Une vidéo de 20 minutes pour savoir qui est Pierre Edouard Stérin …

Pierre-Édouard Stérin est un milliardaire français qui a fait fortune grâce à Smartbox et The Fork. C’est aussi un exilé fiscal notoire (depuis 2012 et l’élection de F. Hollande). Politiquement, il se dit libertarien. Mais il est avant tout un catholique réactionnaire d’extrême-droite. Son projet : Unir l’ensemble des droites pour parvenir à faire rentrer son projet de société réactionnaire et catholique dans l’ensemble des institutions politiques …

Un résumé vidéo de 19’45 » réalisé par Les Soulèvements de La Terre grâce au travail de plusieurs journalistes et médias. Rendez-vous sur L’Humanité, le Nouvel Obs, Radio France, Blast, Le Média, Le Monde pour voir, lire,  et écouter les formats complets …

Volet politique locale :
Récemment, des journalistes de l’Humanité ont révélé le projet Périclès : 150 000 millions d’euros pour porter le RN au pouvoir. Stérin souhaite mettre son argent pour la conquête par le RN de 300 mairies, en vue des municipales de 2026. Dans ce cadre-là, il finance Politicae, une « école des maires », pour former les futurs cadres politiques d’extrême-droite. Cela se traduit aussi depuis 2015 par les « Apéros du Bien commun », où se retrouvent des cadres de Reconquête, du Rassemblement national et des Républicains.

Volet politique internationale :
Stérin est impliqué dans le Réseau Atlas. Le réseau Atlas est un réseau américain de think tank libertariens spécifiquement organisé pour mener la « bataille des idées ». « » Aux États-Unis, il se mobilise au côté des Républicains et espère fixer le programme politique de Donald Trump s’il est élu. » (extrait du rapport de l’Observatoire des Multinationales) En France, le réseau Atlas se structure via un certain nombre d’organismes. Parmi eux, l’Institut de Formation Politique (IFP). Il permet la formation et la mise en réseau de leaders et porte-parole de droite et d’extrême-droite. Toute l’équipe fondatrice de SOS Chrétiens d’Orient est passée par l’IFP, de même qu’Alice Cordier, fondatrice du collectif féministe identitaire Némésis, ou encore Thaïs d’Escuffon, ancienne porte-parole de Génération identitaire.
Pour permettre à ses élèves d’investir l’espace médiatique, l’IFP a créé l’Institut Libre de Journalisme (ILBJ). Il s’agit de former les futurs journalistes de droite et d’extrême droite, histoire d’aller saturer les rédactions et autres plateaux télés. Or, cet institut de journalisme a directement été financé par Stérin, via son Fond du bien commun (le fond où Stérin a placé toute sa fortune). L’Institut Libre de Journalisme a aussi récupéré des sous en participants à deux éditions des Nuits du Bien Commun : Paris 2017 et Paris 2020.

Volet médiatique :
Stérin n’a rien à envier à Bolloré. En 2023, il est candidat au rachat de Marianne. Il échoue, face au refus des journalistes du groupe et une grève des salariés. Il voulait aussi racheter Valeurs Actuelles : échec, à nouveau. Mais depuis 2022, il est tout de même propriétaire de Néo, un média en ligne. Il a ensuite financé le média en ligne Factuel (d’extrême-droite). Récemment, il est entré au capital du « Crayon », une chaîne YouTube de débat. Et, dernière actu mais non pas des moindre : Il vient tout juste d’échouer (encore!) à placer son bras droit, Alban de Rostu au poste de directeur stratégique des éditions Bayard, encore une fois grâce à une mobilisation des salariés. En revanche, François Morinière, ancien collab. de Stérin (il était administrateur des Nuits du Bien Commun) est président du directoire de Bayard.

