens. Le conseil municipal reste souverain mais on échange avant de décider. Les 29 élus que nous sommes ne peuvent pas avoir l’expertise d’usage des habitants.
, conclut cette ingénieure de formation aujourd’hui attachée parlementaire du sénateur écologiste Ronan Dantec. Et de conclure : Tout seul on va plus vite mais ensemble on va plus loin ».
Pour comprendre le fonctionnement des instances de la commune de Plessé, consulter cette fiche presse produite par BRUDED , c’est par ici …
En savoir plus sur le Collectif citoyen OSONS PLESSE



À 17 ans, il participe aux commissions municipales de Plessé, commune de Loire-Atlantique
Plessé (Loire-Atlantique) mène une politique de démocratie participative avec notamment des volontaires investis à Plessé qui intègrent les commissions définies par le conseil municipal. Parmi ces VIP, Théo Blandin est le plus jeune. Il a 17 ans. Recueilli par uest-France du
pour OÀ tout juste 17 ans, Théo Blandin est le plus jeune « Vip » de Plessé. Ce volontaire investi à Plessé avait à peine 14 ans quand il a poussé la porte des commissions municipales. Et il s’y épanouit.
Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir Vip (volontaire investi à Plessé) en 2020 ?
Je suis déjà engagé comme bénévole au sein du club de football de Plessé puisque je suis entraîneur des U8-U9 de l’Entente sportive Dresny-Plessé. J’ai rejoint le comité vie associative et culture de ce fait-là et j’en suis ravi. Il fallait avoir 14 ans pour devenir Vip et j’avais 13 ans et 11 mois, mais j’ai pu intégrer les débats. J’apprends plein de choses, je suis le plus jeune mais c’est très riche. Nous avons, tous ensemble, une réunion tous les deux mois et, ensuite, c’est selon les projets dans lesquels nous sommes investis. J’ai signé une charte de confidentialité pour un an et cela a été reconduit.
À quels projets avez-vous participé ?
Le terrain synthétique, au tout début du mandat, mais aussi le futur city-stade au Coudray et au Dresny. Et je participe aux décisions sur les subventions accordées aux associations. Nous allons avoir une année tournée vers les Jeux olympiques puisque la commune est Terre de jeux. Plein de projets sont à l’étude. Tous les acteurs sont réunis autour de la table de réunion : chacun apporte sa vision des choses. J’adore ces moments-là.
Aimeriez-vous vous engager plus tard ?
Oui, je pense. Je vois que malgré ma jeunesse, mon opinion compte tout autant que celle d’un adulte, c’est motivant. Quand j’apporte une idée, elle est écoutée. Je ne m’attendais pas forcément à cela. Toutes les idées servent, notre voix compte et il est indispensable de donner son avis afin de faire avancer le débat.
Intéressé pour lancer un collectif citoyen participatif en vue des élections municipales de 2026 ? Rejoignez le Réseau Action Communes : https://www.actionscommunes.org/
A suivre …