Après 2 mois de mobilisation, c’est un soulagement pour les voisins et un espoir de justice pour les citoyen.nes de la commune qui n’ont cessé d’en questionner le bien fondé : La Guinguette pseudo associative du Gué Fleuri installée par le Promoteur du Groupe Océanic dans l’une de ses propriètés du Relecq-Kerhuon a été classée « débit de boissons illégal » par le Sous-Préfet de Brest, Jean-Philippe Setbon …
Après les tensions au Relecq-Kerhuon, la Guinguette du Gué Fleuri, c’est fini ?
Considérée comme un « débit de boissons illégal » par le sous-préfet Jean-Philippe Setbon, la guinguette associative devrait rester fermée devant la cale du Relecq-Kerhuon (Finistère). À moins que son président décide de faire une dernière soirée de fin de saison. Dans ce cas, il devra demander une licence III à la municipalité. Mais le maire, Laurent Péron, n’a reçu aucune demande.
Alors que devient la Ginguette du Gué Fleuri, ce mercredi 3 septembre 2025, à la date butoir imposée par le sous-préfet ? En a-t-on fini avec les vives tensions qui ont agité le quartier de la Cale, cet été, au Relecq-Kerhuon (Finistère) ? « Comme nous n’avions aucune nouvelle, nous avons dû recontacter le salarié de la guinguette que nous avions rencontré, répond Jean-Philippe Setbon, le sous-préfét de Brest. Il nous a indiqué vouloir rester fermé pour l’instant. Mais il envisage de faire une dernière soirée, dont la tenue dépendra de la météo. » Avant de pouvoir rouvrir, le débit de boissons au statut associatif devait sérieusement « rectifier le tir » .
Car, après le contrôle de gendarmerie et les infractions relevées le jeudi 21 août 2025 (absence de licence, d’extincteur, de plan d’évacuation…), le responsable de l’activité commerciale de la guinguette et président de l’association des Amis de la Mari-Lizig, Arnaud Guermeur, devait se plier aux obligations légales. S’il voulait rouvrir.
A priori éphémère, ouverte le 13 juillet 2025 au n° 4 de la rue du Gué-Fleuri, la guinguette était censée durer jusqu’à mi-octobre, sur le terrain privé devenu propriété du promoteur immobilier Patrice Azria. La guinguette s’était présentée comme une structure associative : en versant 1 € à l’entrée, on pouvait devenir membre d’une association de défense du patrimoine baptisée « Les Amis de la Mari-Lizig ». C’était la condition pour pouvoir consommer à la guinguette.
La mairie pas sollicitée pour une licence III
Excédés et épuisés, les voisins et riverains, solidaires, ont dénoncé les « agressions sonores » venant de cette terrasse ouverte 7 jours sur 7 jusqu’à minuit. Et l’Umih, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, le syndicat des restaurateurs et hôteliers, a envoyé un courrier au sous-préfet, estimant que la guinguette était « un débit de boissons illégal, affranchi de toutes les règles ». Enfin, le groupe des élus « Vert Le Relecq-Kerhuon » a questionné le maire Laurent Péron sur les travaux d’aménagement de la parcelle qui accueille la guinguette. En s’étonnant qu’ils n’aient « pas fait l’objet de demande préalable ». En s’interrogeant, aussi, « sur la responsabilité civile de la collectivité ».
Si le président des Amis de la Mari-Lizig n’a pas répondu à nos questions, la fin probable de la guinguette est également confirmée par le maire Laurent Péron : « Le salarié de la guinguette évoque une fin de saison plus tôt que prévu, en raison du mauvais temps, confie le maire du Relecq-Kerhuon. S’il fait beau, il espère faire une soirée de fin de saison. »
Pour cette occasion, il devra solliciter, auprès de la mairie, une licence III éphémère. Comme celles qui sont autorisées, le temps d’une journée, d’une soirée, pour les événements ponctuels organisés par des associations : « A ce jour, je n’ai pas reçu de demande de licence III éphémère pour la guinguette, précise Laurent Péron. La mairie n’a pas été sollicitée. Mais, si l’envie d’une soirée de fin de saison se présente, il faut qu’il demande à la municipalité la licence III éphémère. »
Après la guinguette, le permis de construire attaqué
Si l’affaire de la guinguette semble se terminer, une autre affaire reste en suspens sur ce terrain constructible face à la rade de Brest : l’édification de trois logements, un « projet à titre privé » de son propriétaire, Patrice Azria. Accordé en mars 2025 par la mairie, le permis de construire est attaqué par des riverains. Ils estiment que cette construction leur portera préjudice. L’affaire est portée devant la justice. « Quand on a étudié et validé ce permis, précise Laurent Péron, il répondait aux clauses du PLU, le plan local d’urbanisme. Et la hauteur de cette construction ne dépassait celle de la maison déjà existante sur cette parcelle. »
A suivre …