Volet culturel / associatif :
Les « Nuits du Bien Commun ». Il s’agit pour Stérin de s’acheter une vitrine de respectabilité en finançant des associations oeuvrant pour le « bien commun » (beaucoup de structures liées au soutien aux enfants handicapés, à des écoles etc.). Son dernier fait d’armes est d’avoir tenté d’installer une « Oasis chrétienne” (oui oui) en Touraine, sous le doux nom de projet Monasphère. Heureusement, avorté (sans mauvais jeu de mot) par une bande de retraités. ( bravo à eux !)


Pierre-Édouard Stérin pose (encore) un lapin à l’Assemblée nationale qui lance un bras de fer judiciaire

Le milliardaire derrière le projet Périclès et proche de l’extrême droite a de nouveau boudé sa convocation en commission d’enquête. Les députés ont saisi la justice. Un article signé Marie Haynes et Lucie Oriol dans Le Huffting Post du 20 mai 2025 …

POLITIQUE – Il a préféré le canal 16 de la TNT à la rue de l’Université à Paris. Le milliardaire Pierre-Edouard Stérin, artisan du projet Périclès, a de nouveau séché sa convocation en audition ce mardi 20 mai. L’homme d’affaires proche de l’extrême droite était convoqué par la commission d’enquête sur l’organisation des élections en France, qui lui avait fixé un nouveau rendez-vous après une première absence la semaine dernière.

« Nous constatons ce matin qu’il n’est pas parmi nous », a déclaré le député Renaissance Thomas Cazenave, président de cette commission, annonçant dans la foulée saisir la justice. « Rien ne justifie que monsieur Stérin se place au-dessus des lois de la République, méprise l’Assemblée nationale et ses représentants. Quand on porte un projet politique, on ne refuse pas de venir au cœur même de la vie politique française », a tonné l’ancien ministre du Budget face aux caméras depuis la salle des quatre colonnes.

L’élu a par ailleurs de nouveau assuré que toutes les mesures avaient été prises pour assurer la sécurité du milliardaire (qui a fait fortune avec les coffrets cadeaux Smartbox), que ce soit dans, ou aux abords de l’Assemblée nationale. À défaut de se présenter face aux députés, Pierre-Édouard Stérin, qui a de nouveau invoqué ces raisons de sécurité – des « menaces sérieuses et imminentes » -, était en revanche sur CNews dans la matinée, où il a répondu aux chaleureuses questions de Pascal Praud.

« Je n’habite pas en France, j’habite en Belgique et je me rends en France trois jours tous les deux mois » a-t-il d’abord expliqué avant de tacler à mots doux la commission évoquant un « déplacement » inutile pour « seulement quelques questions auxquelles mon associé a par ailleurs déjà répondu ».

Pierre-Édouard Stérin accuse « ceux qui le convoquent »

Plus virulent, Pierre-Édouard Stérin a surtout émis l’hypothèse que les dizaines de menaces de morts qu’il a reçues proviennent « probablement » des « amis de ceux qui le convoquent ». Vise-t-il l’ancien ministre macroniste Thomas Cazenave, ou le rapporteur Antoine Léaument, membre de la France insoumise ? La représentation nationale appréciera…. Selon lui, la possibilité d’être auditionnée en visioconférence lui a été refusée car il est « de droite », alors que pointe-t-il, Carole Delga, présidente de la région Occitanie, avait pu, elle, répondre aux questions des députés à distance, il y a quelques jours.

La semaine dernière, Thomas Cazenave avait expliqué que la salle où se déroulent les auditions ne dispose pas de la technologie nécessaire pour procéder à des auditions en visioconférence. Il avait justifié cette audition dans le contexte du projet Périclès. Des enquêtes de presse ont montré qu’avec ce « plan », acronyme de « Patriotes Enracinés Résistants Identitaires Chrétiens Libéraux Européens Souverainistes », Pierre-Édouard Stérin entend porter « la bataille culturelle » à droite. Cela passe notamment par des cercles de réflexions, et des soutiens financiers directs. Mediapart ou Street Presse ont montré dans des enquêtes, comment il alimente un écosystème réactionnaire.


A suivre …